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    Le Château de l'araignée
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    Benjamin A
    Benjamin A

    697 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 septembre 2014
    Japon, durant le moyen-âge, un seigneur apprend par un messager qu’une rébellion a éclaté dans certains de ses forts mais deux généraux arrivent à retourner la situation pourtant mal embarquée. Sur le chemin les menant au seigneur, les deux hommes se perdent dans la forêt de l’Araignée et rencontre un esprit qui leur prédit un avenir de commandant et de seigneur…Transposition de la pièce « MacBeth » de Shakespeare dans le Japon médiéval, « Le Château de l’araignée » s’avère être une grande réussite. Passionnant de bout en bout, Akira Kurosawa nous fait suivre le destin de cet homme peu à peu manipulé par sa femme et par sa soif du pouvoir qui va inéluctablement le mener à sa perte. Les personnages sont intéressants et souvent ambigu, et les enjeux sont toujours bien retranscrits. Comme le montre les séquences d’ouverture et de fin, Kurosawa se fait humaniste et appelle à la raison.Très bien rythmé, il s’attarde aussi sur la psychologie de ses personnages. L’action ne se déroule que dans trois lieux différents et il les exploite à merveille, notamment dans le château et dans la forêt. La mise en scène du japonais est superbe, il met en place une atmosphère, à l’image du temps prédominant dans son film, brumeuse, fantastique et envoutante. Plusieurs scènes sont mémorables à l’image de celle finale ou des apparitions dans la forêt. Mais la réussite du film tient aussi à son esthétisme et au régal visuel qu’il procure. Chaque plan est savamment pensé et truffé d’idées sans que ce ne soit jamais trop lourd. C’est d’ailleurs là l’une des facettes du génie de Kurosawa, qui s’appuie sur l’image au détriment des dialogues pour faire avancer son film. Les reconstitutions du château et de la forêt sont excellents, tout comme le travail réalisé sur les décors et les costumes. Kurosawa nous emmène littéralement à cette époque.Toshiro Mifune incarne le personnage principal de la plus belle des manières. Il rentre dans la peau de ce général et retranscrit à merveille sa déchéance et ses obsessions, tout en lui laissant une part d’honneur et de dignité. Une passionnante relecture de Shakespeare qui s’avère brillante, tant sur le fond que sur la forme.
    AMCHI
    AMCHI

    5 607 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juillet 2010
    Un magnifique film aux confins du fantastique dont le début est de toute splendeur, les scènes dans le brouillard sont vraiment envoûtantes de plus l'intrigue cruelle (inspirée de Shakespeare) est parfaitement servi par des acteurs prodigieux. Énigmatique et fascinant Le Château de l'araignée se regarde avec plaisir jusqu'à son final saisissant.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    730 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2011
    Doté d'une superbe mise en scène, cette adaptation du " MacBeth " de Shakespeare fait clairement partie des plus grosses réussites du grand Akira Kurosawa.
    Mais si ce long métrage s'avère aussi captivant à suivre après chaque vision, il le doit aussi grandement par rapport à la grosse performance d'un des acteurs fétiches du réalisateur japonais, à savoir Toshiro Mifune qui est on ne peut plus brillant.
    Notons également une très belle photographie en noir et blanc de Asakazu Nakai et une BO de Masaru Sato qui apporte sa dose de mystère.
    Charlotte28
    Charlotte28

    111 abonnés 1 941 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2021
    Transposition intelligente de Macbeth dans le Japon féodal, le film se distingue par sa maîtrise technique ainsi que le poids visible de la funeste prédiction avec ce brouillard nimbant toutes les scènes. Même si certains procédés de mise en scène datent, on se laisse emporter par la fougue de ces jeux de pouvoir menés par une terrifiante marionnettiste. Une tragédie brillamment adaptée.
    Redzing
    Redzing

