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Lacri
4 abonnés
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1,5
Publiée le 11 novembre 2019
Si c'est du Alain Resnais, faut-il obligatoirement crier au chef-d'oeuvre? Bien évidemment! Les critiques s'emballent telles d'agences de pub chargées à promouvoir le produit, les journalistes font du lobbying, les spectateurs suivent. Récitées trois fois les répliques de la pièces de théâtre de Jean Anouilh, elle même mettant en scène des personnages monstres d'égoïsme (une Eurydice folle, hystérique, jalouse, trompeuse, infidèle etc... ) ce recyclage a surement amusé la bande de copains pendant qu'ils tournaient le film. Mais que c'est irregardable aujourd'hui sur une plateforme comme Amazon!
Il en faut des films comme celui ci. Je ne suis pas contre le fait de vouloir faire un film pour soi même et une partie de ses amis, à près tout, une petite partie de la population peu très bien s'y retrouver, c'est sur que ça limite le champ d'action. Pour moi justement ce film fut totalement extérieur à mon champ, n'ayant aucune accointance avec le milieu du théâtre. La film est une tri- représentation de deux pièces de Anouilh: "Eurydice" et "Cher Antoine ou l'Amour raté". Le problème, c'est que jamais on ne croit aux personnages représenté par des acteurs qui ont plus de 40 ans. D'ailleurs les 4 acteurs principaux ont bien du mal à nous faire oublier que les personnages doivent être jeunes. En plus il fat que le couple: Arditi ( qui s'en sort le mieux des 4) et Azéma( qui en fait des tonnes) soit surexposé par rapport au couple: Wilson et Consigny qui n'ont que peu de scènes pour se mettre en valeur. A contrario, il faut souligner la qualité d'interprétation du couple "amateur": Sylvain Dieuaide et surtout Vimala Pons qui illumine l'écran. Mais si leur couple fonctionne, c'est parce qu'il sont jeunes. Or un coup de foudre amoureux ne semble marcher que sur des jeunes, sur des personnes plus âgés cela semble tellement too much. Alors, oui cela peut amener un décalage intéressant, mais lorsqu'on ne croit pas aux situations difficile de rentrer dans son film. Ce qui est d'autant plus dommage que les personnages secondaires s'en sortent admirablement, notamment Amalric, Piccoli et Duperey. Pour ce qui est de la mise en scène, elle est voulu comme théâtrale, autrement dit tout repose sur l'interprétation des acteurs et du matériel de base qu'est le texte. Je n'ai pas lu les 2 pièces d'Anouilh, mais je dois bien dire que ça passe très mal une fois adapté et interprété par les acteurs. Comment croire à cet amour qui fait déjà mal après un jour de rencontre, comment supporter ses discours à l'eau de roses dont les personnages ne font qu'être triste, comment supportez une réinterprétation qui fait surement encore plus daté dans son interprétation que le texte d'origine. C'est dommage, parce qu'il y avait une certaine magie, un certain charme, mais à cause de tout ses défauts, il faut dire que l'ennui et parfois l'énervement sont de sorties.
Alain Resnais,90 ans et une énergie de jeune homme! Ça force le respect. Toujours sur un rythme d'un film tous les 2-3 ans,il adapte cette fois Jean Anouilh et sa pièce "Eurydice". Une histoire d'amour,de mort et d'amour après la mort. La gageure était de rendre cela suffisamment attrayant pour le public actuel. "Vous n'avez encore rien vu" est un film dans le film original et regroupant une troupe impressionnante d'habitués. Il a enchanté la critique presse et nul doute que certains ont savouré comme il se doit cet exercice de style d'un autre temps. Ma note provient du fait que je suis resté totalement hermétique et prodigieusement ennuyé à la vue de ce théâtre filmé,qui joue sur la répétition d'un même texte par des acteurs différents,et qui n'a aucune envie de moderniser ou de dynamiser le texte désuet de la pièce. Bien évidemment,les puristes diront exactement le contraire... Sabine Azema et Pierre Arditi d'un côté,Anne Consigny et Lambert Wilson de l'autre,sont ainsi Eurydice et Orphée. Resnais clame son amour du théâtre et du jeu expressif. Respectable,mais sans moi.
