Après le milieu mafieux de "Cotton club", le fantastique "Birdy", le cultissime "Rock", l'excellentissime "Con air" (la première réalisation de Simon West !!), l’éclectique "Lord of war", voici "12 heures", l'avant dernier film de mon cycle Nicolas Cage.
Pour son onzième long-métrage, Simon West (ayant réuni les potes de l’étalon italien dans "Expendables 2"), se contente d'un scénario minimal pour se concentrer sur de l'action (quasi) non-stop, et d'une tension allant crescendo.
Synopsis : Will, un père de famille cambrioleur de nuit, décide de s'arrêter après un dernier gros coup. Malheureusement, le braquage tourne mal : Will se fait prendre et Vincent, un associé, perd une jambe. Une fois sa peine de prison terminé, Will reçoit un étrange appel, celui de son ex-associé réclamant la part du butin en échange de la libération de la fille de Will, kidnappé par Vincent. Will a douze heures pour récolter le pactole. Une course contre-la-montre s'engage... .
Dans le rôle de Will, c'est un Nicolas Cage convaincant à souhait que l'on a droit. Sans fioriture, il va droit au but : à l'action, dans des courses-poursuites diablement bien maîtrisées. Sans temps mort, Nicolas Cage, dans la sympathie qu'il arrive à transmettre par son talent d'acteur, nous tient en haleine dans ce jeu inventé par son ancien collègue Vincent interprété par Josh Lucas ("Poséidon" de Petersen, "J. Edgar"), très bon dans le méchant de service, charismatique au possible. Cet anti-duo, Cage/Lucas va nous emmener en terrain déjà connu certes, mais pour notre plus grand bonheur. Merci Nicolas ! Avec aussi au casting Danny Huston, le fils de John, remarqué chez Inarritu ("21 grammes").
Du côté de la musique, Mark Isham nous compose une partition revigorante qui nous met un entrain incroyable (surtout avec une BO de Creedence !). Le compositeur du "Mystère Van Bülow", par Barbet Schroeder, nous fait ainsi ressentir la présence de l'ami Nicolas. Par le compte--à-rebours, mortel dans tous les sens du terme, le collaborateur de Paul Haggis ("Collision", "Dans la vallée d'Elah") ajoute une dimension dramatique, aussi palpable que le metteur en scène Simon West arrive à capter.
Son implication, avec un montage apaisé, et son sens de la répartie (dosage action-humour-suspense) font de "12 heures" un film d'action regardable et divertissant.
Seuls les fans d'action trouveront leur compte : il s'agit d''un film de 2013 réalisé avec les moyens des 90's. Chapeau Simon ! D'autant qu'il s'agit de la deuxième participation de Cage à un film de West. Ou quand le roublard Simon West roule sa bosse... .
"12 heures", dans un autre genre, peut faire penser à "Die Hard 4 : Retour en enfer" pour son côté rétro : faire passer le héros d'hier pour un papy usé et fatigué, n'en déplaise à la BO de Creedence Clearwater Revival.
Spectateurs, aimez vous le rock and roll ?