Joli film tout en finesse, en humour britisch fait de jolie scènes par des acteurs épatants dans une Inde colorée (quoique qu'un peu carte postale parfois mais bon). Le film traine un peu en longueur et aurait sans doute mérité plus de rythme mais il reste plein de charme et de tendresse alors pourquoi s'en priver ??
Voilà un feel-good movie comme seuls les Britanniques savent en produire. En 2011, John Madden réalise cette savoureuse comédie autour d’un casting troisième âge de grande qualité. Le scénario est pourtant simple : plusieurs retraités anglais partent s’établir dans un hôtel en Inde pour vivre des jours meilleurs. Mais de multiples surprises les attendent ! De la mamie acariâtre et raciste (Maggie Smith) à la veuve éplorée (Judi Dench) en passant par le couple usé par la vie conjugale (Bill Nighy et Penelope Wilton) ou bien le gay raffiné (Tom Wilkinson), tous les personnages sont réunis. Ils vont chacun trouver un nouveau sens à leur vie en compagnie du dynamique propriétaire du Palace (Dev Patel). Bref, malgré un happy-end très prévisible, il s’agit d’un film très sensible et subtilement drôle.
Un film sympathique, rafraîchissant en montrant un troisième âge encore capable de réaliser ses anciens rêves, de faire du pied à un beau célibataire, ou encore à dépasser ses préjugés poussiéreux. Le casting brillant apporte tout son panache à ce film qui fleure bon l'Inde, et nous en fait faire le tour comme un guide touristique, tout en restant intéressé des historiettes drôles, tristes et touchantes selon les personnages qui ont chacun une personnalité forte sans jamais être une caricature. Souvent des répliques pétillantes viennent briser le film qui s'assoupit parfois (la vieille dame qui se trouve tellement âgée qu'elle dit ne plus acheter de bananes vertes... on en rit encore !). La fin très fleur bleue fait gentiment sourire, mais on en est heureux pour nos chers personnages auxquels on s'est drôlement attachés en à peine deux heures... La musique traditionnelle en thème de second-plan est excellente, et les cultures qui s'entrechoquent sont un pur délice. Un parfait humour anglais basé sur les tracas du troisième âge mêlés à un choc des cultures savoureux.
Une très bonne distribution pour ce film très humain, parlant aussi bien la vieillesse, que des regrets et de l'amour. L'équilibre est plutôt bien trouvé entre humour et émotion, peut-être trop car si on ne tombe pas dans le mélodramatique on ne rie pas franchement à l'humour, pourtant présent, de ce film.
Le film ne dispose pas des plus belles prises de vue, mais arrive quand même à nous évader avec ses quelques plans en ville. Réaliste ou pas par rapport à la réalité de l'Inde, difficile à dire quand on ne connait pas le pays, mais ces passages sont salutaires, un film en lieu clos dans le palace aurait vite tourné en rond.
"Indian palace" est un film plein de couleurs et de fraicheur qui doit sa réussite à un scénario bien écrit et à une brochette de personnages tous plus attachants les uns que les autres. Il est toutefois dommage que les personnages n'aillent pas plus à la découverte de l'Inde, ce qui aurait été sans doute source de scènes cocasses qui auraient fait de ce film finalement assez mélancolique une véritable comédie.
Critique de "Indian Palace". Un belle comédie à l'anglaise épaulée par des acteurs (anciens) formidables qui parviennent à faire ressortir l'humour, la tendresse et la peine de leur situation sans en faire des tonnes. J'ai bien aimé l'ambiance du film, la musique, les couleurs. Je suis très admiratif de la justesse des personnages. 3,5/5
John Madden nous amène dans un voyage délicieux doté d'une distribution sélectionnée avec soin . C'est touchant, émouvant et tellement vrai par moment.
