Le 28 septembre 2012, il a été confirmé que Marc Webb, le réalisateur, et Andrew Garfield, l'interprète de Spider-Man, seraient à nouveau de la partie dans The Amazing Spider-Man : le destin d'un Héros. Moins d'un mois plus tard, le 28 octobre 2012, c'est au tour de Shailene Woodley d'être confirmée dans le rôle de Mary Jane Watson et de tourner plusieurs scènes pour le film. Mais dans une optique de concentration des personnages, elle fut par la suite supprimée du scénario et remplacée par Emma Stone qui rempile elle aussi dans le rôle de Gwen Stacy.
Marc Webb avait à l'origine signé un contrat pour deux longs-métrages avec la Twentieth Century Fox, qu'il avait partiellement rempli avec sa première réalisation 500 jours ensemble (2009). La suite de The Amazing Spider Man nécessita une rallonge du contrat de trois films supplémentaires à tourner pour la major. On dirait que la quadrilogie Spider Man s'annonce plutôt bien et restera a priori entre les mains de son réalisateur initial.
En février 2013, Sony a annoncé avoir enfin trouvé l'acteur pour incarner Norman Osborn, sous les traits de Chris Cooper. Un choix qui a mis un terme à la rumeur lancée en novembre 2012, qui parlait de Damian Lewis (Homeland) pour incarner le personnage. Rappelons que dans Amazing Spider-man, Norman Osborn brillait par son absence : il était présenté comme mourant.
Chris Cooper, qui joue Norman Osborn dans The Amazing Spider-Man : le destin d'un Héros, avait, il y a quelques années, été pressenti pour jouer le docteur Octopus dans le deuxième volet des Spider Man de Sam Raimi. Otto Octavius, dans le civil, fut finalement joué par Alfred Molina, qui donna aussi sa voix au personnage du jeu vidéo adapté du film.
Si Norman Osborn a dû faire face à de nombreuses rumeurs concernant son incarnation, son fils Harry ne fut pas en reste, puisque plusieurs acteurs furent pressentis pour le rôle. Alden Ehrenreich, Brady Corbet, Eddie Redmayne, Sam Clafin (qu'on a pu voir dans tous les opus Hunger Games), Douglas Booth et Boyd Holbrook furent ainsi un temps considérés pour jouer le fils de Chris Cooper (Norman Osborn). C'est finalement Dane DeHaan, applaudi dans Chronicle, qui a obtenu le rôle.
Le célèbre homme-araignée est en effet le premier super héros ambassadeur d’Earth Hour, mouvement organisé par le WWF, porteur d’un message qui encourage chaque individu à utiliser ses superpouvoirs au service de notre planète. Pour ce faire, Marc Webb, Andrew Garfield et Emma Stone présentent eux-mêmes le projet Earth Hour dans une campagne publicitaire qui a depuis fait le tour du web. Cette annonce a été faite conjointement par Andy Ridley, cofondateur de Earth Hour (Une heure pour la planète), et Jeff Blake, dirigeant de Sony Pictures Entertainment. Toute la production physique de The Amazing Spider-Man : le destin d'un Héros et sa tournée de promotion sont d’ailleurs neutres en émission carbone.
The Amazing Spider-Man : le destin d'un Héros est le premier film mettant en scène Spider-Man à être entièrement tourné dans la ville de New York. C'est également la plus grosse production jamais tournée au sein de la Grosse Pomme. Le producteur Avi Arad explique que "New York était et sera toujours le terrain d’action de Spider-Man : il y est né, il y a grandi et y fait ses études, du lycée à l’Empire State University. Tourner l’intégralité du film à New-York était une chance unique de montrer l’environnement visuel et sonore de Peter. L’idée était d’utiliser ce décor authentique et de permettre au public du monde entier d’être immergé dans l’aventure urbaine de Spider-Man".
