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    Michael Kohlhaas
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    2,9
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    Votre avis sur Michael Kohlhaas ?

    268 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 070 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 août 2013
    J'ai hésité longuement avant de voir ce film dont je ne savais rien. Mais cette promesse d'austérité et ce rappel évident de Valhalla Rising a eu raison de moi. Bon évidement ça n'a rien à voir avec le film de Refn, il fallait s'en douter.

    Cependant moi qui ne connaissait pas le réalisateur j'ai beaucoup apprécier sa mise en scène, cette recherche de l'épure, cette façon de filmer Mads Mikkelsen stoïque, impassible, toujours fiers, toujours fort. L'univers peint par Arnaud des Pallières est vraiment excellent, on sent toute la rigueur du monde qu'habite Kohlhaas. D'ailleurs je dois dire que bien souvent je m'en foutais de l'histoire du film, même si pas inintéressante, ce que je voulais voir c'était ces plaines vides avec cette brume et cette musique sourde et lancinante (j'aime la musique sourde et lancinante, vous avez remarqué ?).

    Tout ceci pour dire que j'aime cette ambiance, ça a quelque chose de très nordique, de froid et de pur. Du coup les moments de tendresse en sont d'autant plus émouvant car ils sont eux aussi très austères, mais d'une austérité touchante. C'est de cette épuration que naît un certaine forme d'empathie pour Kohlhaas et son aventure.

    Le problème vient du fait que le film dure 2h00 et qu'il se perde un peu durant la seconde heure. J'avoue avoir regardé l'heure après 1h10 de film pensant qu'il ne restait que quelques minutes.

    Je me suis lassé des aventures de Kohlhass voyant que ça n'éclatait jamais, tout le film restait dans cette retenue, même dans les scènes où justement ça aurait pu éclater.
    Cependant j'ai apprécié ce film et pour plusieurs raisons, l'ambiance je l'ai déjà mentionné, ainsi que la mise en scène. Mais pour quelques scènes en particulier, notamment celle avec Denis Lavant.

    En effet au début du film Mikkelsen dit qu'il lit la Bible, mais pas en latin. Hors l'histoire semble se passer en plein Moyen-âge (bon ils ont des fusils) et la Bible n'a été traduite que par Erasme. Et là on voit Kohlhaas dire à Lavant qu'il a lu sa Bible. Lavant jouant Erasme (d'ailleurs on le reconnaît lorsqu'il met son chapeau).
    J'ai trouvé la scène très forte car Kohlhaas vient de faire un truc un peu étrange (je ne dis pas quoi) et Lavant va l'interroger, le faire douter. Il fallait un acteur qui puisse rivaliser avant Mikkelsen plus charismatique que jamais. Et Lavant fait mieux que ça, il le domine complètement. C'est d'ailleurs dans ce passage que des Pallières va instaurer toute la notion plus intellectuelle du film.

    Il y a une autre scène que j'aime, c'est celle où l'on voit enfin cette princesse (jouée par Roxane Duran (qui choisit bien ses films)), cette adolescente pas très belle et complètement intrigante et qui semble pénétrée d'un certain aura. Je m'en fous de ce qu'il se raconte. Je regarde juste la scène pour voir cette jeune ado se mordre les lèvres en regardant le corps nu de Mikkelsen. On sent qu'elle est fascinée par ce type beau et puissant.

    J'avoue avoir honte de ne pas avoir reconnu Sergi Lopez…

    En somme je dirai que ce n'est pas un film abouti, mais qui a une réelle personnalité qui fait plaisir à voir au cinéma. En plus il est doté d'un casting 4 étoiles. Il faut noter aussi la participation de l'excellent Bruno Ganz.
    tixou0
    tixou0

