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    Nymphomaniac - Volume 1
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    338 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 317 abonnés 3 316 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 janvier 2014
    Aiguillonné par le parfum de soufre qui se dégageait de sa bande-annonce et mis en confiance par les chefs d'œuvre de Lars van Trier (Breaking the Waves, Dogville et Melancholia figurent parmi mes films préférés), je ne pouvais pas rater Nymphomaniac ou plutôt - si l'on en croit les critiques avisées - Nymph()maniac, la rencontre d'une nymphe (Charlotte Birkin) et d'un maniaque (Stellan Skarsgard) réunis par un O métamorphosé en vulve (sic).
    J'aurais pourtant dû être échaudé par "Antechrista", le dernier film du génial - sinon franchement branque - réalisateur danois : j'avais détesté cette histoire angoissante d'une femme qui sombre dans la folie en se mutilant - en gros plan - le clitoris.
    Suis-je en train de devenir prude, l'âge aidant, et de m'horrifier comme une vieille bigotte des scènes un peu chastes ?
    Il y a quelques années encore la vision d'une adolescente en socquettes blanches en train de se masturber m'aurait empli de joie ? Aujourd'hui elle m'arrache tout au plus un sourire gêné.
    Nymph()maniac est constitué d'un long flash back. Charlotte Birkin raconte à l'homme qui l'a recueillie, à demie-morte dans la cour de son immeuble, l'histoire de sa vie et de sa sexualité. On la découvre à huit ans faisant la grenouille sur le sol de sa salle de de bains sans culotte, puis à quinze dans un train de banlieue prodiguant moult carresses buccales aux passagers (je ne savais pas que les chemins de fer danois proposaient ce genre de service à ses clients). Le trouble l'emplit quand elle réalise que l'amour est peut-être l'ingrédient supérieur du sexe (oh là là ! quelle découverte incroyable !).
    Entre ennui et dégoût, j'ai bien failli quitter la salle à plusieurs reprises.
    Le plus ennuyeux ? le plus dégoûtant ? Que Lars van Trier nous fasse partager ses fantasmes rances, mal filmés et mal joués (on souffre pour la diaphane Stacy Martin condamnée à interpréter le rôle d'une libidineuse triste - là où Emma Watson illuminait de sa grâce "Breaking the Waves") ? Ou qu'il manifeste une telle misogynie, un tel conservatisme fasciné et terrifié à l'égard des femmes qui, au final, via de soi-disant subversions provocatrices, charrie une morale étriquée et petite-bourgeoise ?
    nicperpignan
    nicperpignan

    36 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    j'hallucine, un film X accessible à tout le monde, y a un problème ! j'ai rarement vu un film aussi fade, nul, ennuyeux que celui-ci ! c'est long, trop, et aucune vraie histoire ! ça ne démarre jamais et c'est violent, bourré de scènes X réelles (jouées par des acteurs porno) quel est l'inter^t de film ???????? bref un navet ! ceux qui prétendent que c'est un chef-d'oeuvre ne doivent jamais aller au cinéma !
    Julien D
    Julien D

    1 121 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2013
    Quand le plus polémique des cinéastes européens cherche à décortiquer les mécanismes de la sexualité à travers le parcours d’une femme qui, justement, n’a comme unique ligne de conduite que de répondre à ses pulsions libidineuses, en ressort une œuvre dont le fond érotique n’a d’égal que le lyrisme de sa forme. Dans la première partie de cette version, dont un quart de la durée a été censuré, le personnage principal qu’incarne Charlotte Gainsbourg revient sur son passé à travers un récit à la première personne chapitré en cinq parties, chacune reconnaissable à sa mise en scène qui s’accorde à sa finalité métaphorique. Une succession de bonnes idées donc, mais également des prestations d’acteurs remarquables, dont tout particulièrement celle d’Uma Thurman dans le plus cruellement drôle de ces cinq chapitres. Lars Von Trier, en axant son écriture sur les troubles et ses remords de son héroïne dévergondée laisse aux spectateurs la liberté de se forger leur propre jugement moral sur ses choix de vie libertins, et s’amuse à choquer les âmes sensibles en filmant des scènes torrides à l’aide de doublure-corps pour son casting et de gros plans sur des sexes en action (et encore, ce n’est que la version coupée, soi-disant interdite aux moins de 12 mais montrant pourtant déjà plus de pénétration que ne le ferait un film pour moins de 16, c’est dire si la version intégrale sera hardcore !). Au final, le public ressort de ce beau spectacle avec, en tête tout un tas de scènes charnelles, mais surtout la superbe musique de Rammstein qui l’ouvre et le clôt, et l’irrépressible envie de savoir si la quête de plaisir de Joe l’entrainera vers la débauche ou vers l’amour.
    Hunter Arrow
    Hunter Arrow