Jamie Foxx et Chris Cooper sont les premiers acteurs oscarisés à jouer des bad-guy de films de super-héros. Foxx avait eu le prix du Meilleur Acteur aux Academy Awards pour son incarnation de Ray Charles dans le biopic éponyme (2004) alors que Cooper avait obtenu celui du Meilleur Acteur dans un second rôle pour sa prestation dans Adaptation (2003), de Spike Jonze.
Dans deux armoires vitrées chez Osborn, on peut apercevoir un ensemble d'ailes métalliques et un exosquelette retenant quatre bras articulés. Ce sont de véritables hommages à deux autres ennemis de l'Homme-araignée, le Vautour (Adrian Toomes) et le Docteur Octopus (Otto Octavius), dont on avait pu apprécier la force dans Spider-Man 2 de Sam Raimi.
Le film propose une version inédite des costumes du Rhino et d'Electro, inspirées à la fois de l'univers mainstream de Spider Man, que l'on connaît au cinéma depuis la trilogie de Sam Raimi (et que le premier opus de Marc Webb respectait), et de l'univers "Ultimate" du comic. Ainsi, Rhino, au lieu de porter un costume n'affectant pas ses pouvoirs si ce n'est en résistance, pilote un exosquelette en forme de rhinocéros à la manière d'Iron Man pilotant son armure. On retrouve pourtant dans les deux tenues des aspects plus classiques des vilains de Spider Man.
Le personnage d'Electro fut construit à la fois selon l'univers Marvel classique, où Max Dillon est un doux inconnu qui ne souhaite qu'être au centre de l'attention et qui acquiert par hasard ses pouvoirs qui le rendront alors méchant, et selon Marvel Ultimate où il est dès l'origine un super vilain habillé d'une combinaison de cuir isolant. Dans la version de Marc Webb, il tire sa tenue de l'un des gardiens de l’Institut Ravencroft pour les criminels pathologiques, spécialement conçu pour éviter les chocs électriques au contact du prisonnier.
Le Rhino, dont le véritable nom est Aleksei Sytsevich, est un personnage d'origine russe, nécessitant dès lors l'ajout d'un accent conséquent en version originale anglaise. Paul Giamatti, qui incarne Rhino, dit s'être beaucoup plu à ajouter cet accent à sa prestation. Il fut d'ailleurs choisi pour le personnage après avoir avoué sur un plateau télé américain qu'il s'agissait de son petit préféré de l'écurie Marvel et qu'il aimerait par-dessus tout pouvoir incarner ce super-vilain qu'il adule depuis son enfance.
Alors qu'Emma Stone avait un temps déclaré espérer la mort de son personnage dans The Amazing Spider-Man : le destin d'un Héros, elle mit en avant, quelques mois plus tard, l'importance de son personnage dans le monde de Spidey : "Elle [Gwen] le sauve [Peter] plus qu'il ne la sauve. Elle est un soutien incroyable pour Spider-Man. Il est le muscle, elle est le cerveau". A noter que hors du grand écran, Andrew Garfield et Emma Stone sont aussi en couple. Mieux vaudrait dès lors ne pas trop déplaire à la fiancée de l'Homme-araignée.
Vers la fin du film (pas de spoil, pas de panique !), Gwen Stacy porte un manteau vert mentholé et une jupe violette. Cela fait directement référence à la controversée "Night That Gwen Stacy Died", histoire parallèle du comic où elle porte une tenue des plus similaires.
Quand on a demandé à Marc Webb si le personnage de Gwen Stacy allait survivre jusqu'au bout du film, il répondit : "il y a des moments où l'on se sent obligé de suivre le matériel originel et il y a des moments où on se sent le besoin d'en dévier. Par ailleurs, Emma Stone est actrice très talentueuse et on aime pouvoir travailler avec elle".