    701 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2013
    D'un texte romantique (on l'imagine, puisque signé Kleist, en 1810), le plutôt confidentiel Arnaud des Pallières a tiré (scénario en collaboration) un récit austère pour une réalisation plutôt cérébrale, même si l'esthétique (images) et le montage (qu'il supervise) compensent l'épure stylistique et les ellipses systématiques et déroutantes. L'action se situe vers 1525 (par recoupements), sous le règne de François 1er donc, sans que l'on s'explique pourquoi la soeur du roi (d'ailleurs à l'époque encore duchesse d'Alençon - alors qu'annoncée "reine de Navarre", ce qu'elle ne sera que plus tard, après un veuvage), Marguerite d'Angoulême, curieusement rajeunie ici (alors qu'elle a alors dépassé la trentaine) ait un rôle de premier plan (mena en effet les négociations après la défaite de Pavie et l'emprisonnement de son frère - mais sans avoir la régence provisoire du royaume, confiée à Louise de Savoie, leur mère)...... lors d'une révolte (sans doute de pure fiction) dans les Cévennes.... Les scénaristes malmènent donc l'Histoire, pour mener une histoire, un brin confuse, d'honneur bafoué, transposée d'Allemagne (chez Kleist) en France. L'Allemand Michael Kohlhaas (le Danois Mads Mikkelsen - magnifique comme d'habitude, et ici en français très correct, bien que rôle appris en phonétique) a fait souche dans cette contrée grandiose et sauvage, prenant une épouse française (Judith), qui lui a donné 2 enfants, Jérémie, un grand ado, et Lisbeth, une gamine très en avance pour son âge (l'insupportable Mélusine Mayance, hélas - seule erreur de casting). C'est un marchand de chevaux prospère. Ayant eu maille à partir avec le nouveau seigneur local, un jeune baron arrogant, de fil en aiguille (dont l'homicide de Judith), un différend portant sur 2 chevaux de selle maltraités par le hobereau va le conduire à prendre les armes, fomentant rapidement une révolte paysanne. Film estimable, mais un brin trop long (plus de 2 h), et inégal. Cependant cette épopée (sur fond de rivalités religieuses naissantes - Kohlhaas est protestant, comme ses familiers, ses adversaires catholiques ; d'où une très belle scène avec un "théologien", identifiable comme Martin Luther lui-même qui traduisit en allemand la Bible - un saisissant Denis Lavant - même si un peu artificiellement intégrée au récit, et invraisemblable, car Luther ne quitta jamais l'Allemagne) déconcerte souvent, et s'achève brutalement, après s'être pas mal égarée, mais avec un "bouquet" final d'une grande force, spoiler: l'exécution du rebelle, à qui on vient pourtant de faire juste avant justice !
    D'autres personnages parlent à dessein français avec un accent, allemand : tous "réformés", comme le parent pasteur (l'Allemand David Kross, du "Reader"), le fidèle valet César (l'helvéto-allemand David Bennent, l'acteur principal du "Tambour" de Schlöndorff, en 1979 - Volker Schlöndorff avait quant à lui réalisé en 1969 un autre "Michael Kohlhaas" !), voire le gouverneur (un autre Suisse, Bruno Ganz). Un des soldats de fortune vient même de la Catalogne, pas si lointaine (Sergi Lopez), étoffant un casting international de haut vol.
    velocio
    velocio

