War Dogs est tiré d'une histoire vraie, celle d'Efraim Diveroli et David Packouz, interprétés dans le film par Jonah Hill et Miles Teller. Les deux hommes ont monté un business juteux dans le trafic d'armes durant la guerre d'Irak en profitant d'une faille dans le système fédéral. Ils ont très vite été dépassés par l'ampleur de leur entreprise et les graves problèmes engendrés par celle-ci. L'histoire a été dévoilée pour la première fois en 2011 dans le magazine Rolling Stone par le journaliste Guy Lawson. Le projet War Dogs a été initié après la parution de l'article et s'inspire également de ce dernier : "L'administration Bush tâchait de favoriser les petites entreprises et il n'y avait pas d'entreprise plus petite que celle de nos deux potes, qui glandaient dans un studio de Miami Beach, munis d'une pipe à eau, d'un ordinateur et d'un téléphone portable", explique l'écrivain-journaliste.
Le producteur Mark Gordon était dans un avion quand il est tombé sur l'article de Rolling Stone. Il a tout de suite eu envie d'en faire un film : "Je n'en croyais pas mes yeux. Il y avait là tous les ingrédients d'un film. Je me suis rendu compte que le public adore les films dont les personnages déjouent le système, même s'ils finissent par en payer le prix fort d'une manière ou d'une autre. Quand on pense que ces deux-là étaient sans doute les mecs les moins susceptibles de mener à bien ce type d'escroquerie, on tient une histoire totalement géniale", confie Gordon.
Avant que Jonah Hill et Miles Teller rejoignent le projet, c'est Jesse Eisenberg et Shia LaBeouf qui étaient pressentis pour se glisser dans la peau des deux personnages principaux.
Le vrai Efraim Diveroli a refusé de rencontrer Jonah Hill dans le cadre de la préparation de War Dogs. Le comédien l'a pris avec humour, affirmant que si quelqu'un était si agressif à l'idée d'être incarné par lui à l'écran, c'est que ça devait être probablement bon signe.
L'affiche de War Dogs est inspirée par celle de Scarface réalisé par Brian De Palma.
C'est la première fois que Jonah Hill et Miles Teller se donnent la réplique : "Efraim Diveroli est un personnage formidable. C'est lui qui encourage son copain à plonger dans l'inconnu. Il est excessif et sanguin, et je savais que ce rôle m'était destiné. Il a envie de devenir riche et il aime tout ce qui brille. Il pense que c'est ce qui va le rendre heureux. C'est un magouilleur qui peut se montrer extrêmement charmant quand il le faut. Mais il n'est pas du tout paresseux. Il lui faut énormément d'énergie, d'intelligence et d'ingéniosité pour se frayer une place. C'était un rôle passionnant", raconte Jonah Hill. "Je trouve que Miles est un acteur extraordinaire. On dirait qu'il n'a jamais besoin de faire des essais. Ce n'est pas péjoratif dans ma bouche : il est naturellement doué. C'est sidérant à voir. On a vraiment eu de la chance de pouvoir réunir Miles et Jonah dans le même film", ajout Todd Phillips.
Avant d'être rebaptisé War Dogs, le film avait pour nom de code "AK-47" durant le tournage à Miami, du nom du célèbre fusil d'assaut. Il a ensuite été nommé "Arms and the dudes" avant que War Dogs ne soit finalement adopté.
War Dogs marque la 4ème collaboration entre le cinéaste Todd Phillips et le comédien Bradley Cooper après la trilogie Very Bad Trip : "War Dogs me semble vraiment marquer une évolution logique dans le parcours de Todd car les personnages masculins sont assez proches de ses protagonistes habituels. Et pourtant, il y a dans cette histoire un sentiment d'inquiétude qui lui permet d'aller plus loin dans son propos. Ce qui est formidable chez Todd, c'est qu'il a toujours su déceler le potentiel de séduction des histoires qu'il raconte. Il est capable de s'attaquer à un récit assez sombre au départ et en faire un film drôle et exaltant", relate Bradley Cooper.