Comme il avait été fait pour Captain America dans sa deuxième apparition pour Avengers, le costume de Spider-Man fut conçu, pour ce nouvel opus, à l'image de l'original du comic, lorsque Spidey est pour la première fois introduit. Le costume inclut les motifs et les couleurs originales des mains et pieds de Spidey ainsi que les larges pièces blanches pour ses yeux. La seule différence entre cette version et l'originelle tient dans l'insigne de l'araignée inscrite sur son dos et dans l'absence d'ailes en toiles tissées sous ses bras.
Jane Levy, vue pour le reboot d'Evil Dead (une autre trilogie originale de Sam Raimi, reprise par Fede Alvarez) et Kirsten Dunst, ont été approchées pour le rôle de Mary-Jane. Stewart jouait déjà la jolie rouquine dans les trois Spider-Man de Raimi mais n'a pas pu renouveler ici sa prestation du fait de la suppression pure et simple du personnage dans le film.
Contrairement à ce qui se fait fréquemment chez les majors pour les suites et les franchises, Marc Webb décida de tourner The Amazing Spider-Man : le destin d'un Héros en 35mn au lieu des caméras numériques Red Epic utilisées pour le premier volet. Ainsi, Iron Man 3 est passé au numérique, tout comme l'avaient fait Resident Evil et Pirates des Caraïbes après avoir commencé la saga en pellicule. L'une des courses poursuites du blockbuster est d'ailleurs filmée à Rochester, ville où fut fondé Kodak, qu'utilise justement le réalisateur pour ce film.
Pendant qu'il discutait du film, Marc Webb précisa bien qu'il voulait "créer un univers qui puisse résister et anticiper des scénarios futurs tout en restant une oeuvre en soi, un film à part". Autant dire qu'à l'image de Sam Raimi, le réalisateur de 500 jours ensemble entend bien donner sa patte à la franchise et à en transcender la nature blockbusteresque.
Le chien que promène Gwen pendant que Peter l'espionne du toit d'un immeuble dans la scène finale appartient en réalité à Andrew Garfield et Emma Stone. Le couple adopta l'animal en 2013, pendant le tournage du film.
Si Chris Cooper n'a pas incarné Norman Osborn dans la première trilogie Spider Man (l'honneur en était revenu à Willem Dafoe), il a cependant déjà joué avec les premiers Peter Parker et Betty Brant (la secrétaire de Jonah Jameson) dans Pur sang, la légende de Seabiscuit, où Tobey Maguire et Elizabeth Banks partagèrent la vedette à ses côtés.
Stan Lee a toujours fait une apparition surprise dans les films adaptés de ses comics ou de ses personnages. Il apparaissait déjà en bibliothécaire, sourd au combat qui se déroulait derrière lui, dans The Amazing Spider Man, et on le retrouve dans cette suite en invité à la remise des diplômes au lycée de Peter Parker. On pourra aussi l'apercevoir cette année dans Captain America, le soldat de l'hiver.
Pour le réalisateur Marc Webb, ce deuxième opus des aventures de Spider-Man était l'occasion de mettre en avant, d'un côté l'intelligence de Peter Parker, mais de l'autre la force comique et spontanée de la personnalité de l'homme araignée, qui fait ressortir les meilleurs aspects du personnage : "Nous avons voulu rendre ce volet plus ludique, plus drôle. Tout est dans les comics : ses plaisanteries, sa drôlerie et sa légèreté. C’est ce qui explique en partie sa popularité et c’est ce que j’adore vraiment chez lui". Malgré la surabondance de méchants dans ce volet, Spidey n'en perdra pas moins le sens de l'humour.
Le réalisateur d'Amazing Spider-Man 2 reconnaît avoir pris quelques libertés vis-à-vis de la série d'origine, notamment du point de vue cinématographique, pour rendre le film plus attrayant et attractif. Il puise cependant sa source directement du comic et y trouve son attache dans le personnage de Gwen. Il explique que l'origine en est "le numéro 121 de Amazing Spider-Man est l’un des plus profonds de la saga au sens où il marque à jamais Peter Parker. Ce sont les choix du héros qui déterminent le destin de Gwen. Grâce à cet épisode, la bande dessinée a opéré un virage en gagnant davantage de complexité dramatique, ce qui nous a permis par ricochet de donner au film une tonalité shakespearienne, voire lyrique".
