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    Blood Ties
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Blood Ties" et de son tournage !

    Hors-compétition à Cannes

    Blood Ties a été présenté hors-compétition au Festival de Cannes 2013.

    Mark Wahlberg out

    Mark Wahlberg souhaitait dès le départ prendre part au projet pour incarner Frank (Billy Crudup). Seulement, après avoir tourné dans La Nuit nous appartient, déjà scénarisé par James Gray et retraçant l’histoire de deux frères, l’acteur s'est décommandé au dernier moment, trouvant les deux films trop proches. Le réalisateur Guillaume Canet, qui pensait alors avoir trouvé son duo, s'est retrouvé dans une position délicate : "L’existence même du film s'est trouvée menacée car il était bien évidemment financé en grande partie sur son nom."

    Walk of Fame

    Environ 6 mois après la sortie française de Ne le dis à personne, le deuxième long métrage de Guillaume Canet a été projeté outre-Atlantique sous le nom de Tell No One. Le film a rencontré un franc succès et les studios américains n'ont pas manqué de soumettre plusieurs projets au réalisateur. Malgré l’excitation, il en a refusé plus d'un : "Je sais pertinemment qu’avec mon obsession de tout vouloir contrôler, je ne pourrais jamais réaliser un film pour un studio avec, derrière moi, un producteur qui m’explique ce que je dois faire à chaque plan ou tout au long du montage."

    Combat de Gladiator

    Guillaume Canet a vite compris que pour réaliser un film aux États-Unis tout en gardant un minimum d’indépendance, il faut présenter un projet personnel. Il explique comment lui est venue l'idée de faire un remake des Liens du sang : "Au volant de ma voiture ! J’allais rejoindre mon ami, et directeur de la photo, Christophe Offenstein au ski. On est au tout début de l’année 2007. Et là, sans que je puisse expliquer pourquoi, Les Liens du sang me revient soudain à l’esprit. J’ai une relation particulière avec ce film. A l’époque, à la première lecture de son scénario, ce fut la toute première fois que j’ai eu envie de réaliser un film qu’on me proposait comme acteur. Pour autant, le tournage avait été un bonheur grâce à Jacques Maillot. Et j’avais beaucoup aimé le film. Soudain, tout est remonté à la surface. Je me suis dit que je tenais là la bonne idée."

    Quand il a décidé d’entreprendre l’adaptation américaine du long-métrage de Jacques Maillot, Canet a appris que Ridley Scott cherchait également à en acheter les droits pour en tourner un remake. Le metteur en scène a donc dû agir plus vite que le réalisateur américain pour que son projet puisse voir le jour.

    Car Wash

    Blood Ties se déroule à New York dans les années 70. Aussi, Guillaume Canet souhaitait à tout prix plonger les spectateurs dans les rues "dégueulasses" de l’époque, à la manière des films de Sidney Lumet (Serpico) ou Jerry Schatzberg (Panique à Needle Park). Schatzberg a d'ailleurs mis Canet en scène dans The Day the Ponies Come Back en 2000.

    Payback

    S’il ne devait pas faire partie du projet, le producteur Alain Attal, qui a débuté sa carrière en 1998 au côté de Guillaume Canet, signe avec Blood Ties sa 6ème collaboration avec le cinéaste. Canet, un peu déboussolé face au fonctionnement du cinéma américain, a demandé au producteur de le rejoindre dans cette aventure. Attal accepta, mais le projet étant déjà lancé, il a dû rembourser l’ensemble des sommes investies aux producteurs impliqués.

    Yes We Caan

    Ce qui a le plus marqué Guillaume Canet durant cette expérience américaine réside dans l'absence de répétitions avant le tournage : "J’avais d’ailleurs confié mes craintes à James Caan en lui expliquant que je ne voulais pas me retrouver à discuter avec lui des problèmes de costumes le jour du tournage et que j’aurais souhaité les avoir réglés en amont. Et il m’avait répondu qu’il n’avait jamais répété de sa vie et n’allait donc pas commencer maintenant mais qu’il ne fallait pas m’en faire."

    Metteur en peine

    Le producteur Alain Attal avait pour mission de trouver des financements et d’éliminer les contraintes liées au cinéma américain qui risquaient d’étouffer le travail de Guillaume Canet : "On oublie ainsi trop souvent qu’aux États-Unis, le réalisateur est considéré comme un simple technicien. Sans pouvoir réel. Pour vous donner un exemple, si Guillaume demandait quelque chose, il fallait que mon directeur de production ou moi donnions notre accord pour qu’il l’obtienne."

    Les Liens du cinéma

    Le monteur Hervé de Luze et le directeur de la photographie Christophe Offenstein retrouvent respectivement une troisième et une sixième fois Guillaume Canet avec Blood Ties.

    De rouille puis de sang

    L'imposant Matthias Schoenaerts tourne une nouvelle fois avec Marion Cotillard après leur rencontre dans De rouille et d’os. La femme du réalisateur n’arrêtait pas de faire l’éloge de l’acteur belge et Guillaume Canet a donc décidé de lui confier le rôle.

    Grayt Deal

    Le problème majeur qui s’est imposé à Guillaume Canet résidait dans la rédaction de son premier film américain (sans aucune aide) : "Je me sens totalement incapable d’écrire seul un scénario en anglais", confie-t-il. Il a alors rencontré James Gray, sans se douter qu’il allait devenir son futur collaborateur. En effet, ce dernier était à la base censé conseiller à Canet un scénariste disponible pour travailler sur Blood Ties : "Sa réponse fut aussi courte que surprenante : "Moi" ! Surprenante car il n’avait jamais jusque-là écrit pour quelqu’un", se rappelle le réalisateur.

    Comédiens qu’on aime bien

    A l’époque où Mark Wahlberg devait faire partie de l’aventure, Guillaume Canet s’est énormément remis en question : "Je repense à François Cluzet dans Ne le dis à personne et je comprends que je suis en train de faire fausse route en pensant trop à la notoriété des comédiens au lieu de penser aux acteurs qui m’ont souvent fait vibrer, par leur talent et leur charisme". Au final, le départ d’un des acteurs les plus populaires du moment s’est avéré être un mal pour un bien, car les deux têtes d’affiche finalement choisies sont des comédiens qui ont su marquer le réalisateur : Clive Owen dans Les Fils de l’homme et Billy Crudup dans Presque célèbre et Jesus’ Son.

    En avant la musique

    Sur le plateau, avant de tourner une scène, Guillaume Canet aime mettre la musique qui sera ajoutée plus tard en post-production. Cette méthode permet à l’équipe de tournage de s’imprégner de l’ambiance.

    Business Is Business

    Les producteurs exécutifs constituent une véritable caution aux États-Unis. Ils permettent d’apporter une certaine crédibilité au projet et donc d’attirer des acteurs plus importants. Ils déterminent et gèrent le budget du film pour en assurer le bon déroulement. Avant de les rencontrer, le producteur Alain Attal a dû réunir l’argent nécessaire au tournage, soit 20 millions de dollars. Seulement, une fois l’argent récolté, le producteur s’est vu demander la somme de 24,7 millions de dollars : "Je comprends vite le pourquoi de cette inflation : dans leur budget, tout est prévu, chiffré et intégré. Aucune place n’est laissée au hasard. Je me retrouve dans l’obligation de réunir cette somme. Et donc, pour la première fois de ma vie, je lance un film avec un trou financier aussi important."

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