Le film a été sélectionné au Festival de Rotterdam, de Dubaï et du Nouveau Cinéma de Montréal.
La passion de Srinath Christopher Samarasinghe pour le cinéma n'est pas un hasard. Son grand-père était en effet, tout comme M. Noun dans le film, projectionniste puis gérant d'un cinéma au Sri Lanka, d'où est originaire le réalisateur. Un nuage dans un verre d'eau lui rend d'ailleurs en partie hommage.
C'est en regardant 4 mois, 3 semaines, 2 jours réalisé par Cristian Mungiu et Palme d'or à Cannes en 2007, que le réalisateur a découvert Anamaria Marinca et a voulu la diriger dans Un nuage dans un verre d'eau. Il a également adapté le rôle de M. Noun, joué par Gamil Ratib : "Sa douceur et son acuité m'ont conquis et j'ai adapté le rôle pour lui, puisque le vieux monsieur, sri-lankais à l'origine, est au final égyptien", raconte le cinéaste.
Srinath Christopher Samarasinghe s'est inspiré de Vivre (1952) d'Akira Kurosawa pour réaliser son film, qu'il conçoit comme une fable philosophique à part entière.
Un nuage dans un verre d'eau oscille entre prises de vue réelles et séquences d'animation, selon un esprit surréaliste voulu par le réalisateur : "J'assume ce parti pris protéiforme, qui mêle réel, faux documentaire, BD, animation et effets spéciaux, et qui forge la texture même du film, un peu à l'image hybride d'une chimère."
Tewfik Jallab, qui joue Khalil, le petit-fils de M. Noun, est également à l'affiche de Né quelque part de Mohamed Hamidi, avec Jamel Debbouze. Il s'agit de son deuxième long-métrage de cinéma après quelques rôles pour la télévision.