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Un visiteur
1,0
Publiée le 26 janvier 2013
Argo est symptomatique du niveau bas de plafond où est descendue la production hollywoodienne pour adultes. Tout le monde s'extasie sur la mise en scène... mais quelle mise en scène ? le film est tourné en plan large pendant toute la projection, les champs contre champs qui rythment les dialogues sont coupés au couteau. Le montage en roue libre rend le film lent et mou (la scène de la prise d'otages dure 15 min sans que l'on ne ressente aucune émotion), Tous les personnages sont des silhouettes à peine dessinées et l'acteur derrière la caméra nous la joue mélancolique (sans que cela soit vraiment justifié par l'intrigue) et concerné pendant 2h00, probablement pour être certain de concourir à l'oscar. Tout le monde s'extasie sur le suspense ? L'affaire est pourtant réglée en 5 minutes chrono, le film ne parvenant pas à faire monter la tension, une fois que l'intrigue est posés. Pendant la projection, on s'ennuie donc fermement sur son siège car tout est absolument prévisible. Enfin, ce film n'a rien à dire sur les enjeux de la période (au moment où Carter met fin à la politique des bons sentiments, réveille le messianisme américain autour du concept de lutte du "bien contre le mal" dans les relations internationales). L'affaire des otages de l'ambassade américaine n'est finalement qu'un décor pour le scénario de ce pseudo suspense. L'Iran des mollahs n'est qu'un hors champ que le réalisateur ne prend pas le temps de vraiment observer. Argo n'est rien d'autre en définitive qu'une apologie des valeurs américaines incarnées par le héros, sorte de cow-boy sûr de lui (un hommage appuyé est rendu à John Wayne au cours d'un dialogue) et véhicule d'une idéologie rance qu'Hollywood ne nous avait pas refourgué depuis un moment. La libération des otages est d'ailleurs montrée comme une scène de jouissance collective (embrassades, applaudissement et bouchon de champagne qui saute) alors que dans les faits, les USA étaient au plus bas... Étonnant que ce film mou du genou et bien pensant remporte tous les suffrages et soit vendu comme le meilleur film américain de l'année. Comme le faux tournage qui permet d'exfiltrer les otages, Argo est un film bidon. Berk donc
Ben Affleck n'a pas perdu ses qualités de réalisateur que l'on a pu constater dans ces deux intéressants premiers films. Mais ce film patriotique à la vision simpliste et caricaturale n'a pour seul objectif que de flatter l'égo des américains et plus particulièrement de l'académie des Oscars qui a décidément beaucoup de mal à résister à certains signaux présents dans des films pas toujours très subtils.
Bravo aux Oscar 2013 car ils ont réussi l'exploit d'avoir le pire Oscar du Meilleur Film de l'Histoire de la cérémonie, et d'une bonne tête (et pourtant il y avait une petite certes mais féroce concurrence !!!). Vous croyez que la géopolitique est complexe et donc mérite d'être traitée avec de la nuance ??? Ben Affleck répond un grand non ; pour lui le monde se divise en deux parties : les méchants barbus qui ne parlent pas anglais et les gentils qui heureusement pratiquent la langue de Shakespeare puisque c'est la leur. Ensuite, vous prenez deux heures ; sur la première vous mettez juste du bavardage interminable, sur les quarante premières minutes de la seconde vous injectez 36 000 "ouf à une seconde près on était tous foutus" et sur les vingt dernières minutes vous n'oubliez surtout pas de dire que la famille c'est formidable (forcément, Affleck n'a pas ressorti le poncif du type en pleine crise conjugale et père de famille !!!). Résultat, on a du réchauffé, un véritable catalogue de tous les stéréotypes possibles et bien, hélas, imaginables. Deux séquences valent tout de même leur pesant de cacahuètes si on recherche du positif dans cet océan de médiocrité : celle d'introduction où les manifestants envahissent l'ambassade américaine et puis un de très nombreux et inutiles "ouf à une seconde près on était tous foutus" avec le décollage de l'avion, très beau moment de montage habile (juste de montage !!!). Regrettable car le contexte historique et l'histoire vraie dont s'inspire le scénario méritaient beaucoup beaucoup mieux. L'Oscar du meilleur foutage de gueule aurait été certainement plus approprié pour récompenser ce film.
