Avis : Winter's Bone - Page 5

L'ambiance relativement glauque de baraques perdues au milieu de nulle part, où les habitants n'ont pas tous une vie bien saine, nous fait rester sur nos gardes tout le long du film. Les acteurs siéent tous parfaitement à leur personnage.

"Winter's Bone" fait parti de ces oeuvres qui ont reçu une panoplie de récompenses, un éloge plus qu'enthousiaste. Mais, à la différence d'autres films catégorisés comme tels, cette réalisation de Debra Granik est effectivement bien au dessus de ce à quoi l'on pouvait s'attendre. Petit film indépendant sans prétention, "winter's bone" à ce facheux don et cette habitude corrosive d'emmener le spectateur loin dans la douleur, la tristesse, le supplice, bref dans les maux les plus torturants. Tout, dans le film, sous entend cette noirceur omniprésente : les décors (d'une froideur parfois réconfortante), la photographie (d'une beauté indéfinissable qui permet à l'ambiance et l'atmosphere de l'oeuvre de se faire plus glauque, sordide et perturbant), les personnages. Alors, concernant les protagonistes, tout a été pensé et reflechi pour proposer un tableau humain crepusculaire. Tout le monde semble au bord du gouffre. Y'en a pas un, sur la quinzaine que l'on voit défiler au cours du film, qui prête allégeance à l'espoir, à la joie et au rire. Tous demeurrent cloitrés dans leur indifférence, leur douleur, leur mal être. Ils s'abandonnent respectivement, ne se lient jamais par simple volonté et se detestent de maniére universelle. C'est cruel, abrupt et sans compromis possible. Debra Granik l'a décidé comme ça et poursuit son fil conducteur du début à la fin dans ce sens là. Mais "Winter's Bone", c'est aussi et surtout les interpretes de ces personnages. On saluera principalement Jennifer Lawrence, qui fait preuve de grande élégance dans ce monde apocalyptique. Abandonnée, obstinée, elle devra tout faire pour maintenir ses parents (frere, soeur, mere) en vie mais aussi conserver leur seul bien : la maison familiale. Desesperement, elle fera le tour des habitations voisines, retrouvant de vieilles connaissances pas trés fréquentables, afin d'extorquer des informations sur son pére fraichement libéré de prison aprés y avoir été incarcéré pour production de drogues. Pas trés gâtée, notre jeune fille de dix-sept ans fait progressivement une croix sur ses rêves et ses ambitions. Son seul but : sauver les siens. Se sauver elle-même ? Elle n'y pense même pas. C'est la force de ce long métrage qui, s'il est constitué de quelques longueurs et de dialogues parfois repetitifs qui ne font pas toujours évoluer les choses, posséde une douceur qui nous échappe mais qui s'avére paradoxalement bien présente. "Winter's Bone" est donc une oeuvre pleine d'ambiguité qui, étrangement, peut nous faire aussi bien rêver que réfléchir. Les quelques reprises musicales sont interessantes. Decrivant un monde sans compassion et aux cicatrices multiples, "Winter's Bone" est une sorte d'oeuvre moderne issue d'un challenge datant de post-guerre froide, où le rêve américain ne nous a jamais paru aussi peu attrayant. Trés bon film.

Film extraordinaire. On y découvre un univers et des personnages totalement hallucinants. L'actrice principale est tout simplement sublime.

C'est un film dur et émouvant...D'abord parce que la réalité décrite par le film est froide et glauque....Les familles vivent dans des maisons presqu'insalubres (le metteur en scène ne cherche pas du tout à édulcorer la réalité de la misère, ce qui lui donne une beauté nuancée)...l'actrice pricipale, l'éblouissante Jennifer Lawrence interprète parfaitement la douleur d'une jeune femme d'à peine 17 ans qui recherche son père assassiné....Heurts familiaux, heurts avec les voisins, responsabilité de cette jeune femme donc de 17 ans vis à vis de sa famille endolorie, Jennifer Lawrence plie comme tous les protagonistes du film sous le poids d'une vie sans idéal, ni moyens.... C'est un film sombre sur une Amérique douloureuse et pauvre, qui fait parfois penser à steinbeck....Un film à découvrir....

