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    Liberté
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Liberté" et de son tournage !

    La naissance du projet

    Tony Gatlif a depuis toujours souhaité évoquer le sort des Roms durant la seconde guerre mondiale : "J'avais envie de faire un film sur l'holocauste des roms depuis que j'ai commencé à faire du cinéma. Mais le sujet me faisait peur. Les Roms que je rencontrais me disaient souvent : "Fais-nous un film sur la déportation des Roms". Début 2007, participant à un colloque international des Roms à Strasbourg, des jeunes élus roms de la communauté européenne m'ont fait la même demande. Ils me disaient à quel point ils souffraient de ce manque de reconnaissance, de l'ignorance des autres vis-à-vis de leur propre histoire. Je ne voyais pas comment faire ce film, moi qui suis un cinéaste qui aime la liberté de la caméra, comment respecter les règles d'une stricte reconstitution. Et je reculais de peur de mal faire en réalité. Et puis un jour, j'apprends que Jacques Chirac va rendre hommage aux Justes en les réunissant au Panthéon. Je me suis dit : on va enfin savoir si certains Justes ont sauvé des Tsiganes. Malheureusement ils n'étaient pas présents. Je me suis mis à les chercher. J'ai fini par trouver dans un livre de Jacques Sigot, une anecdote de quelques lignes : "Le destin d'un dénommé Tolloche fut particulièrement tragique. Interné à Montreuil-Bellay, il réussit à se faire libérer après avoir acheté, par l'intermédiaire d'un notaire, une petite maison à quelques kilomètres de la ville. Incapable de vivre entre quatre murs, il reprit la route pour retourner dans son pays d'origine, la Belgique. Il fut arrêté dans le Nord et disparut en Pologne avec ses compagnons d'infortune"

    Marc Lavoine et Marie-José Croze

    Le réalisateur revient sur son choix des Justes incarnés à l'écran par Marc Lavoine et Marie-Josée Croze : "Pour le rôle de Théodore, je voulais un acteur qui ressemble à un Français de l'époque. Une voix et une gueule un peu comme Pierre Fresnais, Maurice Ronet, Jacques Charrier ou Gérard Philippe. Marc Lavoine a les deux. Pendant toute l'écriture du scénario, je l'ai rencontré régulièrement pour lui parler de son rôle et de l'histoire. Marie-Josée Croze m'a semblé une évidence pour Mlle Lundi. Elle collait au rôle. Je voyais en elle un personnage hitchcockien, à la fois fragile, mystérieuse et forte. Je l'ai vue aussi régulièrement pendant près d'un an, pour lui parler de la vraie Mademoiselle Lundi qu'elle a rencontrée et de la subtilité et l'ambiguïté de son personnage d'institutrice républicaine résistante. Rufus, c'est l'oncle de tous les Français. C'est la France. Pour le personnage du milicien Pierre Pentecôte, on a travaillé avec Carlo Brandt pour ne pas faire une caricature de salaud. Au contraire, on lui a donné un air piteux avec son chapeau qui lui tombe sur le front, son costard marron qui ferme avec une épingle à nourrice tellement il a grossi depuis le début de la guerre."

    Le choix de James Thierrée

    Connu pour ses spectacles impressionnants mélangeants théâtre et accrobaties, James Thiérrée était un choix de premier ordre pour le réalisateur: "Pour ce rôle, je voulais un musicien, quelqu'un qui soit à la fois capable de jouer de la musique, de monter aux arbres et d'en tomber. Sans tricher... Impossible a priori de trouver un tel acteur. Et puis un jour, j'ai vu James au Théâtre de la Ville à Paris. Je n'avais jamais vu ça. J'étais impressionné. C'est l'acteur dont je rêvais pour ce rôle. N'étant pas rom, il a fait un travail énorme pour l'être. Pendant six mois, il a appris à parler la langue rom, à jouer de la musique tsigane et surtout à se laisser posséder par la liberté de Taloche."

    Un projet de documentaire à l'origine

    Le réalisateur avait pensé faire un documentaire sur ce sujet, mais, pour des questions d'archives, il a finalement dû avoir recours à la fiction: "Je ne disposais pas d'assez d'éléments pour faire un documentaire. Les gens sont morts. Il y a très peu d'archives. On ne connaît pas de Juste vivant ayant sauvé des roms. Or ce dernier aspect est pour moi fondamental : comprendre pourquoi un homme ou une femme décide un jour de sauver des bohémiens. Cette leçon d'humanité, je voulais en faire un film. Je ne veux condamner personne, pas même les gendarmes français qui ont participé aux rafles. Je veux juste montrer, sans exagération, sans humilier quiconque. L'histoire parle suffisamment d'elle même. Et pour cela, il fallait que tout ce que je montre soit historiquement vrai."

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