Frankenweenie est un court métrage dans les années 80. A l’époque, un jeune cinéaste avait pour idée de créer un film particulièrement original. Mais Disney et son univers (trop) lisse n’en voulait pas. Ce cinéaste, Tim Burton, n’avait pas eu l’accord pour réaliser le film qu’il souhaitait vraiment. Il s’est donc contenté d’un petit film sympa, à budget réduit, en prise réelle. Ce métrage n’en est pas moins efficace, drôle et touchant.
Aujourd’hui, Tim Burton a suffisamment de notoriété et rapporte suffisamment pour que l’opportuniste Disney accepte de donner carte blanche à Burton…Et punaise que c’est bon !
Frankenweenie, version 2012, est un véritable chef d’œuvre. Je me suis pris une claque monumentale !
La trame est la même mais la touche délirante de Tim Burton est omniprésente. Mieux que toutes les biographies écrites sur le réalisateur, Frankenweenie est probablement le film le plus personnel de Tim Burton (avec Edward aux mains d’argent)....Il nous ouvre les pages de son étrange album souvenir. Quel fan ne pourrait pas être sensible à cette invitation ? Pour ma part, j’ai véritablement était touché….Au point d’en verser quelques larmes !
Il a ouvert son cœur et y a mis toute son âme, ce qui rend le film exceptionnel.
Je n’attendais pas de surprise particulière, pensant que tout avait été dit dans le court métrage…Je ne m’attendais qu’à un gros habillage pour combler ce qui n’existait pas à l’époque….Et c’est là que je me suis trompé ! Même le moment du drame, dont je connaissais l’issu, m’a profondément bouleversé.
Victor, un petit garçon réservé, vit dans une banlieue aux Etats-Unis, avec ses parents et son chien Sparky. Il semble avoir du mal à s’intégrer à cette vie trop lisse et préfère se réfugier dans son monde bien à lui. Passionné de cinéma et de science, il s’amuse à mettre en image ce qui le passionne, avec l’aide de son seul et fidel ami Sparky.
Tout se passe plutôt bien, pourtant un drame horrible va bouleverser la vie du petit garçon, ainsi que du voisinage.
Dans son délire, Burton nous présente une flopée de personnages haut en couleur, bien perchés, tous attachants les uns que les autres. Victor Frankenstein, l’adorable Sparky, Persephone, Elsa Van Helsing, la fille Bizar (je suis fan !!!!) et son chat M. Moustache, Ed Gore etc etc. Tous inspirés des vieux films d’horreurs de la Hammer. D’ailleurs le film regorge de références cinématographiques chères au cinéaste. Dracula, Godzilla, Frankenstein, Gremlins, la momie et j’en passe…
De plus, il nous offre un spectacle visuel époustouflant. La technique stop motion est incroyable et parfaite…Sur un magnifique score de Danny Elfman.
Que dire d’autre, si ce n’est de vous suggérer de voir le film sans plus attendre et d’apprécier ce sublime spectacle !