Lone Ranger, Naissance d'un héros est l'adaptation d'une série télévisée américaine des années 1950, elle-même adaptée d'un feuilleton radiophonique, diffusé pour la première fois le 30 janvier 1933, et qui a connu un succès colossal pendant plus de 20 ans et près de 3 000 épisodes. Avec pour acolyte un Amérindien du nom de Tonto, il s'agit d'un personnage extrêmement connu au pays de l'Oncle Sam mais dont la popularité n'a jamais traversé l'Atlantique.
Incarné à l'écran par Johnny Depp, le guerrier indien se fait appeler "Tonto" ; un mot qui en espagnol signifie "stupide, bête, idiot" et qui a donc posé quelques problèmes pour la future exploitation du film dans les pays hispanophones. Ainsi, le nom est devenu "Toro", taureau en espagnol. En réalité, le nom de Tonto viendrait à l'origine de l'ojibwé, une langue amérindienne, voulant dire "celui qui est sauvage" ou "changer".
Alors que le premier album solo de Jack White, intitulé "Blunderbuss", est sorti en avril 2012, les studios Walt Disney en ont profité pour annoncer que l'ancien membre des White Stripes serait en charge de la composition de la bande-originale du film.
Depuis 2005 et leur collaboration vocale sur Les Noces funèbres, Johnny Depp et Helena Bonham Carter ont toujours travaillé ensemble devant la caméra de Tim Burton : Charlie et la chocolaterie, Sweeney Todd, Alice au Pays des Merveilles, ainsi que Dark Shadow. Lone Ranger, Naissance d'un héros est le premier film dans lequel les deux comédiens se donnent la réplique en dehors de l'univers de Burton. Le film marque également les retrouvailles de Depp et du metteur en scène Gore Verbinski après les trois premiers "Pirates des Caraïbes" et Rango.
Pendant le tournage d'une scène de cavalcade, Johnny Depp est tombé de sa monture et s'est fait piétiner par son cheval...
Jessica Chastain et Abbie Cornish ont failli interpréter le rôle de Rebecca Reid, finalement attribué à Ruth Wilson.
Comme pour Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes, Johnny Depp a lui-même construit sa propre vision du personnage de Tonto avec le maquilleur Joel Harlow, avant de tenter de convaincre les producteurs de réaliser le film - et de lui donner le rôle. Le maquillage de l'acteur est en réalité une réplique exacte du tableau "I Am Crow" de Kirby Sattler, que Joel Harlow a découvert en 2009 lors du tournage de Rhum Express.
Avec un maquillage composé de prothèses (nez et visage) et demandant 1h30 de préparation quotidienne, Johnny Depp restait parfois plusieurs jours sans le retirer après le tournage : "non seulement parce que cela lui faisait gagner du temps (...), mais également parce que plus on le porte – sans dépasser cependant trois jours d’affilée – plus il a l’air naturel", explique le maquilleur Joel Harlow. Il a également fallu masquer les tatouages de l'acteur (hormis ceux n'étant pas anachroniques). Depp s'est même fait tatouer un éclair sur la main, qui n'était à l'origine qu'un élément de maquillage pour le personnage. Enfin, 15 versions du corbeau présent sur la tête de Tonto, et symbole de puissance chez les Comanches, ont été réalisées en utilisant taxidermie et sculpture.
Le masque du Lone Ranger a nécessité une préparation minutieuse avant de trouver sa forme définitive, après dix ébauches créées. Selon l'histoire, il a été créé à partir du gilet de son frère assassiné de deux balles, dont les trous correspondaient à l'emplacement des yeux. Il a été moulé sous vide pour épouser parfaitement le visage de Armie Hammer.
Les costumes ont été entièrement créés pour être parfaitement fidèles à ceux que l'on pouvait porter en 1869. Au nombre de 1 500, auxquels il faut ajouter des centaines de chapeaux et d'accessoires, ils ont également subi un traitement spécial pour leur vieillissement au moyen d'une bétonnière, de râpes à fromage ou de chalumeau !
Lone Ranger, Naissance d'un héros n'est pas la première adaptation cinématographique des aventures de John Reid et Tonto. Afin de se familiariser avec les deux héros, on peut notamment regarder Le Justicier masqué (1958) de Lesley Selander, ou encore Le Justicier solitaire (1981) signé William A. Fraker.
