Avis : Frankenweenie - Page 10

Un opus de plus dans l'univers bien particulier de Burton. Frankenweenie n'atteint jamais le génie d'un Edwards ou d'un Big Fish mais il nous rappelle que l'auteur est capable de beaucoup mieux que son récent Dark Shadow. Les thèmes abordés sont intéressants, l'esthétique est soignée quoique sans surprise, la BO agréable, il y a de bonnes idées mais rien de transcendant. Les références sont légions et convenues, le scénario timide à la fin un peu lâche et les personnages simplets. A réserver aux plus jeunes ou à ceux qui veulent découvrir l'univers burtonien.

Frankenweenie est un splendide film d'animation. Ce conte d'un jeune garçon solitaire, cinéphile et férue en science "Victor Frankenstein", après le décès de son chien "Sparky" va tout faire pour le faire revenir à la vie. Un film sublime, drôle et touchant... une vraie création de génie, L'ambiance, la réalisation, le scénario tout est parfait. Un chef d'oeuvre !

Alors que depuis quelques années Tim Burton déçoit avec ses films live (Alice aux pays des merveilles, Dark Shadows), on était en droit d'attendre beaucoup de Frankenweenie, dans lequel il renoue avec le cinéma en stop motion, comme il l'avait fait avec L'étrange Noël de Mister Jack (même si c'est Henry Selick qui l'avait réalisé) et plus récemment Les noces funèbres.
Alors que vaut ce film d'animation ? Restituons tout d'abord le contexte.
Frankenweenie est en fait l'adaptation du court-métrage éponyme, réalisé par Burton lui-même en 1984.
Il nous conte l'histoire d'un jeune garçon qui décide de ramener son chien à la vie.
Bien sûr, les références au cinéma d'horreur - si chères au réalisateur - sont légions, ne serait-ce déjà que par le titre. L'ombre de Frankenstein plane sur cette oeuvre animé, agrémenté en plus d'un sublime noir et blanc, comme à l'époque des vieux films de la Warner. Les références battront leur plein dans la dernière partie du film spoiler: avec des exemples aussi incongrus que Godzilla et les Gremlins.

Le résultat visuel est très attrayant et maitrisé (notamment lors d'une introduction particulièrement délectable). Le mélange d'émotion et d'humour fonctionne, même si certains gags ne sont pas assez poussés. Musicalement, c'est du tout bon (Danny Elfman encore), mais les compositions sont parfois trop présentes et un peu lourdes.
Il est aussi étonnant de constater que malgré son histoire pleine d'espoir, le tout baigne dans une morosité affolante. C'est bien simple, chaque personnage est monotone, morne. Ils parlent tous sur un ton très triste, et finalement on ne se sent pas toujours bien.
Il manque de la folie et de la poésie (malgré quelques élans réussis), ce qui finit par nous manquer depuis quelque temps chez le cinéaste.
Un nouveau bijou comme L'étrange pouvoir de Norman, bien plus ambitieux et maîtrisé, mérite quand à lui le détour.
En résumé, Frankenweenie est un bon petit film image par image, mais qui ne laissera certainement pas l'empreinte de sa papatte.

Enfin, Tim Burton est de retour !!! Il était temps…

Un bon film traité sous forme de conte macabre avec une inspiration des anciens films d'épouvante. Si l'histoire est maitrisée et si l'ensemble tient la route, on pourrait redire des choses sur une musique omniprésente, sur un rythme pas évident et sur la profondeur des personnages. Tim Burton survole sûrement son sujet en y réutilisant les classiques du suspens et la mise en scène qui va avec. Manque d'originalité et de poésie même si certaines idées sont bien trouvées. La fin est bâclée.

Magnifique techniquement, les seules audaces de ce film résident dans un noir et blanc hommage aux films d'épouvante des années 50/60 et dans le design de ses personnages. Car le scénario s'essouffle assez vite faute d'avoir suffisamment étoffé celui du court-métrage d'origine. Il se limite presque en une accumulation de références aux classiques du genre. Dommage que le travail n'est pas été plus conséquent sur ce point, en particulier pour proposer une autre fin qui ne dénature pas la morale de l'histoire.

