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    Samsara
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Samsara" et de son tournage !

    Samsara

    Samsara est un mot issu du sanskrit, une ancienne langue d'origine indienne, qui signifie "ensemble de ce qui circule" et "courant des renaissances successives". Le terme évoque l'idée d'un cycle de la vie, qui sert de base au film. Certaines images du début de Samsara sont d'ailleurs reprises à la fin.

    Une longue et étroite collaboration

    Après Baraka, son film sur les rites religieux dans le monde réalisé en 1992, Ron Fricke a renouvelé l'aventure en mettant en scène Samsara, un film dont la production a duré cinq ans. Le réalisateur avait déjà collaboré étroitement avec le scénariste et producteur Mark Magidson sur ses précédents projets, ainsi qu'avec le compositeur Michael Stearns et la chanteuse Lisa Gerrard, musicienne du groupe britannico-australien Dead Can Dance.

    Musique

    À l'instar de Baraka, Samsara est un film muet dont les images sont accompagnées d'une musique composée par Michael Stearns et Lisa Gerrard. Cette fois-ci, la bande originale, alliant tradition et modernité, a été écrite après le montage du film. Mark Magidson explique pourquoi : "Nous l’avons monté dans le silence le plus total. Il y a quelque chose d’assez austère dans cette méthode parce qu’on est probablement beaucoup plus critique sur ce qui marche ou non visuellement, que lorsqu’il y a de la musique. Mais on s’est dit que si ça fonctionnait sans bande-son, ça fonctionnerait encore mieux une fois qu’on aurait ajouté la musique."

    Un tournage éprouvant

    Ron Fricke et Mark Magidson ont parcouru les quatre coins du globe pour réaliser Samsara, comme s'en rappelle le second : "On est allés dans 25 pays. Vous divisez 95 minutes par 25, et vous obtenez trois minutes et demi par pays, en moyenne, certains ayant plus de temps à l’écran, d’autres moins". Le tandem est parfois allé jusqu'au bout du monde, pour quelques secondes de film : "Chaque plan du film a exigé beaucoup de travail. On a fait une randonnée à deux reprises à Betatakin, une ruine indienne, en Arizona. C’était une marche de quatre heures, avec le matériel sous une chaleur écrasante, et ce plan ne dure que huit secondes. C’est tout. Une grande partie du film est comme ça."

    Montage intuitif

    Contrairement à un long métrage classique, Ron Fricke et Mark Magidson n'ont pas établi de scénario préalable au tournage pour Samsara, mais se sont laissés guider par les images mêmes pour monter le film de manière cohérente. Les deux hommes reviennent sur ce procédé : "On avait confiance dans le fait que le film se construirait à partir de ce qu’on filmerait. Avec ce genre de cinéma, c’est la réalité des images qu’on ramène qui contribue au film, plutôt que ce que vous avez écrit."

    Un travail de longue haleine

    Après un tournage long et éprouvant, la construction du film n'a également pas été de tout repos pour Ron Fricke et Mark Magidson : "Il nous a fallu un an et demi pour trouver ce rythme, cette structure. Nous avons travaillé sur différentes parties, en deux pôles. On s’est partagé les séquences. Ce qui vous guide, c’est le sentiment que ce que vous êtes en train de faire fonctionne, profondément, humainement, que ça rejoint le cœur et l’esprit."

    Maîtrise technique

    Ron Fricke et Mark Magidson ont choisi de tourner en 70 mm, format qui peut paraître obsolète car peu pratiqué, pour ne pas se laisser piéger par la rapide avancée du numérique par rapport à la longueur du tournage, et ainsi risquer de rendre les images tournées inutilisables : "On a donc utilisé une caméra 70 mm, dont le système existe depuis cinquante ans et qui, en termes de qualité, reste la meilleure manière de capter des images", explique Magidson. Le tandem a également eu recours à la technique du "time lapse" pour filmer des scènes se déroulant sur une longue durée : "Idéal pour observer l’éclosion d’une fleur ou un coucher de soleil en accéléré."

    Des tournages parfois compliqués

    En plus des conditions climatiques parfois difficiles, Mark Magidson et Ron Fricke ont également dû composer avec les autorités et renoncer à certains lieux dans lesquels ils envisageaient de tourner, comme la Corée du Nord. Magidson se souvient : "J’ai été en contact avec leur mission new-yorkaise pendant deux ans mais on n’a rien pu obtenir. Ils font ces jeux publics, ces rassemblements et performances de masse dans un stade géant, en août, avec 100 000 participants. Ça aurait été formidable à filmer, mais on n’a pas réussi."

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