Avis : Le plus beau métier du monde - Page 6

Un film que je découvre 25 ans après et qui n'a pas pris de rides malheureusement. Car, les problèmes des banlieues difficiles avec leur ZEP (zones d'éducation prioritaire) les insultes, les menaces, les vols et trafics n'ont pas diminués au contraire. Gérard Depardieu en prof malmené par ses élèves et le quartier s'en sort pas trop mal même si le traité comico-dramatique et ambivalent nous laisse souvent attristé par l'impossibilité d'intégration qu'offre cette réalité pénible.

Chouette reconstitution de la vie de quartier et de l’école de la république ! Quelques séquences sont vraiment bien drôle. Déjà à l’époque c’était bien réaliste, je suppose que maintenant on doit être largement en dessous de la vérité. Divertissant.

Rien à redire vraiment un très beau film où l'on va suivre l'histoire d'un professeur et de son collège. Le personnage principal est intéressant et Depardieu est encore un fois excellent !
Cela raconte bien ce qu'il se passe dans les banlieues difficiles avec une belle fin pour ceux qui veulent s'en sortir et qui s'accroche, élèves ou professeurs.

Une comédie perçue au premier abord par l'affiche, qui se révèle être un Class 1984 à la française, dont on plonge sans problème dedans : Depardieu est très bon ainsi que l'ensemble des acteurs. Les méchants sont très manichéens, et remplissent leur fonction d'être haïs par le spectateur. Et le sujet rend compte du problème des écoles de banlieues difficiles.

Certes, le film est caricatural et les traits un peu forcés, il n’empêche qu’il dépeint assez habilement les problèmes sociétaux que sont les conditions de vie ardues dans les banlieues et les conséquences d’un divorce. Il se montre également très juste quand il décrit la vie des professeurs dans ces lycées dits « difficiles ». Heureusement, la pilule passe mieux avec un casting trois étoiles (mentions spéciales à : Guy Marchand en proviseur à cran, Roschdy Zem en caïd de cité agressif et Daniel Prévost en voisin raciste) et quelques situations comiques et autres gags bien sentis.

Prévisible, lourd et fade, l'intérêt du film réside dans le fait qu'il n'en a aucun. Gérard tu t'es perdu!

Jusqu'à présent, je n'avais jamais regardé ce film car je m'attendais à un humour potache mal dosé. Et en lisant le synopsis, celui-ci m'a attiré. J'ai été très étonnée par le film, celui-ci aborde un sujet intéressant, bien qu'aujourd'hui souvent exploité. Je dirais que ce qui fait la différence c'est que Laurent Monier, en plus d'exercer dans un collège de banlieue, vie au quotidien dans cette banlieue. Il y découvre donc davantage les coutumes et les codes. J'a trouvé cet aspect très intéressant. Gérard Depardieu joue un rôle intéressant, bien qu'ambivalent. Il peut être sensible, avenant, conciliant et passionné par son métier, il devient un gros lourd devant les femmes, de fait c'est l'aspect le moins intéressant du personnage. J'avoue mettre pas mal retrouvé dans le personnage de Monier, on en prend plein la poire, mais on est tellement passionné qu'on y revient. Une bonne surprise pour moi, un film intéressant qui m'a laissé une bonne impression, si on laisse de côté la lourdeur du personnage envers les femmes, et le passage en psy. La bande originale est très intéressante et très éclectique.

On dirait qu’on entre dans la période « maquillée » de Depardieu, où la moumoute précède le mammuth. Planté comme un légume dans un jardin de mauvaise graine, il a la réplique bien pendue mais le charisme en grève. En ça, on ne peut pas l’accuser de mal jouer son rôle, qui va consister, en tant que professeur, à subir sa classe pendant un long moment.

De cette torture qui peine à soulever l’idée que la dureté d’une tête de vauriens ne peut égaler le prof-essionnalisme, on retiendra des piques de bon sens et d’humour salé mais goûtu – pas sûr qu’on puisse encore rire des « chiffres rebeus » au cinéma aujourd’hui.

Les motifs émergent selon une forme qu’on reconnaît aussi chez le second rôle principal caché derrière sa porte : on ne sait dire si Prévost prévaut en sa manière de star face à une autre, ou s’il faut l’interpréter pour son personnage. Celui de Depardieu est prof d’Histoire et peut-être aurait-il pu assister le scénariste dans la sienne, en le fait notamment de rendre le gougnaffier plus propice.

Les motifs, donc, sont sans contraste : des cordes de l’humour tendent une espèce de vaudeville mal détouré qui tente de faire place à des intrigues conjugales hors de propos qu’un bisou semble d’ailleurs suffire à combler. Non, vraiment, c’est dans la satire scolaire qu’il faut savoir trouver son plaisir, même si l’on doit se contenter de voir la loi faire mollement son bout de chemin moral pour mettre de l’ordre dans un Depardieu qui a fait du bien format Hollywood (vive la jeune élève prodigue qu’on a sauvé à coups de mots gentils) tout comme du mal format Samy Naceri, avec un embouteillage qu’on rend passable grâce à un bras d’honneur et une police dont la compassion est rendue crédible par d’égaux coups de gueule du commissaire. Il est beau, l’exemple.

