Kong Skull Island a été tourné au Viêt Nam ; Quang Binh est le premier endroit où l’équipe du film a posé ses caméras. Hang Chuột (Grotte de Souris) dans la commune Tan Hoa et le lac Yên Phú (commune Trung Hoa) ont ensuite été le théâtre du tournage du long-métrage. Le complexe de Trang An, situé à 7 kilomètres de Ninh Binh, soit à 96km du Sud de Hanoi, a également accueilli l'équipe de Kong Skull Island. L'oeuvre a aussi été tournée dans la baie d’Halong, où l'on trouve des grottes étranges et des montagnes calcaires, et dans la région de Cong La (Trois Grottes).
À l'origine, c'est Michael Keaton et J.K. Simmons qui devaient interpréter les rôles de John C. Reilly et Samuel L. Jackson. Un conflit d'emploi du temps a dû contraindre Keaton et Simmons a renoncer à Kong laissant la place à Reilly et Jackson.
Kong Skull Island est le second film d'une franchise annoncée qui réunira deux monstres sacrés du cinéma, King Kong et Godzilla. Le premier film étant bien sûr celui de Gareth Edwards sorti en 2014.
Le Kong du film sera le plus grand jamais vu pour une adaptation américaine du mythe. À titre de comparaison, le Kong de Peter Jackson mesurait plus de 7 mètres de haut quand celui-ci mesurera environ 30 mètres. En revanche, dans les adaptations japonaises de King Kong, le roi des singes faisait plus de 45 mètres de haut.
"C’est vrai que la taille de Kong a été impactée par le fait qu’il doit affronter Godzilla dans un futur film, et cela fait donc de notre Kong le plus énorme jamais montré. Nous retournons à un Kong bipède, dans la lignée de la version de 1933 et moins proche de ce que peut être un véritable gorille. Le projet de franchise est donc pris en compte, mais notre travail est de raconter la meilleure histoire possible dans le cadre de ce film. Et nous restons donc focalisés sur notre histoire", explique le réalisateur Jordan Vogt-Roberts.
Le design de King Kong est inspiré à la fois par celui du film de 1933 et celui des films japonais réalisés dans les années 60. Les créateurs ont voulu ainsi donner un aspect classique au roi des singes tout en lui insufflant le côté "kaiju" présent dans les adaptations nipponnes. Par côté "kaiju" il faut comprendre une taille exagérément haute, une force exceptionnelle et certaines habilités surnaturelles. Grâce à ces nouveautés, la production prépare la confrontation de Kong avec Godzilla, prévue aux alentours de 2019.
Le réalisateur Jordan Vogt-Roberts se confie sur ses intentions en mettant en scène ce nouveau King Kong :
"Notre version de Kong est très différente des précédentes. Chaque version de Kong revisitait à sa façon l’histoire de la Belle et la Bête. Notre film devait avoir une raison d’exister, un but propre. Nous ne voulions pas raconter à nouveau la même histoire. C’était essentiel pour tous les gens impliqués sur ce projet. Quand j’ai rejoint le projet, c’est ce que j’ai dit à chacun : nous n’allons pas refaire la même chose. C’est ce qui a porté ce film : l’emmener au-delà des attentes. Nous racontons donc une nouvelle histoire, au sein de la mythologie de Kong. Au lieu de revisiter l’aspect "Belle et la Bête" de cette histoire, nous nous concentrons sur des personnages et sur la façon dont cette île et cette créature vont les affecter. Et nous suivons également Kong en montrant à quoi ressemble sa vie sur l’île."
Kong a été créé par ordinateur mais joué par un vrai acteur, Terry Notary, via la performance-capture, la même technique utilisée dans Le Seigneur des anneaux pour Gollum et la nouvelle saga La planète des singes, le tout popularisé par Andy Serkis. Terry Notary est très familier de cet outil, il a notamment déjà incarné un singe, le dénommé Rocket, dans les trois volets de La planète des singes, aux côtés d'Andy Serkis d'ailleurs. Le même Serkis a, du reste, incarné King Kong en 2005 dans le film de Peter Jackson.
Le cinéaste Jordan Vogt-Roberts revient sur sa fascination et celle du public pour le monstre Kong :
"Pour moi, Kong représente la part primale de notre humanité. La raison pour laquelle nous aimons tous les films autour de Kong, c’est qu’il se rapproche de contes comme la Belle et la Bête, ça nous renvoie à une part plus animale de nous-mêmes. Par ailleurs, en termes d’identification au personnage, je crois que nous sommes tous d’une façon ou d’une autre incompris par quelqu’un : et Kong est justement l’incarnation ultime d’un personnage incompris."
