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    Nymphomaniac - Volume 1
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    338 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    Pas qu'un film de cul ... Eh oui un vrai effort de recherche artistique qui montre le côté déjanté déjà connu du metteur en scène
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    301 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2015
    Le film ayant été créé pour être un seul et même film, je vais écrire la critique du volume 1 et 2 dans une seule et même critique. Je précise également que j'ai vu la version director's cut et par conséquent non censurée.

    Je ne sais pas trop quoi penser de Lars Von Trier. Je considère certain de ses films comme "Dancer in the dark" comme des chef-d’œuvres absolus. Mais j'en considère d'autre comme "Anti-Christ" comme étant des bouses prétentieuses. Mais intrigué par le sujet du film et les polémiques qui l'on entouré, j'ai finalement décidé de regarder les 5h de film qui composent "Nymphomaniac". Le premier mot qui me vient à l'esprit est le mot : "inégal". Nymphomaniac est capable du pire comme du meilleur. Heureusement, le meilleur l'emporte haut la main. La raison de cette inégalité vient du découpage en chapitres. Des chapitres qui se succèdent avec plus ou moins de cohérence et pas toujours dans l'ordre chronologique. Chaque chapitre étant un moment de la vie de Joe, le personnage de nymphomane incarné par Charlotte Gainsbourg. A la fin de chaque chapitre, le personnage de Seligman met en corrélation l'aspect de la vie de Joe qui vient d'être raconté avec une anecdote historique ou culturel au rapport est plus ou moins capilotracté. Par exemple Seligman va jusqu'à comparer la séduction avec la pêche à la mouche ou les amants de Joe avec la construction d'une symphonie. C'est parfois drôle et souvent intéressant. Ces digressions m'ont rappelé celles présentent dans les romans de Bernard Werber, notamment "l'encyclopédie du savoir absolu" dans "les fourmis". C'est pas parce qu'il y a des pénis que l'on ne peut pas se cultiver.

    Tous ces chapitres possèdent un rythme, un ton, une mise en scène différente. D’où leur inégalité. Par exemple, le passage avec Uma Thurman est assez cacophonique. Ca crie, ca hurle, ca pleure, la caméra zoom, dézoome, semble bancale, le montage est brutal et l'image granuleuse. On retrouve le Lars Von Trier old-school, créateur du dogme avec sa mise en scène qui vous donne la nausée. Rien à voir avec le décès du père de Joe, au noir et blanc très léché et au rythme plus posé. Malgré cette différence de style, ces deux séquences restent toute les deux très réussies.

    Ce qui me dérange dans Nymphomaniac, c'est cette volonté constante de vouloir à tout pris choquer le bourgeois. Je ne remet pas en cause la présence de scène de sexe non-simulées qui me semblent justifiée par rapport au sujet du film, mais plutôt la manière avec laquelle elles sont traités. Un peu comme Pasolini avec "les 120 journées de sodome", on entend presque Lars Von Trier penser : "Si avec ça, on ne parle pas de mon film...". Je pense notamment à cette scène assez brutale dans le volume II avec les deux blacks. Joe conclue d'ailleurs son anecdote en parlant de "nègres", au grand damne de Seligman. Quant on connait l'aversion du cinéaste pour le politiquement correct, on est en droit de se demander si ce n'est pas Lars qui donne son point de vue à travers le personnage de Joe. Si c'est le cas, je peux difficilement approuver. Choquer pour choquer n'a aucun intérêt.
    L'autre chose qui me dérange dans Nymphomaniac vient de son dénouement. Et plus globalement toute la partie qui succède à l'apparition de William Dafoe. Une partie que je trouve totalement improbable. Quant à la dernière scène du volume II, elle m'a surpris et décontenancé. A tel point que je ne sais vraiment pas quoi en penser.

