Si ce qui est, de prime abord, le plus attrayant dans ce film c’est son super casting, son intérêt repose sur son concept unique et délicat qui y réunit toutes les formes d'humour en parallèle à l'ensemble des formes d'art qui en sont le sujet. Ainsi, si le scénario part du principe que personne ne peut apprécier tous les arts, il est logique que ses spectateurs ne puissent rire de tous ses gags (du monologue cynique au burlesque sans sens en passant par l'humour de répétition). Donc si le film a tant de mauvaises critiques c'est que beaucoup de monde n'a pas ri à la moitié des blagues tandis que trop peu de monde ne s'y connait assez en art pour comprendre de quoi il est réellement question.
Autant Jean-Michel Ribes réussira relativement ses « Brèves de comptoir », autant « Musée haut, Musée bas » paraît presque constamment creux voire vide de sens. Les premières minutes, où Julie Ferrier présente le musée, font illusion et sur l'ensemble, il y a évidemment quelques bons mots et la critique de l'art contemporain n'est pas pour me déplaire, le casting faramineux (et très inégalement exploité) pouvant faire sont petit effet. Mais c'est tout. Il n'y a pas de liant, les scénettes s'enchaînent sans grande cohérence et, surtout, le résultat est rarement drôle, comme si, en voulant critiquer un certain milieu, Ribes, ironiquement, se regardait le nombril et ne voyait pas la vacuité de sa propre entreprise. Au moins est-ce un peu plus joli à regarder que les comédies françaises habituelles, avec un peu d'absurde et de discours engagé pour que cela passe légèrement mieux, mais être à ce point dans l'entre-soi et avoir aussi peu à proposer aux spectateurs, je trouve ça léger, voire un peu triste. Un coup pour rien.
Casting de fou, et tous les acteurs/actrices se sont vraiment impliquées ! Concept original et complètement barré, c'est un film déjanté, beaucoup plus intelligent qu'il n'y paraît, et qui ne mérite pas tant de mauvaises notes selon moi. Quand on aime l'humour absurde, certaines scènes sont vraiment cocasses !
Un grand saladier rempli d'acteurs et d'actrices de choix, des dialogues de théâtre savoureux... mais alors? Pourquoi ça ne prend pas? Pourquoi s'ennuie-t-on? Le théâtre filmé n'en est pas à sa première victime, mais il fait ici des ravages. C'est mauvais tout ça...
Le seul côté sympa que j'ai trouvé à ce film c'est que le réalisateur à regrouper (presque) toute le gratin du cinéma francais. Les personnages se croisent, se percuttent... Sinon j'ai pas compris grand chose au film, je comprend le message qu'il a voulu faire passer, enfin je crois, mais ca m'a pas transporté du tout mais pas du tout ...
Ce n’est pas un film à sketches mais plutôt une farandole de scènes drôles, un florilège d’illustrations caustiques et délirantes sur nos rapports avec l’art. Jean-Michel Ribes nous promène, avec une certaine unité, dans un musée imaginaire au fil de saynètes divertissantes animées par une incroyable flopée de comédiens qui s’amusent autant que nous (André Dussollier en ministre “Lang” est inoubliable). L’absurdité de certains passages n’a d’égal que notre propre absurdité face à l’art moderne. Un film qui est vraiment plaisant.
Au bout du compte, le titre résume très bien la qualité du film. Parfois drôles, certaines scénettes, car le film n'est qu'une vague compilation de celles-ci, touchent un point juste dans l'univers muséal et de l'Histoire de l'art, comme la dichotomie nature/culture, ce qui résulte de la bête et ce que l'Homme peut créer : pensons à l'analyse kantienne entre l'abeille et l'être humain. Mais il arrive que la caricature, notamment celle de l'impressionnisme dont les sous-entendus - l'une des peintures les plus démocratisées à tel point que certains spécialistes ou petits bourgeois la rejettent à cause de son succès populaire - de la part du réalisateur frôle le bon snobisme lorsqu'il propose la peinture de goût de ceux qui plébiscitent un Monet ou un Degas. Alors même que le film aurait pu être construit à double levier pour divers public - de l'ignorant au spécialiste - Jean-Michel Ribes l'adresse davantage à ce dernier qu'au premier. Enfin, sa morale bien pensante, notamment autour du sujet de l'immigration qui se greffe à la question de la création artistique dans les pays du Tiers monde, est trop "gauche caviar" pour paraître honnête, et cela indispose. Quoiqu'il en soit, Musée haut, Musée bas a toutefois le mérite non seulement de proposer autre chose qu'une comédie type blockbuster française et d'autre part de se risquer dans un sujet qui, par nature et par culture, est difficile à porter au cinéma. En ce sens, c'est salutaire.
Deux poils moins bons que "Palace", mais ne boudons pas notre plaisir, ça part dans tous les sens, ça n'a presque ni queue, ni tête, mais qu'importe puisque c'est jouissif ! Do you want some ribs, Joyce ?