Après les décevants Alice aux Pays des Merveilles et Dark Shadows, il serait peut-être temps pour Tim Burton de refaire un peu surface. Car s’il s’était totalement perdu avec l’adaptation de Lewis Carroll, se planter sur le film de vampire avec Johnny Depp n’était pas tolérable. Or, le brillant réalisateur qu’il est nous a sortir tout un recyclage de son cinéma, sans opter pour la moindre originalité. Alors, quand sort Frankenweenie, remake version longue de son propre court-métrage, peut-on encore se demander si Burton a quelque chose de neuf à nous offrir ou bien est-il sur la fin de son imagination ? (ATTENTION, SPOILERS !!)

Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’œuvre d’origine, Frankenweenie raconte l’histoire de Victor, jeune garçon solitaire et créatif qui n’a comme seul ami son chien Sparky et qui, après la mort de ce dernier, va décider de le ressusciter. Mais ramener un être à la vie peut apporter de terribles conséquences. Et donc, pour ceux qui auraient vu le court-métrage, leur peur de ne voir qu’un simple copié-collé était compréhensible, et ce malgré l’animation en stop-motion. Qu’ils se rassurent, ce Frankenweenie version 2012, bien qu’empruntant les mêmes chemins scénaristiques que son modèle (la résurrection de Sparky, ce dernier poursuivi par les habitants, la fameuse reprise du moulin en feu faisant référence au monstre de Frankenstein), le film se permet bon nombre de nouveautés. A commencer par des nouveaux personnages, camarades de classe de Victor, qui vont être la cause d’un délire que s’est permis Burton : une armée de monstres bizarres (tortue en mode Godzilla, une bande de simili-gremlins, un chat fusionné avec une chauve-souris…) qui serviront à donner du « spectacle » au final. De plus, il offre à Sparky une histoire d’amour. Malheureusement, si l’ensemble s’avère plaisant à suivre, on a tout de même l’impression que Frankenweenie nous a été livré en salles bien trop vite, sous la forme d’ébauche… Car en voulant s’écarter de l’œuvre d’origine, Burton propose au scénario mille directions à emprunter sans jamais que l’on voie le bout du chemin : une histoire d’amour entre Victor et sa voisine Elsa qu’on ne fait que supposer, une fin bien trop brutale, ce que devienne les camarades de classe après le final… Tant de questions qui n’auront jamais de réponses… Non, le film se veut principalement touchant en ne s’intéressant qu’à la relation entre Sparky et Victor et là encore, Burton déçoit un peu, oubliant d’introduire à son histoire un semblant de poésie (comme il l’avait fait pour le véritable Frankenweenie ou bien Edward aux Mains d’Argent). Même, certains passages sentent la niaiserie à un plein nez (l’effet Disney ?). Quelques mois séparent Dark Shadows de ce film. Encore plus de temps auraient du être nécessaire pour peaufiner ce scénario…

Heureusement que le film se rattrape grandement avec son animation en stop-motion, domaine où Burton s’est à plusieurs reprises montré qu’il en était le maître (Vincent, L’Etrange Noël de Monsieur Jack, Les Noces Funèbres). Et là-dessus, Frankenweenie ne déroge pas à la règle ! Surtout avec Victor, au physique qui se rapproche de Vincent ou bien du Victor des Noces Funèbres. Car, comme Dark Shadows, ce film se veut être un retour aux sources de Tim Burton, ce dernier imposant sa patte visuelle, ses références (films d’horreur, quartier de son enfance…) en y parsemant des détails de la vie actuelle (Pluton n’est plus une planète, le film s’ouvrant sur un court-métrage en 3D dont les parents font l’éloge de cet outil moderne…) Une animation propre au cinéaste, cette fois-ci en noir et blanc (pour le côté nostalgique d’une époque et de son propre cinéma), qui offre à Frankenweenie un visuel très appréciable ! S’ajoute à cela quelques effets spéciaux (éclairs et consorts) pour que le film soit, à nos yeux un véritable délice ! Malgré une 3D qui, elle, n’arrive toujours pas à faire ses preuves…

Et enfin, côté sonore, Frankenweenie s’en sort honorablement. Avec une VF appréciable, des bruitages qui tiennent amplement la route (surtout les aboiements de Sparky) et surtout la musique de Danny Elfman, qui semble retrouver ici son inspiration d’antan (les anciens films de Burton, justement !)

