Votre avis sur Le jour et la nuit ?
0,5
Publiée le 16 novembre 2019
Curieux que je suis, je ne pouvais pas rater le premier film de Bernard-Henri Lévy.
Le genre d'œuvres précédées d'une aura si monstrueuse que sa vision devient une nécessité absolue.
Dans mon entourage, toutes les personnes bien intentionnées m'ont déconseillé de prendre Le jour et la nuit à la légère. Parmi les critiques, même son de cloche. Le cinéma lui-même semblait se démener pour m'empêcher de glisser ce film dans le lecteur de disques. En vain, car je le regarderai, quelles qu'en soient les conséquences...
Petite note personnelle : je n'ai pas d'aversion particulière pour le réalisateur. Je tiens à le dire. Sa vie ne m'intéresse pas, son avis ne m'intéresse pas plus. Je ne connais rien de ses productions (selon mes amis c'est heureux) et encore moins de sa personne. Bref, Bernard-Henri Levy a tourné un film, c'est avec un casting plus que prometteur. Très bien, je veux le voir.
Alain Delon, Lauren Bacall, Xavier Beauvois, Karl Zéro et...Karl Zéro? Hum. Bon, ok pourquoi pas? Et Arielle Dombasle...Euh?...Bon, d'accord c'est un peu insolite comme cast mais justement, ça donne envie.
Je refuse catégoriquement de m'abaisser à malmener jusqu'à plus soif Le Jour et la Nuit. Sans lui, je n'aurais jamais eu la chance de découvrir le formidable documentaire "Autopsie d'un massacre", consacrée à la réception pour le moins houleuse du film à sa sortie. Un pur délice, peu avare en moments comiques. Merci donc à lui pour ça. Si vous ne l'avez pas vu, je vous le conseille. Si vous avez zappé votre séance d'abdos de la journée, vous allez la rattraper vite fait avec ce documentaire.
Au delà de ça, Le jour et la nuit est une pure leçon. À peu près tout ce que fait le film devrait être enseigné en école de cinéma, tant sa ferveur à se vautrer intégralement tient du pur geste artistique.
Pour être franc, je ne sais même pas de quoi parlait le film. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé de m'y intéresser. Tout ce que j'ai vu, c'est un Delon qui fait du mauvais Delon, une Arielle Dombasle en plein casting pour la lingerie Aubade, un Xavier Beauvois sous ébriété permanente et un Karl Zéro perdu dans un film muet. Ah si, j'y ai vu de formidables clichés sur l'Amérique du sud (où les habitants semblent tous sortir de Tintin chez les Picaros).
Et je ne peux évidemment pas oublier de mentionner une séquence propre à devenir immortelle dans les encyclopédies du pire sur pellicule. Imaginez-donc : deux montgolfières et une tripotée de personnages qui parlent entre eux. Simple, on est d'accord.
Mais la maestria démente de Levy parvient à annihiler toute lisibilité : découpage insensé (des plans toutes les secondes!), des dialogues invraisemblables, une lecture de l'espace jetée au fin fond du Pacifique,...Un supplice sans pareil. Et une séquence parfaite pour synthétiser l'ensemble.
Un carnage total à tel point que j'ai dû compter les plans à peu près valables de l'ensemble. J'en compte moins d'une dizaine. Bah vous êtes gentils mais vu que je ne pouvais me rabattre ni sur l'histoire, ni sur la mise en scène, ni sur les acteurs, comment faire autrement? J'ai bien conscience que beaucoup de gens ont travaillé durement sur le film. Mais il faut croire que leur labeur a été souillé par Le Jour et la nuit.
Que dire? Ce film n'est pas une date. Juste un titre qu'on accolera à la définition du pire au cinéma. Il ne sera pas seul, évidemment. Mais il a une place que même les plus grands cauchemars de cinéphiles n'arriveront pas à atteindre.
