Avis sur Le Vendeur

Lent à démarrer, souvent difficile à comprendre pour un francophone en froid avec les accents, et enfin présentant une intrigue peu dense, "Le vendeur" ne manque pourtant pas d'intérêt du fait de sa causticité. Le héros, un vétéran de la vente de chars, accumule les récompenses, parvenant à faire signer des clients improbables parmi lesquels on pourrait par exemple trouver des culs-de-jatte et des mal-voyants. Le cynisme ne va toutefois pas assez loin, à mon grand regret, et finalement c'est l'ennui qui l'emporte.

Ben franchement, je m'attendais à mieux. Je reste carrément sur ma faim car il ne se passe pas grande chose. Pourtant, ça commence super bien avec une photographie au top, c'est vraiment joli et surtout on a le droit à des plans sur les paysages nord-américains magnifiques. Mais, il persistent beaucoup trop de mauvais points. Tout d'abord, je n'ai pas du tout apprécié ce côté "Le gentil vieil homme qui va partir à la retraitre et à qui, il arrive que des malheurs", c'est trop pleurnichard pour moi. La seconde chose est que niveau dialogue, je n'ai pas tout compris, car le français n'en n'est pas vraiment et il faudra faire avec le quebecois. Les acteurs sont plutôt convaincants mais parfois un peu léger ... en particulier le petit-fils ! S'il s'agit juste de faire des sourires pour passer à l'écran, moi aussi je peux le faire. La B.O, trop répétitive à mon gout et pourtant, je suis assez accessible à ce niveau d'habitude, quel que soit le long métrage. Et puis également, la durée car au fond, 1h45, ça n'est pas énorme mais dans ce cas précis, ça traîne un peu, c'est plutôt lent. En bref, "Le Vendeur" devait être un drame fort, c'est le cas mais je n'ai pas du tout été imprégné par la chose, dommage. 9/20.

Film assez lent qui part très mal car on s'ennuie près d'une heure... puis un drame tombe sur le nez du pauvre Marcel Lêvesque et là on commence à s'émouvoir, le film gagne en profondeur et on oublie le début terriblement laborieux ! L'occasion de découvrir aussi le Québec profond, le charme de ses petits villages et de ses rues enneigées... Bref un film à voir tout de même !

Un film calme, long, lent peut être trop mou pour un drame assez classique où l'on devine malheureusement bien tôt ce qui va se passer...

Un drame sombre et lent dans la froidure Québécoise. La vie quotidienne du meilleur vendeur d'un concession de voiture dont la survie économique de son travail et d'une grande partie de la ville dépendent d'une usine en difficulté. Quand vient se greffer un drame personnel à celui qui voue tout à son travail, ses connaissance et à sa famille, comment et peut-il surmonter cela ? Un film avant tout en immersion totale dans la communauté, au rythme de cette vie habilement montrée. Des interprétations assez en retenues, bref normales pour des gens normaux au l'affecte a une valeur autre que chez nous. Un film montrant la cohésion, la compréhension et parfois l'incompréhension. un film à découvrir, lentement, au paysage sublime. 3/5 !!!

La "Dépression" est partout, en ce début de 21e siécle. La voilà vue côté Canada français, dans une bourgade rurale de la région de Québec, sombrant dans la misère sociale - la seule PME locale de quelque importance, une usine de pâte à papier étant condamnée à la fermeture. Marcel Lévesque, 67 ans, dont la modeste maison est au plus près de la concession auto dont il est le "meilleur vendeur" depuis des lunes (voire des lustres...), ne vit que pour son travail (alors qu'il a l'âge d'être à la retraite). Veuf depuis longtemps, il n'a que sa fille Maryse, qui est coiffeuse, et Antoine, le fils de celle-ci, mère célibataire, un garçonnet d'une dizaine d'années, en fait de famille. Le long hiver, qui fait l'essentiel du film, verra la vie routinière, calme, sereine, du "héros", bouleversée par un drame intime. Sébastien Pilote passe avec sobriété du panorama général d'une communauté fragilisée par la crise, mais où "Le Vendeur" a su garder une auréole personnelle protectrice, due à ses qualités professionnelles (même si la conserver oblige à faire comme si tout était comme "avant" - au temps de la prospérité et du plein emploi... contre toute prudence et tout réalisme), à la peinture de Marcel confronté à spoiler: la pire douleur possible (avoir perdu fille et petit-fils).
La couleur dominante de ce 1er "long" n'est pas franchement "azur" (comme le bleu annoncé du nuancier des voitures du garage), mais va plutôt du blanc de la neige omniprésente au gris, voire au noir. C'est mélancolique, triste bientôt, très triste. Mais la "morale" toute simple permet de mettre le tableau en perspective....

Les critiques des médias sont dithyrambiques sur ce film. Mais personnellement je l'ai trouvé très très ennuyeux. Je veux bien croire que l'acteur est bon mais j'attends d'un film un minimum de divertissement.

Un bon film québécois sur un vieil homme et son mode de fonctionnement face à la vie. Certains le jugeront trop lent !