Dans War Dogs, le personnage de Miles Teller (David Packouz) est 4 ans plus vieux que le personnage de Jonah Hill (Efraim Diveroli). En réalité, Miles Teller est 4 ans plus jeune que Jonah Hill ; le premier est né en 1987 et le second en 1983.
War Dogs a été tourné à Miami Beach, Las Vegas, au Maroc, en Roumanie et dans le sud de la Californie : "Je souhaitais vraiment qu'on sente qu'on a affaire à des trafiquants d'armes internationaux agissant à l'échelle planétaire, la dimension internationale étant fondamentale", indique Todd Phillips. "Avec Jonah Hill, on n'avait pas eu l'occasion de passer du temps ensemble avant ce projet, mais on a pu sympathiser en Roumanie, ce qui était capital pour ce film. On était aux quatre coins de la planète et les journées de tournage étaient très longues, si bien qu'on a eu le temps de nouer une vraie complicité. Et c'était génial", ajoute Miles Teller. "Le ciel bleu et le climat ensoleillé de Miami Beach tranchent avec l'univers post-communiste gris et froid de Bucarest, qui nous a servi de cadre pour les scènes en Albanie. Alors qu'au départ les bureaux d'AEY sont installés dans un trou à rats, ils occupent ensuite un espace élégant et moderne. Quant aux protagonistes, ils passent d'un immeuble minable à une tour luxueuse d'un quartier chic de Miami Beach. C'est l'illustration même de ce qui arrive quand on est très jeune et qu'on devient riche du jour au lendemain", explique le chef-décorateur Bill Brzeski.
La bombe Ana De Armas (Knock Knock, Hands of Stone, Blade Runner 2) tient le rôle de Iz dans War Dogs. Elle a décroché le rôle après une longue audition : "Nous avons auditionné pas mal de comédiennes pour Iz. Mais lorsqu'Ana est arrivée, on s'est dit : 'C'est elle !' C'est une comédienne épatante et elle exprime énormément d'émotions d'un simple regard", se souvient Todd Phillips."Elle ne sait presque rien de ce que manigance David (Miles Teller) car elle serait en colère. Du coup, elle évolue dans cette étrange atmosphère où le secret règne en maître. Bien entendu, elle finit par découvrir la vérité mais elle comprend que David agit de la sorte pour leur avenir et pour sa famille, et elle décide donc de le soutenir. Quoi qu'il fasse, elle sera à ses côtés. C'est ce qui définit le mieux Iz : elle aime David et elle lui fait confiance. Je trouve que c'est une femme très forte et sensible, et qu'elle est une formidable partenaire", confie la comédienne.
"Efraim (Jonah Hill) a un style à la Tony Montana, héros de Scarface, dès le début du film. À mesure qu'avance l'intrigue, on constate qu'il a un penchant pour les survêtements et les accessoires de couturiers italiens – Gucci, Versace, etc. – et les montres de luxe et qu'il aime avoir les cheveux gominés et utiliser un spray bronzant. Il a un côté m'as-tu-vu et clinquant, et il a une vision romantique du caïd de la mafia. David (Miles Teller) est plus terre-à-terre qu'Efraim, qui est franchement extravagant. Il incarne la voix de la raison et son style de garçon un peu strict s'en ressent tout au long du film", indique le chef-costumier Michael Kaplan. "Je me souviens d'un jour où on tournait une scène en Roumanie où tout était gris. Todd Phillips voulait même que les figurants s'habillent en gris. Et c'est alors qu'Efraim fait son apparition dans une tenue totalement excentrique, ce qui a produit son petit effet. Les costumes de Michael Kaplan étaient extraordinaires et m'ont permis d'entrer dans la peau de ce type très sûr de lui qui se moque totalement du regard des autres", ajoute Jonah Hill.