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    La Ballade du soldat
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    15 critiques spectateurs

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    jroux86
    jroux86

    6 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 janvier 2024
    Il est possible de voir dans le geste d’Aliocha – demander une permission pour aller embrasser sa mère (mais aussi pour lui "réparer son toit", ce qui n’est sans doute pas aussi insignifiant, symboliquement tout au moins, que semble le penser le camarade général) – une allégorie de ce que doivent les jeunes russes, en ces temps de guerre contre l’Allemagne nazie, à leur "mère patrie". Vu sous cet angle, le chemin parcouru par le héros, semé d’embûches mais surtout jalonné de rencontres magnifiques (un soldat amputé qui a peur de retrouver sa femme, une jeune fille dont il tombera amoureux, un père dans l’attente de nouvelles de son fils parti au front, une famille chassée d’Ukraine qui se voit comme "des oiseaux-migrateurs"…), finirait par composer le visage – les visages – d’un pays alors à l’épreuve de l’Histoire, meurtri par l’invasion nazie mais dont le sentiment patriotique s’est trouvé renforcé, exalté même, si l’on s’en remet au lyrisme poétique de ce magnifique mélodrame, dans lequel Grigori Tchoukhraï, le temps d’une permission, magnifie l’âme russe et sa jeunesse sacrifiée.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    47 abonnés 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2023
    Ma femme m’a entrainé voir ce film russe dont elle conservait un souvenir ému depuis sa fin d’adolescence! La meilleure réalisation de ce Chukhray, cinéaste méconnu et peu prolixe. La Ballade valait le déplacement à l’Institut Lumière, une belle copie N&B nous attendait, idéale pour apprécier les scènes rurales et une multiplicité de trains à vapeur. La photographie est irréprochable.

    Esthétiquement réussi, voilà un film à l’opposé de celui -en couleurs- de Sirk (Le temps d'aimer et le temps de mourir) , tourné à la même époque, sur le même sujet. A savoir, le récit d’une courte permission d’un soldat durant la deuxième mondiale sur le front russo-allemand. Dans ce duel, L’école de cinéma russe l’emporte sur Hollywood par ko sans discussion.

    Chukhray s’intéresse au destin de ces hommes partis combattre, à l’effet de leur absence à l’arrière dans un pays rural, frappé par la misère et les privations. Chacune des femmes s’arrange avec le manque de nouvelles ou interprète à sa propre sauce les rares informations qui lui parviennent.

    Le soldat estropié n’ose pas rentrer, le bien-portant veut faire cadeau d’un dérisoire savon à sa femme. La veuve aux champs perd la raison à force de scruter l’horizon où a disparu définitivement son fils unique partant au front par l’unique route d’accès au village.

    Pas de rébellion, ni de révolution, on n’est pas chez Eisenstein: le film est politiquement correct, la hiérarchie militaire accorde même une permission non prévue! Et pourtant le réquisitoire est implacable contre les effets ravageurs de la guerre sur les destins individuels, et reste d’une portée universelle.

    Quelques belles scènes lyriques, comme le rassemblement des femmes fourches à la main, à l’arrivée du soldat en permission ponctuent la narration mais sans exagération. Les trains roulent vers l’infini des plaines russes, exprimant avec force l’éloignement entre cette armée et son milieu d’origine. Pour une fois que l’on ne voit pas (à l’écran…) les russes boire de la vodka à n’en plus finir, on peut aisément se sentir proches d’eux face à l’inhumanité de ce qu’ils ont enduré. La fierté, l’attachement terrien et le sens de la patrie sont des béquilles essentielles dans leur détermination à résister une fois de plus à l’envahisseur.
    cinéma - février 2015
    Parkko
    Parkko

    137 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2012
    Un joli moment de cinéma. De très jolies scènes - que ça soit sur le plan de la mise en scène, du scénario ou de l'esthétique - ponctuent régulièrement le film de Grigori Tckoukhrai. Histoire simple mais à la fois universelle, ce simple retour dans le pays devient un véritable périple, engrangé de moments forts pour le jeune homme.
    Le tout marche surtout grâce à une image très jolie et surtout, je pense, grâce à un travail sur la lumière très intéressante qui donne lieu à des scènes très belles et très intéressantes.
    Newstrum
    Newstrum

