Cela n'étonnera personne : pour sa première œuvre de fiction, Sandrine Bonnaire n'a pas choisi la facilité. Hélas, si le sujet avait de quoi faire un drame troublant et perturbant (ce qu'il est un minimum), « J'enrage de son absence » apparaît en définitive assez répétitif et même plutôt longuet, tout en gardant toujours un minimum de tenue jusqu'à la fin. Il faut dire que l'actrice-réalisatrice montre un réel talent pour créer un climat de malaise tout en ne portant jamais réellement de jugement sur ses personnages, plutôt bien interprétés (Alexandra Lamy réussit son contre-emploi, tandis qu'on a un réel plaisir à voir William Hurt s'exprimer en langue française). Ça n'est pas un film aimable, et le schéma narratif choisi par Bonnaire ne m'a pas permis de me captiver pour ce drame familial, mais il y a un regard, une sensibilité lui permettant d'être un minimum digne d'intérêt : à vous maintenant de voir si le jeu en vaut la chandelle.
L'idée de départ était bonne mais la réalisation l'est beaucoup moins pour moi... J'ai en effet trouvé la mise en scène "molle", plate et donc un peu ennuyeuse. Le scénario est pourtant assez intéressant et plutôt émouvant mais Sandrine Bonnaire n'a, pour moi, pas assez approfondi le sujet ce qui laisse à son film cette sale impression de non-achevé ou de film bâclé... En tout cas, je suis resté sur ma faim, j'aurais vraiment apprécié en savoir plus sur les personnalités des personnages, surtout que ceux-ci sont assez inspirés : William Hurt, avec son regard triste scotchant est impeccable dans son rôle, Alexandra Lamy elle m'a agréablement surpris par sa justesse et le petit Augustin Legrand est lui aussi très convaincant... C'est donc vraiment dommage pour S. Bonnaire de ne pas avoir été au fond des choses autour de cette histoire et de n'avoir pas travaillé un peu plus la mise en scène... Ne s'improvise pas grand réalisateur qui simplement veut !
« J’enrage de son absence » peut enrager le spectateur, en l’occurence moi. Il y a comme une sorte de gâchis dans la première réalisation fictive de Sandrine Bonnaire (j'avais beaucoup apprécié son documentaire). Je diviserais son film en deux parties : la première avec la rencontre et le secret (je n’en dévoile pas plus) et la seconde, dans la cave. Et cette dernière partie sape toute la première partie qui semblait être une promesse. Le sujet était inattendu et ambitieux. Peut-être trop, car dans cette seconde partie, l’histoire se fige et se répète et j’ai eu du mal à y croire. Une fin brutale sur laquelle on peut fantasmer sur les regards champ contre-champ de l’enfant et de Jacques. De plus, globalement, la réalisatrice n’a pas su m’émouvoir. Je suis resté à distance, intrigué, cependant intéressé et finalement déçu. Cela dit, Sandrine fait un film honnête bien maîtrisé, et surtout a su éviter une musique sirupeuse ; aucun surlignement musical pour provoquer éventellement des larmes. La musique avait parfois des accents inquiétants. Un film frustrant, toutefois pour sa première incursion dans la fiction, Sandrine Bonnaire semble être une promesse en tant que réalisatrice. A suivre.
Malgré un sujet fort le film souffre d'être trop fade, trop triste, trop naturaliste... Du coup c'est rapidement l'ennui qui prend le dessus. Pas de changement de rythme ni d escalade on reste sur une trame linéaire et poussive, c'est bien dommage.
Sandrine Bonnaire actrice à toujours témoignée d'une sensibilité à fleur de peau,d'une discrète élégance et d'une beauté un peu triste. Sandrine Bonnaire réalisatrice,utilise donc ces mêmes traits dans cette seconde mise en scène,proche de l'auto-fiction. "J'enrage de son absence" parle surtout de deuil impossible,de douleur indicible et de rêves vites rattrapés par la réalité. Un programme guère réjouissant mais sauve des eaux par la délicatesse et la pudeur de ses interprètes principaux. William Hurt joue en Français,cela lui donne une vulnérabilité supplémentaire. Alexandra Lamy,elle n'a besoin de cela pour faire partager cette même vulnérabilité. Le film peut se décrire comme un drame naturaliste. Il ne s'y passe pas grand chose. Les retrouvailles,les affrontements ou les séparations y sont feutrées,dans un climat presque doux et enveloppant. A vrai dire,et c'est ce qui est le plus gênant,on a du mal à comprendre les actes de cet homme quasi-antipathique qui n'inspire ni pitié ni chagrin. Et sans identification,point de salut.