Difficile de noter un film quand on se demande ce qui lui a valu cette avalanche de "nominations" ! Hors le snobisme, ce besoin pathétique des critiques de s'élever au-dessus du "servum pecus" (et non du "vulgum pecus" expression erronée ainsi que nous l'expliquait notre prof de latin), l'intérêt de "Vous n'avez encore rien vu" ne réside-t-il pas autant dans la suggestion : effectivement nous n'avions pas encore vu, que dans l'âge et le talent - jusque-là indiscutable - de M. Alain Resnais ? Peut-être le rappel de l'"Eurydice" d'Anouilh est-il aussi un rapprochement intime du couple Anouilh-Monelle Valentin et Resnais-Sabine Azéma ? Mais hélas :
"J'ai perdu mon Euridice Rien n'égale mon malheur Sort cruel ! Quelle rigueur ! Rien n'égale mon malheur ! Je succombe à ma douleur."
Et j'avoue avoir succombé... Et dire que les metteurs en scène de la "Nouvelle vague" - n'est-ce pas M. Resnais - reprochaient à un Jean Aurenche, par ailleurs ami d'Anouilh, de n'être capable que d'adapter des oeuvres littéraires, donc incapable de créer, quand on se réfère à différentes oeuvres d'un Anouilh pour un film, ne vaut-il pas mieux en sourire qu'en juger ?
Quelle déception que ce resnais ! Même si l'idée de départ était bonne (chaque acteur jouant son propre rôle, la fausse captation...) je me suis ennuyé ferme et j'ai arrêté au bout de 40mn... Dommage ! Cet éventuel dernier film du maître (qui a quand même plus de 90 ans) me laisse un goût d'inachevé ! Allez monsieur resnais ! Un dernier pour la route !?
L'idée est séduisante : filmer simultanément plusieurs versions d'une pièce de théâtre. Et on a une belle brochette d'acteurs, qui tous nous font un numéro formidable. Mais, bon dieu, pourquoi être allé déterrer cette pièce vieillotte et démodée d'Anouilh? Vu que la pièce est terriblement ennuyeuse, le film ne peut que l'être lui aussi, aussi bien tourné soit-il, aussi bons les acteurs soient-ils. Très vite, les longueurs deviennent insurmontables et on décroche. La fin, spoiler: où le metteur en scène ressuscite, pour mourir à nouveau quelques minutes plus tard, est assez ridicule. Mais, la plupart du temps, on n'a pas la patience de tenir jusque là.
A 90 ans, Alain Resnais est un monument en France. Le réalisateur de "Nuit et brouillard", "Hiroshima mon amour", "Mon oncle d’Amérique" ou encore de "On connaît la chanson" n’a cessé d’expérimenter de nouvelles façons de raconter une histoire au cinéma. Son parcours de cinéaste est tellement impressionnant que l’ensemble de la critique semble tétanisée et crie presque toujours au chef-d’œuvre à chacun de ses nouveaux films.
"Vous n’avez encore rien vu" se base, comme souvent chez Resnais, sur une pièce de théâtre. Ici, même deux : "Eurydice" et "Cher Antoine" de Jean Anouilh. Ses scénaristes Laurent Herbiet et Alex Réval ont imaginé un scénario en forme de mise en abyme. Antoine d’Anthac, célèbre auteur dramatique, a réussi par testament à réunir après sa mort tous ses amis comédiens qui ont interprété par le passé sa pièce "Eurydice". Ceux-ci sont chargés de visionner une captation de la même pièce, mais jouée cette fois par de tous jeunes comédiens d’une nouvelle compagnie… Plusieurs générations d’acteurs, plusieurs sensibilités de jeu vont dès lors se retrouver autour d’un même texte qui parle d’amour et de mort.
On aimerait partager l’enthousiasme de la presse parisienne devant l’"audace formelle" de Resnais, mais hélas, on est resté de marbre devant ce théâtre filmé, véritable pièce de musée qui ne vibre jamais, interprété par les vieux complices du cinéaste – Arditi, Azéma, Wilson…- en pilotage automatique.
Hiératique, compassé, artificiel, "Vous n’avez encore rien vu" est un bloc d’ennui compact. Et ce n’est pas faire injure à Resnais de l’écrire : aucun grand cinéaste n’est infaillible. Et le traiter comme un dieu vivant n’est pas forcément rendre service au spectateur, pris alors en otage par ce qu’il est convenu d’appeler du "terrorisme intellectuel ".
Ce qui part d'un principe fort et original s'essouffle après après à peine une petite vingtaine de minutes. Ne reste qu'ennui et envie que ça s'arrête. Monsieur Resnais s'amuse peut-être beaucoup et ce, avec une grande intelligence mais sur ce coup-ci, il me laisse de glace. Crions au génie, mais pour passer un bon moment, n'allons pas voir ça.