Winters's Bone, c'est une plongée d'un réalisme saisissant dans cette Amérique déshéritée. Une immersion dans cet univers sombre, dur, ou tout est glaucque et pue la misère. Des décors qui inspirent de la tristesse, de la compassion, du dégoût. De ces vieilles baraques en bois désordonnées, à ces vieux pick-ups de chasseurs/trappeurs aux 300 000 kms et à la peinture pourrie et grisonnante. Les différents personnages sont tous d'une grande justesse et en totale harmonie avec l'univers proposé: on sent toute la tristesse, tout ce désarroi, cette pauvreté. Ce combat quotidien pour une survie, pour aller contre ces destins cruels, contre cette drogue et cette violence que la misère impose, contre cette nature peu accueillante. La misère dans le regard, dans le langage, les agissements, jusque dans la pointe de leurs cheveux gras et sales, jusque dans leurs fringues que même la pire des friperies ne voudrait pas.
C'est un film profond, autour d'un destin, d'un tournant de leur vie. Le combat d'une jeune femme improvisée mère de famille, qui se retrouve dépassé par un engrenage terrible. La lenteur du film, contrairement à d'autres avis que j'ai lu, ne pénalise en rien l'oppressante histoire, et même si le scénario peut souffrir de quelques manques ou longueur, il n'est pas de mise à lui en tenir rigueur tant le contenu arrive à nous saisir avec une manipulation simple de la caméra et de l'image. Jennifer Lawrence est éblouissante pour moi dans ce rôle de fille rustre non épargnée par la vie, qui se bat avec ses convictions et ses obligations dans un milieu qu'elle n'a évidemment pas choisi. Ca plait ou ça ne plait pas, mais ce genre de film est un bol d'air dans ce monde cinématographique qui cherche toujours à surprendre par ses artifices.

Un très bon petit film indépendant comme je les aime. C'est vraiment le genre de film où on peut évalué le niveau d'interprétations des acteurs et je peux pas dire que j'ai été déçu. Mention spécial à Jennifer Lawrence qui me plait de plus en plus.

Endroit glauque, bled pourrit, personnage inquiétant qui s'avère être extrêmement violent et au milieu de tout ça:une jeune fille avec sa famille qui essaye de s'en sortir.
L'intrigue est partout et le côté sombre et sinistre du film n'hésite pas à sa montrer et ne laisse aucune pitié au héros principale.
Le héros est tout le temps face à un conflit,et c'est ce qui fait que du début jusqu'à la fin il y a ce stress et toujours cette peur que quelques chose surgisse à n'importante quelle moment et c'est ça qui est assez formidable mais c'est un véritable drame dans toute sa splendeur qui ne tente pas de tomber désespérement tout le temps dans le mélodrame.
Côté acteur peut-être une futur grande actrice Jennifer Lawrence assez interessante mais qui reste époustouflante dans le rôle de cette jeune adolescente.
Certains personnages sont attachants et d'autres beaucoup moins.
C'est un film interessant, pas excellent, mais à voir.

film noir qui a révélé jennifer lawrence. elle y incarne une jeune fille battante que les aléas de la vie n'ont pas épargné et qui doit tout faire pour ne pas perdre sa maison. je salue également la présence d'acteurs de "seconde zone" mais ô combien talentueux; tels que dale dickey, john hawkes ou sheryl lee; qui contribuent bien à la réussite de cette oeuvre. l'oscar de jennifer lawrence aurait été amplement plus mérité pour ce rôle-ci.

Film lent certes, mais juste, poignant de réalisme, c'est aussi ça l’Amérique et pas toujours ce que l'on nous montre. On dirai presque un monde en dehors du temps. Et Jennifer Lawrence est juste énorme dedans, elle joue juste trouve le ton, est a une implication dans le rôle assez renversante. On pourrai même pensé que c'est ça vie habituel. On a l'impression d'un reportage dans l’Amérique profonde avec des personnages qui transpire le réalisme.

Le film s’appuie surtout sur l’interprétation des acteurs et d’un scénario poignant. Toutefois, la lenteur de la narration et de l’histoire pourra en rebouter plus d’un.

Debra Granik très surprenante pour ses débuts

! Winter's Bone est un film sombre, racontant l'histoire d'une jeune fille qui part à la recherche de son père après avoir été libéré de prison sous caution. Cette jeune fille s'appelle Ree Dolly, interprété par Jennifer Lawrence qui nous épate à merveille dans ce drame très intéressant, mais aussi surprenant. Ree commencera à comprendre certaines choses au fil du temps, car le temps justement lui ait compté avant qu'on lui retire la maison où elle vit en compagnie de sa mère, folle, perturbée, et de son petit frère et sa petite sœur qui lui tiennent très à cœur, tout autant que son père qu'elle espère retrouvé le plus vite possible. Car si son père ne se présente plus au tribunal, Ree et le reste de sa famille devront quitter la maison pour aller vivre dans la rue, dehors, sans argent.