    1 063 abonnés 4 415 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2021
    Amateur de Shakespeare, et en particulier de "MacBeth", Akira Kurosawa avait depuis "Rashomon" (1950) l'envie d'adapter la célèbre pièce au cinéma. Mais Orson Welles lui avait coupé l'herbe sous le pied. Le réalisateur japonais choisit donc d'attendre quelques années, et ne sortit qu'en 1957 ce "Château de l'araignée", adaptation relativement fidèle, modulo une transposition de l’Écosse médiévale au Japon féodal. On découvre donc Washizu, un général talentueux et fidèle à son seigneur, qui repousse une révolte avec succès. Mais après avoir entendu la prophétie généreuse d'un esprit malin, et le discours perfide de sa femme, il devient un traître ambitieux et tyran sombrant dans la folie. Même pour ceux qui ne connaissent pas la pièce d'origine, l'héritage théâtral est ici très clair. L'intrigue avance en effet surtout par dialogues, la quasi totalité des combats ou meurtres étant hors champs. Les amateurs d'action et de croisement de lames seront donc peut-être déçus. Pour autant, Kurosawa démontre une fois de plus son savoir-faire, jouant avec l'espace confiné des intérieurs de forteresse avec finesse et maîtrise. Il exploite à merveille ses comédiens et leurs mouvements, manipulant avec adresse le champs/contre-champs ou les mouvements de caméra simples mais diablement efficaces. Sans oublier ses compositions visuelles harmonieuses et limpides, qui annoncent les tourments du protagoniste, et d'une intrigue cruelle. Par ailleurs, le réalisateur est à l'aise avec l'ambiance teintée du fantastique du scénario, notamment avec l'introduction brumeuse et mystérieuse. Et s'il on peut être frustré à juste titre de l'absence d'une bataille finale pourtant très attendue (les décors imposants et nombreux figurants ne semblaient attendre que ça !), la dernière scène avec Toshiro Mifune, très visuelle, vaut son pesant de cacahuète. L'acteur excelle d'ailleurs dans le rôle de Washizu/MacBeth, livrant une prestation particulièrement enflammée ! Pour ceux qui adhèrent davantage aux adaptations plus graphiques, Kurosawa réadaptera Shakespeare dans l'excellent et très visuel "Ran", en 1985.
    Shephard69
    Shephard69

    322 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2018
    Une superbe transposition du "Macbeth" de William Shakespeare dans le Japon médiéval . Une troisième incursion dans le cinéma d'Akira Kurosawa toujours aussi impressionnante par la qualité de sa mise en scène en apparence simpliste mais en réalité d'une complexité incroyable avec ses plans fixes, son rythme parfois excessivement lent et par sa direction d'acteurs, Toshiro Mifune livrant une nouvelle prestation électrique, presque animale. Une grande oeuvre sans être le chef d'oeuvre du réalisateur japonais.
    real-disciple
    real-disciple

    76 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2012
    Adaptation de Macbeth, Kurosawa livre une oeuvre à la fois tragique, fantastique et historique. Toshiro Mifune est excellent comme d'habitude, la mise en scène est brillante (brouillards près du mont Fuji, forêt étrange, apparitions fantômatiques...). La mort du général Taketori Washizu est un grand moment de cinéma.
    Appeal
    Appeal

    148 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2013
    Deuxième film de Kurosawa que je vois, et c'est une vraie révélation, tout cela en attendant de voir Les Sept Samouraïs qui s'annonce déjà fantastique pour moi. En attendant, ce Chateau de l'Araignée ne m'a pas autant plu que Rashomon, reste que j'ai passé un tres bon moment.

    Je ne connais pas Macbeth de Shakespeare, j'en connais les grandes lignes mais je ne l'ai jamais lu. Donc je jugerai Le chateau de l'araignée en ignorant l'oeuvre de W.S . Car une fois encore, même si l'histoire originale se déroule en Angleterre et en Ecosse, Kurosawa a bien senti son sujet pour l'adapté avec les codes japonnais, et en faire une critique constructive. Encore une fois, comme Rashomon, la critique principale de l'oeuvre concerne les questions d'honneurs et les tentations qui entourent ces questions. Ici, Kurosawa critique l'ambition et la folie du pouvoir, qui met a bas les principes d'honneurs, de respect et de vérité. Comment aussi nous sommes prêt à entendre uniquement ce que nous voulons entendre, et que nos tentations nous aveuglent ou nous rendent sourd. Comment les beaux discours, qu'ils soit prophétiques, ou délirants, comme celui de la femme du général Washizu, vous amène a faire les pires âneries, a vous mener a votre propre perte et à celle de vos sujets. Toshiro Mifune est incroyablement barge dans son rôle, possédé par la folie tandis que Isuzu Yamada est une Eve des temps des samouraïs, véritable tentatrice, et incarnation de la puanteur de l'ambition. Outre cela, les plans sont travaillés et le montage réussit, on est jamais perdu, ni ennuyé par une progression maitrisée. Un tres bon film.

