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    First Man - le premier homme sur la Lune
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    4,0
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    655 critiques spectateurs

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    Romain N.
    Romain N.

    5 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2018
    J’y suis allé à reculons, en me disant qu’une histoire vraie qui finit bien dont on connaît tous la fin, pendant 2h22, à la gloire des américains, ça allait être difficile. Je me suis trompé sur toute la ligne. Quel film! Délicat, intelligent, spectaculaire, maîtrisé mais vivant, First man est une totale réussite. Partout où Nolan s’est perdu et a raté son Interstellar en se noyant dans des ambitions qui le dépassaient, Chazelle a réussi : le suspense est plusieurs fois palpable, les rebondissements nombreux, l’ampleur humaine, les émotions, les relations, la solitude d’un homme, ses blessures intimes, sa famille, les progrès de l’humanité par la technique, ou encore le regard éco-responsable, Chazelle rebondit après un LalaLand assez mou et assez mièvre, et signe un grand film.
    Laurent A.
    Laurent A.

    31 abonnés 352 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2018
    Il s'agit de la chonique des premières années de la conquête spatiale avec pour objectif la Lune... tout est bien documenté, cette chronique comme le titre l'indique est vue à travers le prisme de la vie de Neil Armstrong, premier astronaute de l'Histoire; mais c'est aussi un film très touchant quand on apprend les épreuves que le personnage a dû traverser, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel avant d'y arriver, on a tendance à sous-estimer la déterminiation et l'abnégation de ces premiers pionniers de l'espace alors qu'il s'agit de véritables héros, mais pas de ceux que l'on voit dans les livres, des héros de vraie vie, c'est en cela que ce film est exceptionnel car il rend parfaitement compte de la véritable odyssée que cette conquête a impliqué. Le tout est sobrement filmé, authentiquement interprété et la reconstitution historique est tout à fait saisissante de vérité. Les scènes finales raccordent le destin collectif au destin individuel de Neil Armstrong, est c'est purement sensationnel.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 octobre 2018
    Un film époustouflant ! Damien Chazelle entre définitivement dans le cours des grands avec ce troisième (et toujours aussi bon) long-métrage.

    Tout y est dans ce film, la vie étonnante, et pas toujours facile, de Neil Armstrong. Il est parfaitement incarné par Ryan Gosling, qui n'est pourtant pas un acteur que j'affectionne particulièrement. Mais la où le film est intéressant, c'est qu'il s'attarde également sur les femmes d'astronautes, dont la vie n'est pas simple non plus, quand on découvre les risques qu'ils prennent. Claire Foy est également magistrale dans son interprétation, on a l'impression d'être au cœur de cette famille.
    Les plans de Chazelle sur les visages de Claire Foy et de Ryan Gosling dans les scènes importantes sont à couper le souffle de réalisme.

    Que dire ensuite des images, des scènes dans l'espace. Elles sont incroyables de réalité. Les scènes d'action du film sont prenantes, alors même que l'on connaît la fin de l'histoire. Justin Hurwitz fait parfaitement le boulot à la BO (encore une fois car les BO de Whiplash et La la land étaient déjà sublimes).

    Alors oui, ce film est magistral. Encore faut-il être conscient d'aller au cinéma pour voir un biopic et non Gravity. Le film s'oriente principalement sur la vie de Neil et de sa famille. Sur les différentes missions des astronautes et sur les risques qu'ils ont entrepris à cette époque. Le film n'est donc pas bourré d'actions mais c'est justement pour cette raison, qu'il est à part et complètement réussi.