En clair, Frankenweenie est très sympathique mais aurait pu être bien mieux si Burton avait pris plus de temps pour le concevoir. De plus, il semble marquer le retour de son réalisateur, qui s’était récemment perdu dans des projets que visuellement intéressant. Continuant sur une bonne lancée le travail nostalgique effectué lors de Dark Shadows. Encore de la poésie à ajouter et quitter Disney serait pour lui les meilleures choses à faire pour que son prochain film arrive à la cheville de ses plus grandes créations (il faut bien les rappeler : Beetlejuice, Batman, Edward aux Mains d’Argent, Ed Wood, Sleepy Hollow, Charlie et la Chocolaterie, Les Noces Funèbres, Big Fish et Sweeney Todd).

Burton décide de redonner vie à son court métrage à travers un film d'animation plutôt bien réalisé, avec une belle musique. Bien meilleur que ses derniers films mais il manque toujours un supplément d'âme que ses premières réalisations avaient. Un film moyen sans plus...

En 1984, alors qu'il travaillait pour Disney, Tim Burton avait réalisé un court métrage de 29 minutes qui racontait déjà l'histoire de Victor et de son chien Sparky. Dès cette époque, il aurait aimé le réaliser avec la technique qu'il a adoptée par la suite pour "L'Etrange Noël de Mister Jack", celle de la stop motion, où le film est constitué d'une photographie prise pour chaque image. Pour une raison de coût, le film a finalement été réalisé en prises de vues réelles, et c'est une des raisons de l'envie de Tim Burton de réaliser son projet initial, sachant qu'il n'y a plus de problème de droits maintenant que le gamin de Burbanks est retourné dans le giron de Disney.

Deux ans auparavant, il avait tourné un premier court de 6 minutes, "Vincent", l'histoire d'un garçon de 7 ans qui se prend pour Vincent Price et qui veut transformer son chien en zombie. Le "Frankenweenie" de 2012 s'inspire aussi de ce "Vincent", ne serait-ce que par le personnage de M. Rzykruski, dont les traits évoquent la longue figure de l'idole de l'enfance de Tim Burton, et dont la voix originale est jouée par Martin Landau, qui emporta un oscar pour son rôle de Bela Lugosi dans "Ed Wood". On le voit, la boucle est vite bouclée, et c'est un peu ce qui limite mon enthousiasme : oui, le film est parfaitement réalisé ; oui, il y a un subtil mélange d'humour et d'émotion, de poésie et de noirceur ; oui, Tim Burton parvient (à peu près) à tenir la distance d'un long métrage avec le scénario d'un court. Mais forcément, on a une impression de déjà vu et on ne peut vraiment pas parler d'effet de surprise.

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Frankenweenie, de Tim Burton, est la version long-métrage du film éponyme du même réalisateur sorti en 1984. Adoptant un style très semblable à L'Etrange Noël de Mr Jack, Burton retrouve ce qui l'avait rendu célèbre en se plongeant dans un univers sombre et glauque, empli de magie (noire) et de personnages loufoques. Winona Ryder et Martin Landau, antre autres, se prêtent au jeu burtonien, tout en laissant la place à de plus jeunes acteurs. Un dessin-animé également proche des Noces Funèbres, en un peu moins bon. En effet, le plaisir est de mise pour commencer mais est rattrapé par l'âge et l'exagération trop poussée à la fin. Un peu de sobriété n'aurait pas été de refus.

Alors certes le récit est bien ficelé (il l'était déjà dans le court original), certes la clique de personnages est diversifié (mais ce sont toujours les mêmes personnages chez Burton, même sans Depp et Bonham Carter), certes les références sont là, présentes, mais ce sont les mêmes que Burton présente depuis 20 ans. Bref, Burton a vraiment du mal à se renouveler. Loin de l'inventivité visuelle, des très bonnes références de l'étrange pouvoir de Norman, Frankenweenie se contente de matraquer son sujet avec toujours plus de clins d'oeil vulgaire à un public qu'il croit déjà acquis d'avance! On s'y ennuie donc rapidement quand bien même l'animation est fluide et bien géré... En espérant que celui ci n'accède jamais au rang de l'étrange noel de Mr Jack!