Je n'en reviens pas! Comment «Argo», troisième réalisation de Ben Affleck a t'elle pu squatter la cérémonie des oscars? Comment ce film a t'il pu recevoir autant de récompenses et faire l'objet d'autant de nominations? Là, franchement, je ne comprends absolument pas! Tout commence par une scène où la foule belliqueuse et en délire est filmée. Cette séquence donne l'impression d'assister à un documentaire auquel on a rajouté des images d'archives. L'action se poursuit avec des conciliabules de la CIA dont les bureaux n'ont même pas de fenêtres! Ensuite, on met le plan en place maladroitement. Le but? Il faut y aller au bagou pour tenter de récupérer des partenariats et des renseignements. Tout cela est fait d'une manière très minimaliste, la tension ne grimpe à aucun moment. Il n'y a rien de plus rebutant qu'un plan qui se déroule sans le moindre imprévu. Il faut dire les choses tel qu'elles sont: on s'ennuie ! Comme beaucoup de fictions dont les histoires sont basées sur des faits réels, «Argo» ne tient pas du tout ses promesses. Etant le réalisateur de ce film, Ben Aflleck en profite pour s'adjuger le premier rôle et tente de montrer une palette plus étendue de son jeu d'acteur! C'est raté! Affleck sera toujours un acteur médiocre, mais il possède en revanche un talent certain pour la réalisation! Mais voilà, quand on veut faire un film sur ce que fut la situation politique de l'Iran en 1979, il y a tout intérêt à avoir les épaules solides.
Tourné et sorti en pleine crise iranienne contemporaine, le film a de quoi jeter de l'huile sur le feu. Affleck hésite à créer un véritable suspens ou a encore rendre hommage à l'Amérique salvatrice. La première partie est remplie de ces plans qui s'attardent sur des stèles commémoratives, à des émissions de news parlant de la catastrophe et de la profonde tristesse des Etats-Unis, etc ... le plat nous a déjà été servi des milliers de fois. Sans ajouter que Affleck reprend le même style de réalisation de ce genre de films avec la caméra à l'épaule et Steadicam qui donne un côté documentaire et de reportage qui a tendance à lasser. Le rythme est lent, mais cela n'est pas une raison pour donner du rare suspens. L'alliance entre cinéma et thriller politique est assez naïve, l'équipe envoyée ne correspond pas aux vraies équipes de réperages : on ne dit pas d'ailleurs caméraman ( horrible mot populaire ) mais cadreur, et ce dernier n'a rien à faire sur les repérages, contrairement au directeur photo. Et l'assistant-réalisateur doit être présent et là non. Le casting n'est pas vraiment remarquable ( à part la présence de Goodman ) et Affleck joue un personnage très passif. La présentation de l'ancien logo de la Warner, les titres sur pellicule, les plans en Super 8 et le générique comparant images d'époque et contemporaines sont des idées en revanche originales. L'histoire est néanmoins bien construite, mais finalement Affleck ne nous offre quasiment rien, la réalisation n'est pas vraiment à la hauteur, sans rendre le film mauvais.
Des américains sont coincés en Iran à la fin des années 70 et pour en sortir il se font passer pour une équipe de cinéma et voila il s'en sortent et le film est fini et ça c'est oscarisé !!! c'est vraiment se foutre du monde ya rien dans ce film, on s'ennuie ferme et c'est mou du genou et en plus ya pas de suspense puisqu'on sait à l'avance qu'ils vont s'en sortir.
