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    Le Bel âge
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Bel âge" et de son tournage !

    Présenté à Locarno, primé à Saint-Jean-de-Luz

    Le Bel âge a été présenté en compétition au Festival de Locarno. Le film a aussi valu à Pauline Etienne le Prix d'interprétation féminine au Festival des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz.

    Face à face

    Laurent Perreau revient sur le choix des deux comédiens principaux. D'un côté, un monstre sacré, Michel Piccoli : "Il appartient à l'histoire du cinéma, c'est un homme qui s'est toujours engagé dans de multiples combats. Il correspondait à l'idée morale que je me faisais du personnage. La puissance de l'univers fictionnel qu'il dégage était à la fois une difficulté et une force. Il a un tel charisme qu'il est parfois difficile de contenir son rayonnement dans les limites et les contours du personnage." De l'autre, une très jeune comédienne, Pauline Etienne, vue en 2009 dans Elève libre et Qu'un seul tienne et les autres suivront. "C'était l'un des enjeux du film : qu'est-ce qu'une jeune comédienne aujourd'hui face à un acteur comme Michel Piccoli ? J'aimais cette idée de contraste entre le grand acteur de théâtre et ces derniers plans en vidéo projetant une toute jeune actrice vers un avenir numérique."

    Ce que conte Perreau

    Laurent Perreau précise ses intentions : "L'intention première était de faire un film de personnages. Je souhaitais confronter deux profils romanesques, faire deux films qui en deviennent un. Il y avait d'un côté un récit d'apprentissage, avec une jeune fille en pleine construction, et de l'autre, son grand-père, au crépuscule de son existence, se faisant rattraper par sa mémoire. Ces mouvements inverses m'intéressaient, comme deux contraires mis en court-circuit. Je voulais les faire dialoguer sans fermer la structure, pour qu'ils s'éclairent mutuellement (...) C'est avant tout une forme de solitude qui les rapproche, la même solitude à l'intérieur du cadre. Quelque chose d'âpre et de tourmenté. Ils composent ensemble une espèce d'allégorie qu'on aurait pu appeler " la jeune fille et la mort ". Le film raconte aussi la prise de conscience par une adolescente de la finitude des choses."

    Le réalisateur

    Le Bel âge est le premier long métrage de Laurent Perreau, qui fut, à la fin des années 90, rédacteur en chef d'une émission culturelle, Canapé, à New York. Il a aussi, plus classiquement, travaillé comme assistant (notamment d'Anne Fontaine), et signé deux courts-métrages, Quand j'étais photographe (1999) et Histoire naturelle (2002). Il a également collaboré au scénario du Passager, le premier film réalisé par le comédien Eric Caravaca... qui joue dans Le Bel âge.

    L'un et l'autre

    L'opposition entre les deux personnages se retrouve dans les choix de mise en scène, comme l'explique le réalisateur. "On a, d'un côté, un vieil homme qui semble accepter son environnement et de l'autre, le corps en mouvement d'une jeune fille insurgée qui se cogne la tête contre les murs. Avec elle, on était le plus souvent à l'épaule, alors qu'avec le personnage de Michel Piccoli, les plans étaient plutôt fixes, les mouvements lents. Avec Céline Bozon , la chef-opératrice, on a décidé d'utiliser deux pellicules différentes pour les filmer. Pour lui, une pellicule qui désature les couleurs, tire vers le noir et blanc et donne une dimension automnale et romanesque. Pour elle, une image plus dense, plus colorée. Avant qu'une pellicule intermédiaire ne les réunisse. De même, chacun avait son propre territoire : la grande demeure et le plateau du Vercors pour lui, les bassins, les cafés, les appartements urbains pour elle, chacun ayant la possibilité de surgir dans le monde de l'autre. Enfin, la partition musicale renvoie à deux temporalités : une musique orchestrale pour lui, une bande originale plus pop pour elle."

    Passé sous silence

    Le secret du grand-père remonte à l'époque de la Résistance. Laurent Perreau explique : "Maurice Reverdy incarne cette génération qui a vécu l'occupation, le nazisme, la guerre. C'était il y a à peine 65 ans. Pour autant, je ne souhaitais pas m'attaquer au sujet de la Résistance. Son héroïsme passé ne m'intéresse pas en tant que tel, le récit ne s'attarde pas sur les actes de bravoure qu'il a pu commettre, mais sur les traces silencieuses que cette période a pu laisser chez lui. Je voulais regarder un homme à qui la guerre a volé sa jeunesse et qui en reste marqué à vie. A l'opposé, Claire appartient à une génération livrée à elle-même qui se bat avant tout pour sa propre émancipation. Il ne s'agit pas de comparer deux époques, cela n'aurait aucun sens. Simplement, ce parallèle m'interpelle. Si Maurice dévoile in fine sa tragédie sentimentale à Claire, c'est aussi pour aider cette jeune fille à ne pas commettre les erreurs qui furent les siennes."

    D'un autre âge

    Le Bel âge est aussi le titre d'un film de Pierre Kast qui date de 1957.

    A plus d'un titre...

    Le réalisateur avait initialement pensé intituler son film L'Insurgée.

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