    108 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mars 2014
    Sincèrement, je pense qu'il faut virer les mecs responsables de la communication autour de ce "Nymphomaniac". Avec ses affiches et bandes annonces tapageuses ainsi que les "on dit" autour du côté hautement sulfureux de ce film, je dois bien admettre qu'il est à ce niveau là en deçà des attentes. Et j'ai envie de dire, fort heureusement pour moi. Alors que je m'attendais à une oeuvre vide et dont le seul intérêt serait sa volonté de "choquer le bourgeois", il faut reconnaitre que cette première partie de "Nymphomaniac" vaut beaucoup plus que cela. C'est vraiment bon et Lars Von Trier, réalisateur qui a toujours suscité la méfiance chez moi, m'a démontré qu'avec ce film il pouvait vraiment rendre pertinent ce récit de la vie d'une nymphomane. Ok par moment l'oeuvre sombre dans la gratuité, le trash facile, mais je dois quand même admettre que dans l'ensemble ça ne nuit jamais réellement à la narration. D'ailleurs en parlant de celle ci, elle est vraiment très bonne. Centrée autour de l'échange entre Seligmann et Joe; le spectateur se retrouve au milieu d'un récit alternant les tons. Ainsi on passe du dramatique au burlesque comme en témoigne la scène avec Uma Thurman, cette dernière étant absolument remarquable et offrant au film son meilleur moment. De plus, le film est morcelé en chapitre et chacun d'entre eux est introduit d'une manière assez intéressante et originale. Quant à la réalisation de Lars Von Trier ? Rien à dire, elle est bonne même si encore une fois il a tendance à verser par moment dans le voyeurisme qui ne peut que mettre mal à l'aise... Mais dans la mesure où c'est à 100% l'effet recherché comment en faire un défaut ? Après dans les faits, j'avoue qu'il m'a été très difficile de tenir devant l'intégralité du chapitre 4. Ouais pour le coup, Von Trier a été trop pertinent. Mais c'est purement personnel. Sinon là vous avez de quoi vous demander : "Pourquoi seulement 3,5 alors ?". Tout simplement parce que malgré les bonnes idées, je dois reconnaitre que par moment, voir dans de nombreux moments, les longueurs se font sérieusement sentir, surtout vers la fin. Fin qui est d'ailleurs coupée à la machette et se révèle encore plus frustrante spoiler: qu'une éjaculation précoce.
    . Autre soucis du film à mon sens : même si j'ai apprécié la méthode de narration, je dois admettre que cette dernière peut se révéler un poil répétitive. Et ma dernière réserve est quant au jeu de Charlotte Gainsbourg. Si du côté du reste du casting c'est un sans faute (tout les acteurs sont excellents), Gainsbourg ne quitte pas son ton monocorde qui devient usant à force. Si bien que si le récit de son personnage est intéressant, l'écouter parler l'est moins. Heureusement que son interlocuteur (Stellan Skarsgård) est excellent et parvient à nous accrocher sans peine. En conclusion, on a un film qui m'a agréablement surpris. C'est moins tapageur que je ne l'aurais pensé et assez bien fait pour être intéressant. A voir, ne serait ce que par curiosité si le délire vous branche.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 21 janvier 2014
    Lourdingue, pompeux, ennuyeux, scandaleux... Du Lars Von Trier quoi!
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 26 avril 2014
    Lars Von Trier est un excellent metteur en scène. Le seul problème, c’est qu’il fait des films sur des thèmes que certains aiment, mais surtout que beaucoup détestent. Et si ses initiatives cinématographiques sont extrêmement appréciables sur des films aux thématiques attirantes, elles deviennent absolument lamentables sur des thématiques détestables. A mon sens, parmi ses œuvres les plus récentes, Melancholia fait partie de la première catégorie de films, et Antéchrist de la seconde. Nymphomaniac – volume 1 semble se situer plus ou moins au milieu.