Le pourcentage très élevé d'excellentes critiques attribuées à ce film est incompréhensible. La projection m'a paru durer une éternité, un vrai supplice. Le film commence par un bref rappel historique, malheureusement très simpliste. Ensuite, la première partie du film est très mal montée ; les séquences tournées aux USA et celles censées se dérouler en Iran se succèdent dans le plus grand désordre. Il y a deux catégories d'otages, ceux qui sont retenus à l'ambassade des USA et ceux qui se sont réfugiés dans celle du Canada, les enjeux ne sont pas clairs. Les Américains sont incapables de se parler autrement qu'en utilisant un vocabulaire vulgaire et grossier qui n'apporte rien au film ; à la longue c'est pénible. Les protagonistes du film défilent sans qu'aucun n'ait la moindre personnalité. Les acteurs sont tous mauvais ; Benjamin Affleck affiche en permanence la même mimique totalement inexpressive. Etant à la fois acteur et réalisateur, il s'est octroyé un régime de faveur : alors que tous les personnages sont affublés des horribles lunettes-vêtements-coiffures des années 60 (ça c'est normal), lui est toujours très chic, très années 2000... La musique est insupportable, alternance forcée de musique pop américaine et de musique arabe. Lorsqu'on approche du dénouement, le suspense va crescendo ; mais il est soutenu par des ficelles énormes qui frôlent le ridicule : téléphone qui n'arrête pas de sonner, otage qui oublie d'enlever ses Ray-ban noires aux contrôles douaniers, etc. Le tout se termine par une course poursuite qui se veut des plus haletantes, mais avec des effets spéciaux tellement excessifs qu'on n'y croit pas. Autre sujet d'agacement, tout le monde fume cigarette sur cigarette jusqu'à la nausée... On imagine que le film a pu être subventionné par l'industrie du tabac. Et peut-être aussi par les producteurs de whisky, tant on ingère de breuvages à couleur ambrée. Seul point positif, on sort de la salle en ayant appris par quelle ruse inimaginable les services secrets américains ont pu exfiltrer six de leurs ressortissants pendant cette période agitée.
Ce film est une imposture totale filmé n’importe comment, les centaines de plans hasardeux s’assemblant au montage, manipulant à qui mieux mieux les spectateurs au point de s’attirer de nombreux applaudissement lorsque l’avion décolle. Ben Affleck est jeune et sympathique , j’espère qu’il est sincère et qu’il a voulu faire plaisir au public mais il a été trop loin. N’est pas metteur en scène qui veut! D’abord il a complètement brodé sur les faits, ne se servant de l'histoire que comme un prétexte , il s’est donné le beau rôle et a trop passé sous silence celui néfaste joué en Iran par ses compatriotes (le préambule étant sur cette question le minimum minimorum) Ensuite il a monté son film comme un thriller infernal en utilisant tous les procédés du genre musique et bruitages compris. Il n’a pas hésité à mélanger quelques images de l’époque à quelques rares détails exacts.Enfin, il a utilisé un humour déplacé et parsemé de phrases grossières qui ne s’imposaient nullement. Du très mauvais cinéma américain. dont le resultat final est une grave malhonnéteté voulue ou pas.
Je tiens à reprendre pour commencer tout ceux qui pensent que le film est bon pour le suspens ou le jeu d'acteur!!! Vous avez un sérieux problème de sensibilité ou alors allez plus souvent au cinéma et regarder plus de films! Je cite "en nous offrant un film d'espionnage pas comme les autres". Il est tout bonnement comme les autres:
D'une, vive la vision pro-patriotique dans une Amérique de fin de Guerre Froide! Les américains sont toujours les gentils et les arabes les méchants? Bel exemple de discrimination raciale sur écran. Puis vient l'excuse documentaire pour fiction à "suspense". Tous les rouages sont vieux comme le monde et ne fonctionnent guère tant ils manquent cruellement d'originalité: ils se font arrêter par des soldats iraniens à l'aéroport (on leur passe quelques planches de story board et ils s'amusent comme des gosses), le montage parallèle entre l'appel téléphonique (comme de par hasard les deux producteurs sont ralentis par un tournage!), la boîte de vitesse du bus qui ne grince et la course poursuite sur la piste de décollage... J'en passe. Ici Ben Affleck tourne la caméra vers lui en gros plan. A mettre sur le compte d'un narcissisme inavoué? Surtout que tous ressemblent plus ou moins aux véritables otages sauf lui. Etrange. "Un film par moi avec moi" Je résume. Ses traits sont sans expressions. Il ne sait pas fumer, mais pourtant à cette époque il fallait... Ses yeux vides n'arrivent pas à capter la sincère émotion d'un homme qui a la responsabilité de 6 américains. Ceci prouve une chose au moins: Ben tu réalises mieux que tu ne joues, mais ce n'est pas un compliment! De clichés en clichés, on tire sur la ficelle émotion, comme les américains savent si bien le faire et pour cela on intègre de l'humour 80's. Des touches qui viennent plus facilement frapper le coeur du spectateur moyen. Je dis "moyen", car je peux comprendre qu'on puisse aimer ce film, à condition qu'on ne connait pas grand chose du reste, du film de genre, du film américain, de l'affaire de la prise d'otage. Donc je résume pour toucher il faut: du manichéisme américain, des touches d'humour tout de même bien trouvés bien que déjà écrite des centaines de million de fois, des visages tendus et des ravalements de salives, puis des embrassades en signes de happy end...
