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    Suspiria
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    125 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 avril 2019
    Long-métrage horrifique dès le début via son ambiance étrange !!
    Les effets spéciaux ne sont pas extraordinaires mais restent convenables tout de même !
    Actrices et acteurs restent favorablement appréciables dans leurs rôles respectifs !
    Un film visuellement attractif mais pas mémorable pour autant !
    Mysterfool
    Mysterfool

    10 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mai 2020
    Pas terrible le remake. Ou alors c'est l'ambiance glauque qui m'a rebuté. Ou alors je n'ai rien compris au concept ma chère.
    L'esprit de clocher
    L'esprit de clocher

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 avril 2019
    Ceci n'est pas un film mais un très vilain produit de l'industrie. Il commence par un spoiler qui ne donne pas envie de continuer. Il vaut mieux être bilingue pour le regarder, les passages en allemand n'étant pas sous-titrés. Ce film clairement germanophobe montre, comme s'il en était besoin avec tout le travail déjà fait dans ce sens, les allemands sous leur jour le plus sombre. Honnêtement, j'en ai abandonné le visionnage à vingt minutes, lorsqu'un personnage dit "Le troisième Reich voulait que les femmes ferment leur esprit et ouvrent leur utérus". Quand on connait les millions de viols qu'ont subi les allemandes à la libération, cela ressemble à une malicieuse inversion accusatoire. Bref, encore un film de propagande parmi tant d'autres. J'imagine que ce genre de scène garantit un minimum de soutien et de promotion à ce déchet cinématographique. Je retourne voir l'original du maître pour oublier à jamais cette nullité, cette incitation à la haine raciale contre un peuple vaincu.
    Noé T
    Noé T

    9 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2019
    Je n’arrive pas à croire ce que je viens de voir...😯
    Je me suis procuré récemment le remake d’un de mes films préférés : Suspiria ! Chef-d’œuvre absolu du cinéma d’horreur italien réalisé à l’époque par Dario Argento. 🎥

    Grand maître du giallo - mélange de film policier et horrifique aux saveurs italiennes - il réalise Suspiria en 1977 et surprend le monde entier grâce à l’expressionnisme gore, onirique et surtout expérimental qu’il met en œuvre dans son film ! 🇮🇹🔥

    Comme beaucoup d’œuvres emblématiques du cinéma d’horreur, l’hypothèse d’un remake a été évoquée il y a de ça 2 ans - et ça paraissait impossible à faire étant donné l’unicité et la complexité de l’œuvre originale ! 🤔

    Après David Gordon Green - réalisateur du dernier Halloween - ce sera finalement Luca Guadagnino, réalisateur du touchant mais superflu Call Me By Your Name, qui sera engagé ! �

    Et donc à l’image de son Call Me By Your Name, Guadagnino signe une magnifique œuvre langoureuse à mi-chemin entre fantastique gore et romantisme où une danseuse américaine intègre une grande école allemande dans les années 70 et se retrouve promue par la directrice grâce à son talent.
    Il semblerait, contrairement aux apparences, qu’il s’agisse d’une ode au féminisme. 👩�
    Les hommes ne sont quasiment pas présents dans le film ou sinon pour souffrir entre les mains des sorcières qui dirigent l’école et le seul homme présent parmi les personnages principaux est joué par une femme !

    Il y a beaucoup d’interprétations possibles ; pour ce qui est des critiques, il n’y a pas de juste milieu - soit on aime �� soit on déteste ! 👎�
    Le film apporte un contexte historique en plus : Berlin-Est pendant les attentats de la bande à Baader et l’après-guerre 💥
    On y parle de la persécution féminine où l’école de danse est représentative de libération des femmes envers les hommes sexistes et tortionnaires - le film utilise l’exemple des camps de la mort - où la sexualité et solidarité entre femmes est décuplée accentué par certains plans qui font penser au sadisme de « Salò ou les 120 journées de sodome » et le gore est là pour symboliser la délivrance dans ce monde réservé aux hommes : la mort 💀
    (Comme vous pouvez le constater, ce film est très gai 😅

