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    Sur la planche
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Sur la planche" et de son tournage !

    Un scénariste insolite

    Après avoir commencé à rédiger le scénario, Leïla Kilani a proposé à Hafed Benotman, un écrivain de romans noirs, de la seconder dans l'écriture de son projet. L'homme a la particularité d'avoir braqué quelques banques lorsqu'il était jeune...

    A l'origine : un fait divers

    Le scénario de Sur la planche a été écrit à partir d'un fait divers. En 2005, alors que Leïla Kilani s'amusait à lire la presse à scandale marocaine, la cinéaste est tombée sur un article évoquant la féminisation de la criminalité : une bande de quatre filles ouvrières repérant des hommes dans des cafés pour les dévaliser a commis un meurtre. C'est à partir de cette matière qu'elle a pu mettre en place son projet.

    Un film néo-réaliste

    Pour réaliser Sur la planche, Leïla Kilani s'est inspirée du cinéma néo-réaliste new-yorkais des années 1970. Une optique qui se définit principalement par son contenu social : la découverte humaine et spirituelle d'un pays, d'une contrée.

    Un tournage semé d'embuches

    Au départ, l'équipe de tournage de Sur la planche s'est heurtée à de nombreux refus pour filmer à Tanger. Depuis que Matt Damon est venu dans cette ville pour les besoins du tournage de La Vengeance dans la peau, il est en effet difficile d'y filmer librement. Et la production de Sur la planche n'avait pas suffisamment de moyens financiers pour obtenir une autorisation. Finalement, Leïla Kilani a pris la décision de filmer ses actrices dans un marché de Tanger, sur le vif. Elle explique : "Au début, les gens du souk se sont énervés. Je leur ai dit que j’étais tangéroise, et qu’ils n’allaient tout de même pas empêcher une fille de chez eux de tourner dans les rues de Tanger. Ils ont rigolé, et l’idée qu’une tangéroise les filme dans cet endroit leur a plu. J’ai donné cinq minutes au vendeur de téléphone pour apprendre son texte, et on a fait la scène avec lui."

    Une préparation difficile

    Après leur sélection, les actrices de Sur la planche ont dû effectuer une préparation fastidieuse pour obtenir leur rôle. Leïla Kilani leur a, dans un premier temps, fait voir des films comme Wanda de Barbara Loden. Ensuite, la réalisatrice a cherché à faire de ces jeunes femmes des virtuoses. A force d'exercices, leur jeu devait être précis comme un métronome afin de rentrer dans le rythme effréné du film, où tout va très vite. Leïla Kilani raconte : "Pour coller au va-et-vient incessant qui est l’essence même du film, on a beaucoup travaillé la retenue, le placement de voix, la scansion, les déplacements, la tension physique… On leur a appris à être actrices dans la ville, à compter leurs pas sans que personne ne le remarque. A prendre la lumière, placer parfaitement leur texte en fonction des ambiances, du bruit…"

    Un casting 2.0

    Pour sélectionner les actrices de son long métrage, Leïla Kilani a fait distribuer des flyers sur les plages, dans les cafés et les stands commerciaux. Son équipe a aussi fait passer des annonces à la radio, créé une page Facebook, fait circuler des choses sur le web. Le jour du casting, pas moins de 320 filles sont venues se présenter, toutes classes sociales confondues. La réalisatrice raconte : "Les filles venaient avec les parents, ce qui aurait été totalement inconcevable il y a vingt ans. L’interdit est tombé : la Star Académie est passée par là". A noter qu'aucune des actrices n'a été choisie pour elle-même : c'est la cohérence du quatuor qui importait.

    La métamorphose de Tanger

    Le fait que l'intrigue de Sur la planche prenne place à Tanger n'est pas un hasard. La réalisatrice Leïla Kilani a souhaité mettre en scène cette ville entre deux âges. Quarante ans durant, cette métropole, atrophiée, a essuyé une importante récession économique. Désormais dotée d'un nouveau port et d'une zone franche, ce n'est qu'à partir des années 2000 qu'elle a pris sa revanche. Pour Leïla Kilani, Tanger renferme par ailleurs quelque chose de symbolique : "J’ai toujours pensé que Tanger était une ville de polar. Cela tient à la tradition littéraire, à l’unité visuelle, au rapport à la violence… C’est une ville avec un imaginaire de la mafia, avec des héros magnifiés, une ville où il y a un rapport au temps très particulier qui fait que l’on est dans une tension permanente. Une ville interlope, faite de zones grisâtres… Il y a quelque chose d’excessif, de profondément romantique dans cette ville", confie-t-elle.

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