Enfin un léger relent d’intérêt pour une saga clairement en perte de vitesse et d’originalité depuis quelques épisodes maintenant ce qui n’annonçait rien de bon à chaque nouvelle tentative de remettre le couvert, et c’est évidement la curiosité que l’ensemble de tout ces films savent créer à chaque fois. Mais ici, on sent bien une volonté de rattraper un certain nombre d’erreur qui se faisait sentir, que cela soit pour le scénario, l’ambiance ou tout simplement l’horreur, parvenant enfin à retrouver un équilibre plus intéressant de l’horreur et du thriller, et même si la direction prise depuis la fin de la trilogie original est loin d’être aussi convaincant que cela pouvait l’être, ce film continue d’essayer de justifier ces choix et surtout les aboutissants qui peuvent être entrevus, et cela donne un léger poids supplémentaire en ce qui concerne l’intrigue principale de la saga dans son ensemble, retrouvant quelques lettres de noblesses en argumentant pas trop mal dans ce sens. On le sent bien à travers des nombreuses scènes revenant sur les épisodes précédents afin de donner plus de sens à ce film, mais surtout en rectifiant le tir sur les questions que pouvaient laisser planer les nouveaux enjeux des personnages principaux, ce qui reste tout de même appréciable, du moins pour ceux qui sont là depuis les débuts, malgré tout il faut mettre en évidence que cela impose de revoir ce qui jusqu’à là était expliqué dans les différents films, et ce faisant les rendant à la fois complètement caduques mais surtout cela transpire l’écriture d’un scénario général pour combler les vides, après tout le but étant de convaincre que tout ce qui continue à être exploité trouve du sens depuis le début, à ce niveau là on en ressort un peu plus satisfait que ces derniers temps. Alors encore une fois les cartes sont rebattues en ce qui concerne l’équipe technique, avec comme à son habitude, des créateurs qui restent dans l’ombre ainsi qu’un réalisateur et des scénaristes renouvelés (sûrement dut cette fois à l’échec du précédent opus) avec comme objectif de rester fidèle au l’intrigue principale tout en créant de l’originalité et de la surprise qui en fait toujours plus. Et à ce niveau, cet épisode renoue avec ce qui fonctionnait avec les premiers épisodes, soit un jeu de massacre digne de ce nom, au message très clair (peut-être même un peu trop appuyer) sur le monde la santé aux États-Unis, chose qui avait tendance à perdre en saveur, et surtout un final grandement appréciable, avec son suspense et ses révélations à différents niveaux, toujours plus surprenantes les unes que les autres tout en étant originales une fois l’ensemble du puzzle assemblé, et redonnant cette sensation d’avoir été dupé intelligemment par le scénario sans abuser et sans grandes incohérences. Ainsi, pour une fois, cet épisode est solide de manière totalement indépendante à la saga, offrant une histoire de bonne qualité en dehors de ce que tente de justifier l’intrigue principale, les pièges parvenant a retrouver une part d’originalité dans leurs exécutions, ce qui est de moins en moins évident, ayant déjà bien fait le tour de la question du jeu de massacre, mais surtout en redevant bien trash comme on l’aimait, remettant enfin de façon qui semble définitive mettre en avant cet élément tellement important à la saga, rappelant toujours le court-métrage d’origine, et l’horreur reprend enfin ces droits ici, que soit par la première scène ou tout du long de l’avancée des épreuves macabres du héros, même si la plupart des scènes ne prennent soient aucuns risques, soit pas assez le temps de se développer, sauf peut-être la scène qui « tourniquet » qui offre horreur et singularité comme on il se doit, en faisant de ce moment le meilleur moment visuel du film. Pour ce qui est du dénouement et donc des ouvertures proposées pour la suite, ce film annonce de façon pas trop mal la suite, mais concernant l’esprit même de la saga, il est difficile d’imaginer comment justifier correctement de poursuivre l’aventure et pourtant la fin ici laisse penser que l’on est pas au bout de l’histoire, mais jusqu’à quand cela va pouvoir tenir sans retomber dans la banalité, car la réussite ici ne semble pas être la recette miracle pour être crédible encore longtemps, bien que cet épisode là tend à s’imposer comme un retour aux origines mais cela reste un artifice aux vues de ce que propose le film ici à ce sujet, puisque cet aspect existe surtout en tant que rattrapage des erreurs précédentes concernant le scénario, et ne trouvant pas du tout écho en tant que retour aux sources aux sens même que cela implique. La suite qui s’annonce par cet opus peut laisser penser que pour corriger cette fausse route, la saga se conclue une bonne fois pour toutes avec autres choses que du déjà vu et surtout en cessant de tout réinterpréter de manière à laisser penser que cela était tel quel depuis les débuts, car à ce sujet on est pas dupes, surtout quand on connaît bien l’ensemble de ce qu’à pu représenté la saga « Saw » à son initiation.