Il faut avoir vu (et avoir aimé) « L’auberge espagnole » et « Les poupées russes » pour apprécier « Casse-tête chinois », c’est une évidence de le dire. Dans le cas contraire, on risque de ne pas comprendre grand-chose à la vie et aux caractères de Xavier, d’Isabelle, de Wendy et de Martine, etc… Recentré sur 4 personnages alors que les deux premier opus avaient un casting bien plus étoffé, « Casse-tête chinois » est (malgré son titre) plus lisible que les précédents et notamment les « Poupées russes ». L’intrigue est concentrée sur Xavier, Romain Duris est excellent, même si je sais qu’il insupporte pas mal de monde, moi je n’ai rien contre cet acteur et son jeu que, non, je ne trouve pas tellement plus « tête à claque » qu’un autre ! Les actrices sont très biens aussi, avec une Martine-Audrey Tautou bien moins agaçante que dans les films précédents et une Isabelle-Cécile de France toujours géniale ! La réalisation est assez rythmée, peu de temps mort et peu de longueurs. Il y a par moments des petites touches de surréalisme tout à fait efficaces et rigolotes. D’ailleurs, l’humour est là aussi omniprésent, sans jamais être au premier plan. Il s’agit d’une comédie dramatique, mais d’une comédie quand même et on passe un bon moment. J’ajoute que, comme souvent dans les films de Cédric Klapish, la bande originale est chiadée ce qui ne gâche rien, bien au contraire… Et puis, j’avoue que j’ai particulièrement aimé sa façon de filmer New York, avec presque autant de tendresse que dans un Woody Allen, et au final on a très envie d’y rester nous aussi quand la lumière de la salle se rallume. Du côté des petits défauts… je cherche… peut-être une fin un peu brutale, un happy end un petit peu facile qui cherche absolument à « boucler la boucle », peut-être quelques situations un peu téléphonées alors que d’autres sont un tantinet improbables… Mais bon, dans l’ensemble, si on a aimé « L’auberge » et les « Poupées », alors il faut se plonger dans ce « casse-tête » qui finit, après bien des péripéties, par se résoudre.