    Merci M. Chazelle, c'est du génie.
    Neirpys
    Neirpys

    3 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 octobre 2018
    Damien Chazelle est arrivé avec une seul idée en tête; la scène finale sur la Lune. Cependant on ressent une flemme tout le reste du film. Le Biopic ne cherche pas à être mémorable, la réalisation est neutre et la mise en scène ininventive. Le scénario se perd et passe deux heures à hésiter sur sa forme narrative. On commence à suivre la vie personnelle de Neil Amstrong mais on ne va pas au bout des choses, le film essaye de se rabattre sur la conquête de la Lune en elle même mais pas assez pour voir cet événement historique d'un autre regard, on voit même que le film s'apprête à parler du contexte de la Guerre Froide mais il oublie vite cet élément qui aurait pu apporter une personnalité au film. On se retrouve avec un réçit décousu n'ayant aucuns enjeux et ne sachant pas quoi raconter.
    On notera une très mauvaise gestion des acteurs avec un Ryan Gosling ne s'appliquant uniquement sur les scènes dramatiques (le reste du film il sourit sans raison?) et de la tention entre les personnages là où il ne devrait pas en avoir.
    Pour conclure First Man est un biopic oubliable comme il y en a énormément.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 octobre 2018
    peut être le meilleur biopic que j'ai vu. l'histoire est bien respectée, les images sont incroyable. le suspense est de mise tout le long du film
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 26 octobre 2018
    Malgré les bonnes critiques je reste sur un film que j’ai pas du tout accroché il y a un maximum de longueur et vieux dans les années 60 .... le film ne fait pas réel sur l’espace bref pas terrible !
    Yoann Cool
    Yoann Cool

    3 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2018
    Quel film ! Une immersion intense et spectaculaire dans la vie de Neil amstrong.
    Les acteurs sont parfait . La dramaturgie parfaitement maîtrisée.
    Une réussite tant visuelle que émouvante.
    stefane1602
    stefane1602

