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Un visiteur
4,5
Publiée le 21 décembre 2019
Je crois putôt que c'était l'objectif d'en rester là. Il y aura clairement une suite ou une série pour faire la lumière aux questions sans réponses et pour nous surprendre sur la grande croisade à venir. C'est clairement religieux, catholique et c'est une épopée sur l'apocalypse selon moi.
Kill List est un film que j'avais découvert il y a longtemps, qui était paru avec Mad Movies. Je gardais un excellent souvenir d'un film qui m'avais vraiment marqué. Revu aujourd'hui et j'en suis toujours aussi fan. Kill List est un thriller horrifique au rythme lent qui sait accrocher le spectateur avec une ambiance des plus malsaine et très mystérieuse. Mystérieux dans le sens où le film gardera de nombreuses zones d'ombres dont il faudra nous même donné un sens. Le film installe par son ambiance une tension quasi permanente qui explosera dans son dernier segment, où les scènes s'enchaîneront très rapidement jusqu'au final assez explosif et d'un glauque absolu. Les acteurs sont tous convaincants, notamment Neil Maskell, qui incarne Jay le personnage principal, on est un peu perdu avec lui, on ne sait pas vraiment ce qui est réel ou irréel. La réalisation de Ben Wheatley est excellente, très calme au début puis très rythmés dans son dernier quart. Les couleurs ternes et la musique jouent un rôle important dans ce sentiment de malaise permanent. Je retiendrai une scène de passage à tabac avec un marteau très... Aoutch.
Kill List est un thriller horrifique qui m'a mis mal à l'aise, qui m'a oppressé et secoué. Un contrat réussi pour une œuvre coup de poing. J'ai adoré.
Autant être très clair tout de suite, « Kill list » n'est pas un énième slasher ultra violent se déroulant au rythme d'un carnage toutes les 5min. Voici un très bon film sombre et cérébral réalisé par le britannique Ben Wheatley, qui aime à prendre son temps. « Kill List », mélange assez habile de drame familiale et de thriller psychologique, joue sur l'ambiguïté malsaine de ses personnages, notamment celui de l'étonnant Neil Maskell dont le complexité se révèle très vite glaçante. Extrêmement brutal sur certaines scènes, ce film à l'ambiance froide et au rythme immersif, diffuse progressivement son climat morbide et inquiétant avant de se conclure par un final retournant. Avec son montage au couteau, ses musiques stridentes qui rythment les scènes et tailladent les transitions, la réalisation est habile, originale et efficace. Bien qu'étant peu connus, les acteurs sont particulièrement bons, habités par ce récit ténébreux et psychologique. Sur le thème souvent ressassé des sociétés secrètes, il y avait grandement matière à se rater, mais le réalisateur réussit quelque chose d'à la fois original et bien maîtrisé. Une belle découverte.
Bon... alors, que dire....les acteurs sont au top, la réalisation et le montage soignés..la bande son terriblement efficace... le climat est lourd, lent, brut comme j'aime, le film mélange les genres avec brio....et pourtant, la dernière partie m'a tellement déçu...ambiance kitsch et caricaturale, on y croit plus un seul instant, et le lobby des vanniers a du payer une partie du film!!!!!Quand à la fin, certains aime, d'autres non....je fais partie des seconds....
Un excellent thriller noir britannique de Ben Weathley avec Neil Maskett , Myanna Buring , Harry Simpson, Michael Smiley, Emma Fryer , Struan Rodger qui a participé au Festival de Beaune 2011 ayant eu le prix de la Critique et publicisé par Télérama, Première et le journal quotidien gratuit 20 minutes !!!!
Deuxième long-métrage du réalisateur britannique Ben Wheatley, Kill List est un mélange réussi entre le thriller et le film d’horreur. Après une mission à Kiev et des mois de glande, les anciens soldats Jay (Niel Maskell) et Gal (Michael Smiley), devenus tueurs à gages, sont sollicités pour tuer une série de personnes dont le nom figure sur la Kill List. Bien que réticent, Jay finit par accepter car il a besoin d’argent pour faire vivre sa femme et son fils. Le film se découpe en chapitres dont le titre reflète une caractéristique de la prochaine victime de Jay et Gal (The Priest, The Deputy, etc). On entre dans le film par une scène de ménage à la Loach de Family Life, puis on bascule peu à peu dans la perversion, l’horreur, l’inimaginable. La violence -qui n’est pas uniquement le fruit de la haine mais qui se mêle à l’amour et à l’amitié- est omniprésente dans le film, violence verbale, physique et psychologique, jusqu’au climax final. Le film s’inspire dans sa trame d’un film serbe réalisé en 2010, A Serbian Film. Mais, dans sa réalisation, son jeu d’acteurs, ses dialogues et son rythme, Kill List transforme ce film honteux et ennuyeux, trésor pour pédophiles en manque d’images qu’est A Serbian Film, en film complexe, cauchemardesque, manipulateur, réflexion sur les traumatismes de la guerre, le pouvoir de l’argent, la perversion. Un film dont les images hantent le spectateur longtemps après que les lumières se sont rallumées.