1,0
Publiée le 11 mars 2020
Au début on croit en une parodie, tellement la voix de Karl Zero semble débile et les dialogues indigents et plats. Mais non, faut s'y faire. Le ton est annoncé et ça sera comme ça tout le long du film. Alors on prend son mal en patience et on se dit qu'il faudra bien se moquer et rire de ce navet, sinon on risque de s'ennuyer ferme. Et on a de quoi rire quand ce n'est pourtant jamais le but : une histoire sans queue ni tête, des acteurs qui jouent mal, et c'est extrêmement mal tourné. Alain Delon qui a la tête plus grosse qu'une montgolfière, et Bernard-Henri Lévy aussi : autant dire qu'on est dans un univers d'extrême mégalomanie; et pour un ratage complet ! On a aussi des parties de jambes en l'air injustifiées, des femmes à poil (dont Arielle Domballes, pas plus excitante qu'un rat crevé gisant sur le sol de WC publics) dans une maison de luxe aux confins du Mexique… Toutefois, c'est pas aussi nul que j'imaginais. Il faut savoir rester objectif même si on n'aime pas BHL ou Alain Delon.
5,0
Publiée le 1 décembre 2015
"Le jour et la nuit" est un grand mélodrame aux accents surréalistes. On y sent la poésie de l'auteur à chaque coin de plan. C'est un film hors du temps, drôle et magnifique. L'artiste visionnaire a su saisir une part d'absolu. Je pense que l'insuccès rencontré est venu essentiellement de ce que la grosse masse, avec ses idées toutes faites, n'a pas pu apprécier la signification de l'oeuvre (c'était donner de la confiture aux cochons). BHL est bel et bien un génie incompris (n'en déplaise à certains).
1,0
Publiée le 4 septembre 2024
"Le jour et la nuit" : où comment dilapider un budget de production très confortable dans un navet aux décors exotiques et au casting de luxe (Bacall, Delon), et avec en prime Maurice Jarre à la B.O ! Le tutoriel parfait !
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 4 septembre 2015
Un film incompris car au-delà de son époque. Un film vérité sur le mysticisme de la création, inaudible chez certains, mais tellement vrai pour d'autres. BHL a réalisé avec ce film une ouvre majeure du cinéma moderne et soyez en sûrs, Le Jour et La nuit sera redécouvert dans quelques années.
0,5
Publiée le 6 mars 2019
Eh ben, la médiocrité de ce film n'a pas été survendue. C'est vraiment très très très très mauvais. Et le déni complet du réalisateur vis-à-vis de la nullité indéniable du film rend ce dernier assez culte. C'est d'ailleurs drôle de constater que les critiques ayant mis 5 étoiles à ce film l'ont fait car le film était incroyablement mauvais. Et au final, c'est difficile d'émettre une critique de ce film sans tirer sur une ambulance.
Mais il faut être franc, c'est complètement raté.
Le film est d'un ennui mortel du début à la fin ; dès les 10 premières minutes, mes paupières sont devenus très lourdes (la mini-introduction de l'arrivée en voiture de Laure et Filippi est tout simplement grotesque et pas drôle du tout).
L'intrigue est vide. Les quelques éléments de réflexion sont mal servi et n'amènent à rien pour la simple raison que le film n'a rien à dire (à sa décharge, ce n'est pas le seul film pseudo-intellectuel qui en fait est complètement vide de sens ; c'est le cas pour bien d'autres films et certains même ont eu un succès critique et commercial). Le contexte révolutionnaire mexicain, non seulement paraît crédible mais ne sert absolument à rien.
Les acteurs sont vraiment catastrophiques. Karl Zéro en fait des caisses, même si à sa décharge, je vois mal comment bien interpréter un personnage aussi mal écrit que le sien avec des lignes de dialogues particulièrement lourdes. Arielle Dombasle est catastrophique. BHL voulait mettre en avant les formes de son épouse mais n'avait clairement aucune personnalité à offrir à son personnage. Le film réussit même l'exploit de faire mal jouer Alain Delon (pas tout le temps, fort heureusement, il y a tout de même quelques scènes où il joue bien).
Seule la bande-originale de Maurice Jarre tient la route.
Bref, le seul moyen d'apprécier ce film est de le regarder comme un nanar (et encore, ce serait un nanar particulièrement ennuyeux).
0,5
Publiée le 11 février 2024
Avant de découvrir ce fabuleux film, je n'avais jamais lu la moindre ligne écrite par Bernard-Henri Lévy, ni vu ses interventions. Je ne connaissais en fait que ses célèbre entartages (!), et sa réputation. Celle d'un philosophe prétentieux et imbu de lui-même, disposant d'une certaine puissance financière, et d'un excellent réseau dans les médias et la politique.