La morale, le divertissement, le propos, tout peut être dispensable. Mais ce n’est pas en perruquifiant Depardieu qu’on fera croire que son crâne protège l’héritage des quartiers difficiles.

septiemeartetdemi.com

3 grosses étoiles pour cette bonne comédie Franco maghrébine qui sort de l’ordinaire. Un prof bourgeois muté en 4em techno à Cergy, Depardieu assoiffé dans ce film joue très bien son rôle. -----Septembre 2010-----

Revu sur TMC, et sa fait plaisir. -----Aout 2012----

Le collège Serge Gainsbourg est bien une fiction. Un film qui détend et qui reflète bien se qui se passe dans nos collèges et lycées de l'autre côté du périph parisien. ------Janvier 2014------

21 ans après, ils n'ont pas changés, ils sont même pire et plus nombreux mamamia où allons nous? Bravo à W9 qui à raflé les droits du film, qui devient un classique. 4 étoiles. ----Janvier 2017----

Parfois sans trop savoir pourquoi un film attire votre attention plus qu'un autre...et bien "le plus beau métier du monde" fait partie de cette tranche.
Depardieu trouve un rôle taillé pour lui, les dialogues sont fin et parfois même très drôle, on prend plaisir à suivre ses péripéties, agréable.

un prof d’histoire géo en plein divorce se fait muter dans un collège difficile de la banlieue parisienne pour se rapprocher de ses enfants. il hérite de la pire classe du collége.

Le film qui dans sa première partie est assez satirique réussit à nous montrer l'envers du métier de prof avec toutes ses difficultés .Si la mise en scéne est plutôt plan plan , l'ensemble est relevé par ses acteurs qui jusque dans les moindres seconds rôles sont tous très bons

C'est sympa à voir, bonne comédie avec de bons acteurs mais ça casse pas des briques non plus...

Du Gérard Lauzier en pleine forme !
En 1996, il montrait déjà les dérives du système scolaire français à travers l'histoire d'amour de Laurent Monier brisé de toutes parts. En ce sens, Gérard anticipait les réformes scolaires actuelles.
N'y allant pas de toute finesse, avec le grand renfort de l'abattage de Gérard Depardieu (formidable dans ce rôle d'instit', touchant) en pleine forme et des situations manichéennes à souhait fort prenantes, cette petite comédie des années 1990 nous fait exploser de joie (pas de rire, ça c'est sur). Et devant cette invitation de grands noms, on ne peut pas dire non : Gérard Depardieu, Michèle Laroque, Guy Marchand, Ticky Holgado, Souad Amidou (Un homme et une femme, Munich...), Daniel Prévost (extra dans ce mini-rôle taillé pour lui), Philippe Khorsand (je lui présente tous mes hommages. Il a tant contribué à la comédie : Une famille formidable pour ne citer que cette série).
La musique, quant à elle, est signée Vladimir Cosma.
Gérard Lauzier, reviens, c'est du pur bonheur, ça divertit, ça fait plus, et on en reveut. Reste-là, sinon, gare... Ahmed vient venir te chercher. Et là, fais bien attention à toi. Sinon, la dépression nerveuse n'est pas loin...
PS : c'est d'autant plus agréable que Roschdy Zem et Mouss Diouf agrémentent cette légère mais tonitruante comédie française, bien en-dessous des classiques Visiteurs et autres Père Noël.
Avis quand même. A regarder au moins une fois.

L'humour est habilement mélangé tout au long du film et lie subtilement des moments plus dramatiques ou plus profonds. La distribution est parfaite depuis les premiers jusqu'aux seconds rôles: Depardieu a abandonné avec réussite les grosses productions, Michèle Laroque parvient à être séduisante et amusante, Souad Amidou, Ticky Holgado, Marchand ou Prévost sont excellent !!!

Certes, on n'échappe ni aux préjugés des banlieues, ni aux relations souvent tendues d'une jeunesse à fleur de pot et d'origines diverses face à l'éducation nationale et de leurs professeurs dépassés, mais le film n'en est pas moins assez réaliste. Gérard Depardieu fait ici tout son possible pour incarner ce professeur provincial, calme, aux valeurs traditionnelles et de bonne éducation débarquant, après un brusque divorce, dans la ville de Saint-Denis pour tenter d'enseigner l'histoire/géo dans un des zeps les plus mal réputés de la région. Face à cette situation dramatique (déjà très actuelle dans les années 90), l'humour n'en reste pas moins le pilier du film. Michèle Laroque reste assez effacée, bien que ses apparitions soient toujours aussi agréables et tous les autres s'en sortent brillamment, mais Gérard Depardieu reste toute de même la tête d'affiche à saluer, réussissant parfaitement à intégrer son rôle de prof qui en voit de toutes les couleurs, avec beaucoup de justesse. Bien que Le plus beau métier du monde soit essentiellement une comédie, aux nombreux passages clairement risibles, certaines scènes choqueront notamment lorsqu'on sait que c'est un problème qui prend de plus en plus d'ampleur dans notre société française actuelle du 21ème siècle... Le message final happy end, bien qu’assez utopique et bon enfant est on ne plus positif, mais la fameuse question : "les choses s'arrangeront-elles réellement un jour ?" ne quitte tout de même pas les esprits une fois le film terminé…