    Je vois ce film comme une représentation de ce que la gente féminine subit depuis trop longtemps : un sexisme ambiant duquel il est compliqué d’échapper.
    Le message s’adresse aux hommes qui doivent prendre du recul et comprendre que la femme est à leur base même ! 👶�
    Après la tolérance envers la communauté LGBT ���🌈 ; Guadagnino se sert d’un grand classique de l’horreur pour promouvoir l’égalité hommes-femmes, pour moi un des meilleurs remakes qu’on est pu nous fournir ses dernières années ! ��🇮🇹
    Jerry La Malice
    Jerry La Malice

    8 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 août 2019
    Avant de rédiger cela j'ai lu un peu ce que les gens en pensent, pour voir si je ne suis pas passé à côté de quelque chose d'important, et........ non. Ce film est un pur gâchis. Un gâchis, parce qu'il contenait quand même de bons éléments, alors commençons par là : les actrices sont bien choisies et interprètent parfaitement leur rôle. Car même si Dakota Johnson est quand même très photogénique, elle ne fait pas racoleuse pour adolescents et ses expressions de visage sont mises en avant. Tilda Swinton et le reste du casting est glacial à souhait. Deuxième bon point ; la musique minimaliste et l'ambiance sonore épurée. Troisième et dernier : quelques scènes subversives (même si ce ne sont pas celles qui ressortiront, à mon avis, dans les autres chroniques). spoiler: Quand les vieilles sorcières s'amusent avec le sexe des policiers envoûtés
    . Là on approche de la touche féministe où l'auteur voulait nous emmener. spoiler: L'aspect sexuel est bien effleuré aussi quand Dakota compare sa danse à l'acte reproductif
    . Ces quelques percées de lumière sont ensuite ridiculement gâchées.
    Gros raté : le rythme. Très amateur, une scène gore repompée sur du Silent Hill au début du film, puis le film se perd trouver sa place, oscillant entre angoisse et zombie land.
    Autre raté : l'ancrage historico-politique. J'ai cherché tout au long du film la signification de la trame "bande à Baader" sans y trouver aucun intérêt. Ça n'ajoute rien du tout, ça ne rend pas le film plus profond et n'explique en rien ce qui se passe dans l'école de danse ( spoiler: juste que la fille disparue était activiste... et alors ? pas besoin de nous bourrer le mou avec l'actu tout au long du film). Idem pour le passé du vieillard et de sa femme capturée par les nazis alors qu'elle partait en exode.
    Tout ça pue la maladresse d'un réal qui tente de rendre son film sérieux et philosophique en appuyant un contexte qui - justement - n'a aucune incidence sur ce qui se passe dans le scénario.
    La cerise sur le gâteau, qui transforme ce faux film d'auteur en blague galactique : la scène finale ! spoiler: Un ralenti saccadé sur des femmes qui se trémoussent (ah, elles dansaient ?) en imitant une transe ! Sur les plans larges on voit même les stroboscopes et les lasers rouges sur les côtés de la salle ! Pendant que des effets spéciaux numériques grotesques de têtes qui explosent nous font regretter les marionnettes gores des années 80's
    . J'ai éclaté de rire à ce moment là... Mais c'était sans compter les minutes qu'il fallait encore tenir pour enfin toucher à la délivrance, qui se termine d'ailleurs sur un mémo d'une des nombreuses intrigues secondaires : celles du vieux. Pourquoi lui et pas Patricia ? allez savoir...
    Hum, en fait je pense que le seul intérêt de ce film est la chorégraphie de la danse Volk, pour les fans de danse contemporaine. Ce qui n'est pas mon cas.
    Mia Wallace
    Mia Wallace

    11 abonnés 507 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mars 2020
    Un film efficace, bien que très différent du "Suspiria" original, les actrices jouent très bien, on y retrouve l'ambiance glauque et oppressante, la fin est bien intéressante. Les scènes sont prenantes voire choquantes, un bon remake !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 1 octobre 2019
    Long et confus. Pénible. On reste jusqu'au bout pour voir comment ce fatras peut se terminer. La fin est fidèle au film, longue et confuse. Pénible.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 juin 2019
    Pour faire simple:

    les : les chorégraphies , la vision assez authentique de l'esoterisme et de la sorcellerie (5/5

    les - : la musique de tom york ( non mais que viens faire le chanteur de radiohead dans un film maléfique et démoniaque??)
    , le nombre de thèmes abordés ( trop nombreux: les références politiques , le féminisme , l'histoire d'amour du docteur etc etc) , le grain de l'image type année 80 ( couleurs immondes et berlin aprés guerre , le tout est assez indigeste)....(1/5

    Conclusion: mater le pour les chorégraphies (tres reussie et flippante a souhait!!), le reste est raté , l'ambiance n'est pas du tout maléfique , la sauce ne prends pas , il aurait fallu confié la réalisation a elie roth ou a un vrai sataniste (au combien nombreux a hollywood) , là , on yest pas du tout sauf durant les rituels.