    1 305 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 août 2013
    Présenté en fin de Festival de Cannes 2013, "Michael Kohlhaas" est passé relativement inaperçu, ce qui, dans le cadre d'une sélection officielle 2013 aussi médiocre, est profondément injuste. Certes, ce film n'est pas le chef d'œuvre du siècle, mais il se situait quand même parmi la petite poignée de films vraiment intéressants de cette sélection. Le film d'Arnaud des Pallières est la 4ème adaptation cinématographique de l'œuvre homonyme de l'écrivain allemand Heinrich von Kleist. Parmi les 3 précédentes, la plus connue est celle de Volker Schlöndorff avec David Werner et Anna Karina en têtes d'affiche. Arnaud des Pallières a transposé l'action de ce roman allemand dans notre pays et il a tourné son film dans les Cévennes et dans le Vercors. Quand bien même l'action se passe au 16ème siècle, "Michael Kohlhaas" n'est à proprement parlé ni un film d'époque, ni un film en costumes. La nature est magnifique, les dialogues réduits à ce qui est indispensable. Les thèmes abordés dans le film sont intemporels : il n'est donc pas interdit d'y trouver des échos contemporains. Parmi ces thèmes, on retrouve l'amour, la religion et la vengeance. Toutefois, les questions les plus importantes que pose le film sont les suivantes : jusqu'où peut-on aller pour faire valoir son droit ? Peut-on mettre un pays à feu et à sang, peut-on être à l'origine de nombreux morts, tout cela parce que, au départ, un noble et sa clique n'ont pas traité correctement 2 des montures d'un marchand de chevaux ? Les réponses sont-elles différentes si la corruption et l'injustice règnent dans votre pays ? L'aspect hiératique de Mads Mikkelsen, toujours aussi remarquable, renforce la mise en scène assez abrupte et austère du réalisateur. Dans le rôle de Lisbeth, sa fille, on retrouve Mélusine Mayance, qui jouait Sarah dans "Elle s'appelait Sarah". En fait, on aurait bien vu ce film obtenir le Prix du scénario à Cannes 2013.
    MC4815162342
    MC4815162342

    398 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2014
    Un Mads Mikkelsen grandiose qui parle français en plus, des décors naturels somptueux, un excellent casting, une superbe réalisation, un bon scénario mais voilà c'est là que ça coince, un bon scénario, bien travaillé mais trop long, trop lent, qui traîne en longueur en faite, ça casse le tout, et on a du mal à entrer dedans entièrement du coup.
    6nematod
    6nematod

    12 abonnés 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 février 2014
    Joli film dramatique, qui prend son temps pour poser les scènes, les paysages, l'histoire...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 juin 2013
    Si on regrette une mise en scène extrêmement sévère et rugueuse, presque assommante, on finit par se passionner pour les dilemmes philosophiques exigeants et essentiels que pose le film. Mads Mikkelsen est fascinant, il touche la grâce dans un dernier plan extraordinaire.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 14 août 2013
    Avec "Michael Kohlhaas", Arnaud des Pallières parcourt un genre assez inhabituel : le film d’époque naturaliste. Son film est âpre, sec et servi par des paysages désertiques à couper le souffle. Cette fresque féodale a un atout majeur : un Mads Mikkelsen puissant et minéral. C’est lui qui porte le film et le récit. Il est accompagné par des seconds rôles solides, comme Denis Lavant en théologien cynique ou la très jeune Mélusine Mayance dans le rôle de la fille de Kohlhaas. Michael Kohlhaas, dans cet univers rugueux, est la seule... L'article complet sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous)!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 février 2014
    Mads Mikkelsen est assez énorme, c'est vrai, tout comme la musique, les costumes et la photographie. En bref toutes les nominations au césar sont justifiées. Un seul gros regret, le montage, très imparfait.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 août 2013
    S'il se déroule au seizième siècle dans les Cévennes, le nouveau film d'Arnaud des Pallières joue habilement de la dimension contemporaine par la question sociale qu'il aborde, les rapports humains et également les dialogues. C'est une sorte de western médiéval où un marchand prospère de chevaux à la suite d'une injustice commise à son encontre par un baron local, ne pouvant obtenir que son affaire relève de la justice, met sur pied une armée et part en guerre pour rétablir ses droits bafoués. La bataille; certes sanglante et violente puisque les combats s'y déroulent frontalement, n'est pourtant pas ici propice à des plans emphatiques, comme les super productions en raffolent. Le traitement y est en effet beaucoup plus minimaliste et n'ambitionne pas de procéder à une fresque flamboyante. Ici, nous sommes davantage à hauteur d'hommes, et même d'enfant puisque la fille du marchand détient une part importante dans le scénario. Les paysages montagneux au climat difficile, parfois hostile, délimitent parfaitement le cadre austère, mystérieux et grandiose d'une histoire de principes et d'honneur, à l'image du visage altier et hiératique du comédien Mads Mikkelsen, qui trouve là son plus grand rôle. Venu du Nord, ce que souligne son accent, il incarne dans son rigorisme le protestantisme qui l'oppose à la France catholique et se montre déterminé à aller jusqu'au bout pour le respect et le rétablissement de ses droits.