    De ce que j'ai pu lire un peu partout sur internet, je trouve que les gens parlent trop des scènes pornos. A telle point qu'on en vient à oublier le reste. Je sais qu'un plan large avec Charlotte Gainsbourg qui se fait besogner par deux blacks peut faire réagir, mais ce serait dommage de réduire ce film à un simple porno. Nymphomaniac est bien plus que cela.
    tristan stelitano
    tristan stelitano

    49 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2014
    Un film surprenant, c'est l’impression que j'ai eu après le visionnage de "Nymphomaniac Volume 1". Classé parmi les films mettant plus en avant le sexe au cinéma, Lars Von Trier signe un récit autobiographique à la limite du chef-d’œuvre. Interdit au grand public, plus réservé pour un public " d'un autre regard", "Nymphomaniac Volume 1" est un film choc, à la fois très provocateur et dérangeant. Il met en scène le parcours initiatique d'une prostituée dans ses premières expériences sexuelles depuis son adolescence. Une Nympho du nom de, Joe, jouée à la fois par l'impeccable Charlotte Gainsbourg et par Stacy Martin(C.G. : Joe adulte ; S.M. : Joe adolescente). Le reste du casting est de qualité: Christian Slater qui joue le père de Joe; Shia LaBeouf qui joue le premier amour de Joe; Stellan Skarsgard qui joue Seligman, le deuxième personnage principale qui écoute le récit de Joe; Jamie Bell et Willem Dafoe qui jouent des amants de Joe et enfin Uma Thurman qui joue une femme trompée par l'infidélité de son mari. Ce film est très bien jouer. Le travaille de mise en scène est l'atout principale. Le début du film est parfait. Ce long plan séquence soigné et qui par la suite introduit de manière inventif les deux personnages principaux. Le scènario est également bien travaillé. Surtout au niveau des scènes chocs et explicites. Le montage du film est excellent. Le travail de mise en scène et le travail sur le montage sur les scènes explicites, sont les deux atouts qui permettent au film de ne pas être en quelques sorte "un porno à par entière". Ces deux atouts crées le rythme et par dessus tout, la puissance de l'aspect expérimental et philosophique du récit. C'est ce qui sauve le film. Sans ses deux atouts, le film serait bien moins convaincant. Lars Von Trier surprend par sa maitrise de réalisation, sa maitrise de l'image et du montage, fait de son film, une autobiographie soigné qui dénonce les problèmes sur le milieu de la prostitution qui continue de s'étendre actuellement au seins de notre quotidien. Pour finir, la BO gâche un peu le film. Un film choc pour public averti.
    Kubrock68
    Kubrock68

    35 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2014
    L'histoire d'une femme de 12 à 50 ans qui devient nymphomane. Le film est véritablement complexe. Comme dans la bonne littérature érotique du 18è-19è siècles on oscille entre des scènes de souvenirs en flash-backs et le présent ou l'on philosophe. Il est clair que le film révèle le poids de la religion chrétienne sur la sexualité. Il y a aussi un sous-texte pro-féministe du genre, si c'était un homme on n'en ferai pas tout un drame. Il faut reconnaitre que sur le plan formel la réalisation est extraordinaire, que ce soit dans le filmage des humains ou de la nature. Il y a toujours quelque chose de genant chez Lars Von Trier, c'est cette manière de filmer, pas cruement, mais complaisement l'avilissement. Même si il y une forme de fausseté dans les choix analytiques du personnage de seligman, l'histoire se tient. La position de voyeuriste dans laquelle nous met le film n'est jamais gratuite. On peut penser ce que l'on veut du film, c'est clairement le résultat d'une exigence peu commune.
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 janvier 2014
    Ce qui frappe de prime abord à la vision de « Nymphomaniac – Volume 1 », au-delà de son sujet sulfureux, c’est l’aspect apaisé que cette réalisation dégage. Moins agitée que ses précédentes oeuvres, ce nouveau film de Lars Von Trier séduit par sa mise en scène parfaitement maîtrisée et visuellement remarquable ainsi que par son scénario qui, s’il laisse place à de nombreuses digressions, fait montre de cohésion. Maintenant, est-ce que le thème central du film, la nymphomanie autoproclamée, commentée et illustrée de Joe, peut-il encore surprendre ou choquer en 2014 ou alors suis-je blasé ou un peu pervers ? En tout cas, on se surprend souvent à avoir le sourire face aux polissonneries de toutes sortes dans lesquelles l’héroïne se répand sans retenue. Il faudra toutefois attendre la vision du volume 2 pour se forger une opinion complète sur le film. Charlotte Gainsbourg – du moins dans cette première partie – semble être l’élément sacrifié car son rôle demeure statique, récitatif et son look cabossé ne la met pas particulièrement en valeur. A noter, la bande son d’enfer et la prestation courte mais intense d’une Uma Thurman particulièrement inspirée.
    Fabien S.
    Fabien S.