Venez visiter l'île du crâne, mais ne vous y baignez pas ! C'est ce que l'on peut retenir des informations livrées par Warner Bros quant à Kong: Skull Island. Un dossier de presse du film a été envoyé à nos confrères de Comingsoon, sous la forme d'une carte de l'île et d'une lettre écrite par l'organisation scientifique MONARCH.
Sauf que la carte, une fois passée à la lumière noire, révèle la présence d'une créature sous-marine et visiblement géante. Kong ne serait donc pas le seul monstre de l'île. Pour rappel, l'organisation MONARCH était mentionnée dans le Godzilla de Gareth Edwards, sorti en 2014. La lettre est signée de William Randa, le personnage incarné par John Goodman dans Skull Island. Ceci met donc en lien le monstre japonais et le gorille géant... En vue de King Kong vs Godzilla déjà annoncé pour 2019-2020 ?
Le metteur en scène Jordan Vogt-Roberts a décidé de situer Kong Skull Island en 1973. Il s'en explique :
"La raison pour laquelle je me suis focalisé sur l’année 1973, c’est qu’elle se présente comme un miroir étrange du monde d’aujourd’hui. Les différents problèmes politiques, sociaux ou militaires de l’époque font écho de manière très surprenante à ce que nous vivons. J’aimais l’idée de confronter des personnages ayant un pied dans le passé et un pied dans l’avenir et ne sachant pas vraiment comment agir, à une créature mythique proche d’un dieu, ce qui va les confronter à eux-mêmes et leur permettre de se redécouvrir. (...) Les relations entre les personnages sont très réalistes, car les personnages le sont. Le spectateur peut vraiment s’identifier à eux. La plupart des gens ne peuvent pas savoir comment ils auraient réagi dans la même situation : or, ce film vous plonge vraiment au cœur de l’expérience. Vous comprenez vraiment ce que cela provoque d’être confronté à un monstre."
La tenue que porte John Goodman dans Kong Skull Island est la même que celle portée par Robert Armstrong dans la peau de Carl Denham dans le film original de 1933.
Jordan Vogt-Roberts analyse la place de l'Homme dans l'Humanité à travers Kong Skull Island :
"Au cœur d’une époque chaotique, il y a aussi cette idée de découvrir un monde vierge, intact, un endroit qui n’a pas subi la destruction de l’homme. Et de comprendre qu’il y a bien plus gros que nous. Cela nous remet à notre place dans la chaîne alimentaire. Nous pensons en être sortis, ce qui est la plus grande avancée de l’Histoire même si on l’a oublié aujourd’hui : nous nous faisions tout le temps dévorer, rappelons-le! (Rires) Dès lors que se passe-t-il quand vous replongez dans la chaîne alimentaire des personnages auxquels vous vous attachez ?"
Sorti en 2017, Kong: Skull Island s’inscrit dans le MonsterVerse, une franchise cinématographique produite par Legendary et Warner centrée sur Godzilla et King Kong. Elle comprend quatre films : Godzilla de Garett Edwards (2014), Skull Island, Godzilla 2 : Roi des monstres (2019) et Godzilla vs Kong prévu pour 2020. Diffusé ce soir sur TF1, le deuxième opus possède une scène post-générique faisant lien avec le troisième et permettant donc au MonsterVerse de se déployer. Explications.
Dans la scène post-générique de Kong: Skull Island, Conrad (Tom Hiddleston) et Weaver (Brie Larson) se retrouvent dans une salle d'interrogatoire. Dans cette dernière, les deux personnages joués par Corey Hawkins et Tian Jing, travaillant pour l'organisation secrète Monarch qui est spécialisée dans la recherche sur les monstres, leur expliquent... Que King Kong n'est pas le seul roi et que l'île n'était qu'un début ! Pour illustrer leurs propos, les chercheurs projettent aux héros une série d'illustrations sur lesquelles apparaissent d'autres monstres géants, notamment un reptile, une phalène et un dragon à trois têtes.
Ces créatures, nommées Godzilla, Mothra et King Ghidorah, sont successivement apparues dans de célèbres films de monstres japonais à partir des années 1950 (développés par le studio Toho). En juin dernier, on a pu les redécouvrir dans le troisième volet du MonsterVerse, Godzilla 2 : Roi des monstres, dans lequel le lézard géant se livre à un combat acharné contre Mothra et King Ghidorah. Le quatrième et dernier film de cet univers partagé sera Godzilla vs. Kong, attendu pour mars 2020 et qui prévoit, comme son titre l'indique, l'affrontement final entre les deux créatures...