Sandrine Bonnaire prend des risques pour un première fiction et il faut le saluer. Elle ose, une histoire de sentiments sans vouloir en faire trop. C'est un peu pour moi, le problème , il faut voir une sacré mise en scène et du bagou pour faire des comme ça , sans ennuyer le spectateur, malheureusement le film manque de relief à mon goût.
La bande-annonce du premier film de fiction de Sandrine Bonnaire m’avait intéressé et la présence au casting d’Alexandra Lamy et William Hurt n’était pas pour rien dans cet intérêt. Je trouvais le paradigme de l’intrigue vraiment original et me réjouissait de voir ce film. Le générique terminé je ne peux me défaire d’une certaine déception, certes le film n’est pas inintéressant et le quatuor d’acteurs qui le portent vraiment bons, mais j’avoue m’être un peu ennuyé durant la projection. Il y a une volonté de ne pas faire dans le lacrymal qui est heureuse, mais cela se double d’une certaine rigidité de l’action qui empêche l’empathie du spectateur pour ces personnages. Ce manque d’émotions se double d’une volonté de ne pas expliciter les décisions et les motivations des trois personnages que sont le garçonnet, la mère et l’ex-mari, même si on les subodore ces ressorts décisionnels manquent pour ne pas trouver une partie de l’intrigue un peu trop abscons au point d’en être parfois à la limite de la crédibilité. La fin étant en plus très ouverte on ressent, peut-être de façon erronée, un manque dans la conclusion de cette histoire. Un film qui impressionne par sa sobriété, mais qui s’y complet malheureusement trop annihilant de ce fait toute émotion et donnant à voir au spectateur une histoire un peu froide et ennuyeuse qui pourtant partait d’un paradigme fort, à mes yeux insuffisamment approfondi dans les motivations des personnages pour que le spectateur se sente concernait par leurs péripéties.
Le cinéma français a tendance à se sublimer dans des contextes dramatiques... Bingo avec ce mélo-drame de Sandrine Bonnaire! Enfin, c'est un "petit" bingo. Car au-delà de la performance d'Alexandra Lamy, dans un registre assez nouveau, si ce n'est dernièrement Possessions où elle tenait un second rôle tout à fait poignant, cette fois-ci, c'est en temps que tête d'affiche qu'elle excelle. En réalité, elle sauve carrément le film. L'histoire est dur, ok. Mais que cela peut être chiant! On enlève 30 minutes du film, on y verrait que du feu. Une déception, William Hurt. Je dirais pas que c'est mal écrit, car adaptation oblige... C'est d'un snobisme effarent de dire que ce film est une perle. Beaucoup trop de défauts dans le scripte, mais même au-delà de la technique, le fond est trop mal exploité, ce qui donnent des scènes sur-jouées et sans aucun charme. Dommage...
A part les commentaires dithyrambiques de la presse, dictés soit par un snobisme intello soit par les millions que rapportent un film, qui n'ont donc aucun intérêt pour moi et qui portent aux nues ce film, je constate que les spectateurs ont adoré ou détesté J'enrage de son absence. Pour ma part, je trouve que ce film quasiment absurde manque à la fois d'épaisseur et de finesse. .D'entrée, on plonge à pied joint dans le coeur de l'histoire sans aucune subtilité, sans que progressivement on nous y conduise. Mise en scène inexistante à moins que ce ne soit un parti pris de la réalisatrice, William Hurt sinistre qui fait la même tronche du début à la fin et une musique urticante à souhait. Mais le petit garçon joue bien et Lamy est impeccable. Ça se laisse regarder, sans plus.
Un film très moyen, intelligent, mais inégal. On en sort avec un sentiment d’inachèvement. L'idée est là, les acteurs aussi, mais il manque quelque chose, tout n'est pas assez abouti, ou, du moins, à mon sens pas de la "bonne manière". Du pathos quand même, et pas toujours bien placé, malgré ce que beaucoup ont pu en dire... Quelques beaux moments tout de même, le film reste touchant et dérangeant par certains côtés.
Un film mou et sans saveur, qui reste agréable à regarder pendant la première demie heure avant de devenir carrément chiant dans l'heure qui suit. Dommage, il y avait là une belle idée et l'émotion est présente de temps en temps, apportée par des acteurs tous épatants (a commencer par le jeune garçon).