    Souffrant peut-être de quelques redondances, le film affiche et assume une belle ambition dans une mise en scène impeccable où la caméra est tour à tour vive, saccadée ou contemplative. Film sensoriel et minéral qui travaille la matière, ce que renforce le remarquable travail accompli sur la bande-son qui déploie une riche gamme de sonorités distillant étrangeté et mystère, sans qu'elles soient automatiquement associables au registre de la guerre, reconnaissons lui le mérite de se démarquer du tout-venant de la production qu'on nous inflige la plupart du temps.
    Julien D
    Julien D

    1 199 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 août 2013
    Librement adapté du roman éponyme de Heinrich Von Kleist, car transposé dans la France du 16ème siècle, cette nouvelle réalisation d’Arnaud des Pallières est une réussite formelle incontestable. La beauté onirique mêlée à l’austérité visuelle que la splendide photographie apporte aux décors cévenols donne à ce petit monde féodal un côté mystique étonnant tandis que l’excellent travail fait sur le son appuie parfaitement la volonté du réalisateur de mettre au point une mise en scène sensorielle mais toutefois très académique en comparaison des œuvres expérimentales auxquelles il nous a habitué. Mais dans ce tableau très épuré où les vastes plans larges subliment de magnifiques paysages déserts, le scénario, qui se voudrait construit comme un western médiéval sur fond d’interrogation sur la justice sociale, n’a rien de captivant. La vengeance que s’entête à mener le héros s’étale sur deux heures à grand renforts de scènes bavardes qui ramollissent le rythme de cette narration déjà très lente. Il semble évident que le réalisateur ait surtout axé son récit sur son personnage, au point de gommer toute prétention épique que pouvait lui apporter le texte, misant tout sur le jeu magistral de Mads Mikkelsen qui réussit à interpréter son rôle en français et lui donner une prestance digne du Guerrier Silencieux. Les autres acteurs, dont Bruno Ganz et Denis Lavant, incarnent eux-aussi leurs personnages avec beaucoup de sobriété.
    Nicolas V
    Nicolas V

    89 abonnés 1 283 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mai 2014
    Un film a l atmosphère crue et realiste mais avec beaucoup de contre la scene de fin est film a voir meme pour admirer l immense talent de mads nikkelsen.
    cineccita
    cineccita

    46 abonnés 1 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2013
    C'est un peu lent mais l'intrigue retient bien notre attention. Mads Mikkelsen est toujours aussi bon et en plus il parle français. L'ambiance XVI eme siècle est bien reconstituée.
    Frédérik P.
    Frédérik P.

    106 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 août 2013
    Il faudra évidemment se faire au rythme lent de Michael Kohlhaas mais son combat mené par un Mads Mikkelsen au charisme imperturbable au milieu d’une époque froide et rugueuse décrite par Arnaud Des Pallières est passionnant de bout en bout.
    leobis
    leobis

    59 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2013
    Beau film dans l'ensemble, malgré des scènes souvent trop longues et des dialogues parfois trop convenus. Le jeu parfait de Mad Mikkelson et la bande sonore remarquable sauvent largement cette oeuvre.
    saxoman
    saxoman

    15 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 septembre 2013
    Globalement, j'ai bien aimé ce film. Le premier rôle, c'est la nature avec ses landes arides et sauvages et les paysages mystérieux des Cévennes et Lozère qu'Arnaud des Pallières rend inquiétants voire menaçants car la barbarie y règne encore. La qualité de la photo y est pour beaucoup. Quant à Mads Mikkelsen, il est beau et puissant mais la retenue protestante le rend peu locace, distant et glacial. Une retenue de paroles qui peut devenir agaçante. L'exécution finale en pleine nature est peu vraisemblable mais très étonnante.
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