Le visionnage du "Jour et la Nuit" a totalement conforté cette image. Je craignais d'y voir un navet insipide, mais non, c'est un beau nanar juteux que BHL nous a diligemment fourni !
"Le Jour et la Nuit", c'est avant tout un gros budget. 53 millions de francs, somme plus que confortable pour l'époque, a fortiori pour quelqu'un qui n'a jamais réalisé le moindre long-métrage de fiction. Mais pas de panique, papa Lévy a justement créé une société de production qui chapeautera le film. Tandis que la commission d'avances sur recettes du CNC est à ce moment présidée par... BHL.
"Le Jour et la Nuit", c'est aussi un massacre. Un film crucifié à sa présentation au festival de Berlin, suivi d'un méga flop et d'un déluge de critiques assassines. A tel point qu'un documentaire sur le sujet a été tourné !
Qu'en est-il exactement de l'objet filmique ?
J'avoue que je serai incapable de vous dire exactement ce qui s'y passe... Je ne suis même pas sûr que les acteurs le savaient... Il est question d'un producteur qui débarque chez un auteur célèbre en déliquescence, pour lui proposer d'adapter son célèbre roman au cinéma. Sauf que cet auteur est entouré d'une cour de personnages excentriques, et a la manie de s'envoler en montgolfière pour mater les nénettes avec sa long-vue. Voilà voilà...
Tout est confus en permanence. L'intrigue (ou plutôt le collage de sous-intrigues) qui ne sait pas où elle va, préférant laisser les personnages débiter des dialogues prétentieux sans queue ni tête. Les plans sont sans logiques, ceci étant aggravé par un montage qui fait du grand n'importe quoi.
Les interprètes sont à l'ouest, en particulier Alain Delon et sa ridicule visière greffée sur le crâne. Sérieux, même dans un photo officielle dans l'univers du film, elle apparait ! L'un des meilleurs gags involontaires... Arielle Dombasle par crédible du tout en actrice de grand talent (hum hum). Notons que BHL tente de l'érotiser en permanence, en même temps c'est sa femme...
Et bien sûr, impossible de ne pas mentionner Karl Zéro, qui joue visiblement dans un dessin animé. Toujours faux et en décalage avec le reste, s'agitant avec une énergie risible.
Une photographie digne d'un téléfilm. Et la BO de Maurice Jarre, beaucoup trop sérieuse par rapport à la platitude de ce que l'on voit à l'écran. Peut-être était-il inspiré par les décors naturels ? (au moins un partie de budget se voit !)
Toujours est-il que "Le Jour et la Nuit" reste très drôle à regarder. Les acteurs aux fraises, la BO en décalage total, la médiocrité technique, le scénario prétentieux et non-sensique... jusqu'à un final dont mes zygomatiques vont avoir du mal à se remettre !
L'un des mètre-étalon du nanar made in France ?
0,5
Publiée le 2 février 2023
'tention les yeux ! BHL se prend pour Huston qui se rêverait en Godard se prenant pour Bergman. Cela donne le film le plus "comique involontaire" qu'il m'ait été donné de voir. Delon est génial (j'en chiale encore) et Karl Zéro est ... zéro. Pas une seule de ses phrases ne sonne juste, pas une ! Je passe sur le reste, insignifiant pour sauter directement sur la toute fin du: grandiose.
Il faut le voir pour le croire.
Audiard avait raison quand il disait de certaine engeance: "ça ose tout".
Rangeons-le où il doit être, au panthéon des navets du cinéma français avec Alien Cristal Palace et quelque autre Robbe-Grillet.
0,5
Publiée le 6 avril 2024
Le film d'un philosophe ne peut être que chargé de sens. Celui de Bernard-Henri Lévy n'en manque sans doute pas mais il nous échappe en partie du fait d'un langage imagé et souvent verbeux, d'une construction si maladroite qu'on finit par se demander si elle n'est pas volontaire. Conséquence de ces maladresses: les personnages sont de plus en plus chiants.
Dans une hacienda mexicaine où il vit retiré avec quelques proches, un écrivain célèbre souffre de son inspiration tarie. Une actrice, tout juste arrivée, lui rappelle une femme jadis aimée. Parallèlement, des mexicains préparent l'attentat d'un ami, ex-communiste.
