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    T2 Trainspotting
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    222 critiques spectateurs

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    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    151 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2017
    Autant le dire de suite, la suite de « Trainspotting » reste dans la même veine (ok, elle est facile mais il m’est impossible de ne pas la faire !). Mais est-ce totalement vrai ? Rien n’est moins sûr !
    Bien que très casse gueule, sur le papier, c’est une excellente idée de vouloir faire une suite 20 ans après, surtout avec l’intégralité du casting d’origine. Car, il faut bien l’avouer, c’est bougrement bon de retrouver notre carré d’as : Mark, Spud, Sick Boy et Begbie, avec quelques marques du temps en prime. Ceci dit, un peu comme la reformation de groupes de musique, on peut aussi aisément craindre le pire et l’arnaque purement commerciale.
    En effet, que serait ce casting de rêve sans un scénario digne de ce nom et surtout digne du premier opus écrit par Irvin Welsh ? John Hodge a dû s'y reprendre par trois fois avant de trouver la bonne version du scénario et on comprend aisément la pression sur ses épaules.
    Le résultat est un brin inégal et semble un peu brimé par la censure (spécialement au niveau des drogues dures quasi inexistantes, un comble !). Pour le reste, on retrouve des passages épiques (un brin prévisibles) et de jolis clins d’oeils à T1. Suffisamment bien ficelé et cohérent avec l’univers de son prédécesseur, T2 s’en sort plutôt bien et offre une suite très décente, qui aurait mérité d’être plus indécente.
    La photo, qui est résolument plus moderne , offre de très beaux plans, le montage est impeccable et les quelques scènes d’enfance sont bien senties.
    Sans scènes réellement culte, il y aura tout de même de quoi contenter les fans. Après tout, nous avons tous pris 20 ans et on sait tous que l’on ne peut pas retrouver la puissance du premier shot !
    benoitG80
    benoitG80

    3 416 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2017
    "T2 Trainspotting" une sacrée suite vitaminée d'un film culte !
    En effet, de voir ces tranches de vie se croisant à travers des retrouvailles assez croquignolesques dans leur genre, est un spectacle plutôt à la fois très drôle et réjouissant, mais aussi avec une part de cruauté certaine !
    On s'amuse donc de ce que chaque scène nous apporte en tant que confession, réaction et donc surprise, tandis qu'on se régale du fonctionnement à tiroir, ce qui fait que chaque portrait est bien rendu, bien personnalisé afin de nous le rendre attachant comme jamais !
    L'intérêt repose vraiment sur l'écriture soignée de chacun de ces individus, dans leur caractère, leur psychologie, leur force et leur faiblesse, leur apparence physique et le soin qu'ils mettent à la garder pour certains !
    Ce qui confère à l'ensemble une nostalgie, presque un charme évident.
    Dans cette assemblée de farfelus cabossés, s'il fallait n'en citer qu'un seul, ce serait l'inénarrable Ewen Bremner qui nous incarne l'attendrissant Spud !
    Il est unique et énorme dans sa composition physique et gestuelle, avec ses mimiques d'une plasticité étonnante, impeccable et parfait tout simplement !
    Alors l'affrontement de cette trahison qui remonte tout de même à 20 ans, sera l'élément catalyseur et tout l'enjeu du film de Danny Boyle, qui pour la peine met les bouchées doubles !
    Les comédiens sont tous pour le coup, dans une forme éblouissante et chacun y va de ses propres différences pour nous amuser dans des situations inattendues qui font mouche avec toujours de fameuses étincelles à la clé...
    Beaucoup d'humour, mais aussi un fond de fraîcheur et de vérité très bien traité dans cette excellente et multiple confrontation qui nous laisse enchantés de bout en bout !
    Une nouvelle fois du cinéma anglais qui décidément a tout pour convaincre, des comédiens à l'histoire, jusqu'à cette ambiance si particulière et inimitable !
    Bravo !
    Alice025
    Alice025

