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    Like Someone in Love
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Like Someone in Love" et de son tournage !

    Pourquoi le Japon ?

    Lorsque le producteur Marin Karmitz a demandé à Abbas Kiarostami pourquoi il avait choisi de tourner au Japon, ce dernier a répondu : "Eh bien parce que si je tourne au Japon, on ne me dira pas que j’ai fait un film occidental. Tourner au Japon c’est comme tourner en Iran. Que ce soit du japonais ou du perse, c’est toujours du sous-titrage."

    Prédestiné au Japon

    Depuis 1993, Kiarostami a montré dans ses films une sensibilité particulière qui a beaucoup touché le public japonais, notamment dans son long métrage Ou est la maison de mon ami ?. Suite à la projection de ce film au Japon, Akira Kurosawa a d'ailleurs écrit : "J’aurais aimé avoir réalisé un tel film". Depuis, le réalisateur iranien a commencé à s'intéresser de plus près au Japon en y voyageant régulièrement et en y projetant ses films.

    Dix ans plus tôt...

    Le producteur Marin Karmitz se souvient que c'est à la fin du tournage de Ten, en 2002, que Kiarostami a parlé pour la première fois de sa volonté de tourner au Japon : "Comme il n’y avait pas de scénario, je lui ai proposé de le filmer pendant qu’il me raconterait son histoire, une histoire de chauffeurs de taxi qui se passe en une nuit à Tokyo. Je viens de revoir ce document, dix ans plus tard, une fois Like Someone in love terminé. Je lui demande de me montrer la maquette qu’il a tournée, que nous regardons à la télévision et qu’il commente. On y retrouve la structure de la scène du taxi qui tourne sur une place, autour d’une grand-mère. Tous les éléments de Like Someone in Love sont déjà là, mais à l’état d’esquisse. Il a mis dix ans à en faire une œuvre achevée", raconte le producteur.

    Idée originale

    Le scénario de Like Someone in Love est né pendant l'un des séjours d'Abbas Kiarostami à Tokyo, où il a vu par hasard une jeune fille qui portait une robe de mariée : "On m'a expliqué qu'il s'agissait sans doute d'une étudiante qui faisait de la prostitution pour pouvoir payer ses études et c'est une image qui m'a marqué et que j'ai gardée dans mon esprit pendant de longues années", partage-t-il.

    Projet retardé

    Le tournage de Like Someone in Love devait commencer en mars 2011, mais suite au tremblement de terre qui a eu lieu au Japon le 11 du mois, suivi du tsunami qui a provoqué de nombreux dégâts, le film a été repoussé au mois de mai. Entre-temps, plusieurs acteurs se sont retirés car ils avaient d'autres projets, et l'équipe a dû refaire tout le casting : "Après quelques mois de casting, la distribution a enfin été définie. A l’exception de l’acteur Ryo Kase, tous les rôles principaux n’étaient pas connus des fans de cinéma. La capacité remarquable d’intuition a permis de fixer un casting tout à fait typique de Kiarostami. Le tournage a enfin commencé le 30 octobre 2011...", raconte le producteur du film, Kenzô Horikoshi.

    L’éponge d’Yves Klein

    La production de Like Someone in Love n'a pas été facile. En effet, le film a été refusé par Arte et le producteur Marin Karmitz n'a pas pu réunir l'argent suffisant pour s'en charger dans un premier temps. Son envie de produire ce film et ses engagements avec Kiarostami l'ont finalement poussé à vendre une œuvre d'art exceptionnelle : "J’ai pris une très belle éponge d’Yves Klein à laquelle je tenais beaucoup et je l’ai confiée à Sotheby’s qui l’a vendue aux enchères aux États-Unis. Et avec l’argent de l’éponge j’ai pu faire le film d’Abbas Kiarostami. Je suis très heureux d’avoir échangé une très belle œuvre d’Yves Klein contre une très belle œuvre d’Abbas Kiarostami", confie-t-il.

    Pour un jeu naturel

    Pendant la préparation de son film, Abbas Kiarostami a choisi de ne pas montrer le script à ses acteurs et de les embarquer dans son aventure sans leur dévoiler ni la fin de l'histoire, ni la composition de leurs personnages, afin d'obtenir d'eux un jeu spontané et naturel : "Connaitre la fin de l’histoire et le sort réservé aux personnages pourrait provoquer une contre-performance des acteurs, une soi-disant "performance à effet rétrogradé"", explique le producteur Kenzô Horikoshi.

    Tadashi Okuno désobéissant

    En parlant de ses trois acteurs principaux, Abbas Kiarostami relève le cas de Tadashi Okuno, qui n'obéissait pas du tout à ses instructions. Le réalisateur donne l'exemple d'une scène dans laquelle il demandait à l'acteur de toucher le visage de la jeune Rin Takanashi : "On a fait trois prises et sur les trois prises il a refusé de la toucher. Il l'a soignée du plus loin possible. Ce n'était pas concevable pour lui de la toucher". Le réalisateur a fini par renoncer à ce geste et par respecter le choix de l'acteur en estimant que ce choix était original et qu'il se devait de le conserver dans le film : "Je suppose que si je l'avais fait dans un autre pays, il aurait fallu que je demande à l'acteur d'arrêter de toucher autant la jeune fille", ajoute-t-il.

    Festival de Cannes

    Sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2012, Like Someone in Love a été salué par de nombreuses nominations en étant nommé entre autres, au prix de la mise en scène, au prix du jury et au prix de la jeunesse.

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