    Pour finir, on pense a kate bush , sinistre chanteuse extrement douteuse a la voix insuportable qui est une sorcière reconnu de ses pairs , bref voir son clip "wuthering heights" pour faire le lien avec suspiria

    Bon film
    Ashina G
    Ashina G

    1 abonné 13 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 avril 2019
    C'est sans aucun doute l'un des films les plus nuls que j'ai vu. On s'ennuie de A à Z, 2h30 interminable, sans fin... on garde de l'espoir dans l'attente de ce petit quelque chose qui va tout faire basculer, mais rien ! rien ! jusqu'à la fin vous vomirez d'ennuie...
    Ce film n'est qu'un pure navet... on ne ressent rien en le regardant, juste cette ennuie omniprésente.
    OMTR
    OMTR

    7 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2022
    L'avenir sera un cauchemar si nous ne pouvons pas assumer la responsabilité du passé

    Conçue comme un hommage à l'original plutôt qu'un remake en soi, cette version 2018 de "Suspiria" est riche de thèmes tels que la maternité, l'abus de pouvoir et la culpabilité nationale, ainsi que la sorcellerie.

    Elle est portée par les performances remarquables de Chloë Grace Moretz dans le rôle de Patricia et de Tilda Swinton, qui démultiplie son talent en interprétant trois rôles, spoiler: ceux du Dr Klemperer, de Madame Blanc et d'Helena Markos (en tant que Lutz Ebersdorf)
    .

    Néanmoins, ce film d'horreur psychologique matriarcal gore manque de cohésion, car il est construit sur spoiler: une accumulation de plans et de sons qui ne se fondent jamais vraiment dans un montage cohérent
    .

    Le titre original était "Suspiria: Première partie", car il était censé être une introduction à "Suspiria: Deuxième partie". Mais sa sous-performance au box-office a brisé cette idée, qui aurait vu le développement de nombreux personnages clés, narrant leurs origines et leurs liens avec le passé, le présent et le futur.

    3.3/5
    KaizokuGari
    KaizokuGari

    2 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 novembre 2020
    Le pire film que j'ai vu de toute ma vie, et je suis très sérieux, je n'exagère rien. J'ai été le voir en salle, et c'est la première fois que j'ai vu des gens quitter le cinéma avant la moitié du film. La première heure est absolument ignoble, vide, et vous donne vite envie d'aller dormir si vous comptiez le regarder le soir. Lorsque le film démarre enfin, on comprend vite qu'il ne s'agit pas d'un film d'horreur, mais d'un film gênant, oppressant, dégoûtant. J'aurais dû demander le remboursement de mon ticket, à fuir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 novembre 2018
    Chef d'oeuvre selon moi !!!
    mon avis perso, le réalisateur s'est bien foutu de la gueule du féminisme (en laissant croire l'inverse durant tout le film). Il montre un.environnement pratiquement uniquement féminin et castrateur (scène avec le flic a poil) et au final on comprend que c'est une critique du féminisme qui montre que les femmes qui ont de la liberté n'ont aucun moyen de s'organiser et courent a leur perte. Le sujet principal est pour moi la famille (les sorcières) représenté par la mère qui elle seule permet de diriger et faire fonctionner cette famille. on remet les femmes a leurs places pour finalement glorifier la mère ( de famille) qui "peut remplacer tour le monde mais que personne ne peut remplacer" (citation du poème dans le tableau dans la chambre ) Le film commence par la mère et finit par la mère. C'est pour moi la seule lecture de ce film et c'est magistral. Ce film donne une impression de film féministe avec cette subtilité absolument inverse une fois qu Il est terminée. C'est la mère dans l'ombre qui dirige tout seule et ça sera toujours le cas comme dans toutes les familles (et cela l'a toujours été). Sinon effectivement ça na rien avoir avec le scénario simpliste de Dario Argento qui est un chef d'oeuvre artistique et photographique. les clins d'oeil sont nombreux (lunettes de Markhos qui sont les lunettes du pianiste dans l'original....etc)
    Sosa
    Sosa