    Le thème (une femme suffisamment nymphomane au point de se taper 10 personnes par jour tous les jours… donc pas n’importe quelle nymphomanie) est moyennement intéressant, la plupart des scènes sont moyennes, les effets stylistiques sont moyennement bienvenus. Il y a cependant des moments absolument formidables, comme la scène dans laquelle intervient Uma Thurman (qui pourtant est lamentable dans la majorité de ses films), à la fois drôle et fascinante. A l’opposé, le film souffre de scènes très faibles, et en particulier les moments d’échange entre Charlotte Gainsbourg et son interlocuteur privilégié, d’une longueur et d’un manque d’intérêt rarement vus. Sans mentionner l’absence de fin, qui fait écho à l’absence de structure narrative convaincante, et peut être facilement perçue comme une insulte pour un spectateur qui paie son ticket 11,20€.
    Cart2on
    Cart2on

    4 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2014
    Lars Von Trier livre, comme toujours, un film esthétique et moralisant et, en bonus cette fois-ci, drôle.
    Le pitch: une jeune femme blessée, recueillie par un vieux sage et curieux, raconte sa vie de nymphomane en plusieurs histoires. Le vieux en profite pour refiler ses interprétations et ses comparaisons oiseuses et souvent amusantes. Ce qui fait la qualité du film est la somme d'idées farfelues de von Trier.

    Toute personne qui vous dira que le film est scandaleux ou pornographique est un réac de la première espèce ou/et un coincé du cul. Car comment un adulte du XXIème siècle pourrait-il être choqué parce qu'il voit un sexe par ci un autre par là (éventuellement qui se rencontrent)?
    Dans le fond, la question que je me pose en attente du volume 2 est: quelle morale, qui point déjà, va proposer von Trier? Bien souvent, il m'a déçu à ce stade parce qu'elle était soit banale soit vieux-jeu.
    traversay1
    traversay1

    3 158 abonnés 4 638 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2014
    Nymphomaniac : du Lars ou du cochon ? La première proposition évidemment, qui laisse une impression mitigée tant le film semble un tout qu'il était incongru de séparer en deux parties. On restera donc sur sa faim au vu du volume 1 dont l'aspect fourre-tout, ou polyphonique, pour rester positif, a tout de l'exercice intellectuel, voire abstrait, bien plus que sensuel, dont la finalité reste mystérieuse avec ses moments fascinants, provocants, tendres (oui !) et drôles (la scène avec Uma Thurman est un must). De quoi parle Nymphoniac à travers les confessions d'une "patiente" (Charlotte Gainsbourg, fade) à son "confesseur" (Stellan Skarsgard, excellent) ? De sexualité liée à différents arts ou activités : l'halieutique (tout sur la pêche à la mouche, oups), la botanique et la musique (de Bach). Pourquoi pas ? Reste que le film est foncièrement oedipien (belle interprétation de Christian Slater) et fortement marquée par la mort. La chair est triste et compulsive, l'héroïne a beau évoquer le plaisir (le sien), elle insiste surtout sur le mal fait à autrui. C'est un objet complexe que ce Nymphoniac 1, dont on espère que la deuxième partie révèlera une signification profonde plus qu'un kaléidoscope certes souvent brillant mais plus brouillon qu'abouti.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 janvier 2014
    Pas encore vu ce film, mais j'ai un problème avec la Gainsbourg, je l'aime pas. Par ex dans Antichrist je la trouve tellement moche et ossue et poilue que ça gâche tout mon plaizir, c'est con. Je suppose que Nymphomaniac ce sera la même ... Alors que j'ai trouvé Mélancholia excellent et la Gains reste sobre, presque effacée, c'est comme ça que je l'aime, invisible ...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 15 janvier 2014
    Des fois j'ai l'impression que des réalisateurs n'ont pas confiance en leur film et rajoutent du sexe, de la violence, etc à outrance pour qu'on parle de leur film (et qu'on le voie) pour de mauvaises raisons. he nous a fait le coup avec La vie d'Adèle (alors que ces scènes de cul ont plus desservi le film qu'autre chose et que le film n'en avait pas vraiment besoin) et Lars nous refait la même chose ... pour le pire. Les scènes X ne servent à rien et je trouve le procédé de remplacer le corps d'un acteur par un hardeur complètement hors-propos (à quand la tête de Dany Boon ou Woody Allen sur le corps de the Rock ou Vin Diesel...). L'histoire est assez inintéressante, il n'y a "que" le personnage de Stellan Skarsgard qui sort du lot. La prestation de Uma Thurman est excellente mais sa scène ne veut rien dire et est plus risible qu'utile. Sinon ça fait plaisir de retrouver Christian Slater. Pas grand chose à sauver donc (la magnifique Connie Nielsen est quasiment invisible dans le film) même la musique fait peur (Ramstein au secours...).
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 juillet 2014
    Absence totale d'émotions, erreurs de montage, personnages inintéressants, situations improbables...
    Gros pétard mouillé!
    alain-92
    alain-92

    307 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    Une certaine appréhension m'accompagnait en allant voir ce premier volet.