    472 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2017
    L'oeuvre la plus dérangeante de Lars von Trier. Charlotte Gainsbourg et Stacy Martin incarnent Joe , une femme nymphomane. Un récit immensif, poignant, touchant et hard mais juste.
    Ciné2909
    Ciné2909

    66 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 février 2014
    Un petit message donne le ton du film ; pour profiter véritablement de l’œuvre de Lars Von Trier tel qu’il l’a voulu, il faudra attendre une éventuelle version intégrale. Pour le moment, il faudra se contenter de Nymphomaniac Volume 1 ou les chroniques sexuelles de Joe interprétée par Charlotte Gainsbourg & surtout Stacy Martin. Avec un érotisme qui flirte souvent avec la pornographie, on découvre ainsi les différentes étapes de sa vie constituées en chapitres et faisant l’objet d’analogies plutôt amusantes. S’il s’agit bien d’un portrait destiné clairement à un public averti et qui va bien au-delà de la simple provocation, difficile de considérer objectivement ce film sans sa conclusion.
    Vinceralmetaladicted
    Vinceralmetaladicted

    30 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mai 2014
    Etant donné que nymphomaniac vol 1 et vol 2 n'appartiennent qu'à une seule et même oeuvre, je parlerai des deux en même temps.
    Il est clair premièrement que ce film plaira majoritairement à la plupart de ceux qui ont une vision assez littéraire du cinéma. En effet, de la manière dont il est abordé et par son esthétique, il s’appréhende comme un ouvrage ou un tableau basculant entre romantisme et naturalisme.
    On est fasciné par ce mysticisme assez glacial et très fréquent dans les films de Lars von Trier.
    Pour ce qui est du fond, on y voit une femme qui s'autoproclame nymphomane ("quelqu'un de mauvais" pour citer le film). Mais en fait, ce n'est pas uniquement une réflexion sur la nymphomanie que le réalisateur nous offre ici. Mais c'est aussi une réflexion sur la sexualité, et l'éthique par rapport à la sexualité. Qu'est-ce qui est moral et qu'est-ce qui ne l'est pas ?
    Biensure ici tout n'est pas seulement question de sexe (c'est du Lars Von Trier s'il-vous-plaît !) : on y découvre également (surtout chez la protagoniste) des éléments qui poussent à réfléchir sur la condition humaine, le sens de l'humanité et surtout le désespoir auquel peut mener toute démarche intellectuelle vis-à-vis l'existence - chose qui est très présente dans le Vol 1, notamment à travers la relation père/fille- . Il y a aussi que souvent -comme dans tous ses films- le réalisateur rapproche l'homme de la (sa) nature, au point de presque la sacraliser. Le genre humain, qui pousse lui aussi à la réflexion, notamment de par le sexe, nous apparaît également comme sacré.
    Contrairement à ce que certains pourraient croire avant d'avoir vu l'oeuvre, les images et scènes explicites ne sont pas du tout (du moins d'après moi) des appâts à spectateur. Au contraire, plus l'histoire avance, et plus le sexe devient quelque chose d'assez répugnant, ou sinon il nous paraît comme un bloc de pierre, un monolithe pour lequel on éprouverait rien. Et il est juste de penser que ce film a le mérite de nous communiquer des choses assez bouleversantes et inattendues.
    Pour ce qui est de la forme, la narration de Nymphomaniac se construit avec pour base le dialogue entre Selingman et Joe.
    Selingman est un homme cultivé et le fait que ses références culturelles servent à la rélfexion vis-à-vis des idées du film enrichissent celui-ci, et je crois que c'est l'un des éléments qui contribuent le plus au fait qu'on ait l'impression de voir quelque chose d'assez parfait (le côté très recherché et bourré de références de tous côtés, typique ches LVT).
    Malheureusement, ce dialogue qui sert de base à la narration est aussi l'élément qui fera le seul et unique gros défaut que je repère dans le film: je trouve assez artificiel le fait qu'à chaque fois que Joe voit un élément dans la pièce où ils sont, Selingman lui réponde avec une de ses inépuisables connaissances, et que cela permette à la protagoniste d'embrayer sur son histoire. On pourrait développer quelque chose sur le hasard, mais je trouve personnellement que ce serait vraiment tiré par les cheveux. En gros ça ne marche que très peu.
    Il y a aussi cette musique lorsque Joe brûle la voiture, et qui fait un gros contraste avec l'ensemble du film.
    Mais bon, tout ceci n'enlève rien au génie de Lars Von Trier à travers ce film, c'est juste que sans ces deux éléments, Nymphomaniac aurait été un chez d'oeuvre (C'en est déjà un à mes yeux, mais il y a ces deux petits détails qui m'empêchent de lui donner la note maximal).
    PS: j'ai par contre eu du mal avec la VF.
    Excellent, 18/20
    Critik D
    Critik D