    1 671 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2017
    Pari risqué pour Danny Boyle, mais pari réussi même si cette suite ne détrônera évidemment jamais le premier. C'est un réel plaisir de retrouver cette bande de gars : Begbie l'impulsif, Spud le naïf, Sick Boy le manipulateur et Mark Renton le pote sympa mais traître. Ce dernier de retour dans sa bonne vieille ville d'Edimbourg, va passer faire un petit coucou à son entourage, mais son arrivée ne va pas forcément faire que des heureux. Sa trahison qui date de 20 ans va être remise sur le tapis, ainsi que leurs souvenirs, bon ou mauvais, leurs nouvelles galères et magouilles bref, ils sont de retours.
    Moins déluré que le premier, mais quand même un peu foufou, c'est surtout un grand sentiment de nostalgie qui nous envahit et on n'a pas envie de les quitter. Il y a beaucoup de clins d'oeil par rapport au premier qui sont bien appréciés. La musique est toujours top, la réalisation et les plans de même, et je pense que quelques scènes me resteront bien en mémoire. On rigole bien et on remercie surtout Danny Boyle de nous avoir permis de revoir ces personnages cultes encore une fois au cinéma.
    Alain D.
    Alain D.

    589 abonnés 3 282 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juin 2019
    Le monde change, mais pas tellement Mark, Simon, Franco et Daniel.
    Vingt ans après, et avec les mêmes acteurs, Danny Boyle nous propose un bon drame à sensations avec "T2 Trainspotting". Le cinéaste Irlandais nous conte la suite des pérégrinations de nos bad boys avec des scènes fantastiques, quelques touches d'humour, et un épisode d'action finale phénoménal.
    Outre une BO d'enfer et de belles images d'Édinbourg, cette réalisation nous offre aussi un superbe casting avec Le fantasque Spud interprété par le spectaculaire Ewen Bremner. Un extraordinaire duo de premiers rôles avec Simon (ex Sick Boy) joué par le très bon Jonny Lee Miller et Mark campé par le non moins émérite Ewan McGregor.
    Don-C
    Don-C

    12 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 mars 2017
    Mais quelle déception !...........

    La middle age crisis des fils junkie de Miss Tatcher méritait un tout autre traitement !

    Malheureusement, T2 se résume à une (loooonguuuueeee) succession de scènettes aussi esthétiques qu'ambiancées, servant un scénario poussif, qui ne trouve jamais son rythme.

    Passée la succincte mais sincère joie des retrouvailles, on s'aperçoit rapidement que le pitch, faussement profond, bégaie et souffre à trouver un filon accrocheur. On cherche parfois la cohérence, malgré la classieuse mise en scène de Boyle. Exit même le propos politique et sociétal du premier opus : la trame baigne dans un jus fadasse de série B dans lequel le metteur en scène semble se noyer.

    Sincèrement, au bout d'une heure, j'espérais encore un décollage, un va-tout... Mais le ratage persistera jusqu'au bout.

    Deux de mes voisins sont partis avant la fin, pendant que je me demandais ce qu'il était arrivé à Danny pour nous pondre une telle bouse sur le dos d'une marque aussi culte.

    Je veux oublier.
    rogerwaters
    rogerwaters

    142 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2017
    Cette suite du cultissime Trainspotting ne s’imposait certes pas, mais elle est loin d’être déshonorante. Effectivement, la réalisation de Danny Boyle n’a pas besoin de singer la jeunesse puisqu’elle est toujours aussi inventive et dynamique comme l’ont prouvé ses films plus récents. Le cinéaste n’essaye pas non plus de rendre plus jeunes qu’ils ne le sont ses personnages et préfère ausculter la fameuse crise de la quarantaine lorsque chaque individu se retourne sur ce qu’il a accompli et ce qu’il a raté. Les retrouvailles entre les quatre acteurs du premier film ne déçoivent nullement et le ton demeure identique, même si une certaine gravité a fait place aux provocations du premier film. Le cinéaste ajoute de nombreux clins d’œil au premier. On peut d’ailleurs regretter que l’histoire se calque un peu trop sur celle de Trainspotting et qu’elle n’emprunte pas des chemins de traverse plus aventureux. C’est l’unique reproche à faire à ce film qui parvient en grande partie à relever le défi de faire suite à une œuvre culte.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 mai 2017
    Loin du chef d'oeuvre de 1996, T2 trainspotting reste sympathique grâce à une poignée de scène déjà culte et drolissime. On a plaisir à les retrouver tous, sauf que l'histoire est un peu trop bateau à mon goût, plus trop de drogues, plus trop de violences, plus de scènes gores... Non, juste des retrouvailles. Juste pour les fans !
    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mars 2017
    Si Danny Boyle est ce qu'il est aujourd'hui c'est en parti grâce à Trainspotting, son deuxième film. Sorti en 1996, celui-ci connu un succès auprès des critiques et des spectateurs au point d'en devenir une oeuvre culte qui a parvenu à marquer toute une génération. Basé sur le roman du même nom d'Irvine Welsh, il s'est imposé comme un film énervé et libertaire avec une vision particulièrement trouble et savoureusement satirique de la société contemporaine et d'une génération en quête d'elle-même. Même si il peut apparaître visuellement démodé de nos jours, il est encore thématiquement d'actualité. Alors pourquoi en faire une suite 20 ans après quand tout à déjà été dit, risquant même de dénaturer la fin délibérément ouverte du premier ? La réponse ici n'est pas d'adapter le deuxième roman de Welsh sur ces personnages, intitulé Porno, mais de faire une oeuvre testamentaire de 5 hommes vieillissants et qui tentent de rester dans la course.