    3 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2018
    On est loin des bons sentiments patriotiques américains qui animent généralement ce genre de film. C'est l'Histoire de la conquête spatiale au travers de la petite histoire, sombre, de Neil Armstrong, marqué par le décès de sa fille. J'ai ressenti des longueurs, un manque cruel de rythme. Je n'ai pas été envahi par l'émotion à laquelle je m'attendais. Restent les superbes images. Et l'angoisse liée à l'amateurisme des premiers vols bien rendue, qui fait froid dans le dos.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 8 juin 2019
    Voilà un projet auréolé de base d'une très bonne presse : un sujet porteur susceptible de flatter le patriotisme US (la conquête spatiale), un réalisateur entré au panthéon des chouchous médiatiques depuis La La Land, un interprète principal quasiment in-critiquable (et pourtant surcoté), alors chef d’œuvre ? La formidable séquence d'ouverture le laisse penser, un atterrissage-catastrophe filmé avec une vista stupéfiante pour ce non-spécialiste du cinéma d'action qu'est Damien Chazelle. La présence de Steven Spielberg dans l'équipe de tournage constitue sans doute un élément de réponse. Il en sera de même pour les différentes scènes d'explorations spatiales ou de manœuvres aériennes chaotiques, teintées d'une élégance ostensible sans être grossières. Le couac réside dans le manque d'équilibre entre le versant héros insubmersible et celui du simple père de famille meurtri par la perte d'un enfant. Le pitch promettait une plongée intime dans un grand moment d'histoire, nous assistons à une belle mais énième mise en exergue de la rivalité USA/URSS durant la Guerre Froide. Claire Foy donne tout pour nous convaincre dans sa partition d'épouse investie, sans parvenir à nous toucher pleinement. Quant à Ryan Gosling, on peut de nouveau déplorer son visage semi-figé à deux expressions et demi (à l'image de ses médiocres prestations dans Drive et Blade Runner 2049), sa censément profonde « intériorité » comme l'affirment ses idolâtres. Film dispensable et finalement peu instructif sur le sujet traité. La réussite sur le plan technique ne parvient pas à masquer les fêlures d'une coquille vide.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    596 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 octobre 2018
    Avec "First Man", Damien Chazelle s'émancipe de ses thèmes de prédilection, après "Whiplash" et "La La Land". Inspiré de la biographie de James R. Hansen, le réalisateur dépeint ici un héros ainsi qu'un événement qui a marqué l'histoire de l'humanité. Au delà de la prouesse humaine et technologique, ce biopic se concentre en parallèle sur la vie privée de Neil Armstrong et met en exergue un enjeu psychologique qui constitue tout l'intérêt au film.
    Qui ne connait pas Neil Armstrong ? Le premier homme a avoir marché sur la Lune. Après avoir fait la guerre en Corée, il intègre le groupe d'astronaute de la NASA en 1962. Il y accomplira deux missions de taille : Gemini 8 et Apollo 11. "First Man" relate celles-ci ainsi que ses entrainements, son tempérament lunaire et sa vie familiale, fortement influencée par son ambition démesurée.
    L'une des grandes forces de "First Man", c'est que c'est du grand spectacle ! Le manque de suspense (eh oui, on connait tous le fin mot de l'histoire) est comblé par une mise scène brillante et virtuose. L'épique se confond habilement avec la vie privée de Neil Armstrong, et ce parallèle participe grandement à la densité émotionnelle du film mais aussi à la complexité lunaire du personnage. Certes, les missions nous embarquent de façon très immersive au coeur de l'espace au sein des petits cockpits et la puissance sonore et visuelle de ces moments ont le mérite de nous faire perdre tous nos repères. J'ai personnellement apprécié les quelques envolés lyriques lors de ces quêtes spatiales rappelant discrètement la marque de fabrique musicale de Damien Chazelle.
    Mais les scènes familiales sont tout aussi essentielles, voire davantage car elles structurent l'homme derrière le héros ; on découvre le père, le mari. On comprend alors mieux ses motivations et son obstination à accomplir une mission qui pourrait paraitre suicidaire. La maladie de sa fille, la relation avec sa femme, l'omniprésence des décès autour de lui dessinent un personnage profond et blessé, lunatique et ambitieux. En cela, la performance de Ryan Golsling (dont le jeu monotone est souvent critiqué) colle très bien au personnage et contribue à l'ambiguïté et à la discrétion émotionnelle de l'astronaute. Claire Foy, dans le rôle de sa femme, apporte une sensibilité ainsi qu'un point d'attache terrien solide qui l'empêchera de minimiser ses responsabilités de père et de mari.
    S'il fallait titiller un peu, je dirai que les histoires se passant dans l'espace commencent à sentir le déjà-vu. Après "Interstellar", "Seul sur Mars", "Life", "Gravity" pour ne citer qu'eux, ce décor commence à devenir commun et a du mal à se réinventer et à nous fasciner pleinement. Certes, l'oeuvre est parfaite en tout point de vue mais manque peut-être d'accroche inédite. Cela n'empêche pas de passer un bon moment mais j'avoue avoir senti les deux et demie...
    jm B.
    jm B.

    1 abonné 31 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 octobre 2021
    Le premier pas sur la Lune m'est apparu comme un prétexte à une Hollywooderie collante et pleine de flonflons. Il y a pourtant des scènes sur la conquête spatiale, des images d'archive montrant le contexte politique, mais c'est haché par d'interminables scènes sur la vie familiale de Neil Amstrong, peu intéressantes et construites à grands coups de clichés hollywoodiens. Je n'allais pas voir ce film pour voir de gentils papas américains jouer avec leur enfant sur la pelouse du jardin, ou de gentils voisins américains se congratuler dans des dîners amicaux. Je me suis assez vite déconnecté du film, et le rictus inexpressif figé sur le visage de Neil Amstrong, ou le visage fermé et dur de son épouse ne m'ont pas aidé à me reconnecter
    Bruno P
    Bruno P