    7 abonnés 359 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juin 2022
    L'ambiance est pesante, sombre, les personnages attachants, l'actrice principal est flamboyante, les 30 dernière minutes sont d'une absurdité déroutante et tache un film qui aurait du être un chef d'œuvre de l'épouvante, vraiment dommage....
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 2 décembre 2018
    Tout d'abord je n'avais pas vu le film original de 1977 de Dario Argento portant le même titre. Concernant la présente version 2018 j'avais pris acte que les critiques de presse étaient très divisées. J'ai été le voir et ai été terriblement déçu. Si j'accorde 2/5 c'est pour la quand même qualité de la mise en scène et pour la performance de l'actrice Dakota Johnson. Pour le reste soyons clairs : c'est long et sans grand intérêt, invraisemblable et l'avant-final, grand-guignolesque, parfaitement débile. Hormis les deux éléments cités un peu avant qui l'empêchent de donner 1/5 au lieu des 2/5 que j'ai attribué, ce film peut tout à fait être évité.
    labadens
    labadens

    3 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 février 2021
    Dans la famille des entreprises périlleuses, le remake du cultissime Suspiria de Dario Argento peut faire office de mètre-étalon. Pierre angulaire du cinéma d’horreur italien, jouissant d’une réputation loin d’être usurpée, le film du Maestro n’avait pas trop de raison d’être refait, marquant encore aujourd’hui, plus de 40 ans après sa sortie, les spectateurs au fer rouge avec ses allures de cauchemar éveillé.
    C’est sans compter sur le péché d’orgueil d’un autre réalisateur transalpin, Luca Guadagnino, tout juste auréolé d’un succès international avec Call Me By Your Name. Celui qui nous avait conté la romance entre deux éphèbes passant leur temps au bord de la piscine dans leur petit milieu bourgeois se voit avec entre les mains une histoire d’école de danse où l’on s’adonne au culte d’une terrifiante sorcière. Difficile de s’imaginer donc Luca Guadagnino, exemple typique du réalisateur de l’intelligentsia mondaine, aux manettes d’un film d’horreur.

    En fin de compte, il est impossible de comparer cette mouture 2018 de Suspiria avec le film originel. Guadagnino ayant l’intelligence de ne pas bêtement recopier le film d’Argento , ne gardant finalement que les grosses lignes du scénario, à savoir le personnage de Susie, l’école de danse et la Mater Suspiriorum.
    Le film interroge alors immédiatement la question du remake, genre à part entière qui a aujourd’hui colonisé Hollywood.
    En optant pour cette approche diamétralement opposée, Guadagnino donne presque l’impression de créer une œuvre originale. Si le film offre donc une vision complètement différente, il fait poindre également une sorte d’arrogance de la part de son créateur. Le réalisateur, qui s’affirme fan du film de Dario Argento, témoigne d’une certaine prétention en voulant refaire un film qu’il adore à sa sauce. On dit alors au revoir au technicolor chatoyant de la version de Dario Argento pour plonger dans des couleurs ternes et grisâtres puisant plus dans le cinéma britannique ou allemand des années 70.

    L’action est d’ailleurs déplacée de Fribourg à Berlin afin de profiter du contexte politique particulier de la capitale allemande alors à l’époque encore divisée en 2 par le mur et en proie aux attentats de la fameuse bande à Baader. C’est donc dans ce climat politique instable que la jeune américaine Susie Bannion rejoint l’académie de danse Helena Markos, où un affrontement interne a lui-même lieu entre deux factions sur la direction de l’école. Un maigre rapprochement avec la situation géopolitique de la ville de Berlin, mais qui suffira à David Kajganich pour pondre son script et permettre à Guadagnino de se justifier de s’attarder aussi longtemps sur ce point.

