Avis : Le Bal des actrices - Page 5

J’ai découvert « Le Bal des Actrices » 12 ans après sa sortie et il est étonnant de voir les similitudes entre ce film de Maïwenn et « Tout Simplement Noir » de Jean-Pascal Zadi et John Wax sorti en juillet 2020 fonctionnant sur le même principe : voir des acteurs & actrices dans leur propre rôle sous la forme d’un pseudo-documentaire dont l’objet est de déconstruire certains clichés, donc très second degré. Ici le film offre de superbes numéros d’actrices et pour une fois les acteurs, et non des moindres, sont leur faire-valoir. On retrouve tout l’humour de Maïwenn et encore une fois un super JoeyStarr au milieu d’un casting de premier plan pour un sujet original à l’époque qui, bien avant la série « dix pour cent », n’a pas dû être facile à accepter pour certaines actrices parties prenantes. A noter que l’affiche est aussi audacieuse que le film qu’elle promeut.

Original et très bien réalisé jusqu'aux interludes musicaux certe plutot inattendus mais très esthétiques.
Visiblement Maiwenn béneficie de la complicité de ses actrices pour faire ces portraits caricaturaux très droles.

J'ai plus abordé ce film comme un exercice de style extrêmement réussi de la part des actrices qui acceptent de tordre leur image. Mais la construction du récit par Maïwenn m'a mis sur la touche, la façon qu'elle a eu d'aborder son sujet et ces femmes ne m'a pas emportée. J'ai compris son intention: filmer ses femmes qui malgré elles se mettent elles-mêmes en scène dans leur vie agirait comme une sorte de catharsis sur la réalisatrice, mais ça ne m'a pas emballé. J'ai préféré profiter du numéro des comédiennes extrêmement douées, qui s'inventent une autre vie, de fausses craintes, ou même des vraies (Muriel Robin) et qui s'en amusent.

Filmé comme un documentaire mais étant aussi et surtout un document de fiction, ce film nous entraîne dans l'intimité de réalisatrices ou d'actrices, connues ou inconnues, avec retenue, sobriété, simplicité. Tout sonne si vrai que l'on croit vraiment assister à des scènes ou des combats du quotidien, de la dispute de couple à la déprime passagère. Maïwenn dresse ici le portrait de femmes ainsi que d'elle même et même si tout est factice en apparence, il y a toujours un peu de vrai, un peu de la vraie personnalité d'une actrice qui ressort, qui sous-tend les apparences trompeuses de chaque scène. Ce qui fait que le résultat final n'est ni tout à fait faux, ni tout à fait vrai. Cette aisance de Maïwenn à naviguer entre la vérité de la vie réelle et celle de la vie fictive confère à son film une espèce d'aura de bienveillance qui m'a touché : ce sont des femmes avant d'être des actrices, et elles ont beau avoir des défauts, elles sont elles, et c'est ça le plus important. Touchant.

Un film très bien écrit, à l'interprétation impeccable. Ce qui frappe le plus dans Le Bal des Actrices c'est l'intention de Maïwenn. Une intention, une motivation pleines de sincérité, un geste purement authentique. Et ça se ressent dans la manière qu'a la réalisatrice de filmer ses actrices : on les avait jamais vues comme ça. C'est du cinéma totalement frais et naturel, qui balaie d'un revers de main les conventions du milieu. A l'image des actrices, la mise en scène et le regard de la cinéaste sont sans maquillage. Ca veut dire que Maïwenn n'en fait pas des tonnes. Qu'elle sait s'attarder sur le visage d'un " personnage " et en révéler la beauté, la tristesse, l'humanité entière. Les masques tombent et c'est une sensation assez particulière que de s'en rendre compte, de prendre conscience de la fragilité d'actrices en plein doute.

Le film est tellement bien écrit, tellement naturel dans ses dialogues qu'on croirait que rien n'est écrit justement, que tout est le fruit du hasard. Le côté documentaire renforce cet aspect de pris sur le vif et privilégie l'immersion du spectateur. Actrices est aussi très drôle et touchant, il jette un regard sans concessions mais tendre sur un métier pas comme les autres. Maïwenn dit dans le film qu'elle ne se considère plus comme une actrice, et elle a compris que la force de la mise en scène consistait - entre autres - à mettre en avant et à magnifier ses interprètes. Cela fait donc d'elle une très bonne cinéaste. La fin, où les actrices découvrent le documentaire, est à l'opposé de ce que ces mêmes actrices pensent du faux-film : Le Bal des Actrices n'est pas un film chiant, encore moins un film nombriliste tant Maïwenn s'efface intelligemment au profit d'une vérité des visages et des êtres.