    54 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2018
    Grand film ... un peu inégal quelques longueurs mais grand film. C’est un peu la rencontre de « gravity » et « l’étoffe des héros » mais avec le côté tragique de « interstellar ». Un duo d’acteur exceptionnel un Ryan Gosling et Claire Foy tous les deux bouleversants.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 octobre 2018
    film d'une belle qualité avec cependant des scènes trop longues... sans relief et des dialogues lunaires...
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2018
    Après deux films axés sur la musique, quoi de plus surprenant que de voir Damien Chazelle aux commandes d’un biopic spatial aussi ambitieux que casse gueule ? Pour sûr, on ne l’attendait vraiment pas là et le faux pas dans sa chorégraphie est envisageable !
    La prise de risque est élevée, c’est peut-être pourquoi le réalisateur assure ses arrières avec son acteur fétiche et son équipe technique habituelle et même son compositeur de prédilection (qui nous livre une fois de plus une superbe bande originale).
    Dès les premières images, nous sommes rassurés car immédiatement captivés par une mise en scène très personnelle, audacieuse et qui ne conviendra pas à tout le monde. Filmé au gros grain comme à l’époque, de façon presque documentaire, majoritairement à la caméra à l’épaule, le film se vit (ou se subit, c’est selon) comme une expérience sensorielle. Attention : ça va secouer ! Et particulièrement durant les scènes de décollages et de vols ou les mouvements de caméras saccadés servent à rendre ce que les pilotes subissaient et comme eux, nous prenons des G ! La Nasa a ouvert ses portes à l’équipe du film et les a conseillés pour toute les parties techniques, le moindre interrupteur est reproduit fidèlement, la crédibilité est totalement bien rendue.
    La tension est toujours mise en avant dans ces fusées aux instruments analogiques et aux parois peu épaisses… C’est qu’il en fallait du courage et/ou de l’inconscience pour oser piloter de tels engins qui paraissent déjà si archaïques et tellement dangereux.
    La peur, la sueur ainsi que la quête du surpassement sont aussi bien rendus que dans ma référence du genre ; l’excellent « l'étoffe des héros ».
    Autre avertissement, si l’on est très tendu durant les scènes de pilotages et dans l’espace, l’ambiance n’est guère meilleure sur terre.
    Loin d’un portrait idéalisé, le scénario tiré du livre et validé par son auteur, James R. Hansen, nous livre l’intimité du personnage. Les enfants et les derniers proches de Neil ont eu aussi garanti l’exactitude du biopic. C’est certainement pour cela que les sacrifices familiaux consentis ou supportés, la douleur du deuil et ce qu’il peut générer, mais aussi le repli sur soi sont si bien rendus.
    Fidèle à lui-même, Ryan Gosling joue tout en retenue et le casting est excellent, la reconstitution d’époque ne souffre d’aucun reproche et en bonus musical (après tout c’est bien du Damien) un bon vieux Gil Scott-Heron et son « Whitey on the moon » fort à propos.
    Passé les secousses, Linus Sandgren nous livre de sublimes images très personnelles de l’exploration spatiale avec quelques rares moments de contemplations bienvenus et poétiques.
    Il y a du Clint Eastwood dans ce film avec notamment des images filmées en lumière naturelle (en tout cas qui donnent cette impression), un sens épique tout en se focalisant sur le personnage principal et ce qui le motive à accomplir des actes héroïques.
    Le film est basé sur une contradiction : se focaliser sur l’intime d’une personne pourtant mondialement connue et qui a passionné les foules au point d’être, à l’époque, l’évènement le plus suivi à la télévision et la radio. Un brin à l’étroits dans les cockpits, l’image fait la part belle au plan très serrés sur Ryan, comme pour mieux nous faire ressentir un enfermement, et pourtant, le film est assez distant de son personnage au point qu’il n’est jamais larmoyant (c’est une bonne chose) mais ne nous laisse, pour autant, pas une grande place pour nous attacher à la douleur légitime de cette famille. Si proche et pourtant si distant… c’est un peu décontenançant.
    Autre point dans le registre des reproches, certaines scènes sont à la limite de la longueur.
    Pour autant, Damien n’a pas perdu de son Jazz et de son sens de la partition et nous livre un film original, prenant et au final réjouissant !
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 octobre 2018
    Film d’ouverture à la Mostra de Venise 2018, ‘’First Man : le premier homme sur la lune’’ avait tout du film événement. Marquant le retour du désormais très tendance Damien Chazelle (réalisateur de l’excellent ‘’Whiplash’’ en 2014 et du gros succès ‘’La La Land’’ en 2016), avec pour star l’encore plus tendance Ryan Gosling, ‘’First Man’’ nous gratifie par ailleurs d’un sujet intriguant : la vie de Neil Armstrong dans les années 60. Une décennie clé dans la vie du plus célèbre astronaute de l’histoire puisque Karen Armstrong, sa fille meurt en 1962 et qu’en 1969, Neil est le premier homme à marcher sur la lune. Tout semblait bien partie pour que ce film prenne une dimension hors du commun, à l’image de son sujet. Mais il est temps de redescendre sur terre : ‘’First Man’’ n’est rien de plus qu’un honnête biopic académique, ce qui rend l’emballement critique et public pour le film très étrange.

