Adapté d'un roman de l'écrivain polonais Stanislas Lem, Solaris est la réponse russe (le film date des années 70 époque encore de guerre froide) face au film de Stanley Kubrick 2001; l'Odyssée de l'ennui...euh... je veux dire de l'espace. Solaris est un film assez complexe malgré son côté hypnotique j'ai moyennement apprécié ce film mais je le trouve plus fascinant que 2001. Il y a une scène assez hermétique ou le réalisateur se contente de filmer pendant un quart d'heure un homme conduisant sa voiture, c'est dans ces moments là ou l'on est content de l'existence de la touche avance rapide.
Soyons francs, oui ce film a des longueurs, oui il y a certains silences très peu évocateurs et on a le sentiment qu'au moins une demi-heure aurait pu être économisée. Mais ! Mais mais, en même temps, ce silence, cette contemplation des hommes et des lieux instaurent sans nul doute une atmosphère mystérieuse qui parvient presque à nous faire se sentir irradiés également. On divague presque avec notre psychiatre et l'expérience visuelle et artistique n'en est que décuplée. Fascinant.
Une œuvre de SF métaphysique fascinante et envoûtante (avec la sublime musique de Bach) mais trop léthargique, où passion et raison s’affrontent à bord d’une station spatiale en orbite autour d’une planète, dans laquelle des cosmonautes russes reçoivent la visite de personnes issues de leur fantasme.
D'Andreï Tarkovski, je ne connais que son livre "Le temps scellé" qui était très intéressant mais particulièrement chiant et je ne savais donc pas vraiment à quoi m'attendre avec ce film, sorti en 1972. Bon malgré tout, je savais bien qu'on n'allais pas vraiment être dans un film de science-fiction classique, connaissant la réputation du bonhomme, je m'étais préparé à l'idée que ça allait sûrement être un bon gros drame sinistre et triste. Et nous n'y sommes pas loin même si le film explore en réalité ici la psyché de son personnage principal. Pour remettre un peu de contexte, nous suivons le psychologue Kris Kelvin qui doit aller évaluer les membres de la station Solaris étant au-dessus de la planète du même nom, pour savoir s'il faut la fermer ou non. Car oui, les membres sont en proie à des hallucinations causées par la planète en question dont la seule mer qui la compose s'avère être un énorme cerveau. Particulier hein dit comme ça mais tout ce contexte n'est finalement que très peu exploré. Enfin, nous avons bien la très longue séquence d'exposition, et notamment la scène de la télévision, pour nous expliquer en quoi consiste Solaris mais on sent que c'est comme un passage obligé du réalisateur pour correspondre au genre science-fictionnel. Cet enchainement de scènes n'a en effet pas vraiment d'âme et sont majoritairement explicatives. Ce qui intéresse Tarkovski donc, c'est avant tout le voyage initiatique et la grosse introspection que va faire son personnage principal grâce à un autre personnage qu'il retrouve sur Solaris. Sans en dévoiler de trop, le film en profite pour poser de nombreuses questions existentielles comme le sens même de la vie et ce qui fait de nous des êtres humains. Gros programme donc et pourtant, le film prend son temps puisqu'en presque trois heures, nous n'avons que des longues scènes avec certes de très beaux plans mais qui flinguent tout de même le rythme, si jamais il y en a un. D'ailleurs, nous avons une excellente mise en scène et un montage très réussi qui s'amusent à perdre le spectateur dans l'espace et le temps, à l'image de ces personnages en orbite autour d'une planète qui ne cesse de les duper. Et ce qui porte réellement préjudice au film, c'est encore une fois cet espèce d'entre-deux dans lequel se place le réalisateur, son film étant une réponse à "2001 : L'Odyssée de l'espace" avec des éléments de science-fiction bien reconnaissables donc mais en même temps du pur cinéma d'auteur qui rejette presque la science-fiction, ce qui donne un résultat souvent déstabilisant en demi-teinte ; deux facettes parfois pas incompatibles mais souvent déroutantes. "Solaris" est donc avant tout une expérience dans laquelle la science-fiction n'est qu'une toile de fond, permettant d'aborder des sujets plus profonds.
Adapté du roman éponyme du Polonais Stanislaw Lem, Solaris a souvent été perçu comme un cousin soviétique de 2001 l’odyssée de l’espace de Kubrick, que Tarkovski jugeait trop axé sur la technologie et pas assez sur les questionnements existentiels. Bénéficiant de décors à la fois simples, efficaces et somptueux, Solaris n’est pas tant un pur film de science-fiction qu’une œuvre qui interroge les ressorts de l’âme humaine, et dont l’action se déroule dans l’espace. L’histoire est celle d’un homme envoyé dans une station spatiale en orbite autour d’une mystérieuse planète réputée intelligente (la fameuse Solaris), et qui va y retrouver spoiler: sa femme, morte il y a plusieurs années, à travers de puissantes hallucinations qui créent le chaos à bord du vaisseau. En cela, le film aborde les thématiques de l’identité, du souvenir et de la culpabilité avec force et poésie.
