Seuls les deux adultes du film sont des acteurs professionnels : Stellan Skarsgard, qui campe ici le personnage du gouverneur, et Kristoffer Joner, qui joue le rôle du surveillant. Tous les jeunes acteurs du film sont des débutants dont quelques-uns ont véritablement séjourné en prison.
Le tournage du film ne s'est pas déroulé sur le lieu historique de l'Institution Bastoy. l'Ile, abritant de nos jours une prison pour adultes, ne s'inscrivait plus dans le cadre de l'époque. La production a donc cherché un autre endroit et a finalement posé ses valises en Estonie.
Avec ses 9,5 millions de dollars de budget, Les Révoltés de l'île du Diable s'impose comme étant le long-métrage le plus cher produit par la société de production norvégienne Spillefilmkompaniet 4 1/2, laquelle compte environ 25 films à son actif.
La production du film a reçu l'autorisation de fouiller dans les archives de l'Institution Bastoy dans l'espoir de trouver des informations intéressantes pour le film. Lettres, journaux intimes, tout était bon à prendre. Le réalisateur Marius Holst a également discuté avec trois hommes qui ont séjourné à Bastoy dans les années 30 et 40, ce qui lui a permis d'obtenir des témoignages directs afin de nourrir le scénario.
54, comme le nombre de jours de tournage du film.
Avant Les Révoltés de l'île du Diable, d'autres films ont abordé le sujet difficile des maisons de correction ou prisons pour mineurs. Parmi ses prédécesseurs, on peut citer Sleepers, le chef d'oeuvre de Barry Levinson (1995), Les Hauts murs de Christian Faure (2006) ou encore le violent Dog Pound de Kim Chapiron (2010).
Le prix Amanda est décerné chaque année depuis 1985 lors du festival international du film norvégien à Haugesund, en Norvège. Les Révoltés de l'île du Diable a fait partie des 3 meilleurs films sélectionnés par le jury.
L'institution norvégienne Bastoy a été créée suite à une décision parlementaire visant à "venir en aide aux enfants négligés par leurs parents", en 1896. L'île a été acquise par l’Etat en 1898 et l'institution a accueilli son premier pensionnaire en octobre 1900. L'idée était de donner aux enfants une éducation conforme aux critères de bienséance de l'époque plutôt que de les punir. Bastoy était considérée comme un exemple à suivre en terme de réinsertion sociale. Suite aux débordements en tous genres, ayant eu lieu au sein de l'établissement, celui-ci ferma définitivement ses portes en 1970.