    http://sens.sc/UVzpiR
    cylon86
    cylon86

    2 443 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2016
    Nous sommes au Japon féodal alors que les guerres civiles font rage. Rentrant victorieux d'une nouvelle bataille, les généraux Washizu et Miki font la rencontre d'un esprit dans une forêt. Celui-ci leur fait une prophétie : Washizu deviendra seigneur du château de l'Araignée à la place de Tsuzuki tandis que le fils de Miki lui succédera. Troublé par cette prophétie, Washizu se confie à sa femme Asaji. Celle-ci lui conseille de forcer le destin en assassinant Tsuzuki de ses propres mains... Vous l'aurez compris, "Le Château de l'Araignée" est une adaptation de "Macbeth" par Akira Kurosawa. C'est d'ailleurs à ce jour la meilleure adaptation de la pièce. Si Kurosawa a confié avoir oublié l'histoire de "Macbeth" pour faire de cette histoire une histoire de son pays (qui fut lui aussi déchiré par les guerres de clans pendant une longue période), l'intrigue est essentiellement la même. On y retrouve d'ailleurs la Lady Macbeth la plus terrifiante de l'histoire du cinéma en la personne d'Asaji, incarnée par Isuzu Yamada. Fourbe, influençant sans scrupules son mari pour qu'il accède au pouvoir, Asaji est un personnage fort, retors et sans remords. Washizu, lui, est plus nuancé, rongé peu à peu par ses actes et par sa paranoïa qui lui font massacrer tous ses proches pour garder le pouvoir. Dans ce rôle, c'est Toshirô Mifune que l'on retrouve, forcément impeccable dans ce personnage complexe et torturé, violent et en proie au doute. Mais "Le Château de l'Araignée" doit beaucoup à sa mise en scène. Visiblement très inspiré, Kurosawa puise ses influences dans le théâtre Nô : les mouvements des comédiens sont minimes et leurs expressions se concentrent essentiellement sur leur visage ou alors à l'arrière-plan. Tourné au pied du mont Fuji, là où le décor du château a été créé, tout le film baigne dans la brume et prend vite des aspects gothiques, voire surnaturels. La forêt et son esprit, le château et sa brume, les arbres s'avançant vers le château, les flèches s'abattant sur Washizu lors de la scène finale... Kurosawa fait en sorte d'imprimer dans notre esprit des images fortes, pas loin de l'expressionnisme. Que ce soit lors des scènes d'actions spectaculaires ou des scènes plus intimistes où l'esprit des personnages est mis à mal par la prophétie, la mise en scène est magnifique, imposant "Le Château de l'Araignée" comme un Kurosawa majeur, reflet de la folie des hommes et de leur ambition. Shakespeare n'est pas loin et le cinéaste japonais ne cessera de prouver son talent de dramaturge à de nombreuses autres occasions.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 novembre 2008
    Du beau cinéma à l'ambiance crépusculaire même si on connait à l'avance la trame du film.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    40 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2016
    Si la musique d'ouverture de Yojimbo laissait présager de l'aspect comique qui allait suivre, celle du Château de l'araignée est sans appel : Kurosawa instaure immédiatement une ambiance sombre et pessimiste (tragédie shakespearienne oblige) tout en exposant dès le départ les conséquences de l'histoire qui va se dérouler. Cette atmosphère inquiétante prépare le spectateur à l'arrivée du fantastique dans le récit, qui correspond au moment où Washizu/Macbeth rencontre un esprit dans la forêt de l'araignée. C'est la première fois que je vois le réalisateur s'attaquer à ce registre. Bien qu'il emploie que des effets usés, comme le brouillard investissant peu à peu la clairière ou les croassements irréguliers des oiseaux, la séquence fonctionne grâce aux enjeux narratifs imposants mais aussi grâce à son rythme. Kurosawa a eu la bonne idée d'étirer les scènes (la comptine de l'esprit puis la fuite à travers la forêt et la brume) jusqu'à les rendre étrangères à toute notion de réel, pour un résultat des plus saisissants. Ce rythme particulier se retrouve à d'autres moments dans le film (la longue scène du repas par exemple), servant cette fois-ci à suggérer la folie dans laquelle tombe progressivement le personnage principal. Par ailleurs, il est intéressant de voir que Lady Macbeth, qui pousse son mari à commettre un crime, est représentée comme un être vil et inhumain. Souvent séparée de son homme par le montage, elle reste parfois tapie dans le hors-champ pour dicter ses ordres, ce qui la rapproche habilement de la voix intérieure de Macbeth, rongé par le doute, puis par le remord. Le film prolonge donc les codes du fantastique pour rendre les conséquences des actes des époux encore plus dramatiques. Sans surprise, Akira Kurosawa s'est facilement approprié l’œuvre de Shakespeare et orchestre parfaitement la descente aux enfers du personnage principal. Le réalisateur s'est même permis de modifier légèrement la scène finale, concluant cette histoire avec une ironie mordante.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 août 2007
    Kurosawa nous impose sa vision de l'homme ambitieux prêt à tout pour atteindre la place ultime dans la hiérarchie japonaise. Malheureusement, la folie est un facteur à ne pas prendre à la légère. Mifune est implacable dans ce rôle à la fois poignant et grandiose, toujours aussi charismatique, l'acteur nous prouve qu'il était largement l'un des plus doués de sa génération. La mise en scène à la fois monotone et dramatique est une des armes les plus efficaces du maître Kurosawa.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    197 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2010
    Du grand Kurosawa... Une adaptation brillante de Macbeth de Shakespeare, transposée dans le Japon médiéval, a la mise en scene naturellement extraordinaire, Akira n'est pas un guignol, et au scenario d'une grande finesse. Un film envoutant et saisissant, et même une véritable leçon de cinéma, qui montre a merveille la manière dont Akira Kurosawa travaille sur l'adaptation, c'est tres intéressant.
    Ezri L.
    Ezri L.