    Une première image, noire pendant quelques secondes, avec comme seul accompagnement le bruit du ruissellement de l'eau et le grincement d'une roue rouillée. D'emblée l'atmosphère est lourde et pesante. Les images qui suivent sont glaciales, voire angoissantes et pourtant fascinantes. Un peu irréelles, aussi, avec ces flocons de neige et la caméra qui s'accroche aux bords des toits pour descendre jusqu'au plus bas des murs en briques mouillés d'eau. Visuellement sinistre et malgré tout, très beau, tant au niveau des couleurs que de l'ensemble des détails qui accrochent le regard.

    L'impertinente bande-son de ces premières images prend aux tripes.

    Puis, l'horreur avec le corps meurtri d'une femme allongée sous la pluie. Pas d'ambulance, pas de policier non plus. Elle ne veut rien. Juste un thé au lait qu'elle accepte d'un homme venu la secourir.

    Commence alors ce tête à tête magnifique grâce à ce remarquable duo d'acteurs. Charlotte Gainsbourg et Stellan Skarsgård. Du grand art.

    Elle se raconte. Des feuilles de frênes de son enfance à son adolescence perturbée pour devenir une mauvaise femme. Comme elle dit. Lui, écoute et commente, donne son avis parfois, mais ne juge jamais.

    La mise en scène est tout simplement éblouissante de bout en bout. Autre détail auquel je ne m'attendais pas. Rire. De bon cœur, qui plus est, et à plusieurs reprises.

    Uma Thurman nous entraine dans le tourbillon vertigineux de son incroyable talent.

    "Un chapitre" en noir et blanc m'a ému aux larmes et reste un grand moment d'amour.

    L'histoire, est formidablement mise en valeur et prend pied au travers de divers objets présents dans la pièce dans laquelle l'homme a recueilli la jeune femme. Il parlera de la pêche pour tenter un parallèle avec les histoires sexuelles. De la suite de Fibonacci. De la musique de Bach également.

    Le sexe dans tout ça ? Juste là pour tenter de pallier un grand mal de vivre et une immense solitude.

    Le film est davantage un poignant et magnifique portrait de femme.

    Pas une faille dans le casting de Stacy Martin qui joue la vie d'adolescente, narrée par Charlotte Gainsbourg à Shia LaBeouf tout à fait à l'aise. Je le reconnais volontiers. Christian Slater, Jamie Bell, Willem Dafoe sont à l'unisson.

    Il faut le génie de Lars von Trier pour réussir un tel pari avec une œuvre qui aura été amputée pour une meilleure diffusion et ce, avec l'accord du réalisateur mais sans sa participation. Pour la suite, il faut attendre le 29 janvier.