J'ai compris que j'avais raison quand la salle s'est mis à applaudir au décollage de l'avion! Par pitié, sachez apprécier les bonnes choses!!!
SHAME ON FRENCH VIEWERS (cf. séance de Sinister: épave prépubert, mais ceci est une autre histoire)
Le film met un temps fou à se lancer. Une fois l'intrigue posée, la tentative d'exfiltration peut débuter. En apparence, la tension est permanente. Cependant, elle se révèle artificielle, provoquée. On ne l'a vit pas tellement c'est tiré par les cheveux. Elle se concrétise par des actions qui se déroulent toutes au dernier moment spoiler: (John répond au téléphone pile au moment où le chef iranien va raccrocher, les américains sont autorisés à embarquer pile au moment où l'avion va partir, les gardiens de la révolution iranienne se rendent compte de la supercherie pile au moment où les américains embarquent et se lancent à leur poursuite pile au moment où l'avion s’apprête à décoller). Les acteurs sont relativement plats, peu d'empathie se dégage pour les otages. La seule vraie réussite concerne les décors. Enfin, ce film se prétend être une fresque historique, une histoire tirée d'un fait réel. C'est donc une escroquerie intellectuelle ! Le thriller donne la part belle à la CIA en minimisant éhontément le rôle du gouvernement canadien de l'époque. En effet, le film montre le Canada comme un simple observateur des actes d'héroïsme de la CIA alors que son rôle a été prépondérant dans la réussite de cette mission secrète. Un peu de nuances dans les propos aurait été le bienvenu. "Le Canada c'est des gentils. C'est le Canada qui doit être félicité sinon ils vont s'en prendre aux autres otages." Voilà d'après le film la vision du Canada : on se sert d'eux, aucune reconnaissance réelle. Un film purement patriotique et affabulateur, surcoté en somme !
Etrangement sur-noté. Etrange de rappeler maintenant ce sous-épisode d'une histoire plus large. Il permet de présenter une réussite de la CIA. Le rappel historique des manipulations américaines en Iran depuis les années 1950 est méritoire mais rien n'est expliqué sur le dénouement du reste de l'affaire des otages obtenues de manière moins glorieuse. Dans l'atmosphère actuelle de veillées d'arme contre l'Iran on se retrouve au bout du compte conditionné. Le générique de fin semble ici avoir pour fonction de mettre en évidence la proximité entre les images d'époques et les plans du film. Regardez nous n'exagérons rien, il y avait bien des pendus au bout des grues de chantier. Trop démonstratif.
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1,0
Publiée le 21 mars 2021
Ce que j'ai aimé c'est la performance sobre de Ben dans le rôle de l'agent de terrain de la CIA et c'est amusant de voir John Goodman dans un rôle mais tout le reste laisse un peu à désirer. L'Iran est un pays extraordinaire culturellement riche et diversifié mais il est dépeint comme étant entièrement peuplé de voyous et d'intégristes et le reste de la population étant invisible. Je ne veux pas faire l'apologie d'un État où les droits de l'homme sont peu respectés et où le gouvernement est dictatorial mais ce n'est pas ce qui est dépeint dans ce film. Je suis désolé mais je ne crois pas à ces excuses. C'est une façon paresseuse de faire un film. Une histoire plus précise aurait pu être bien racontée avec des libertés dramatiques acceptables telles que la réduction du nombre de personnages de l'échelle de temps et même l'ajout de la poursuite qui n'a jamais eu lieu lorsqu'ils s'enfuient finalement sans avoir à réécrire l'histoire à un degré qui devient offensant. Donc s'il s'agit d'une fiction et d'une production soignée du point de vue de l'interprétation et de la technique. Mais il s'agit d'un pastiche désespérément inexact de ce qui s'est réellement passé car la véritable histoire aurait été tout aussi bonne sinon bien meilleure que celle ci...