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AdriBrody
9 abonnés
617 critiques
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2,5
Publiée le 2 novembre 2024
Je suis passé à côté de The Master. Ca s'annonçait pourtant bien, Paul Thomas Anderson aux commandes et Philip Seymour Hoffman, Joaquin Phoenix, Amy Adams et Rami Malek au casting, le tout traitant de l'emprise sordide des sectes et des gourous sur les adeptes. Mais avec des dialogues vides, une mise en scène pas toujours percutante, un rythme un peu lent parfois et des scènes qui s'étirent, avec des personnages pas tous attachants et des idées avancées qui ne vont finalement nulle part... Le potentiel était présent mais au final, il n'en est rien.
Chef-d’œuvre absolu… C’est large et ambitieux comme un grand roman, porté par un souffle narratif mystérieux et historique. Cela commence à la fin de la Seconde Guerre mondiale et s’étale sur des années. C’est non-explicatif et puissant, parfois onirique. L'alcool est un thème important, comme les sectes, mais le film garde toujours son mystère.
Les immenses performances des acteurs élèvent le film. Phoenix, Hoffman, Amy Adams... C'est magique. La Parole est ici d’une importance primordiale. Les dialogues/scènes légèrement poétiques/cryptiques sont partout. La partition tendue de Jonny Greenwood est en phase avec la nervosité de l’interprétation de Phoenix et la force de la mise en scène d’Anderson.
Pas d'Oscar pour ça ? Ils ne savent pas ce qu’est le cinéma.
Le seul intérêt c'est le casting et la beauté des plans. Ennui total, le rythme est lent et l'histoire sans grand intérêt. Mais que font des acteurs de cet envergure sur un navet pareil?
La rencontre entre un type paumé et brut de décoffrage et le gourou d'une secte constitue le cœur de ce film. Leur compagnonnage fait alterner scènes de manipulation, de fascination réciproque, de rébellion, etc. L'entourage du gourou, constitué de dévots mais aussi de sceptiques, entraîne là aussi des scènes intéressantes où apparaît la fragilité du type paumé. Mais je n'ai jamais été totalement emballé par ce film de 2h20. Le rythme y est lent, la narration brouillonne, certaines scènes n'apportent rien, et surtout le mal-être démonstratif du personnage incarné par Joaquin Phoenix m'a vite agacé.
Tout simplement très bon, Paul Thomas Anderson revient avec un film toujours extrêmement qualitatif, son nom est maintenant un gage de très très bonne qualité. Il dirige très bien ses acteurs, ce qui permet a Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman de nous offrir deux performances absolument incroyables et mémorables. La mise en scène est très très bonne avec un cadrage d'une précision exemplaire et une maîtrise de la caméra unique. Le scénario est évidemment extrêmement bien écrit bien qu'un peu confus par moments, ce qui impacte sur la durée du long métrage car effectivement, on ressent les 2h20 même si la longueur est complètement justifiée par les nombreuses choses que le réalisateur a à nous raconter. La BO est très bien utilisée mais peu marquante quant à la photographie qui est superbe. Bref, c'est un film excellent, d'une maîtrise rare avec des performances d'acteurs formidables, des personnages très bien écrits et une histoire passionnante.
The Master est plus un film sur la relation entre 2 hommes que la naissance de la scientologie, une secte qui ne se designe pas comme telle mais qui en a toute les caractéristiques. Les prestations de Joaquin Phoenix et Amy Adams sont excellentes mais c'est surtout la remarquable performance du regretté Philip Seymour Hoffman qui marque. Avec son acteur fétiche, PTA fait un film au scénario volontairement flou et décousu et aux scènes souvent lentes. Pourtant, on retrouve toujours la pâte de PTA que j'apprécie toujours et les émotions sont bien présentes. Bon film.
Paul Thomas Anderson a essayé de faire un chef d'oeuvre incontesté et incontestable avec "The Master". En effet, chaque plan est millimétré, d'une grande beauté, c'est somptueux, on ne peut pas évidemment pas le nier. De plus, les acteurs Joaquin Phoenix et Philipp Seymour Hoffman jouent à merveille bien qu'ils ne soient pas loin du cabotinage.... Seulement, pour faire un chef d'oeuvre, il faut tout de même une histoire qui passionne le spectateur et ce n'est malheureusement pas le cas dans "The master". Cette histoire de Freddy (Joaquin Phoenix), ivrogne traumatisé par la guerre de Corée, se faisant embrigadé dans la secte de Dodd (Philipp Seymour Hoffman) nous montre une moitié ambigu entre deux êtres marginaux. Certaines critiques prétendent que c'est le début de la scientologie qui est décrite dans le film mais PTA prétend que non. Peu importe au final, ça ne nous intéresse guère. Tout se suit avec de grandes longueurs, certes un chef d'oeuvre doit souvent être contemplatif mais il y a des limites! Une vraie déception
Je ne manque jamais un film de Paul Thomas Anderson depuis Magnolia. Même si je ne comprends pas forcément le propos (notamment Phantom Thread) le réalisateur californien compose une vrai oeuvre, originale, sublime, magnifique. Ici, la narration est alambiquée, le propos parfois tortueux et difficile à cerner mais chaque film d'Anderson - et de plus en plus - reste envoutant, intriguant et fascinant . Dans The Master, certaines scènes donnent le sentiment d'être fantasmées, d'être irréelles, comme se déroulant dans une réalité parallèle. La musique participe à l'installation d'un sentiment de malaise en observant le parcours erratique d'un homme inadapté atterrissant, à force de tomber, dans un monde peut-être encore plus intrigant. Le grand atout du film c'est ce face à face entre deux personnages proches et antinomiques, que tout oppose mais pourtant irrémédiablement attirés l'un par l'autre. Il y a surtout un duo d'équilibristes entre deux grands acteurs qui portent le film, et Joaquin Phoenix est tout simplement au sommet de son jeu d'acteur, employant chaque parcelle de son corps pour camper un personnage lunaire à la limite de la folie, toujours en tension. "The master" évoque la relation trouble entre un gourou charismatique, éminemment cultivé et un homme simple, dérangé mais pas nécessairement le plus facile à manipuler car sa "folie" le rend justement libre et imprévisible. En marge de l'oeuvre cinématographique, il est étonnant de découvrir que dans la vraie vie Philip Seymour Hoffman a souffert toute sa vie de fortes addictions (ce qui l'a d'ailleurs tué), et que Joachin phoenix a été élevé par des parents fréquentant la secte des Enfants de Dieu. Une mise en abîme volontaire ou non.