    T2 Trainspotting prend tout son sens au delà de sa simple histoire, car plus que les retrouvailles de ces quatre personnages qui ont marqué notre adolescence, c'est avant tout les retrouvailles de cinq artistes qui viennent rattraper le temps perdu. Cette suite gagne en épaisseur dans son propos méta, qui vient directement mettre au centre de son récit l'embrouille qui à éclaté entre le réalisateur et son acteur fétiche, Ewan McGregor. Après l'avoir évincé de The Beach en 2000, les deux ne se sont pas parlé pendant plus de 15 ans et trouve ici l'occasion de se pardonner et d'aller de l'avant. Plus que Mark, le personnage, qui retourne chez lui, c'est l'acteur qui retourne dans l'univers de Boyle. On ne peut s'empêcher de voir le parallèle entre la relation de Mark et Simon, son meilleur ami, et celle de l'acteur et du réalisateur qui en font clairement un événement cathartique. Et revoir ces deux-là retravailler ensemble à quelque chose d'indéniablement euphorisant, surtout qu'ils sont tout deux au sommet de leur forme. Ewan McGregor retrouve le personnage qui l'a fait connaitre avec aisance tandis qu'il lui insuffle un charisme nouveau. Les années ont plutôt été généreuses avec le casting qui n'a jamais paru aussi convaincant, le temps les as marqués et cela donne une profondeur et une gravité aux acteurs qui sied à merveille avec le propos du film. Robert Carlyle s'en sort d'ailleurs à merveille, son personnage étant celui qui connait l'évolution la plus significative du film. Il offre une complexité et une telle dualité à Begbie qui parvient à le rendre aussi attachant qu'émouvant malgré ses aspects les plus détestables.

    Tout comme les personnages, on assiste à des acteurs qui viennent faire le point sur leur vie, tous n'ayant pas connu le succès. Le film trouve un double niveau de lecture habile qui donne à l'oeuvre une honnêteté et une sincérité qui se montre émouvante. Car si le film fait souvent référence à son prédécesseur et qu'il laisse faussement croire n'être qu'une réunion de vieux potes venus amuser la galerie sans avoir grand chose à dire, ce n'est pas pour offrir un pur objet nostalgique à admirer mais bien pour offrir une réflexion sur l'essence même de la nostalgie. Parlant de transmission, de regret et de stagnation, le film est un testament de ce qu'était le premier film. Il apparaît comme la réponse désabusée de ce dernier, où le monde n'a changé qu'en façade. Les addictions sont toujours les mêmes peut importe si elles se manifestent différemment, on reste dans une société consumériste qui évolue mais ne change pas tout comme les gens qui la peuple. Ici le rythme est différent, moins énervé et plus posé, le message est moins moqueur et plus désespéré et l'oeuvre est souvent traversé d'une infinie tristesse. On a plus affaire à des jeunes hommes mais des hommes en fin de vie qui pour autant cherche toujours leur place dans celle-ci.