Les sociétés occidentales de la vieille Europe vacillent sur leur base. Plus rien de ce qui a été construit socialement depuis la Seconde Guerre Mondiale ne semble pouvoir être durablement assuré. Dans ce contexte morose, l’avenir des retraités n’échappe pas à une profonde remise en question. C’est comme ça que des grappes de pensionnés des classes moyennes tentent l’aventure de passer leur vieux jours sous des hospices plus cléments et surtout moins onéreux. Les anciennes colonies constituent paradoxalement une destination de choix pour ceux natifs des empires déchus. Le français privilégiera la Tunisie ou le Maroc tandis que l’anglais songera naturellement à la patrie de Gandhi. Le cinéma lui aussi s’adapte à la crise et un nouveau genre nommé le « feel good movie » ou plus prosaïquement, « le film qui vous fait vous sentir bien » fait désormais fureur qui a même ses sites web dédiés. C’est donc habilement que John Madden, réalisateur anglais émigré à Hollywood et un peu en déveine depuis le succès surprise de « Shakespeare in love » en 1998, s’est emparé du livre à succès de Deborah Moggach (This Foolish things) qui relate par le menu la lente adaptation de sept retraités qui pour des raisons diverses mais essentiellement économiques se retrouvent à Jaipur, capitale du Rajasthan, dans l’espoir de passer une retraite tout à la fois plus paisible et confortable. La curiosité récente pour le cinéma indien populaire nommé « Bollywood » était un gage de succès supplémentaire pour John Madden qui entendait relancer sa carrière. Le casting de luxe constitué des pointures du cinéma anglais ayant réussi à Hollywood fera le reste. Le film a effectivement été un succès, générant une suite, « Indian Palace : Suite royale ». D’emblée le scénario, concocté par Madden lui-même, aidé de Deborah Moggach se précipite sur tous les clichés possibles tant au niveau de la vie en Inde vue de manière idyllique et à travers un prisme occidental déformant qu’au niveau du phénomène du vieillissement rejeté par les sociétés consuméristes de l’occident. Heureusement et c’est la bonne idée du film, le jeune, naïf et maladroit gérant du Marigold Hotel (Dev Patel) va remettre tout de suite les choses dans leur contexte réel expliquant à ce « clan des sept » débarquant exténué qu’il leur sera plus doux de venir mourir ici. Pour parfaire son accueil, il leur explique que tous les matins il fera l’appel à voix haute afin de vérifier qu’aucun d’eux n’est mort dans son sommeil. Fort de cette arrivée tonitruante mais aussi un peu déceptive, l’hôtel tombant en décrépitude, les Julie Dench, Tom Wilkinson, Bill Nighy, Penelope Winty, Imrie Celia, Ronald Pickup ou Maggie Smith en grands professionnels qu’ils sont, vont habiter efficacement leurs personnages que le scénario a bien sûr prévus très typés, de l’homosexuel venu mourir sur le lieu de ses premiers émois, au couple qui se déchire en passant par la veuve inconsolable, le vieux beau qui se croit encore au milieu de la basse-cour ou la vieille chouette mal lunée qui aimerait bien diriger la troupe à la baguette. C’est en partie grâce à eux que l’on parvient à oublier le caractère plus qu’opportuniste de l’entreprise. «Feel good movie » tel est bien le mot qu’il faut attribuer à cette douce camomille qui un temps vous fera envisager le grand âge comme une partie de plaisir, mais il ne faut pas en attendre plus.
"charmant" est le mot qui résume cette rafraichissante comédie à plus d'un titre. Outre l'incroyable distribution ( de la formidable Judi Dench au pudique Ton Wilkinson, des deux actrices impayables de "Downton Abbey' Maggie Smith et Penelope Wilton, au slumdog Millionaire Dev Patel ) les dialogues truculents font mouche à chaque instant, et cette bande de retraités coriaces nous entrainent avec eux dans une ruche aux couleurs et senteurs entêtantes qu'est l'Inde, un pays où j' adoré me perdre. Particulièrement au Rajasthan. Une bulle de champagne dont je boirai avec délectation le second opus ce soir avec le second épisode...
Un voyage plutôt sympathique avec des personnes âgées qui prennent le parti, souvent forcées, de passer leur retraite dans un "palace" situé en Inde. Marigold Hotel fait partie de ces films fourre-tout (drame, comédie, etc...) qui misent beaucoup sur la palette d'acteurs à disposition : il suffit de regarder le casting pour se réjouir de la présence de la crème de l'industrie britannique. L'histoire vagabonde de droite à gauche sans être passionnante, mais présente le mérite de nous plonger dans le quotidien si particulier de l'Inde, avec une construction un peu brouillonne et une liberté de rythme pas forcément très modernes, mais qui en ce qui me concerne m'a plutôt charmé. Le final, cependant, est bien vite expédié. Bref, du bon et du moins bon, mais globalement un film plaisant et dépaysant !
On doit passer par l'introduction trop longue et poussive pour atteindre l'Inde et cet hôtel où ces personnes vont vivre. Mis à part le côté comédie, assez basique, on se prend petit à petit à aimer tendrement ces vieilles personnes. "Comme les poissons de Darwin, nous nous adaptons progressivement à notre environnement. Et pour celui qui s'adapte, c'est tout un monde de richesse qui s'entrouvre". C'est exactement ce que l'on ressent et le voyage au final s'avère émouvant et agréable.
Un beau petit film anglais qui attire rapidement la sympathie. Le casting cinq étoiles est parfait, le choc des cultures n'est pas trop lourd. Ça tombe parfois dans le cliché romantique mais ce n'est jamais agaçant. L'équilibre entre le drame et la comédie est bien dosé. La vieillesse, le mariage réussi, la confiance, autant de thèmes abordés par ce film assez lumineux, à la répartie toute british.