    144 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2015
    Au départ, écran noir, j'ai cru que le film avait un problème. Puis un vieil homme va faire ses courses sur une musique de Rammstein... Je me suis demandé dans quoi j'étais tombée. Et après deux heures de films, j'ai envie de dire merci Lars Von Trier ! Merci de montrer que la femme peut avoir une vie sexuelle sans paraître nympho et surtout s'épanouir sans lendemain. Enfin un film qui dépénalise la sexualité, la femme objet... Les faits sont bien exposés, on suit donc Joe, cinquantenaire dans son récit de la découverte de son corps, de sa féminité, de sa sexualité et de l'amour. De son parcours, de ses expériences, de ses fantasmes, de ses désirs. Avec une Charlotte Gainsbourg dès plus convaincantes, mais surtout je suis en admiration devant Stacy Martin (que l'on voit plus régulièrement à l'écran et qui selon moi porte donc le film), qui fait preuve d'une beauté, d'une naïveté et d'une détermination à toute épreuve. On le comprend très vite, Joe est influençable, et la plupart de ses choix sont donc irréfléchie, pour autant elle n'en éprouve aucun remords, malgré ses références au pêché, à la honte ressentie,... Pour autant elle une éprouve une satisfaction. Lars Von Trier fait à nouveau preuve de son talent de réalisateur, mêlant flashback en noir et blanc et poésie. Il fait également preuve de nombreuse théorie n'hésitant pas à comparer la vie sexuelle de Joe à la pratique de la pêche à la mouche. Mêlant prise de vue réelle et schéma explicatif... Il m'avait conquis avec Melancolia, je tendais le dos sur Nymphomaniac et pour autant le film est excellent. C'est certes un film érotique, parfois à tendance pornographique parfois avec des scènes plutôt trash mais qui servent toujours à l'histoire. Ce n'est pas une surenchère de la scène la plus explicite, la plus trash, la plus rebellante... Simplement des faits. Et finalement au milieu de cette orgie sexuelle, allant de la scène supposée jusqu'à la scène bien plus qu'explicite, on retient essentiellement la scène d'Uma Thurman en femme bafouée, en pleine crise, qui nous laisse même supposer un potentiellement meurtre. Si le film est excellent, le scénario merveilleusement construit et le casting des plus époustouflant, il n'en reste pas moins que dans les deux heures surviennent un certains n'ennuie, peut être par manque de rythme, par lassitude ou parce qu'on décroche indubitablement. Il n'en reste pas moins que le réalisateur veut une fois de plus faire mouche, nous confronté à nos valeurs et notre réalité en n'exposant un sujet qui malgré ce que l'on peut dire reste tabou. Je le conseille fortement, d'autant plus aux fans de Lars Von Trier (même si certains diront que ce n'est pas son meilleur film). N'oubliez cependant pas qu'il est interdit au moins de seize ans, et on se retrouve au volume II, car tout cela m'a fortement motivée à le voir.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    118 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2014
    C'est bien qu'avec Lars von Trier qu'on peut assister à un tel entretien : "Une nymphomaniac raconte, derrière les a-priori et les préjugés, les malaises et les moments forts d'une partie de sa vie, avec un vieil homme comme public, qui en tire des solutions philosophiques". Mais alors que cette oeuvre d'art est subliment réalisée et jouée par des acteurs au sommet, une rumeur prend place et certains n'oseront jamais le voir. Et pourtant... La qualité de maître de von Trier est de friser le mental des spectateurs et de leur montrer avec force que, non, il ne vulgarise jamais ses propos, même si il s'attarde sur quelques-uns de ces derniers, il ne tombe jamais dans la moquerie mais assez souvent dans l'obscénité et dans l'ironie cerné d'humour noir pour démontrer que la vie n'est pas si simple pour ces accrocs du sexe, en nous montrant des situations trash, toutes maîtrisées. Coup de coeur pour le duo principal d'acteurs qui gardent leur calme et leur sérénité sur un sujet aussi controversé.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    38 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2014