Nul. Acteurs excellents mais scénario abscons. Les professionnels de la critique comme d'habitude crient au génie alors que les spectateurs regardent leur montre ou sortent de la salle.
Un film esthétique de beaux décors et les belles voitures américaines des années 50 mais le face a face entre le gourou charismatique et roublard et le vétéran alcoolique est vite insupportable. La démarche de chimpanzé et les mimiques grossières du disciple violent et imbécile sont difficiles à supporter
Le film intéresse par son aspect documentaire, sur une secte américaine qui se présente au milieu du vingtième siècle comme la détentrice d'une prétendue nouvelle science parapsychique. La cible est en fait assez évidente, et la démarche du film fort soutenable. Toutefois, et c'est souvent le problème des films à thèse, l'histoire-prétexte racontée ne passionne pas toujours, avec quelques longueurs, le spectateur le mieux disposé.
The Master réalise effectivement un exploit mystique : tandis que nous l'observons, nous voyons notre voisin de siège devenir sérieux devant les scènes d'analyses et débats, clore les yeux pour s'en imprégner, pencher la tête pour rentrer en transe lui aussi, et se mettre à ronfler. Oups, mésinterprétation. Il faut dire qu'avec ses 2h15 de palabres sans fins (ultra-bavard) et ses scènes de transes répétitives et longues, The Master est surtout l'un des Maîtres du Soporifisme. Dommage pour le beau casting qu'on avait réunit pour l'occasion, entre Joaquin Phoenix (impeccable pour ce rôle et vraiment investi), Philip Seymour Hoffman (surprenant dans le bon sens), Amy Adams ou Rami Malek (ces deux derniers commençant déjà à avoir moins de texte et de présence à l'écran que le sacro-saint binôme Phoenix-Hoffman dont le film ne veut pas démordre). Paul Thomas Anderson nous emmenait dans un terrain jusque-là assez inexploré : un chef de secte qui pense soigner les gens en leur faisant revivre leurs vies passées mais créé au passage un électron libre aussi violent qu'en adoration devant les préceptes du chef. On attend la confrontation, et l'on attend, l'on attend... Pour au final n'avoir eu que des scènes de discussion assises autour d'un bureau, deux personnes qui se regardent dans le blanc des yeux tandis qu'un troisième les chronomètre (on vous jure), une scène d'hallu où évidemment seules les femmes sont nues (marre de ces scènes sexistes), Joaquin qui frappe sur les murs et lèche les vitres (scène répétée à souhait), et une confrontation aussi molle que possible (encore un petit speech autour d'un bureau). Mention au making-of du film tout aussi palpitant : vous suivez un technicien qui monte et descend des escaliers avec des verres d'eau (s'il avait du café, pour nous...). Dommage pour le sujet original et le casting investi, les bavardages incessants nous ont mis en tran-sieste.
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0,5
Publiée le 3 décembre 2020
Joaquin Phoenix joue le rôle d'un vétéran de la Seconde Guerre mondiale au cerveau humide qui concoctera des cocktails révoltants à partir de n'importe quel matériau, de la bière et noix de coco, du diluant à peinture, un révélateur photo s'il peut mettre la main dessus. En le regardant mélanger ses bières vous aurez à chaque fois la gorge serrée par la répulsion. A un moment donné il tombe dans la sphère du leader de secte Philip Seymour Hoffman dont la relation avec le personnage de Phoenix semble être une forme métaphysique d'arracher les ailes des mouches. The Master est trop long, trop ennuyeux et il serpente comme un fleuve. Ce n'était pas une histoire qui méritait d'être transformée en film. Après que le maître ait proclamé Freddie se frappe la tête avec une statuette blanche. Il y a des scènes choquantes dans ce film mais il n'y a pas d'histoire qui les justifie elles ne sont jamais une histoire sur quoi que ce soit que je puisse imaginer. Pour moi l'échec ultime de ce film est qu'il n'avait aucun sens. Ce n'est pas un film d'art et c'est un film sans intérêt. L'antagoniste retourne dans la salle pour trouver le nouveau maître sur la chaise et elle sourit...
Du Paul Thomas Anderson tout simplement, cela signifie développement des personnages excellent quasiment parfait, rythme soutenu et tout cela badigeonner par le jeu d'acteur époustouflant de Joachim Phoenix