Premièrement, ce qui est très intéressant à découvrir dans ce film, c'est l'histoire qui peut "se vérifier comme vraie" aux États-Unis. Des familles dans le besoin de se battre pour leur propre survie, et ce film démontre bien les problèmes qu'en dure des familles de nos jours.

Deuxièmement, l'histoire est vachement bien ficelée, et chaque scènes, chaque dialogues apportent une nouvelle, une info qui permettent de nous mettre sur la piste, avec notamment une fin très surprenante. Des retournements de situations très régulières, mais tout tiens extrêmement bien la route grâce à cette actrice Jennifer Lawrence qui pendant plus d'une heure et demi, nous fascine, veut aller toujours plus loin, serait prêt à encourir le danger pour retrouver son père, et fera tout en son pouvoir, jusqu'à se méfier de certaines personnes quand vraiment, vient le pardon, de quoi tout oublier, et permettre à Ree de continuer paisiblement sa vie.

Enfin, cette Ree est bien mystérieuse tout au long du film. Mais rien ne se complète sans un proche de sa famille Teardrop (John Hawkes) qui l'aidera énormément dans sa quête, ainsi que dans certaines des situations où elle aurait pu risquer de se faire tuer.

Le casting est bien plus qu'intéressant, avec une série d'acteurs très surprenant, les uns comme les autres, et ensemble, le film se construit. Tous ont leur places, tous ont un rôle utile, permettant au bon déroulement des événements.


Finalement, le scénario est vraiment bien écrit, une très belle histoire émouvante, sombre, montrant la misère de l'argent, la misère de la justice, la misère qu'en dure cette famille. Une fin surprenante, et comme pour pas mal de drame certaines de nos questions n'y trouvent pas réponse, mais l'essentiel nous ai donné de quoi nous mettre l'eau à la bouche, car n'oublions pas que ce film à reçu 4 prix, dont le prix de la meilleur actrice pour Jennifer Lawrence qui la très bien mérité.


En fin de compte, je vous conseille vivement ce film, qui comporte tous les outils à sa réussite. Dans l'approche d'un chef d'œuvre, Winter's Bone nous donne cette envie de vouloir avancer avec cette ado, on a envie qu'elle puisse retrouver son père, on est avec elle tout au long du film. C'est un vrai drame, comme on les adores, avec un début, un milieu, et une fin, un casting, un scénario, tout y est et de quoi convaincre le spectateur.


La note que j'attribuerais à Winter's Bone est de 18.5/20.

Un no man's land forestier dans lequel vit une petite communauté rustique... voir rustre et abîmée par la drogue. Une jeune fille dont la mère est folle et le père disparu va partir à la recherche de celui-ci afin de pouvoir conserver la maison familiale. Du brut de décoffrage, porté par une actrice formidable. C'est noir, dense, rude. Le tout constitue un superbe film offert par le cinéma indépendant américain. Ames sensibles s'abstenir. Incontournable.

Comment, lorsque jetée dans un monde de mâle atrabilaire, abject et mesquin, une fille, qui plus est jeune et sans véritable défense, parvient-elle à se battre pour la survie des siens ? .. Le sang, quel qu'il soit, entraine le sang, le haine entraine la haine, la souffrance entraine la souffrance .. Une plongée dans un monde froid, sombre, désespérant et désespéré portée par deux grands acteurs.. Un film qui retourne qui happe, qui broie et l'on en ressort étranger et soucieux, éloigné des lumières agressives du cinéma ; c'est à dire plongé au bout de la nuit ..

Film d'1h40 qui réussit l'exploit d'être trop long. Un scénario qui ne tient pas debout, un jeu d'acteur très limité... Je ne retiens que l'ambiance extrêmement sordide qui règne dans ce film. Une idée originale, mais beaucoup de lacune.

Je n'ai pas accroché à ce film. "Winter's bone", c'est un condensé de misérabilisme dans une atmosphère misérable, un cadre poisseux, des personnages repoussants. C'était bien entendu voulu, mais il m'a manqué une certaine prise de distance de la part du réalisateur. Tout nous est balancé, en vrac, comme si lui-même n'avait pas fait l'effort de s'apprivoiser cette Amérique profonde qu'il veut tant plaindre. Le schéma est simple: la population est la victime, le corps policier le tyran. Jennifer Lawrence, qu'on découvre dans son premier grand film, est brillante. La prestation de John Hawks est à ne pas manquer non plus. Mais ça n'a pas suffi, pour moi.