    31 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2017
    Un beau film qui raconte la permission d'un soldat revenu du front pour aller embrasser sa mère avant de repartir au combat. Tchoukhraï, qui avait combattu à Stalingrad, filme les bas-côtés de la guerre et ce peuple qui résiste à l'arrière. C'est une ode à la fidélité, celle d'un fils (un peu idéalisé) pour sa mère. Emouvant, avec une très belle musique. Voir ma critique complète sur mon blog :
    Pascal
    Pascal

    121 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juin 2022
    Voilà un film admirable, un chef-d'oeuvre de l'histoire du cinéma qui véhicule une très grande émotion. Comment Grigori Tchoukrai realisateur soviétique d'origine ukrainienne parvint il a transmettre une telle miraculeuse justesse de la puissance des sentiments humains ?

    Ce qu'il dit de son projet réalisé en 1959 parle de lui-même : "il y a mis tout son cœur". Son inspiration lui vint de son expérience personnelle, puisqu'il fut un combattant de la bataille de Stalingrad où il vit tomber bon nombre de ses camarades.

    "La ballade du soldat" obtint au festival de Cannes en 1960, le prix de la participation artistique. Rappelons que ce fût une édition très relevée) -( " la dolce vita" de Fellini y reçu la palme d'or et " l'aventura" d'Antonioni le prix spécial du jury.).

    Au travers de l'histoire d'un jeune soldat russe pendant la seconde guerre mondiale, auquel on accorde une permission pour revoir sa mère, le film aborde plusieurs thèmes.

    Parmi ceux ci on peut citer : la force de vie, sa relation avec l'amour, le caractère immarcescible du lien familial, le poids des contingences historiques dans la part de liberté dont on dispose réellement dans son existence et puis surtout, la tragédie de la vie.

    Voilà un film intemporel et universel qui fait de lui, un des sommets de l'histoire du cinéma soviétique et sans doute du cinéma tout court.
    foch1800
    foch1800

    28 abonnés 132 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2012
    grand succès en URSS, c'est une très belle histoire d'amour dans la Russi chaotique de la WWII
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    81 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 décembre 2016
    L’action débute quelque part dans l’anonymat du front de guerre russe. Suite à l’accomplissement d’un acte héroïque, Aliocha (Vladimir Ivachov) est autorisé à quitter pour six jours le front des hostilités. Une permission que le jeune soldat souhaite mettre à profit pour retourner chez lui, dans un village éloigné.
    C’est le récit de ce retour en terre natale que narre Grigori Tchoukhrai. Cette Ballade du soldat est jalonnée de rencontres fortuites avec d’autres personnages également en transit. In fine, c’est également la confrontation d’un simple soldat à une vie civile qui n’est pas toujours là où elle est espérée…
    La ballade du soldat n’est pas un film de guerre. Celle-ci n’est présente à l’écran que de façon sporadique. Grigori Tchoukhrai a détourné le champ de sa caméra de celui de la guerre pour mieux montrer l’envers du décor, celui d’un retour passionné et légèrement romancé à la vie civile où les désillusions sont également présentes.
    Film disponible depuis le 6 novembre en coffret DVD/Blu-ray chez Potemkine accompagné du Quarante et unième et Ciel pur, deux autres longs métrages majeurs du cinéaste russe.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    91 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juin 2016
    Un film mignon et réjouissant qui a pourtant été représenté par les moyens rébarbatifs du vieux cinéma russe, et sur un thème tout sauf gai. Mais voilà, la cuteness (l'anglicisme a plus de force et démontre mieux ma pensée) se trouve dans toutes les situations et surtout dans le couple d'acteurs principaux, même si leur sur-jeu a de quoi amuser. On est durement rappelés à la réalité par une fin plus réaliste mais qui prouve aussi que le film n'a pas été tourné dans le but obstiné et unique de se faire pâmer les foules devant trop d'insouciance.
    Benjamin A
    Benjamin A

    651 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Malgré sa peur de mourir, un jeune soldat russe reçoit six jours de permission suite à un acte de bravoure durant la Seconde Guerre mondiale. C'est alors qu'il va rencontrer une jeune fille et en tomber amoureux...

    C'est suite à la mort de Staline que l'URSS commence une période de dégel qui verra le cinéma se doter de nouvelles libertés et de voir en baisse les obligations de propagande, notamment dans les films de guerre. En 1959 Grigori Tchoukhraï se lance dans le portrait d'un soldat durant la Seconde Guerre mondiale et met en place un amour naissant lorsqu'il rentrera en permission. Pourtant tout commence de manière plutôt maladroite avec un début au cœur de l'armée guère intéressant et mal traité, notamment sur la vision du soldat, de l'héroïsme, de ses intentions et de la guerre.