Marc Webb explique que la distinction entre sa saga Spider-Man de celle réalisée par Sam Raimi tient dans l'appropriation des personnages par le public : "À mesure que grandit la menace représentée par Oscorp, dont notre héros ne saisit pas pleinement la portée, Peter réalise qu’il doit en même temps résoudre un problème bien plus délicat : comment préserver son amour pour Gwen ? C’est la partie la plus importante du film, celle à laquelle le public peut s’identifier le plus fortement". Selon lui, le conflit intérieur de Peter et son passage à l'âge adulte, qui se traduit par sa prise de responsabilité envers Gwen, est plus intensément rendue dans son film, alors que le spectaculaire et l'action y tiennent une place équivalente à ceux de Raimi.
"Cal McCrystal était notre ‘conseiller en clowneries’, c’est-à-dire notre consultant en comique corporel. Certaines scènes et idées m’ont été directement inspirées par nos conversations. J’admire aussi le talent de Charlie Chaplin et de Buster Keaton. Spider-Man pratiquant le même genre d’excentricités physiques, nous nous sommes inspirés de ces grands de l’humour visuel", explique le héros masqué Andrew Garfield. McCrystal est par ailleurs connu pour allier cascades et comique, ayant notamment travaillé avec Simon Pegg et Nick Frost sur Le Dernier Pub avant la fin du monde et avec Sacha Baron Cohen dans The Dictator.
Pour le producteur Matthew Tolmach, Jamie Foxx était l'acteur rêvé pour incarner la dualité d'Electro/Max Dillon. Alors qu'il n'est encore qu'un illustre inconnu dont seul Spider-Man se souvient du nom, il devient obsédé par ce héros qu'il croit être son seul ami. C'est un personnage discret alors qu'Electro est son alter-ego extraverti et audacieux. Le producteur explique que l'on connaît tous cette dernière partie de la personnalité de Foxx et des personnages qu'il incarne le plus souvent, mais que dans Ali, il jouait justement, différemment, "un type discret, sympathique et vulnérable. J’ai toujours gardé en tête son interprétation magique", selon ses dires.
Lorsqu'on lui proposa d'incarner Electro, Jamie Foxx prit conseil auprès de sa première fan et plus proche conseiller, sa fille. "Quand j’ai annoncé à ma fille que j’allais jouer Electro dans un Spider-Man, elle m’a répondu ‘Oh papa, mais tu sais qu’il va se faire écraser par Spider-Man. Tu le sais, hein ?’", inquiète que son père ne se fasse littéralement battre par l'homme-araignée. En effet, l'acteur ne connaissait pas le sort réservé au super-vilain à la fin de la saga, bien qu'il se doutait que Spidey aurait le dessus.
C'est Dane DeHaan qui incarne Harry Osborn, soit le fils du Bouffon Vert de la première saga Spider-Man signée Sam Raimi. Etant un méchant successivement incarné par divers personnages dans le comic, l'acteur explique que lui, les scénaristes et sa maquilleuse ont "cherché à savoir comment les différents personnages étaient devenus le Bouffon et ce qu’il représentait. Nous devions à la fois rendre hommage aux comics et trouver notre propre voie. Même si nous avons pris quelques libertés, il était crucial de rester fidèle aux traits du Bouffon Vert que tout le monde connaît et adore". Son maquillage, qui mettait près de 4h à être posé, comportant des prothèses aux oreilles, aux dents et au nez, met notamment ses cheveux en valeur car ils sont un clin d'oeil direct à la capuche pourpre que porte le Bouffon Vert dans les comics.