    Le film parvient à n'en laisser aucun de côté et offre à tout ses personnages un parcours satisfaisant. Que ce soit Bedgie qui prend conscience de sa nature, son affrontement avec Mark est d'ailleurs bouleversant émotionnellement, où les deux hommes ne peuvent se pardonner le mal qui à été fait malgré l'amitié bien réel qui les lient. Mais il y a aussi Spud, probablement le plus touchant du film, qui cherche à surmonter son addiction et développe une relation malheureusement sous exploitée mais très intéressante avec Veronika. Personnage féminin principal, elle représente aussi la jeunesse au sein de ses hommes vieillissants et elle arrive aisément à y sortir son épingle du jeu. Dans sa façon d'inspirer Spud mais aussi d’interagir avec le groupe, le film y trouve une belle manière de montrer l'héritage du premier film avec un passage de flambeau toute en pudeur. Même si il cède par moments à certaines facilités et qu'il offre des passages plus attendus, T2 Trainspotting reste admirable dans sa manière de ré-exploiter ses personnages parvenant à offrir une oeuvre riche et diablement intelligente qui marque par sa profonde sincérité.

    Il est en plus réalisé d'une main de maître par Danny Boyle qui à clairement fait du chemin depuis le premier film. Beaucoup plus dans la recherche esthétique, il travaille beaucoup plus le traitement des couleurs et de la lumière pour densifier ses images. Il projette souvent du texte ou des images tirés du précédent film sur ces scènes, comme une ombre qui plane constamment sur les personnages, le poids d'un passé dont on ne peut se séparer. Les ombres étant d'ailleurs très travaillées dans ce film, ayant une vraie valeur symbolique En ça, la photographie de Anthony Dod Mantle est formidablement léchée et sert à merveille la mise en scène enivrante de Danny Boyle. Le réalisateur distille en moyenne une idée innovante et inventive par scènes. Plans de caméras audacieux et totalement fou, incrustations bien pensées, citations habiles du premier film, etc. Rien n'est laissé au hasard et surtout rien ne se répète dans ce qui est un spectacle visuel constant où comme dans le premier film, Boyle joue avec le décor pour briser les barrières de la réalité. A l'image d'un plan de fin totalement fou et qui reste de mémoire comme une des plus belle et virtuose façon de clôturer un film vue depuis quelques années.

    T2 Trainspotting est la conséquence parfaite à ce qu'avait été le premier Trainspotting. Une continuation logique qui rend hommage à l'esprit de l'original sans pour autant le singer. On a même affaire à deux films très différents car celui-ci porte vraiment le poids des années, au delà même de ses personnages. Plus qu'une réunion de potes attendue, c'est une oeuvre testamentaire et cathartique pour le réalisateur et ses comédiens qui font le point sur une vie qu'ils n'avaient probablement pas anticipé comme cela. La réponse à un film qui contre toute attente est devenu culte et qui a marqué son temps. Mais le temps est une chose qui nous dépasse, qui nous broie et T2 Trainspotting en fait son cœur. Car avec une honnêteté bouleversante il nous parle du temps qui passe là où le poids du passé reste et danse avec grâce dans l'ombre de son propre culte.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 7 mars 2017
    Ah que c'était mauvais !!
    J'ai tellement aimé le premier, il m'a beaucoup marqué, il a marqué beaucoup de monde, et j'ai du mal à comprendre comment on peut aimer le premier et apprécier cette suite facile et oubliable !!
    Trop trop de clins d’œil, trop de lumières flashy, de néons, de visuel pour combler le vide scénaristique !
    Si on veut voir un bon film du genre on matte Snatch, Arnaque crimes et botanique, Slevin etc etc..
    C'est raté, c'est mauvais, et jusqu'à la musique c'est pas bon !
    Je vais rester sur le premier, sur le concert d'iggy pop vu l'été dernier et vite oublier ce film inutile.
    colombe P.
    colombe P.

