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velocio
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4,0
Publiée le 29 novembre 2013
Après un nombre assez impressionnant de films en tant que comédienne, Sandrine Bonnaire s'est lancée dans la réalisation il y a 5 ans avec Elle s'appelle Sabine, un documentaire consacré à sa sœur et à la façon dont sa maladie, l'autisme, avait été prise en charge. Aujourd'hui, c'est avec un film de fiction très personnel qu'elle retourne à la réalisation qui, pour elle, est passée de l'état de désir à celui de nécessité. L'histoire racontée par Sandrine Bonnaire lui permet d'aborder un certain nombre de thèmes qui lui sont manifestement très chers : l'enfance, la paternité, les amours impossibles, le chagrin, le secret. Sans esbroufe, simplement, en créant finement une tension qui n'a rien d'artificielle, elle impose sa personnalité et elle montre que, dorénavant, le cinéma devra compter avec elle autant comme réalisatrice que comme comédienne.
Au début je dois dire que j'étais sceptique en voyant la scène de l'école, je m'attendais à un film d'une longueur incroyable. Eh bien non. Un film plein d'amour, d'humanité, de tendresse. De plus le casting, est tout simplement grandiose. Alexandra Lamy est au top niveau, le garçon aussi. Enfin bref, tout est génial, enfin ... presque. La scène final me laisse un peu sur ma fin avec cette violence, surtout que le film n'est pas axé autour de cela, c'est dommage. Mais dans l'ensemble regarder le, vous ne verrez pas le temps passé.
Premier film réalisé par Sandrine Bonnaire qui signe ici une histoire poignante sur un deuil impossible entre le secret, la tendresse et la douleur. William Hurt est excellent dans le rôle de l'homme meurtri et Alexandra Lamy est étonnante dans le rôle de la mère dépassée par les événements. Augustin Legrand joue bien et le jeune Jalil Mehenni est épatant.
J'ai vraiment adoré ce film à tel point que le 4.5 étoiles n'était pas loin. Sandrine Bonnaire et Jérôme Tonnerre nous propose un scénario des plus poignants basé sur tout un tas de relation familiale à fleur de peau qui ne disent pas vraiment ce qu'elles sont et sur lesquelles planent beaucoup d’ambiguïté, provoquant des situations prenantes et émouvantes. Le secret entre le petit Paul et sa mère Mado cache un secret plus lourd encore, entre Paul et Jacques, ex-mari de Mado qui resurgit dans leur vie et qui n'arrive pas à faire le deuil de l'enfant décédé qu'il a eu jadis avec Mado. Au milieu de tout ça, le père de Paul et nouveau mari de Mado ne voit pas ce qui se passe....jusqu'à ce que la tension finisse par monter. Les acteurs sont incroyables à commencer par le petit Jalil Mehenni dans le rôle de Paul qui est tout simplement bleuffant de naturel et d'authenticité. William Hurt et Alexandra Lamy confirme encore plus leur talent et le nouveau venu Augustin Legrand est aussi des plus convaincant pour un premier rôle au cinéma. Film français à voir sans hésiter.
J ai beaucoup aimé cet homme, totalement perdu dans sa tête! L interprétation est tout en nuance de William Hurt retenant sa tristesse .... Au final je ne l'ai pas trouvé inquiétant ce personnage mais tout simplement perdu! Excellente Alexandra Lamy .....mais alors la musique trop trop trop..... Vraiment trop présente. Dommage pour cela . Sandrine Bonaire n arrive pas a finir, malgré de très bonne idée de mise en scène dans la cave.
Une histoire éprouvante que certains pourront trouver invraisemblable mais la force des acteurs, William hurt en particulier, font du film de Sandrine Bonaire, un moment d'émotion que l'on oubliera pas de sitôt.
