L'idée d'Irina, la Mallette rouge, et plus globalement l'histoire d'une petite fille livrée à elle-même sous fond de guerre de Bosnie, est venue à l'esprit de Bernard Mazauric alors qu'il regardait un reportage à la télévision : "J'avais été frappé par un reportage qui montrait des réfugiés qui passaient un col enneigé. Loin derrière le groupe, une petite fille essayait de rattraper la colonne des adultes. L'épaisseur de la neige lui faisait perdre du terrain. Je me suis demandé ce qui était advenu à cette gamine. A‐t elle survécu ?"
Irina, la Mallette rouge est le deuxième long-métrage du réalisateur français Bernard Mazauric. Il a été présenté au Festival de Cannes 2013 dans la section Cannes Ecrans Juniors. Déjà en 1984, son premier long-métrage de fiction, "Chroniques Indiennes" avait fait un détour cannois puisqu'il était sélectionné dans la catégorie Perspectives du Cinéma.
A l'origine, le réalisateur Bernard Mazauric souhaitait engager une petite fille blonde pour jouer le rôle d'Irina, une fillette serbe de neuf ans, qui trouve refuge dans une famille bosniaque : "Je cherchais une petite blonde pour représenter une serbe par opposition aux bosniaques : peau mate et cheveux bruns. Lorsque j’ai rencontré Aman, cette nécessité de contraste m’a semblé idiote. Irina est donc une serbe brune."
Doté d'un budget très serré et de seulement trente jours de tournage, l'équipe du film a rencontré toutes les galères possibles et inimaginables : des routes barrées à cause d'une météo capricieuse, de la neige quand les scènes requéraient du soleil, une rivière dont les reflets changeaient constamment l'aspect du décor naturel...