Avis sur Le Diable au corps

Le film est exclusivement porté par son actrice principale qui efface l'histoire initiale par son omniprésence.

Film étrange, qui suit une passion folle entre un étudiant et une jeune veuve, Le Diable Au corps est connu pour ses scènes de sexes nombreuses et osés, très osés encore aujourd'hui . L'histoire n'avance pas de façon logique, mais si on suit le film au travers de Marutcka Detmers, sensuelle, imprévisible, farouche, sans concession, passionnée, qui se montre ici comme une formidable actrice, on rentre dans un film ou la passion amoureuse est la seule échelle de valeur, et on peut trouver un vrai film fiévreux, bien plus réussi qu'un grand nombre de films à la réputation sulfureuse.

Avec ce cru 1986 du "Diable au corps" de Raymond Radiguet, Marco Bellocchio, lui, va plus loin et frappe plus fort: les personnages èvoluent dans le cadre de l'Italie contemporaine sur fond de Brigades Rouges, de folie et de psychanalyse! Si François reste un ètudiant sage, le personnage de Maruschka Detmers est une hystèrique passablement nymphomane et les sèquences les plus crues èmaillent le rècit de leurs amours jusqu'à culminer avec un plan qui entre dans l'histoire de l'èrotisme: Maruschka Detmers se livre publiquement à une fellation sur son partenaire! Le plan est bref, parfaitement justifiè dans le contexte dramatique et de plus lègèrement distanciè par l'humour de la situation (tandis que Detmers officie, Federico Pitzalis continue à disserter sur la rèvolution bolchèvique)! Et pourtant, cette simple image devient pour chacun l'essentiel du film et pour certains un objet de scandale! Detmers rèpondra superbement dans une interview qu'il y avait rien de dègradant à prèfèrer jouer des choses fortes et extrêmes! Ce qui la choqua davantage, c'est que les rôles des femmes consiste aujourd'hui à servir la soupe à poil dans 25% des films! Elle n'avait pas tort la belle Maruschka! Reste de ce film un beau pètard mouillè...

Je n’en dirais pas grand chose tout simplement parce qu’en dehors de sa scène sulfureuse qui a fait sa réputation il n’y a rien à en dire. Raconter l’Italie des brigades rouges censé être le thème central du film n’est pas traité de mon point de vu. Il ne se passe rien, c’est interminable et d’un ennui abyssale. Seule Maruschka Detmers arrive à créer quelque chose. A part satisfaire un côté voyeur je ne vois pas quel plaisir on peut prendre avec ce film.

une étoile pour Maruschka Detmers hélas elle est bien seule, la réalisation fade et le scénario sans queue ni tête (ou presque :-).

Sensuelle, bouillante, ravageuse, drapée d'un manteau de fumée impénétrable, insaisissable Maruschka Detmers virevolte d'un plan à un autre, un peu plus belle , diabolique, violente, "défoncée" à chaque minute. Pauvre Andrea, écrasé sous le poids d'une passion trop lourde à soutenir, homme objet- pressé, mélangé à une salive divine, avalé, recraché, Giulia, finis-en!

Le Diable au corps est un film vraiment terrible prétentieux et interminable. Le réalisateur Bellocchio semble s'être entiché du joli visage et de la silhouette de son actrice Detmers et qui peut le lui reprocher. Mais peut-être aurait il dû concentrer son attention sur l'histoire et un peu plus sur la réalisation d'un bon film engageant. Je déteste quand un film de sexe se fait passer pour un film d'art juste pour devenir sois disant plus respectable. Les scènes de sexe fréquentes et parfois chaudes sont la seule raison d'être de ce film. Qu'elles valent ou non la peine de regarder le reste du film est strictement une question de goût personnel...