" J'enrage de son absence " est un film puissant, tout à fait juste que n'aurait pas renié Freud. Sur une histoire tout à fait crédible d'un transfert, W.Hurt se prend d'affection pour le second film d'A.Lamy. Deux visions différentes de surmonter un deuil, deux visions différentes d'aborder la vie. Cela fait du bien de découvrir A.Lamy dans un régistre différent que la bluette où elle est cantonnée. Le film est littéralement porté par W.Hurt qui transperce l'écran, jamais larmoyant mais d'une justesse, d'une puissance à toutes épreuves. S.Bonnaire s'inscrit définitivement comme une réalisatrice croquant le réel, la vie, la vraie sans artéfact.
Un film excellent, mais dérangeant, et presque, je dis bien presque malsain . Une boule à l'estomac en sortant ... Les acteurs, tous excellents, du plus connu au moins connu . On connaissait le talent de William Hurt, mais Alexandra Lamy est époustouflante de vérité (... un gars, une fille à oublier !!!) ; quand à l'enfant, crédible, et tellement émouvant . Bravo Madame Bonnaire !!!
Tous les acteurs sont remarquables et jouent vraiment juste. J'ai trouvé la mise en place de Sandrine Bonnaire également superbe, avec des cadrages serrés qui permettent de rentrer tout de suite dans la psychologie des personnages.
Un regret : je trouve que le film patine un peu à partir du moment où spoiler: Jacques décide de ne pas prendre l'avion du retour. Toute la partie où il se trouve dans la cave est un peu longuette, même s'il fallait évidemment prendre le temps de voir monter l'angoisse de Mado.
Le "chut" du garçonnet à la fin est saisissant. Ah, le poids du secret !
Film dense et subtil. La réalisation de Sandrine Bonnaire est parfaitement maîtrisée. Les gros plans sur les visages donnent une grande force aux personnages. La performance d'Alexandre Lamy mérite d'être saluée.
Comédienne d'une sincérité rare, Sandrine Bonnaire prouve avec se premier long-métrage de fiction que l'on peut utiliser le même qualificatif pour la réalisatrice. Avec un talent de mise en scène certain, elle construit un film poignant ou tout se joue dans les silences et les non-dits, d'où la logique des nombreuses ellipses temporelles ponctuant le récit. "J'enrage de son absence" traite avec sensibilité de l'impossible deuil que représente la perte d'un enfant. L'impeccable William Hurt, tout en chagrin et désespoir contenu, et Alexandra Lamy, à l'évidence bien meilleure actrice qu'on pouvait le penser, donnent vie à ses parents détruits par la mort de leur fils Matthieu dans un accident de voiture dix ans plus tôt, chacun réagissant différemment à ce drame. Mado semble être passée à autre chose, elle s'est remariée et a un autre fils, Paul (Jalil Mehenni, excellent). Mais la douleur est seulement enfoui, un peu comme cette boîte remplie des jouets et vêtements du fils disparu est cachée au plus profond de la cave. Jacques, au contraire, porte sa souffrance sur sa figure et est dans l'incapacité totale d'avancer. Lorsque Jacques se cache dans la cave de l'immeuble ou vit Paul et ses parents pour être plus prés de lui, alors certes c'est d'une invraisemblance totale. Pourtant le symbole est fort. La cave, s'est à la fois le ventre de la mère, le lieu de l'enfantement, un environnement protecteur, et un tombeau, la mort intérieure de Jacques. "J'enrage de son absence" à par ailleurs le mérite de s'arrêter au bon moment, sans chercher à donner une solution au deuil puisqu'il n'y en a pas.
Un difficile deuil raconté sans pathos, avec une grande sensibilité. Un film à voir ! Excellents acteurs, servis par une mise en scène sobre, qui leur laisse toute la place pour exprimer leur talent. William Hurt nous rappelle ici à quel point on aimerait le voir d'avantage sur le grand écran. Il arrive à crée une empathie pour son personnage-pourtant trouble- avec une rare subtilité. Alexandra Lamy est juste étonnante de justesse. Le petit garçon est tout simplement incroyable. Tous les acteurs arrivent à nous permettre de comprendre leur point de vue, sans être manichéens. Et cela est sans nul doute grâce à la mise en scène intelligente de Sandrine Bonnaire. On attend désormais aussi avec impatience ses prochains films en tant que réalisatrice !