Spider-Man est un héros cher au coeur de New-Yorkais qui n'ont voulu rater pour rien au monde le tournage d'un film sur leur mascotte locale. Certaines scènes drainèrent des milliers de curieux hors des bureaux, appartements et magasins jusqu'à la rue pour apercevoir le héros. Lors d'une de ses pauses, Andrew Garfield fit même une partie de basket avec des enfants du quartier, qui, en bons New-Yorkais, ne sourcillèrent pas même à voir Spidey jouer avec eux : "Entre les prises, c’était formidable. Je suis allé jouer au basket en costume de Spider-Man avec des gamins du coin. C’était très drôle. J’avais une demi-heure à tuer, je les ai aperçus en train d’improviser une partie sur le trottoir et je les ai rejoints. C’est l’un de mes souvenirs préférés..."
Si une majeure partie du tournage eut lieu dans l'état et la ville de New York, certains coins furent inaccessibles à l'équipe du film. Time Square posa notamment problème du fait de sa foule constante. La scène où Electro est fait exploser des écrans et valdinguer des voitures fut tournée dans une reconstitution grandeur nature en studio du lieu mythique, écrans et éclairages compris. Une scène fut pourtant tournée sur l'original, le temps d'une nuit. Les intérieurs d'Oscorp, de l'imposant hall d'accueil aux bureaux, ainsi que la centrale électrique, furent montés au sein de quartiers moins bondés de la métropole et dans les studios qui la bordent.
Pour le maquillage de Jamie Foxx, Howard Berger, oscarisé pour son travail de maquilleur dans Le Monde de Narnia, moula le visage et certaines parties du corps de l'acteur, et le scanna pour en recréer des impressions en silicone. Il fallait 21 pièces de ce silicone, réparties sur le comédien et sur sa doublure pour que le maquillage soit complet. Par la suite, pour ajouter les effets d'énergie et de luminescence qui parcourent le personnage, il fallut un an et 150 artistes pour finaliser son look électrique.
Pour la campagne publicitaire du film, des affiches animées furent installées dans les principales lignes de transports de quelques grandes métropoles (dont Paris). Le but était l'immersion totale et l'impression d'une chute en plein vol. Dans cette optique, la caméra était placée juste derrière Spider-Man, suivant ses moindres mouvements à un mètre dans son dos. Le marketing chercha en cela notamment à toucher un public jeune qui devait avoir l'impression de voler avec le super-héros. Cette séquence fut aussi réutilisée dans une version de la bande-annonce, agrémentée d'un commentaire de Stan Lee lui-même.
Pour les scènes de poursuites, en voiture ou dans le jet, l'équipe technique ne fut pas avare en cascades. Leur coordinateur raconte : "nous avons traversé la ville avec un convoi de 25 voitures de police, un camion du SWAT, une grosse dépanneuse avec en remorque un véhicule blindé, le tout lancé à fond et percutant des voitures sur leur passage et en les envoyant dans toutes les directions". Quant à la scène en avion, le décor était monté sur une base mobile du type de celles utilisées pour les simulateurs de vol. Ainsi, les acteurs, qui n'étaient pas doublés pour ces scènes-ci, tournent véritablement dans le cockpit de l'appareil, dépendant des lois de la physique pour plus de réalisme.
Plutôt que de réaliser les cascades numériquement, beaucoup de techniques furent empruntées à d'autres grands films de l'histoire du cinéma. Ainsi, quand Spider-Man tourne à 360 degrés autour d'une pièce, la technique utilisée est la même que celle permettant à Fred Astaire de danser sur les murs et le plafond d'une pièce dans Mariage royal. De même, le coordinateur des cascades s'inspira des casse-cous des premiers temps du cinéma, et plus particulièrement de Buster Keaton, pour certaines scènes d'action du film, empruntant notamment une cascade d’un court-métrage des années 20 où, alors qu’il s’échappe, Keaton agrippe l’arrière d’une voiture en mouvement et sort du cadre en volant presque à l’horizontale.