    Bon alors, qu'en est-il du film porno ? Devinez quoi, c'est tout sauf un porno. Vous ne vous y attendiez pas hein ? N'empêche, LVT doit beaucoup s'amuser de tout ce qui est dit sur lui. Il y a même une petite pique lancé à ses détracteurs à propos de ses propos à Cannes en 2011, on apprécie. Bon alors évidemment, on se tape un message au début disant que le film a été censuré, raccourci et divisé en deux. Autant la division en deux ne me gène nullement, d'abord parce que je comprend que ça ne doit pas être top de distribuer un film de 5 heures, mais surtout parce que c'est justifié par le film. Si on a un film divisé en chapitres, il est justifiable de vouloir le découper. Peter Jackson, si tu nous lis ! Autant le censurer, ça fait chier, il faut le dire. Du coup je sais que je reverrai la version complète. Et pourtant, le film est déjà génial tel qu'il est. Dès le début on sait que ça va être énorme, cet écran noir qui dure et dure, un silence hallucinant dans la salle, la tension qui monte simplement avec les quelques sons, c'est du grand art. Puis l'image arrive enfin, une ruelle sale, des objets comme des ventilateurs et la pluie sur les poubelles sont mixés très forts, pour un peu on se croirait presque chez Leone. Et soudain, METAL !!!! Magnifique. Ça met tellement bien dans l'ambiance. Le film fonctionne parce qu'on est suspendu aux lèvres de Joe, qui nous raconte ses ébats et ses expériences sexuelles, souvent drôles, qui pourraient être tellement glauques. Et pourtant, ce n'est pas glauque. Parce qu'il y a une fantaisie dans cette histoire, notamment par la présence des tous ces tics visuels bricolés, dessinés. On sent que quelque part l'histoire de Joe n'est pas à prendre au sérieux, même si on est pas sûr de tout ce qu'elle raconte. On le voit bien à un moment, lorsque Seligman trouve une incohérence dans son récit. C'est ça qui est intéressant, LVT laisse le doute. On a peut-être qu'une pauv' fille, persuadée qu'elle est mauvaise, et qui ne prend de plaisir en rien (la fin va bien dans ce sens). J'aime bien ce genre de films où on a un personnage inconnu, mystérieux, qui nous dévoile sa vie sexuelle, mais aussi sa vie tout court. Il n'y a pas tant de sexe que ça finalement (bon c'est la version censurée), elle nous touche aussi cette fille, la relation avec son père est belle (et tout sauf freudienne, alors que bon dans un film comme ça, je m'attendais à ce que...), ce qui nous donne un magnifique quatrième chapitre, très différent des autres. Il y a vraiment du beau dans ce film, je pense au chapitre 3, drôle, et glaçant et réaliste à la fois. Mais ce qui fait que j'adore ça, c'est que c'est fun de bout en bout. Je crois qu'il ne faut pas prendre trop le film au sérieux, quand on a un concours de baise comparé à de la pêche à la ligne ! Jouissif (dans tous les sens du terme). On aura beau dire tout ce qu'on veut sur LVT, c'est un mec super intéressant, qui renouvelle sa mise en scène à chaque chapitre et qui fait de très belles images. On ressort de là avec une seule putain d'envie : voir le volume II le plus vite possible ! (dès demain pour ma part) Et voir la version complète de LVT, qui à n'en pas douter sera encore meilleure ! Et les autres films de Lars ! C'est vraiment jouissif de voir un film pareil au vu de toute la campagne racoleuse au possible qu'il y a eu autour (encore une fois Lars doit bien se marrer).
    MC feely
    MC feely