Vous n'avez encore rien vu ; mais en fait si, on a tout vu, trop vu, trop de fois, les mêmes choses, les mêmes gestes, les mêmes noms, les mêmes fausses profondeurs, les mêmes mensonges et nous en avons marre d'ingérer ce cinéma français remâché, prétentieux, pédant, élitiste sans innovations et prise de risque... Restent quelques jolies scènes. Insuffisant !
Ah, ces éloges, mes aïeux! Des coeurs, des étoiles comme s'il en pleuvait. Dès qu'Alain Resnais filme sur son portable son assiette de spaghettis, la profession-critique hurle au génie. En l'occurence, toutes ces couronnes ne sont elles pas du genre qu'on dépose sur le tombeau d'un vieil ami atteint d'Alzheimer, en se disant qu'on n'aura plus à en porter d'autres....
Drôle de destinée cinématographique que celle d'Alain Resnais. Devenu célèbre pour avoir réalisé un certain nombre de chefs d'oeuvre emmerdantissimes, le v'la t-y pas qui, à un âge déjà avancé, tombe amoureux d'une adorable rouquine spécialiste du boulevard. Et qui se recycle dans la comédie. On passe à A quatre pattes à Marienbad et à Kamasoutra mon amour. Avec des bonheurs divers: j'avais bien aimé, par exemple, le parti tiré de l'opérette ô combien désuette Pas sur la bouche. Mais toujours avec un esprit de système, quelque chose de faux et d'artificiel.
Aujourd'hui, c'est l'histoire d'un écrivain de théatre qui se fait passer pour mort (Denis Podalydes) afin de réunir ses anciens interprètes pour visionner la vidéo d'Eurydice de Jean Anouilh, représentée par une petite troupe de théatre. Au fil de la vidéo, les interprètes retrouvent leur ancien texte, se substituent à l'écran, la salle de projection s'ouvrant, par exemple sur le quai de gare.... [Les petits acteurs sur l'écran sont mauvais comme des cochons, est ce délibéré pour nous faire mieux apprécier les vedettes qui prennent leurs places?] C'est le coup du théatre dans le théatre, de la réalité modifiée, des trucs qui nous faisaient baver du temps de la nouvelle vague -il y a cinquante ans quoi.... C'est lourdingue et barbantissime. La toujours jolie rouquine Sabine Azéma, avec Pierre Arditi, rejouent Orphée et Eurydice, ainsi que le couple Anne Consigny et Lambert Wilson, mais eux, on voit bien qu'ils ne sont là que pour faire doublure! Les rôles secondaires étant occupés brillamment par Annie Duperey, Michel Wuillermoz, Mathieu Amalric et Michel Robin. Brillamment, mais..... là encore, dans un esprit complètement vieillot. Anouilh a t-il vieilli? Non, mais à condition..... de ne pas l'interpréter comme cela, avec des trémolos et des chichis. Film de vieux.... joué à la vieux par des vieux.
Si ce film avait été accueilli..... normalement, on aurait aimé en vanter l'originalité, par exemple. Mais, enseveli sous son catafalque de fleurs, on n'en voit plus que les défauts.
Film de vieux.... mais naturellement, vous comprendrez bien qu'il ne s'agit pas de vieux au sens de l'état civil. La vieillesse d'état civil, elle ne veut rien dire. Tiens, William Friedkin a 77 ans.... Et il vient de réaliser Killer Joe! Ahahah! Je rigole!
C'est tellement nul, tellement inintéressant, j'ai rarement vu une catastrophe filmique aussi palpable à l'écran. Entre théâtralité et cinéma, le film peine, se traine le cul entre deux chaises, et les acteurs, qui jouent eux-mêmes puis les acteurs ayant joué pour un metteur en scène disparu, sauf qu'au final, toute les compositions tombent à plat. En définitive, c'est le testament d'un réal nonagénère, qui n'a plus rien à perdre ni à prouver. Et dire que ça a été à Cannes, quelle honte.
Quel film étrange...je pense que je n'aime pas ce genre de film ou alors je ne l'ai pas compris...mais c'est d'un ennui soporifique que je ne saurai décrire...dommage de faire un film aussi mauvais avec une pléiade d'acteurs si talentueux...
Pour la première fois je n'ai pas été capable de rester jusqu'à la fin d'un film. Je ne remets absolument pas en cause le jeu des acteurs, évidemment ils sont tous formidables, c'est d'ailleurs pourquoi je mets une étoile, toutefois beaucoup trop de longueurs, tape a l'oeil, ça déborde de tous les cotés de prétention, je sentais la souffrance des spectateurs à coté de moi, bref un long chemin tortueux. A la limite à voir pour le talent des acteurs sinon passez sérieusement votre chemin.