Le costume du Rhino fut intégralement réalisé en images de synthèses. Il fut construit en s'inspirant de vieux tanks russes, le superviseur des effets visuels Jerome Chen voulant jouer sur son aspect impressionnant et chaotique et se composait au final de 2 295 pièces numériques géométriques, dont 263 écrous et boulons. Quant à l'acteur Paul Giamatti, qui incarne le Rhino à l'écran, il jouait sur le plateau sur une grande unité mobile de 3,65 m de haut, pour que ses interactions avec les personnages et ses mouvements correspondent à la taille démesurée du super vilain.
A l'instar des super vilains de l'univers de Spider-Man, les Sinister Six, les compositeurs de la bande-originale du film se sont regroupés et ont utilisé leurs différents styles pour rendre leur musique d'autant plus efficace. Plusieurs connaissances de Hans Zimmer voulurent participer au projet après avoir entendu qu'il s'occupait de la BO du nouveau Spider-Man : Pharell Williams, Johnny Marr, Michael Einziger, Junkie XL, Andrew Kawczynski et Steve Mazzaro devinrent les Magnificent Six. C'est Marc Webb qui eut l'idée de les monter en groupe, de façon à ce qu'ils écrivent ensemble des morceaux, comme pour un album classique, dont ils dériveraient par la suite les mélodies sur la BO.
Spider-Man n'ayant jamais possédé, jusqu'ici, de véritable identité musicale, le groupe de compositeurs s'attela majoritairement à lui en créer une qui colle au personnage new-yorkais. Hans Zimmer raconte que Spidey "méritait quelque chose qui lui soit vraiment particulier, symbolique du personnage. Quelque chose d’américain, mais d’une nouvelle Amérique. Je voulais aussi du rock parce que l’histoire se passe à New York, là où est né le punk rock, le hip-hop, là où pulse la musique électronique…". La BO s'est donc construite de façon totalement originale, délaissant les choeurs et la symphonie pour revenir s'attacher à la personnalité du héros avec une partition plus contemporaine.
Pour le morceau romantique du film, Johnny Marr est arrivé un matin avec toute une série d'accords qu'il commença à jouer avec Hans Zimmer, pendant que Pharell Williams envoyait des textos avec son téléphone. A force de chamailleries sur les dits accords, ce dernier finit par couper les deux compositeurs et leur demanda un micro. Alors qu'ils le croyaient en train de chater, le chanteur avait écrit les paroles de ce qui allait devenir le thème d'amour du film.
The Amazing Spider-Man 2 a généré environ 710 millions de dollars de recettes dans le monde avec sa sortie en salles, ce qui est "légèrement" moins que le résultat de son prédécesseur The Amazing Spider-Man qui avait fait 758 millions. A titre de comparaison, les trois Spider-Man de Sam Raimi avait réalisé respectivement 822, 784 et 890 millions.
Après avoir été invincé des futurs films qui mettront l'Homme araignée en vedette, Andrew Garfield a fait part de son ressenti plutôt négatif sur The Amazing Spider-Man et The Amazing Spider-Man 2 : "Il y a quelque chose de compliqué à gérer et de dangereux même quand on est jeune dans ce type de grosse machine [hollywoodienne]. Je l'étais en tout cas assez pour vouloir combattre le système de valeurs de l'Amérique corporatiste. C'est une entreprise corporatiste avant tout".
Il confirme ainsi à demi-mot les tensions avec la production sur le tournage, dont les intérêts commerciaux ont évidemment pris le pas sur l'artistique, comme souvent. "Ce qui m'a dérangé dans cette expérience, c'est que l'histoire et le personnage n'étaient pas en premier sur la liste des priorités, au bout du compte. J'ai trouvé ça très, très problématique. J'ai accepté de me mettre au service d'une histoire et d'un personnage incroyable dans le costume duquel je me déguisais depuis l'âge de 3 ans. Tout cela a été compromis et ça m'a brisé le coeur. J'ai eu le coeur brisé, oui. Mais pas entièrement."