Saw 6 - Quand la torture devient un art
Saw 6, le sixième volet de cette saga qui n'en finit pas de tester notre résistance à la douleur, nous plonge encore plus profondément dans l'univers tordu de Jigsaw. Exit l'agent Strahm, car pour être honnête, il était aussi inutile qu'un parapluie au fond de l'océan. À sa place, nous avons le lieutenant Hoffman, qui a hérité du rôle de Jigsaw comme si c'était un vieux pull miteux qu'il ne pouvait pas se résoudre à jeter. C'est le genre de gars qui ne comprend pas l'expression "tourner la page," mais qui, en revanche, a tout à fait saisi celle de "tourner la vis du piège infernal."
Kevin Greutert, réalisateur pour la première fois de cette marmite de sadisme, a réussi à concocter un scénario qui semble sortir d'une échappée de l'Enfer de Dante. Dans un monde où les suites s'enchaînent plus vite que les Tinder matches d'un célibataire désespéré, Saw 6 parvient à se démarquer. Imaginez un monde où les scénaristes décident enfin d'utiliser leurs cerveaux tordus pour concocter des pièges plus inventifs que les instructions d'un manuel IKEA. La "livre de chair," le "duel d'oxygène," le "tourniquet infernal," et même les "aiguilles remplies d'acide fluorhydrique" sont des épreuves qui feraient passer un test de QI pour bébés pour une promenade dans le parc.
Les amateurs de torture-porn se délecteront de ce festin de sadisme visuel. Saw 6 délivre une telle dose de violence graphique que même Deadpool se sentirait un peu gêné. Alors que les opus précédents nous laissaient un peu sur notre faim, ici, on dirait que les créateurs se sont enfin réveillés. C'est comme si la saga avait subi un relooking complet. Là où le cinquième volet était un diaporama de flashbacks qui aurait rendu PowerPoint jaloux, cette fois, l'intrigue sert enfin de fil conducteur, et ça fait du bien.
Si vous avez déjà pris l'équivalent de trois expressos et sauté à pieds joints dans une machine à laver en marche, vous savez à quel point un montage épileptique peut être déstabilisant. Mais rassurez-vous, Saw 6 prend une pause bienvenue de cette folie visuelle. Fini les montages qui vous donnent l'impression d'être le cobaye d'une expérience scientifique démente, où l'objectif est de vous rendre complètement cinglé.
En fin de compte, Saw 6 nous offre un espoir inattendu dans cette spirale infernale de suites. Peut-être que la saga remontera dans notre estime. On attend maintenant de voir si les futurs opus auront le courage de maintenir cette lancée sanglante et d'apporter encore plus de créativité à l'art de la torture. Après tout, si les Avengers peuvent sauver le monde à chaque blockbuster, pourquoi Jigsaw ne pourrait-il pas continuer à rendre la vie misérable à de pauvres âmes égarées?
Saw 6, c'est comme une visite guidée du musée de la douleur, une œuvre d'art macabre qui fait de la torture un véritable chef-d'œuvre. Kevin Greutert a pris le marteau et le clou pour redonner un peu de piquant à cette saga culte. Alors, prenez votre estomac à deux mains, affûtez vos nerfs, et plongez dans ce cauchemar cinématographique. Saw 6, où chaque piège est un chef-d'œuvre de sadisme, et où même les "ouch" et les "aïe" ont un goût délicieux. C'est le genre de film qui vous laissera choqué, horrifié, et curieusement, avec un sourire en coin.
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