Je suis très déçu de n'avoir pas accroché avec Solaris. La photographie est vraiment somptueuse et le scénario science fiction m'a vraiment accroché au début, je suis resté concentré toute la première heure et demi jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose… malheureusement, Solaris reste toujours un film très froid et très silencieux, tout ce qui se passe est assez subtil ou à base de dialogues. C'était le premier film russe et de Tarkovski que je regardais et je pense que mon non-initiation à ce style a aussi joué dans mon appréciation. Mais je ressors de mon expérience assez frustré : j'ai le sentiment d'avoir vu une très belle œuvre avec des très belles thématiques, mais cette lenteur et la froideur des personnages a fini par complètement me désintéressé. Très dommage !
Tarkovski approfondie ici la question métaphysique - obsessionnelle chez l'auteur - du rapport entre l'individu, la conscience et le monde. La SF y est utilisée comme un alibi pour explorer ces questionnements, malheureusement parfois avec un certain dilettantisme. Des éléments de scénario importants sont parfois sabrés pour une raison inconnue. Le film est censé se dérouler dans un futur proche, pourtant il ne parvient à nous immerger totalement dans cet univers rétro-futuriste, faute de cohérence visuelle.
Après une longue introduction sur terre qui amorce de manière fort brouillonne l'intrigue (est-ce volontaire?), le film peut enfin décoller sur Solaris, cette planète habitée par un océan doté d'une âme. L'ambiance contemplative qui desservait avec tant de brio le propos des autres films plombe Solaris. Tout y est lourd, abscons, traité avec une telle apesanteur, une telle lenteur, que le spectateur se surprend à lutter plus contre l'ennui que d'explorer avec l'auteur les mystères de l'âme humaine.
Pour une durée de pratiquement 3h, cette œuvre est clairement réservée aux fans hardcores d'expériences filmiques extrêmes.
Peut-être moins abouti que Stalker, Solaris est tout de même très intéressant et sûrement plus facile d'accès, même si l'extrême lenteur peut rebuter. Tout est très travaillé, rien que le plan d'introduction est magnifique. Solaris est un huis clôt nous confrontant avec notre folie. Solaris me semble plus optimiste que Stalker dans sa vision, chaque homme lutte contre son passé, mais peut trouver la force de l'accepter et de vivre avec. Dans notre monde bien fade, chacun est sceptique devant la simple possibilité du merveilleux, mais contrairement à Stalker, dans Solaris la plupart des hommes confrontés à ce merveilleux l'acceptent.
C'est TARKOVSY ! c'est un rythme très lent avec toujours de belles images... c'est pas toujours facile à comprendre (d'ou mon 4 étoiles et pas 5), et il y a toujours une spiritualité dans ses films. C'est quand meme un classique a voir...
C'est l'un, si ce n'est le, meilleur film de science fiction !Pour une fois il n'y a pas d'alien grotesque (je ne parle pas de la saga Alien ça c'est autre chose ;)) ni d'attaque robotique humanoïdes (Ok pour Terminator et Blade runner mais après ça fait trop cliché) ni de scénario catastrophe d'erreur technique à bord d'un vaisseau.Bref ce film est original (très) et pose des questions existentielles au spectateur.Ce n'est pas un film trop lourd ni trop "flou", un équilibre parfais en somme. L'ambiance et la forme du film avec ses nuances de couleur sont bien réalisé ce qui donne un film atemporel qui ne vieilli pas.Mais à réserves toute fois à un public friand de nouveautés qui n'a pas peur du "manque d'action". A mon avis Solaris est comparable en bien des points avec son rival américain: 2001 Odyssée de l'espace.
on ne peut pas mettre zéro ? zut :-/ bon ben ... comment dire ... s'il y a bien une chose que je n'aime pas, c'est de ne pas regarder un film jusqu'au bout (même un truc comme "l'amour avec des gants"), mais là force est de reconnaitre qu'au bout de 20 minutes .... ben .... ça a fait pfiou, la tv s'est éteinte et je suis parti faire quelque chose de plus valorisant, la vaisselle, un peu de rangement ... Du coup écrire une critique sur ce film me semble difficile ... enfin, une critique positive.