    Le cinéma classique, quand il est manié par des cinéaste talentieux peut offrir des choses magnifiques : quand par exemple Clint Eastwood ou Steven Spielberg s’attelle à un sujet, on a souvent une impression de nouveauté. Car l’étiquette de ‘’classique’’ n’empêche pas l’innovation (au contraire, le réalisateur se sert des codes déjà existant pour mieux les dépasser). Mais le cinéma classique a aussi un travers très commun : c’est l’académisme. Cette impression d’être devant un film réalisé par un bon élève, soucieux de bien faire les choses (et de les faire proprement) guette ce genre de cinéma. Car cette volonté de bien faire va souvent de pair avec une absence de prise de risque et un recours immédiat et facile à ce qu’on appelle les clichés. Et bien, ‘’First Man’’ est précisément l’incarnation du biopic académique comme les Américains (pas seulement eux d’ailleurs) en font depuis l’invention du cinéma. Le scénario est en grande partie responsable de cet académisme. Ce qui d’abord fige et glace le film, c’est l’absolue fidélité à la réalité. A part deux ou trois entorses aux faits réels, Damien Chazelle reconstitue avec minutie (c’est pourquoi c’est un bon élève historien) les événements de la vie d’Armstrong et de la conquête spatiale. On a les dates, les personnages, les situation etc. Du coup, cela fait de ‘’First Man’’ un film guère surprenant. Un film d’autant plus peu surprenant que pour aborder ce morceau d’histoire, Chazelle a coché toutes les cases propre au film biographique. Il y a en gros dans le film deux types de scènes : les missions d’Armstrong dans l’espace et sa vie conjugale et sa relation avec son entourage. Mais Dieu que tout cela est vu et revu ! Du côté des séquences spatiales, Chazelle a recours à des effets de mise en scène trop systématiques et répétitifs. Le réalisateur a en tout et pour tout trois valeurs de plan : plan resserré sur le visage de Ryan Gosling, plan resserré sur le tableau de bord et plan resserré sur une partie extérieure du vaisseau. Le tout est bien entendu ultra-tremblotant. On comprend ce que Chazelle a voulu faire avec ces scènes : le film étant collé à Armstrong, ces scènes spatiales se devaient d’être à l’échelle du personnage, d’où l’absence de plan large spectaculaire. Mais cela a une conséquence : restreindre considérablement l’expérience vécue par le spectateur. Damien Chazelle agrandit légèrement le champs de la caméra à la fin du film, quand on arrive sur la lune, mais sinon, on ne peut pas dire qu’on soit devant une vision de l’espace très planante. Et c’est en plus lassant, la caméra étant atteinte du syndrome de Parkinson. Concernant les scènes terrestres, là encore, tout semble déjà avoir été rabâché. L’enjeu principal du film, c’est-à-dire les problèmes familiaux d’un homme entièrement dévoué à sa mission a déjà été ressassé des centaines de fois. C’est d’ailleurs l’un des ressorts les plus utilisé dans ce genre cinématographique qu’est le biopic. Si par exemple on revient à Clint Eastwood, son plus célèbre biopic, ‘’American Sniper’’ (2015) utilisait la même dramaturgie. Le personnage était tiraillé entre sa ‘’glorieuse’’ mission et son incapacité à communiquer avec sa famille. C’est un exemple parmi tant d’autres. A côté de cela, ‘’First Man’’ est constitué aussi de deux autres éléments. Il y