    Mais assez vite Tchoukhraï en vient à la permission puis la rencontre du soldat avec cette femme. Là le film prend tout un autre sens et sa dimension émotionnelle, dramatique et humaniste ressort vraiment. Malgré une guerre omniprésente, c'est là qu'est l'essentiel, dans ce que va vivre, durant peu de temps, ce soldat. Tchoukhraï porte un regard tendre et mélancolique sur cet amour qui débute, lui donne de l'intérêt et met très bien en scène son évolution. L'émotion découle des personnages où, d'un simple regard (notamment celui de l'inoubliable Janna Prokhorenko), ils en disent bien plus que n'importe quel mot...

    Mais au-delà de cet amour, c'est la face cachée de la guerre que montre Tchoukhraï. Tous les blessés, les laisses pour-compte et dans l'ensemble ceux qui en subissent les plus fortes conséquences. La guerre dépasse le simple cadre du front, tout est horrible, que ce soit au cœur du combat mais aussi la séparation des familles , les blessés et bien évidemment toutes les conséquences engendrées. Il laisse planer un soupçon de morts et d'horreur tout le long du film et un climat désespéré sur cette relation au cœur même de la boucherie. Derrière la caméra Tchoukhraï capte à merveille les âmes de ces deux personnages, essayant de se protéger de la guerre via leur amour, et livre des plans marquants, à l'image des séquences dans le train lors de leur rencontre.

    Tchoukhraï montre avec émotion un amour naissant durant la guerre et jette un regard tendre sur cette rencontre malgré l'horreur de la guerre qui les entoure...
    DaftCold
    DaftCold

    12 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2019
    J'ai adoré le film, mais qu'est-ce que la fin m'a déçue ! On s'attache énormément aux personnages, mais au final l'histoire s'en détache, au final une énorme partie de l'histoire ne sert à rien... Pourtant la réalisation est super, tout est très bien travaillé. Bref, grosse déception pour les choix du réalisateur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 avril 2014
    Le cinéma peut être beau simplement. Le cinéma peut être un puissant vecteur d'émotion. Le cinéma nous en montre toujours le plus lorsqu'il en montre le moins. Les émotions humaines n'ont pas besoin de superflu, ce film en est la preuve.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 octobre 2010
    Film de Chukhrai(1959) considérée à sa sortie comme anti-soviétique et anti-populaire. le réalisateur qui avait combattu à Stalingrad a voulut raconter l'histoire d'un jeune soldat qui après un exploit militaire a la permission de rentrer chez lui voir sa mere.
    Oeuvre empreint d'humanisme, qui est le portrait d'un jeune russe qui à peine sortit de l'enfance découvre la guerre et donc la vie. C'est à travers ce garçon un hommage à cette génèration de soldat, à leurs craintes leurs espérances, et aussi à la mort qui est leur compagne.
    Le film est émouvant en montrant ce jeune homme qui est intelligent, sensible, qui commence à tomber amoureux, mais qui n'arrivera jamais à l'age de 20 ans.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 février 2011
    Un film simple et émouvant , des plans admirablement filmés et un jeu d'acteur tout en justesse...Un très bon film
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 février 2014
    Aprés "l'enfance d'Ivan", le visionnage de "la ballade du soldat" appelle à une réflexion sur le cinéma en général.
    Le cinéma soviétique de cette époque arrive à retranscrire les émotions humaines de manière inégalée. Notre époque a un peu perdu le sens du cinéma me semble t'il.
    Dans ce film l'humain est au centre de tout, l'humain mis à nu, dans son intégralité. Le cinéma comme vecteur d'émotion, comme vecteur de message.

    Un film de guerre sans quasiment aucun coup de feu de tiré, et qui rend la guerre encore plus horrible.
    Ce film est aussi à mon sens une ode à ceux qui sont loin de chez eux.
    ariakipelov
    ariakipelov

    1 abonné 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 décembre 2008
    Ce film est tout simplement une très belle histoire d'amour. C'est émouvant, triste, beau. On remarque parfois quelques paroles humouristiques qui peuvent nous faire rire, ça fait du bien dans le contexte du film.
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