    Il faut préciser que cette version de Suspiria a la particularité de durer près de 1h de plus que son aînée. Alors qu’Argento nous assénait un simili-climax dès les premières minutes de son film, Guadagnino prend le contre-pied total, préférant prendre son temps et diffuser une horreur latente, voire même quasi-invisible pendant la totalité du long-métrage et qui surviendra par petites bribes, notamment au cours de séquences de danse. Contrairement à Argento qui utilisait l’école de danse comme un simple contexte, Guadagnino y voit un potentiel afin d’y explorer une certaine horreur corporelle renvoyant au body horror. La séquence la plus réussie du film est d’ailleurs un parallèle entre une chorégraphie endiablée délivrée par Susie Bannion/Dakota Johnson et le châtiment réservé à une écolière dissidente voyant ses membres se contorsionner à la limite de l’humain dans des hurlements de douleur ; cette séquence a le mérite d’impressionner surtout qu’on commençait un peu à s’ennuyer poliment.

    Tous ces éléments, le développement du contexte, le rythme très lent, l’utilisation de l’horreur soulèvent ce qui est certainement le plus gros point noir du film et qui le rend presque détestable. Avec ce film, Luca Guadagnino s’inscrit à la perfection dans la vague du cinéma d’auteur s’essayant au genre avec une certaine suffisance. La prétention les accompagnant témoigne alors d’un certain mépris pour ce pan du 7ème art en voulant y insuffler ce qui est un côté bourgeois contraire à ce que le cinéma bis était à ses origines, à savoir un cinéma populaire maltraité par la critique qui n’y voyait souvent que des films d’exploitation racoleurs visant à appâter le chaland.

    Avec cette vague de cinéastes adoubés par les grands festivals prônant l’élite cinématographique, le cinéma de genre prend des airs pédants, bavards et développe un intellect hautain (alors que des œuvres bis ont délivré des messages politiques bien plus forts que certains drames d’auteurs).
    Ce Suspiria en est un exemple frappant !
    Alors qu’Argento axait son film sur les sensations au détriment de l’histoire, opposant une histoire simpliste à un travail colossal sur l’ambiance au travers de sa palette chromatique et de son atmosphère sonore, Guadagnino délivre une trame qui s’avère aussi balourde que vaine. En résulte alors un salmigondis boursouflé, chassant plusieurs lièvres à la fois de façon bien trop artificielle. On pense notamment à l’utilisation du seul perso masculin (par ailleurs incarné par Tilda Swinton dans ce qui semble être la plus grosse fausse bonne idée du film au contraire de sa performance magnétique de Mme Blanc).
    La dimension fantastique de l’œuvre émane de façon insidieuse tout au long du film. Guadagnino préférant là aussi inclure son histoire de sorcière dans ce réalisme politique. Susie Bannion n’est d’ailleurs plus la Blanche-Neige innocente face à la méchante sorcière du film d’Argento, elle devient un moyen d’expression d’une féminité qui cherche à s’émanciper. À ce niveau, Dakota Johnson fait un travail plutôt convaincant, notamment dans ces séquences de danse.
    Cette approche de l’horreur démontre encore une fois un côté arty de la part de Guadagnino illustré à merveille par cette performance de danse digne de l’art contemporain le plus abscons. . S’il est plutôt avare en effets horrifiques pendant près de 2h, Guadagnino se rattrape cependant dans un final repoussant les limites du grotesque et cherchant par tous les moyens à choquer, au travers de maquillages peu ragoutants et plutôt approximatifs : complètement risible !
    Pour quelqu’un qui voulait reproduire les sensations que lui avait procurées le film original, le transalpin se trompe sur toute la ligne. Difficile de voir la puissance évocatrice de l’œuvre d’Argento, tout semblant de sensation étant noyé sous des couches superflues de délires artistiques inefficaces et ce n’est pas cette surenchère grand-guignolesque finale qui va arranger les choses.

    Lors du climax, Helena Markos crie : « Ce n’est pas de la vanité, c’est de l’art ». C’est un peu ce que Guadagnino nous hurle à la figure pendant près de 2h30, montrant un auteur sûr de ces effets pompiers et ne se remettant à aucun moment en question, maltraitant les codes du genre dans l’unique but de déranger une certaine caste élitiste. Une œuvre tellement maniérée qu’on n’arrive plus à en distinguer la moindre once d’honnêteté, et ce n’est pas les arrangements pompeux de Thom Yorke pour la partition qui vont changer quelque chose. À défaut de nous faire frissonner, Guadagnino aura pris le titre au pied de la lettre et nous aura tiré de nombreux soupirs.
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