Dès le générique, on sent que quelque chose va se passer, lorsque le château de Disney se voit "redécoré". Tim Burton refait enfin un film réellement Burtonien! Il profite de l'animation pour proposer un univers visuel sombre et original, comme il les affectionne. Le noir et blanc et le stop-motion fonctionnent à merveille avec les images burtoniennes. Il y a beaucoup d'humour, parfois bien noir et bien morbide, ça fait du bien. J'aime beaucoup le chat et ses "rêves" originaux! Tous les personnages enfants sont des freaks drôles et originaux.
Il y a encore quelques concessions pour plaire au grand public, mais l'essentiel de Burton est là. Il arrête enfin les films de commande impersonnels et revient à ses premiers amours (et premiers courts-métrage!).
Espérons maintenant qu'il continuera dans cette direction, avec des histoires totalement inédites!

Heureux de retrouver le Tim Burton que j'adore après le ratage de "Dark Shadows" ! Le revoilà avec un film d'animation en stop motion magnifique bourré de clins d'oeil aux versions originales de "Frankenstein", "La fiancée de Frankenstein", "Dracula" ou "Godzilla" mais aussi à ses propres oeuvres comme "Sleepy Hollow" ( la scène du moulin ), "Beetlejuice" ou "Les noces funèbres" ( la mort en est le sujet de base ), "Batman" ( M. Moustache le chat qui évoque l'homme chauve-souris voire Catwoman ), "Edward aux mains d'argent" ( le corps rafistolé de Sparky le chien rappelle les vêtements rapiécés portés par Johnny Depp ou la critique de la vie formatée dans les banlieues américaines )... On retrouve son obsession pour les personnages décalés et là, ils sont légion. Bravo pour la galerie d'élèves complètement névrosés et déjantés ! Et quelle poésie dans ce noir et blanc soigné ! Et quelle émotion également dans les scènes entre le petit garçon et Sparky. Pas étonnant puisque cette histoire est hautement autobiographique pour son réalisateur. Merci pour ce merveilleux moment !...

Frankenweenie , pas le meilleur film de Tim Burton mais surement , une de ces Histoires les plus émouvantes , l'histoire d'un garçon et de son chien , un jour ce chien mourras d'un accident brutal et le garçon désespérée ( seul au monde , vivant avec ses parents , personne a qui parlée ) en cour de Biologie , son prof lui dit que réanimée les morts est possible " par l'électricité " , un soir Victor part dans le cimetière de la ville et déterre son chien , l'opération est réussi , le chien est vivant mais Victor va devoir affronter un autre problème ( ses camarades de classe , quelque uns sont inquiets pour leur note et décide d'utiliser le projet de Victor , pour réanimée des morts a eux , sauf que certains perdent la boule , l'un des élevées réanime un géant monstre et toutes la ville panique quand ils le voient arrivée ! la très belle réalisation de Mr.Burton est belle et bien présentes , le scénario est la , la magie de Tim est également présentes ! Les images sont fortes bien faites , les personnages bien fait et le chien '( on s'attache a lui tout aux long du film ) Bon film a voir et a revoir !! CHEF D’ŒUVRE !!!!!!!!!!!♥

Ce dernier film de Tim Burton a été pour moi un petit coup de coeur. Il revisite ici l'histoire de Frankenstein mais à la sauce Burtonienne avec une histoire présentant de l'émotion, de l'humour, de la tendresse et de la compassion. Les personnages sont plutôt réussies et typiques du cinéma de Burton. On remarque aussi une déclaration d'amour au cinéma, à sa façon, lors de la première scène du film. Il y a également un nombre incalculable de clins d'oeil plus ou moins appuyés à tous types de films. De plus, je ne sais pas si le personnage est une métaphore de la jeunesse de Burton, mais si c'est le cas, cela rendrait l'oeuvre d'autant plus personnelle et d'autant plus touchante.