    130 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mars 2017
    J'ai adoré ce film très amusant et sympathique.
    Ce film a un rythme et une musique bien amenés.
    C'est original et on passe un bon moment.
    Je n'ai pas vu le film précédent mais cela ne m'a pas empêché de comprendre et d'apprécier.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 335 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 mars 2017
    Alors c’est vrai, je n’aime pas tout Boyle, mais globalement j’aime bien Boyle. Je trouve que c’est un beau formaliste comme il y en a peu et, même si certains se plairont à le décrier pour son style très nerveux et assez chargé, au moins a-t-il un style reconnaissable entre mille et – mieux encore – il a de l’audace, et c’est au fond pour cela que j’aime… Et franchement, tenter une suite de « Trainspotting » vingt ans après, pour moi, ça m’avait tout l’air d’être une belle audace. Alors c’est vrai que ce n’est pas le premier film auquel j’aurais pensé pour une suite, mais n’est-ce pas justement cela qui est beau ? Tenter là où c’est risqué ? …Et à dire vrai j’aurais presque aimé lui mettre plus à ce « T2 » juste pour ça : pour la démarche, pour la tentative, pour l’audace… Mais bon, je ne vais pas vous la faire à l’envers : ce film, globalement, il m’a un peu laissé sur le trottoir. Il faut dire que, par définition, la suite est un exercice scabreux, surtout quand elle n’est pas le résultat d’un processus pensé à l’avance. D’un côté on est tenté de redonner au spectateur ce qui a plu lors du premier opus, mais de l’autre côté on sait que si on n’apporte aucune rupture et aucune nouveauté, cette suite sera non seulement fade, mais en plus elle risquera d’affadir le revisionnage du film original. Or, sur ce point, je trouve que Boyle n’a pas su vraiment trouver le bon équilibre. Du moins, il n’a pas su capitaliser sur ce qu’il fallait. Pour moi, ce qui faisait la force de « Trainspotting » premier du nom, c’était cette capacité à incarner l’état d’esprit d’une époque et d’une population donnée. Nous plonger aux côtés de cette jeune génération perdue pour goûter à cet étrange cocktail d’exutoires libérateurs et de cruauté glaçante, je trouvais que ça relevait de l’expérience aussi bien éreintante que marquante. Parce que voilà, la réalisation très punchy de Boyle avait su à l’époque faire le job pour que ce film se transforme en expérience sensitive forte… Là, vingt ans plus tard, Boyle change son fusil d’épaule. Et il le fait consciemment. Tous ses héros n’ont plus vingt ans. Leurs problématiques ne sont plus les mêmes. Le désabusement n’a plus la même saveur. Le sentiment de révolte n’a plus la même fougue. Et personnellement, je suis loin de considérer ça inintéressant dans l’idée et j’ai même trouvé qu’au début, c’était plutôt pertinent. Un nouveau bit nerveux était là pour imprimer le rythme du début, mais las, les héros peinaient à le suivre… Sincèrement, c’était une belle idée… Le problème, c’est que derrière, le rythme il ne reviendra effectivement plus du tout. Certes, parfois, par quelques séquences, on retrouve cette narration à l’ancienne, très nerveuse. Parfois on retrouve cet esprit « tout pour la gagne et qu’importe le risque » ( spoiler: Je pense notamment à la scène chez les Légitimistes anglais : un des rares bons moments du film
    ), mais bon, globalement le film s’enlise avec l’apathie de ses personnages principaux. Et autant sur le papier l’idée se tient, autant concrètement, ça ne permet pas au film de décoller. Et c’est triste, parce qu’au fond, Boyle fait le boulot attendu d’une suite. D’un côté il offre et joue habilement les moments nostalgiques attendus ( spoiler: Le tourne disque qui laisse jouer à peine quelques secondes de l’emblématique « Lust for Life » ; les retrouvailles sous forme de parcours croisé avec Diane ; ou bien encore ce merveilleux moment où Spud revit la scène mythique durant laquelle Renton s’enfuit sur fond de « Born Slippy » d’Underworld, le tout merveilleusement intégré et agrémenté d’une réorchestration totalement adaptée à l’atmosphère voulue ! Rah ! Ça – il n’y a pas à dire – c’était du bon !