a comme premier élément une critique archi-rebattue d’une Amérique, prête-à-tout pour dépasser l’Union Soviétique dans ce qu’on a appelé la course à l’espace. Prêt à tout, quitte à y laisser passer des hommes. En même temps, Chazelle reste extrêmement prudent car il ne va pas à fond dans la critique et à part la scène de ‘’l’homme blanc va sur la lune’’, la satire reste très superficielle. Elle l’est encore plus quand finalement tout le monde trouve formidable qu’un homme ait pu poser le pied sur la lune. Enfin, il y a dans le film un portrait d’Armstrong. Une nouvelle fois, pas de réelle prise de risque. Déjà au niveau du casting. L’homme semblait taciturne, dans une sorte de deuil perpétuel après la mort de sa fille ? Et bien on va prendre Ryan Gosling, spécialiste dès qu’il s’agit d’arborer un visage impassible, quoique marqué par une tristesse spectrale. La tristesse de l’homme semble expliquer le caractère trompe-la-mort de Neil Armstrong. Cela revient plusieurs fois dans le film : le protagoniste ne semble pas craindre la mort, qui pourtant le guette à tout moment. Et si on a déjà vu cela (des hommes qui dans leur métier risque à tout moment de frôler la mort et qui doivent faire face aux inquiétudes de leur famille ? C’est ‘’Rush’’ de Ron Howard, sorti en 2013), l’idée d’un homme qui en définitif ne craint plus la mort parce qu’il l’a déjà rencontré tant de fois est vraiment belle. Et magnifique quand on comprend que cette lune est pour Armstrong le moyen de faire son deuil en offrant l’un des plus beaux tombeaux qui soit à sa fille : un immense cratère sur la surface de la lune. spoiler: En effet, une scène superbe (car c’est la seule que Chazelle a inventé de toute pièce) montre Armstrong jeter le collier de sa fille défunte au fond d’un critère. Comme si Armstrong abandonnait définitivement ses fantômes, ces derniers ayant rejoint enfin le ciel (ou en l’occurrence, la lune).
    Ainsi, le retour sur terre est pour Armstrong un retour à la vie. Et le fait qu’Armstrong ne soit jamais retourné dans l’espace après cela peut être vu comme un signe : un signe de retour à la vie pour cet homme qui (du moins dans le film) n’avait jamais cessé de fréquenter la mort. C’est cet aspect mortifère qui sauve en partie le film. Mais cet aspect est aussi beaucoup trop disséminé dans ce long film (2h 21).

    Pourquoi aller sur la lune ? Plusieurs réponses peuvent être données. Celle trouvée par les scénaristes, peu crédible a toutefois le mérite d’être formidablement émouvante. Armstrong face au fantôme de sa fille se devait de lui trouver une sépulture digne de ce nom. C’est chose faite : le film nous laisse penser que symboliquement, la petite Karen repose en paix sur la lune. Et que Armstrong a pu terminer sa vie libérée du deuil causé par la mort de sa fille. Seulement… et bien seulement, ceci n’est qu’un seul aspect du film. Et tout le reste est superficiel, cliché et bancal. Comment peut-on faire un film pareil quand on sait qu’une œuvre aussi gigantesque (et pour le coup, constamment surprenante) que ‘’L’étoffe des héros’’ (Philip Kaufman, 1983) existe ? Honnêtement, à part le dernier segment du film, qui pour le coup est très fort en émotion, il n’y a pas de quoi crier au chef-d’oeuvre. Ni même au bon film.
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