    Juste le temps de mieux apprécier le chef d'œuvre que représente ce premier "volume".
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 4 janvier 2014
    Boudiou que c'est verbeux... Nymphomaniac est un film à branlettes. Mais intellectuelles, les branlettes. Lars Van Trier dont, décidément, il va falloir commencer à se demander si sa notoriété n'est pas usurpée, livre un film d'une insipidité rare. Il doit en être conscient d'ailleurs, le bougre, puisque, dans un bandeau assez hallucinant en début de film, il se déclare censuré dans son montage... tout en, dit-il, validant quand même - malgré lui, donc - la version que l'on s'apprête à voir.
    Pas de quoi nous rassurer. Et on a bien raison d'être inquiet car, pendant 1h50, on se demande où diable Van Trier veut nous conduire. Le sujet, de toute manière, était casse-gueule. L'histoire de Joe (Charlotte Gainsbourg), ramassée un beau jour en sang dans la rue par Seligman (Stellan Skarsgard), et qui lui raconte sa vie de nymphomane. Un bon début pour un film porno, assurément, mais pour du cinéma... beaucoup moins.
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    Après sa recherche des mécanismes de la mélancolie qu'il faisait rapprocher avec l'arrivée de la planète Mélancolia, Lars Von Trier cherche à sonder les mystères la sexualité féminine à coup de métaphores et analogies douteuses (le titre renvoie à la nymphe et à la pêche à la mouche). Chaque film de LVT contient en son sein une part de génie dans la mise en scène et de la direction d'acteurs et de lourdeurs insupportables. Mais tout est question de proportion et ce qui fonctionnait dans Dancer in the dark, Breaking the waves, Europa et surtout Mélancholia son plus beau film, est ici raté dans son ensemble. Après une scène d'ouverture magistrale avec ses travellings dans un lieu mystérieux, le film s'enlise vite dans une collection énumérative d'aphorismes plus lourds les uns que les autres. Le discours philosophique au premier degré sur la dépendance sexuelle d'une belle adolescente et les allusions manipulatrices sur le problème feuj lassent vite. Nymphomaniac, volume 1, quand il n'est pas ennuyeux, insiste scolairement sur des ajouts de chiffres et une volonté manifeste de tout montrer (voir le dégueulasse avec sa collection de teubs!). Rien n'est vraiment appris et LVT semble se moquer de la sexualité des femmes, ou n'y rien comprendre. Heureusement, la performance de Stacy Martin est inouïe et la scène avec Uma Thurman, la meilleure du film, exceptionnelle. Malheureusement, si avec Melancholia LVT éblouissait, ici, en délaissant paradoxalement le dogme de la caméra portée à l'épaule, fatigue et ennuie vite (voir la laide scène dans le bureau de son ami). Mais il y aura, pour le sauver quelques belles idées et un sens réel de la mise en image.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    365 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2014
    Ce premier volet de "Nymphomaniac", je l'attendais depuis un moment, tant d'excitation, tant d'impatience ... Un Lars Von Trier ça ne se voit pas tout les jours. Il raconte le parcours d'une nymphomane, de son enfance à l'âge adulte, se divisant dans ce film en 5 chapitres. On commence par un écran noir presque interminable, j'avais l'impression que ça avait été fait juste pour me faire languir quelques secondes de plus, puis PAF !, ça commence en trombe avec du Rammstein pleine balle dans une rue enneigée, ça claque ! Le personnage de Charlotte Gainsbourg est allongé sur le sol, le visage tuméfié, puis Seligman (Stellan Skarsgård) un homme bienveillant va prendre soin d'elle et l'emmener à son appartement pour s'en occuper. Joe va alors lui raconter les étapes de sa vie, entre métaphores et représentations, par exemple, dans le premier chapitre où la "chasse" sexuelle dans un train est imagée à de la pêche à la ligne, un des hobbies de Seligman. On remarque déjà que la démarche narrative de Von Trier est ingénieuse, dotée d'un sens lyrique sublime, et les enchaînements entre les chapitres sont toujours amenés de manière subtile (gâteau, tableau, mélodie), absolument rien n'est téléphoné. L'intégration typographique (les calculs, le puzzle) est assez amusante et ajoute une touche d'originalité en plus, une nouveauté chez le réalisateur, je prends volontiers ! On verra ensuite les complications de Joe a trouver un équilibre entre son existentialisme, son statut social, ses liens familiaux et sa dépendance progressive au sexe. Je pense d'ailleurs que "Nymphomaniac" calmera tous ceux qui ont cru à un film pornographique, il n'y a au final que très peu de scènes de sexe (bien que certaines soit assez explicites), sûrement du au cut final imposé, même si on est pas certains que les rushs supprimés soit tous des passages hardcore, on passe peut être à côté d'éléments intéressants pouvant d'avantage mettre en valeur le récit, raison pour laquelle il semble impossible de réellement juger de manière définitive l'œuvre du réalisateur. Sinon niveau photographie c'est très propre, bien que moins graphique que "Antichrist" et "Melancholia", mais la réalisation nous donne le sourire et nous captive comme jamais (enfin pour ma part en tout cas, merde c'est du Von Trier quoi !) La séquence m'ayant particulièrement marqué est celle avec Uma Thurman, dans le rôle de la femme d'un de ses amants, débarquant au domicile de Joe avec ses enfants pour montrer la culpabilité de leur père, un grand moment de mise en scène made in Lars, brillant et très scotchant. Cependant ce n'est pas toujours le cas malheureusement, par exemple la séquence de l'hôpital dans la dernière demi heure m'a un peu ennuyé, je trouve que pour ma part les liens familiaux restent un peu trop vagues et sont certainement les moins bien développés. Heureusement le cinquième et dernier chapitre nous fait terminer le film avec un très bon ressenti, certainement le plus intéressant, avec l'allégorie de la polyphonie en tant qu'alchimie parfaite de sa pathologie nymphomane. Cette idéalisation, presque onirique sera coupée sur la toute dernière scène, où Joe se rappelle de la phrase de son amie qui reste la morale du film : "L'ingrédient du sexe, c'est l'amour", ce qu'elle n'a jamais ressentie. La fin est très brutale, mais plutôt cohérente, j'attends avec impatience de voir la suite, car ce premier volume de "Nymphomaniac" est vraiment très bon.
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