Une belle arnaque cette comédie à l'humour bien spécial, qui, je pense, ne fera sourire que les spectateurs qui ont un minimum de connaissances dans ce domaine. Les autres comme moi qui n'y connaissent rien ou pas grand chose feront les frais de ce casting attrayant et d'un résumé assez accrocheur. On suit plusieurs groupes de personnes déambulant dans ce musée et sortir des répliques qui se voulaient drôles... Alors peut être que pour un certain public, elles l'étaient mais personnellement, malgré ma persévérance, je n'en ai trouvé aucune pour me décrocher rien qu'un sourire... Pas du tout la comédie populaire que j'attendais.
Réunir un casting comme celui de "Musée haut, musée bas", c'est alléchant sur le papier surtout quand on lit le synopsis, qui promet quelque chose de loufoque et de décalé. Effectivement le long-métrage débute plutôt bien avec deux trois situations amusantes mais c'est tout. Et malheureusement on assiste rapidement à une baisse de rythme puis à la disparition de celui-ci. Tout s'enchaîne de manière mécanique, sans vraies transitions pour faire le lien entre les personnages, avec des acteurs peu inspirés et insipides. Sans parler de Jean-Michel Ribes qui signe là sans nul doute possible le pire film de sa carrière déjà peu fructueuse et une des mises en scène les plus plates et les plus amorphes que j'ai vue depuis des années, détruisant lui-même tout gag qui aurait pu un tant soi peu fonctionner avec un réalisateur moyen ou médiocre. C'est navrant et très décevant eu égard des acteurs et actrices qui ont participé à "Musée haut, musée bas" et dont on était en droit d'attendre bien mieux...A oublier.
Des visiteurs pressés, des touristes dociles, des guides fatigués du Beau, un directeur hostile à la nature: ils sont de la foule des personnages (et des comédiens vedettes) qui circulent dans les galeries du musée de Jean-Michel Ribes.Celui-ci adapte sa pièce de théatre éponyme en la déconstruisant et en la condensant. Les sketches scindés, la récurrence des personnages et le montage donnent de la vivacité et du rythme à la mise en scène autant que le sentiment de l'effervescence dans ce musée improbable et coloré aux collections modernes et classiques, temporaires ou permanentes, cocasses et délirantes. Le spectateur non averti sera sans doute désorienté, destabilisé, par l'humour particulier de Ribes et par ce tourbillon de mots et de personnages. Tour à tour satiriques et absurdes, les textes tournent l'Art, ses acteurs et son public, ses commentateurs, en dérision mais pas en ridicule. De l'attitude des visiteurs à la créativité extravagante des artistes, en passant par le personnel qui s'affaire, Ribes propose des points de vue décalés et farfelus, variés et inattendus, d'où il ressort en général que l'art classique impressionne et que l'art contemporain interpelle...Car, sous la farce -et c'est aussi un mérite de la comédie- il y a un propos éclairé sur l'Art et les manières de s'y confronter.
La moitié des acteurs français dans un film qui empile les sketchs de 10 secondes, le tout réalisé par Jean-Michel Ribes: non, ce n'est pas "Brèves de comptoir": hélas. On s'ennuie ferme, pas grand chose n'est drôle, et à peu près tout est téléphoné, attendu, lourd ou tombant à plat. On parlera donc de gâchis pour ce qui aurait dû être ou ce qui reste de positif, comme la critique des amateurs d'art (regard complexe, parfois fin, mais finalement trop complexe) sans dénigrer l'Art lui même, les décors et la lumière, eux, souvent à la hauteur du projet, et bien sûr le casting digne d'un palace, ou de "Palace". Quelle dommage d'avoir transformé tout ça en punition pour le spectateur...
Dès l'ouverture, avec l'intervention de Julie Ferrier, on comprend très vite à quoi on fait face. Le ton est donné vers le décalage complet et l'esprit loufoque, assumé à outrance. J'aurais bien tenté une comparaison avec une célèbre troupe de comiques Brittaniques des 70's, mais ce serait vraiment leur faire honte que d'avoir un tel batard en héritage. Le film n'est pas drôle pour un sou, lourdingue et surtout soporiphique. C'est un véritable gachis d'inviter tant de grands acteurs pour cette mélasse intellectuelle qui ne plaira qu'aux bobos Parisiens en manque d'excentricité. Si le film était une oeuvre d'art, il ne serait probablement pas un Picasso, encore moins un Velasquez ou un Rembrandt, mais un Jeff Koons : un truc laid et auquel on ne comprend rien. Et dire que tant de films doivent se battre pour être montés en France : c'est un vrai déshonneur que nous offre Michel Ribes.
Ce film ne mérite ni l'excès de critiques ni l'encensement téléramien; c'est le résultat de la fausse bonne idée de transformer une pièce de théâtre très parisienne et, ma foi, pas mal du tout en oeuvre cinématographique afin que le bon peuple provincial, si détesté pourtant par J-Michel RIBES, puisse avoir accès au sommet de la pensée et de l'humour. Le résultat, c'est quelques bons gags (le ministre de la culture!),mais aussi pas mal de beauferies (les homos) et des divagations hors sujet (envahissement de l'art par la nature) si ce n'est qu'elles reprennent les obsessions récurrentes de JMR (on sait qu'il hait la campagne, il l'a déjà fait un livre là-dessus).