Dans un souci d'exactitude culturelle et historique, Johnny Depp a dû apprendre quelques bases de la langue comanche pour les besoins de Lone Ranger, Naissance d'un héros. L'acteur, d'origine Cherokee, a même été adopté par une famille comanche après le tournage et a gardé d'étroits liens avec la communauté.
Pour Lone Ranger, Naissance d'un héros, le travail sur les décors a été particulièrement colossal, allant jusqu'à recréer des villes entières et non de simples façades de maison (gare, saloon, bureau du shérif, commerces...) se fondant avec les paysages naturels. Des kilomètres de voie ferrée ont même été installés sur les différents sites en plus de trains grandeur nature afin de pouvoir réaliser toutes les cascades. Plus de 100 figurants ont même été formés à la construction de rails pour les besoins de certaines scènes.
Les trains, spécialement construits pour Lone Ranger, Naissance d'un héros, devaient donner l'illusion d'être d'époque tout en répondant aux exigences du tournage ; des moteurs diesel, utilisés en cas de vitesse supérieure à 50 km/h, étaient donc dissimulés dans les locomotives, elles-mêmes commandées de manière électronique. Un véritable conducteur de trains gérait toutefois le freinage en cas d'urgence. Les wagons ont également été transportés par la route pour certaines scènes de paysages, remorqués par des camions.
Clin d'oeil aux débuts du personnage de Lone Ranger : deux figurantes apparaissant dans le film de Gore Verbinski sont la petite-fille et l'arrière-petite-fille de James Jewell, qui a participé au développement du personnage pour la radio dans les années 1930.
Pour plus de réalisme dans Lone Ranger, Naissance d'un héros, les acteurs ont dû maîtriser plusieurs gestes simples en apparence mais essentiels pour que le public puisse croire aux personnages. Savoir tirer au pistolet et le faire tournoyer comme tout cow-boy, seller et monter à cheval, dresser un campement ; tout a donc fait l'objet d'un entraînement en amont du tournage mais également pendant, pour maintenir un niveau de sécurité et de contrôle constant.
Le tournage de Lone Ranger, Naissance d'un héros s'est étalé sur pas moins de sept mois, et a permis de voyager dans cinq états du sud des États-Unis. Les équipes ont notamment pu tourner dans des réserves navajos habituellement préservées et vivre auprès des familles amérindiennes, tout en devant parfois faire face à des conditions difficiles comme des tempêtes de sable au Nouveau-Mexique.
Spécialement pour Lone Ranger, Naissance d'un héros, le logo de l'entreprise de production de Jerry Bruckheimer a remplacé son habituelle route par un chemin de fer.
Bobby Lovgren, qui s'est occupé du dressage des chevaux pour Lone Ranger, Naissance d'un héros, a également travaillé pour Steven Spielberg sur le film Cheval de Guerre.
Tous les plans de Lone Ranger, Naissance d'un héros sont composés selon une règle précise que Tim Alexander, superviseur des effets visuels, explique : "Toutes les images sont composées d’au moins une moitié de prises de vues réelles afin que le film soit aussi réaliste que possible". Les scènes ont également toutes été tournées en extérieur, même lorsqu'un fond bleu a été utilisé, afin de garder une lumière naturelle et cohérente pendant tout le film.
Lors d'une scène particulièrement périlleuse, montrant Armie Hammer traverser un wagon chevauchant un cheval et tirant des coups de feu, la crème des cascadeurs a été mise à contribution - dont beaucoup sont les descendants de cascadeurs ayant joué dans des westerns de l'Age d'or hollywoodien. Les acteurs eux-mêmes n'ont pas été en reste : par exemple, William Fichtner saute véritablement d'un train en marche avant d'atterrir sur son cheval !
Un des membres de l'équipe est décédé d'un arrêt cardiaque alors qu'il nettoyait une piscine qui devait servir pour l'une des scènes sur un plateau de tournage situé à Acton au Nord-Est de la Californie. Son identité n'a pas été communiquée.
Bien qu'il s'agisse d'un film des Studios Disney, Lone Ranger, Naissance d'un héros a été déconseillé aux moins de 13 ans dans les salles américaines après la franchise Pirates des Caraïbes, Prince of Persia et John Carter.