C’est un drôle de voyage dans les tréfonds de l'horreur humaine auquel nous convie Ben Wheatley, jeune metteur en scène britannique auteur avec "Kill list" d'un trip déjanté. La caméra voyeuse de Wheatley commence par nous exposer l’intimité d’un couple de trentenaires d’une banlieue bourgeoise anglaise qui semble un peu à la dérive. De manière insidieuse on comprend que le couple vit très mal l’inactivité de Jay (Neil Maskall) qui semble désœuvré depuis huit mois que plus aucune mission ne lui a été confiée. Quel type de mission ? Wheathley nous laisse volontairement dans l’ignorance pour susciter notre curiosité. Cette position de voyeur imposée par Wheatley nous met rapidement mal à l’aise mais le réalisateur est suffisamment habile pour nous donner envie d'en savoir plus. L’arrivée du couple ami lève progressivement le voile sur l’activité de Jay qui s’avère être un tueur à gages travaillant pour une mystérieuse organisation. Avec son pote d’enfance Gal (Michael Smiley), Jay forme un drôle de duo de porte-flingues qui prend ses ordres auprès d'un vieillard au look de lord décati . Diabolique est certainement le qualificatif qui conviendait le mieux tellement leur nouvelle expédition nous plonge dans la vision du glauque le plus absolu. L’univers des tueurs à gages à souvent été porté à l’écran et même parfois de manière très crue comme avec le parodique « C’est arrivé près de chez vous » de Remy Belvaux (1992), mais sans doute jamais avec une telle force brute. Ces deux potes qui ont vendu leur âme au diable réagissent différemment dans l’exercice de ce boulot pas comme les autres et Ben Wheatley montre très bien les ravages que peut provoquer une telle besogne sur un esprit déjà perturbé . Car contrairement à ce que l’on pourrait penser, il faut un sacré équilibre psychique pour continuer à vivre après l’accomplissement des basses oeuvres . Jay lui n’y est jamais parvenu et c’est en justicier sanguinaire qu’il tente désespérément de donner un sens à l’innommable. La dernière partie du film vire carrément au fantastique gore ce qui ne manquera pas de dérouter certains spectateurs. Surprenant ? Le ton était pourtant déjà donné dès l’entame du film, le comportement incontrôlé de Jay prenant des accents mystiques tout à fait en harmonie avec le choix radical fait par ce jeune metteur en scène très prometteur dont on peut dire qu’il a déjà une signature. A noter l'attitude des femmes chez Wheatlley qui n’ont pas le rôle pacificateur qui leur est traditionnellement dévolu. Pourtant la très belle Myanna Buring qui rappelle étrangement Debby Harry la chanteuse du groupe Blondie a parfois l’allure d’un ange. Mais il arrive aussi que les anges se brûlent les ailes. « Kill list » est un film pour ceux qui aiment s’affranchir des convenances et qui n’ont pas peur d’affronter les remugles de l’âme humaine.
Film extrêmement curieux mais qui ne laisse pas indifférent comme en témoigne la disparité des avis à son sujet. Je remercie au passage "Antiene" pour sa critique qui contient de nombreuses informations utiles pour appréhender le film lors d'une seconde vision (car personnellement, il y a de fortes chances que je le regarde une seconde fois). Plusieurs ont évoqué "The Wicker Man" ou "Eyes Wide Shut" et il y a effectivement de cela dans le film. Cependant je n'ai vu qu'une référence à "Rosemary's Baby" et, même si les interprétations peuvent être nombreuses, c'est finalement à cela que ce film-ci m'a fait penser par sa lente progression vers un final "satanique" et les quelques allusions bizarres qui jalonnent le film en nous aiguillant de plus en plus vers l'horreur et le fantastique. Le signe gravé au couteau sur le dos du miroir au début du film, les victimes qui meurent en remerciant leur tueur comme si elles le connaissaient, le commanditaire des assassinats qui, lui aussi, connaît tout du passé du tueur et parle de reconstruction...et bien sûr la scène finale, abrupte et inexplicable mais qui sonne comme l'épreuve finale que le "héros" devait subir pour redevenir le digne fils de... Bref, beaucoup de questions subsistent mais au total, le film a le mérite d'être d'autant plus effrayant et dérangeant qu'il est, au départ, solidement ancré dans la réalité. Ajoutez de très bons acteurs et une bande-son adéquate (même si elle contribue à accentuer le malaise) et vous avez un film qui sort de l'ordinaire et mérite d'être vu.