    ). Idem, de l’autre côté, je trouve que Boyle sait apporter la rupture indispensable à son univers original ; rupture justifiée par l’évolution en âge de ses personnages. Mais bon, pour moi ça ne marche pas, et ce n’était pas là-dessus qu’il fallait opérer la rupture. Rompre avec le rythme de « Trainspotting », pour moi c’est sacrilège. Rompre avec le message « J’ai décidé de ne pas choisir la vie », pour moi c’est sacrilège. Rompre avec cette belle illustration de cette jeunesse qui crame la chandelle par les deux bouts, pour moi c’est sacrilège. C’est con, mais plus je découvrais ce film, plus je me rendais compte que ce « T2 » était presque un film de papys. Il n’y avait pratiquement pas de jeunes dans ce film, et quand ils étaient là, ils pensaient presque comme des vieux. Ils étaient des vieux. Pour le coup je trouve que ça aurait tellement été plus pertinent de confronter cette génération Renton and Co. à la jeunesse d’aujourd’hui ; de maintenir le rythme effréné qui était la marque de fabrique du premier film, et de confronter cette ancienne génération de vieux briscards à ce rythme et à cette culture qui désormais les dépassent. A vouloir rompre avec ce qui faisait le cœur formel de « T1 », « T2 » peine à se poser comme une suite pertinente. Pire, il peine à se poser comme un film pertinent. Car bon, en plus de la mollesse, je trouve franchement que l’intrigue n’est pas non plus à la hauteur de l’événement. C’est poussif. La conclusion est convenue. Au final, le film se réduit très vite à une simple exposition de nostalgie pour les fans du premier volet. Est-ce que cela peut franchement suffire ? Pour moi qui ai beaucoup apprécié « T1 » ça n’a pas suffi. Pour les autres, j’ose imaginer. Après tout, j’ai bien vu des gens sortir lors de ma séance. S’ils n’ont rien vu du « 1 », tu m’étonnes qu’ils aient voulu partir ! Bref, tout ça pour ça… Quelques belles idées visuelles. Quelques jolis clins d’œil. Mais rien de plus… La tentative était belle. L’audace était louable. Il n’empêche qu’au final, le verdict du cœur, me concernant, est sans appel. Plaisant par brefs instants, mais globalement chiant. Encore un loupé pour Boyle donc… Triste…
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 145 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2017
    2O ans après avoir "choisi la vie" Renton revient sur ses terres natales, et les 3 amis qu'il a trahis sont plus ou moins prêts à fêter leurs retrouvailles. 20 ans ont passé, de nouvelles addictions ont remplacé les anciennes, et même si Iggy Pop ne tourne plus sur les platines depuis longtemps les hommes et les liens qui les unissent eux n'ont pas changé. Cet opus impressionne moins que le 1er (que je conseille de revoir avant celui-ci) mais il en ressort toutefois une nostalgie très touchante. Cette douce mélancolie dans laquelle baigne plusieurs scènes du film (le retour de Renton chez ses parents...sublime, l'utilisation de films Super8 montrant les protagonistes jeunes,...) en est sa principale force. Alors même si T2 ne deviendra pas lui aussi culte, le film nous laisse sur les lèvres, comme une bonne pinte partagée avec des vieux amis, un petit gout d'amertume et surtout beaucoup de plaisir.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    413 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 mars 2017
    La platitude de l’aventure. Au fur et à mesure que le récit prend forme, l’intérêt diminue à vitesse grand V. Danny Boyle part dans tous les sens et ne va nulle part. Oui, c’est plutôt drôle. Oui, c’est plutôt déjanté. Concrètement, c’est surtout inutile. On comprend l’idée de montrer qu’une addiction est un cercle infernal, mais cela rend rapidement le film redondant. À fin on n’a qu’une envie : revoir le premier pour oublier le second.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 mars 2017
    Je ne comprends pas. Je ne comprends vraiment pas pourquoi T2 s'évertue et s'épuise à faire du premier un chef-d'œuvre : ça, on le savait déjà! Cette suite nostalgique morcelée de clin d'œils et de flashbacks finissent pas agacer et tuer la narration. T2 ressemble à ce genre de dîner post bac 20 ans après où l'on retrouve sur "copains d'avant" ou "Facebook" ceux qui ont fait une partie de notre passé. Sauf qu'au cours de la soirée, on finit bien souvent par se dire : "qu'est ce que je fous là...?" C'est à peu près ce que j'ai ressenti durant le film. Une excellent bande originale pour mettre de l'ambiance, mais le vide dans les assiettes. T2 n'a pas d'histoire et pire on s'ennuie tellement qu'on sort la boîte de photos histoire de passer le temps. Parce qu'après tout, comme on a rien de bien intéressant à se dire, pourquoi ne pas se remémorer les temps passés. Épargnez-vous l'indigestion, mattez le premier c'est à peu près tout ce qu'il faut retenir.
    Nicolas P.
    Nicolas P.

    7 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 janvier 2022
    Un film agréable à regarder, où on retrouve la bande de Mark Renton. C'est la suite directe du premier film. Par contre, l'ambiance dérangeante et barrée du premier disparait dans cet opus, où la mélancolie et la vengeance prennent le devant. Il reste quand même quelques vannes et des plans intéressants. Toutefois, l'histoire manque un peu de rythme. Un film à voir pour ceux qui ont apprécié le premier film. Les autres, passez votre chemin.
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