Le montage est tel que ces deux actions distinctes s'entrecroisent de façon totalement incohérente, que chaque scène semble inabouti, où les personnages donnent l'impression d'être interrompus au milieu de leur phrase... Levy explore les rapports perfides, ambigüs, entre des personnnages disparates dont la donction semble de colporter des bribes de réflexion sur la condition d'écrivain, sur l'amour. Mais les figures de l'auteur, à force de babillages et de poses philosophico-pensives, ne sont bientôt plus que des êtres théoriques et pompeux, quand ils ne sont pas caricaturaux spoiler: (le producteur interprété par Karl Zéro).
C'est un film fourre-tout et précieux -pas au sens "à conserver d'urgence à la cinémathèque du coin"- dans lequel même l'érotisme est toc.
0,5
Publiée le 1 mars 2021
La posture machiste de monsieur Alain Delon au début des années soixante et de monsieur Francisco Rabal à soixante-dix ans est ici extrêmement absurde. Lauren Bacall parvient à conserver un semblant de dignité. Le reste de la distribution est uniformément médiocre y compris un acteur dont le nom de famille assez justement est Zéro. Quelques corps sont exposés mais les actrices auxquelles ils appartiennent sont beaucoup moins intéressantes lorsqu'elles sont entièrement vêtues. Il existe de nombreux films tout aussi mauvais voire pire dont certains ont atteint le statut de film culte. Il faut être reconnaissant pour les petites attentions car Monsieur Levy n'a plus jamais été lâché sur un plateau de tournage. Son infiniment petit possède un orgueil infiniment grand et pour cela il mérite pleinement d'être recouvert de tartes...
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 9 avril 2019
Un très grand film qui marquera à jamais l'histoire du cinéma mondial. Il révèle les talents d'acteur remarquable de Karl Zéro. La mise en scène signée du plus grand réalisateur-philosophe que la Terre ait jamais porté en son sein est époustouflante. On ne s’ennuie pas une seconde, sauf dans les derniers trois-quarts de ce chef d'oeuvre immortel.
0,5
Publiée le 22 novembre 2014
Bon alors un nanar c'est quasi-exclusivement le produit d'au moins un de ces trois éléments là chez le réalisateur : pas de talent, pas d'argent ou encore pas d'envie de filmer. L'envie de toute évidence BHL l'avait. L'argent aussi. En fait, surtout pour un premier film, il avait tout ce qu'on peut rêver : l'argent, les bons acteurs (enfin clairement pas tous), la promo médiatique au 20H de TF1 et même des femmes à poil. Seulement BHL n'a pas de talent. Mais alors VRAIMENT pas. Et orgueilleux comme tout il en est encore à expliquer que c'est un bon film injustement lynché par les critiques (même eux l'ont lâché). Et pourtant comment lui en vouloir ? C'est quand même pas rien de réaliser un nanar dans de pareilles conditions. Il en est sincèrement drôle. De plus grâce à ce navet humiliant celui qui l'avait injurié, Emir Kusturica décida alors de reprendre sa carrière. Non ce film à le mérite d'exister et d'exposer cinématographiquement à travers ses dialogues la niaiserie bouffonne de son auteur. Eh si vous hésitez encore à le regarder, contentez-vous sous forme de résumé de la scène de début avec l'incroyable prestation de Karl Zéro, puis allez directement à la fin admirer la toute aussi incroyable prouesse technique de l'explosion finale du dirigeable. De toute évidence le budget du film a été dérouté dans les conditions de vie de tournage plutôt que dans les effets spéciaux. Sacré Bernard !
1,5
Publiée le 3 août 2024
Au départ ça sent le navet et puis ça monte en série B et y reste jusqu'au bout. BHL a quand même réussi à avoir Delon et Bacall pour encadrer sa petite femme. Qu'il aime bien dénudée et aguicheuse. Meme si l'on sent une trame avec du potentiel (la double histoire de l'écrivain de de la révolution latente dans cet zone du pays) on arrive à se passionner ni pour l'une ni pour l'autre. Dommage.
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 15 avril 2017
Jamais vu pire je crois
Sans fond, mal filmé, je ne connaissais pas ce realisateur mais c'est chose faite et je ne souhaite pas en voir plus
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 15 octobre 2019
J'ai été intrigué de voir un film de philosophe de plateaux télé. Pour être franc il a été impossible de finir le visionnage. Pure perte de temps. Grave déconseillé...
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