Jay se comporte bizarrement depuis son dernier boulot, qui remonte à 8 mois, et ça ne va pas s'arranger... laisser-vous prendre par l'ambiance de folie de ce film dont les scènes de détente ne sont rien d'autre que le calme avant la tempête. à voir comme une expérience.
Oh mais oh hey oh, je ne m'attendais pas trop à ce genre de film, ça m'apprendra de foncer tête baissée sans rien lire d'un film. J'ai été plus qu'agréablement sur (le cul) pris. À voir et même plutôt à revoir, ça ne fait pas de mal.
Film atypique et envoûtant Kill List de Ben Wheatley propose à lui seul le jeu de rôles sur grand écran... Anarchique, passant d'un étage à l'autre avec une maîtrise assez réjouissante ( quand elle n'est pas dérangeante ) ce film étrange nous entraîne dans une nébuleuse affaire de meurtres et de terrorisme, prenant le point de vue d'un couple d'ami aux relations peu évidentes, bestiales, fraternelles et politiques. Kill List est le titre énigmatique d'une expérience de cinéma généreuse, impolie et très surprenante qui s'affranchit de toute explication scénaristique rassurante. Brillant et forcément déroutant il multiplie les promenades dans le cinéma de genre, le drame intimiste, l'expérimental et la fresque épique. Bien qu'il n'ait pas de constance parfaite dans son caractère immersif Kill List a l'immense mérite d'offrir quelque chose de différent, d'audacieux et surtout d'étonnamment interactif. On pense beaucoup à Kubrick, surtout à Shining pour l'atmosphère sonore et à Eyes Wide Shut pour le troisième acte... Une aventure dont le spectateur serait peut-être le héros, moins pour l'endurance du choc ( qui est bel et bien présente ) que pour l'innovation narrative ( parfaitement évidente ). Une petite claque.
Ben Wheatley, à coup sûr un nom à retenir. Il offre là un film déroutant et original qui, à défaut de plaire à tous, ne peut que marquer les esprits. 8 mois après une mission désastreuse un tueur à gage va perdre pied lors d'une nouvelle mission. Mais alors qu'on s'attend à une descente aux enfers classique il s'avère que le film dévie assez rapidement vers autre chose, car bientôt on comprend qu'un complot pas comme les autres est aussi un piège qui se referme doucement mais sûrement. On pense parfois à "The wicker man" de Robin Hardy, à "Eyes wide shut" de Kubrick et aussi un peu de "Brothers" de Suzanne Bier. La liste de trois noms à abattre est un prétexte bien conçu qui se dévoile surtout arrivé aux troisième de la liste. Les personnages sont particulièrement bien écrits, le scénario prend son temps pour mettre en place chaque personnage. Le style très réaliste ajoute au côté terrifiant ; attention d'ailleurs aux plus sensibles, la violence est assez inouïe (car très ancrée dans une réalité très plausible). Seul bémol, on reste trop dans le flou, le pourquoi du comment (lien avec Kiev et/ou une secte ?!) reste une question sans réponse ; c'est bien le seul problème, que chacun notera plus ou moins sévèrement. Néanmoins ce film reste une claque inventive, un vrai thriller très sombre qui ne peut laisser insensible. Un des meilleurs films de l'année assurément.
Fantastique épopée démentielle nous portant vers l'ascension cauchemardesque d'une névrose, tant psychologique que visuelle, dans le but de nous faire atteindre le point culminant d'angoisse et de mysticisme primitif. Cependant, la révélation tant attendue semble bâclée, laissant transparaître quelques maladresses et incohérences scénaristiques.
Le mieux est de ne pas trop chercher à savoir et à se laisser faire par ce film mystérieux qui mélange les genres et brouille les pistes. L'utilisation régulière de l'ellipse et le montage ne permet de toutes façons pas de comprendre exactement ce qui se passe. Partant de ce constat et si l'on est prêt à se laisser faire, expérience vertigineuse en perspective avec basculement progressif dans l'horreur qui atteindra son apogée dans un final très fort. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu autant les boules au ciné.