    49 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2006
    Adapter Shakespeare au cinéma. L’exercice de style est loin d’être nouveau. Mais quoi de plus incongru que de retrouver l’une des pièces majeures de l’œuvre du maître portée sur grand écran par un réalisateur japonais (et pas des moindres) dont la sensibilité et la culture sont intrinsèquement différentes ? Si l’écueil du théâtre filmé a été le résultat de bon nombre de films s’étant aventurés sur les pentes savonneuses de l’adaptation, Le château de l’araignée déroge brillamment à la règle. Le génie de Kurosawa aura été de récupérer le MacBeth original, se l’approprier entièrement et le transposer, le « conjuguer » au temps du Japon féodal, selon les codes et affects propres à la culture nippone. L’aboutissement de ce travail n’en est pas dénaturant pour autant, la trame narrative restant suffisamment fidèle à la base inspiratrice malgré tout. Le film, d’ailleurs, est fortement empreint d’un occidentalisme certain, en se référant régulièrement à ses mythologies et autres croyances. Le film crée ainsi une interpénétration singulière de deux cultures en apparence divergentes mais complémentaires, en définitive. Kurosawa livre, dans "Le Château de l'Araignée", une réflexion passionnante sur la nature humaine et les passions « inflammables » qui l’animent jusqu’à la consumer, thème récurrent de son œuvre. Si le film possède, aujourd’hui encore, une résonance troublante quasi visionnaire, c’est par l’universalité et l’intemporalité de son propos, nous prouvant non sans amertume que « jadis, maintenant, rien ne change»...
    Plume231
    Plume231

    3 791 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2010
    Transposition très réussie de la pièce de Shakespeare "Macbeth" de l'Ecosse du XIème siècle au Japon du XVIème siècle. En faisant évoluer ses personnages dans des lieux brumeux, pluvieux, onirique parfois même aux confins du surnaturel, Akira Kurosawa cumule les scènes mémorables en limitant pourtant l'action du film en trois lieux : une forteresse, le fameux château et bien sûr cette fantasmagorique forêt. On retient surtout l'apparition de la sorcière au début du film, le plan du château dans la brume, l'assassinat en hors-champ du souverain et bien sûr Washizu criblé de flèches par ses propres hommes achevant le film par un des plus grands finals du cinéma. En outre le décor du château est impressionnant et Toshiro Mifune est impérial dans la peau de ce Macbeth japonais tout comme l'est Isuzu Yamada dans celle de la diabolique Lady Macbeth. Une oeuvre phare du Maître.
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