    74 abonnés 646 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 décembre 2014
    Un film avec une grande liberté scénaristique et intellectuelle ce qui m'a plutôt plus!un coté très très poétique appréciable avec quelques références que j'ai trouvé un peu absurde et facile tout de même…mais l'ensemble de la réalisation donne son point de vue assez librement,c'est honnête et l'histoire dramatique de cette nymphomane nous fait partager des émotions en exposant le déclin que peut entrainer une addiction quelle qu'elle soit!bref un film noir c'est vrai mais de bonne facture pour ma part.3,5/5
    Simon P.
    Simon P.

    46 abonnés 121 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2014
    Voilà un film qui aura fait parler de lui , Nymphomaniac ou l'oeuvre ( puisque c'est bien de ça qu'il s'agit ) qui contrairement aux apparences que certains ont pu croire ne fait pas l'apologie du sexe mais bien au contraire .. on en sort débité, dégoûté et déconcerté d'avoir vu de telles images, de tels plans, une telle ambiance . Nymphomaniac volume 1 n'est rien sans le volume 2 contrairement à Kill Bill par exemple ou les 2 films ont leur personnalité , ici non, si le volume 1 est isolé rien ne va plus! C'est pourquoi ma critique englobe les deux films, mais attention : chacun des deux films a ses scènes parfois graves, souvent cruelles mais jamais inutile c'est donc pour tout cela que je vous encourage à découvrir ce film immorale à souhait.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    47 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 novembre 2015
    Reprise sans le relire d'un avis que j'ai posté sur un autre compte allociné

    3.5 - Bien
    Bien mais décevant.

    Stacy Martin illumine ce film et d'ailleurs d'une manière générale, tous les acteurs sont bien. L'image est léchée, surtout cette cour dans laquelle on trouve Joe.

    Si au premier abord on peut se laisser prendre par le récit de Joe, je pense que peu arriveront à garder cet entrain longtemps. Il vient un moment ou on se fiche de ce qui nous est montré. Le film semble se complaire dans une vulgarité gratuite mais dans laquelle il ne tombe finalement pas totalement grâce au découpage en chapitre qui permet de relancer le film par ne saurais dire qui en est fautif, mais au bout de quelques narrations, il me semble qu'on devient spectateurs et qu'on ne croit plus ce qui nous est montré comme une réalité possible. "Trop de dépravation", trop d'indifférence de la part de Joe pour ce qui la concerne. Dépravations est mal choisi mais c'est difficile de trouver le bon mot, trop de complaisance, trop de démonstration tue la démonstration. De plus, la scène Mrs H. est trop outrée, elle finit par ne plus sembler bien crédible.

    Alors un bien parce que c'est bien fait, que l'on est dépaysé, que les acteurs font un beau travail. Mais j'aurais pu tout autant mettre moins encore.
    Ajoutée le lundi 6 janvier 2014 04:30
    Nico591
    Nico591

    40 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 février 2015
    Avec provocation et virtuosité Lars Von Trier dresse un portrait de la sexualité féminine sans concessions et s'autorise même à analyser l'addiction au sexe avec beaucoup de justesse.
    Cependant sur les deux films, il peine à rester cohérent et à garde la même force dans le récit tout du long.
    Bravo à Charlotte Gainsbourg qui n'a pas hésité à donner de sa personne pour le film.
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