A voir, rien que pour le baiser entre deux des personnages, sûrement un des plus beaux de l'Histoire du cinéma. Pourquoi ? Parce qu'à l'image du film il est plein de passion et de sincérité. On respire.

déroutant, un brun féerique, toutes ces actrices nous entraînent entre fiction et réalité avec beaucoup de second degré.....ou pas....à voir

des choses intéressantes, mais il y a un coté pervers, un certain voyeurisme,comme une émission de télé réalité en plus jolie ! je trouve l'idée plus tôt merdique ... je ne me suis jamais intéressé à ce genre de connerie... (j'ai sauté pas mal de scènes) ! les scène musicales sont parfaitement inutiles mais le film n'est pas odieux ! il se laisse regardé notamment grâce aux jeux de certains acteurs...j'ai bien dit "certains". le film contient des scènes très justes (avec Depardieu par exemple) et puis il y a bcp de scènes très (trop) prétentieuses ou qui donnent l'impression d'être intelligentes mais qui ne le sont pas ! des effets de styles non justifiés, des dialogues inutiles, bref un film très brouillon ! où les scènes s’enchaînent sans réelle logique... je ne comprend pas les critiques positives...le film est comme un magazine people, sans intérêt et assez prétentieuse par sa réalisation. Je ne comprend pas pourquoi il y a autant d’engouement autour de Maïwenn ... ( à savoir que je n'ai pas aimé "polisse"...)

Après un premier film très autobiographique, Maïwenn nous entraîne dans un habile mélange de fiction et de réalité. Tout le plaisir est dans le second degré. On imagine la délectation des comédiennes à se réinterpréter de cette façon.

Après le douloureux et bouleversant Pardonnez-moi (2006), son premier long-métrage, Maïwenn revient avec un documentaire oscillant entre le « mockumentaire » (le faux documentaire), la fiction et la comédie musicale.
Dans Le bal des actrices, elle y suit un groupe de femmes, elles sont actrices, mannequins, comiques, elles nous livrent leurs doutes, leurs angoisses, leurs coups dures, chacune jouant un rôle bien différent et précis, entre la prétentieuse, la maladroite, la délaissée, la débutante, etc, chacune se livrant face caméra, on se laisse prendre au jeu et on rit tout au long du film.
Certaines plus que d’autre nous auront vraiment surpris, comme Muriel Robin ou Charlotte Rampling, d’autres nous aurons fait sourire comme Jeanne Balibar, Julie Depardieu, Mélanie Doutey, Marina Foïs, Karole Rocher ou encore Karin Viard. Ce bal des actrices est un film particulier auquel on y adhère aisément, entre surprises, émotions et rires.

Je me pose vraiment des questions à la sortie du film, où se trouve la part de réalité, la part de fiction, le film est très preneur, très réjouissant, le film est composée d'une belle brochette d'actrice qui joue toutes leur propre rôle, on suit leur vie, leur larmes, toutes les actrices ou presque vont se mettre à nu et exposer leur vie. Un exercice de style très intéressant, mais ça ne plaira pas à tout le monde. Joeystarr que je n'apprécie pas forcément pour sa musique, montre ici qu'il peut jouer un rôle père, peut-être plus que la réalisatrice elle même. Même s'il contraste totalement avec Maïwenn citant les magasines intellectuels (cahier du cinéma, telerama, inrocks…) pendant que Joeystarr fait l'apologie de la star ac… ce décalage se révèle très intéressant, car c'est bien l'histoire de ce coupe que l'on suit, son évolution… les musiques sont très belles et donnent de la force à ce film réalisé comme un documentaire, et y on croit vraiment.

Maïween a eu une chouette idée,qui n'était pas gagnée au départ.Faire un film sur les actrices,leurs fêlures,leurs aspirations,leur besoin de reconnaissance,leurs doutes...Une mise en abîme constamment troublante,car Maïween a été cherchée des stars du cinéma français,pour jouer leur propre rôle ou presque.On devine en tout cas que la frontière entre vérité et invention est mince.En résulte un faux-documentaire d'une franchise et d'une fraîcheur revigorante.Ca déborde d'amour pour ces femmes,toutes ayant besoin d'être rassurées,protégées,de plaire.Chacune a droit a son numéro musical en technicolor,illustration d'un spleen désarmant.11 actrices,11 femmes avant tout.Karin Viard pétulante,Karole Rocher explosive,Lin Dan-Pham attristée,Muriel Robin vulnérable,Estelle Lefébure envoûtante,Mélanie Doutey solaire,Charlotte Rampling distinguée,Julie Depardieu enfantine,Jeanne Balibar déprimée,Romane Bohringer sensible,Marina Foïs complexée.Surtout, Maïween y est d'une totale sincérité,rarement complaisante,maladroite et exubérante,comme son personnage.Le couple qu'elle forme avec un Joey Starr que l'on découvre excellent acteur,a quelque chose d'une plongée dans une intimité profonde.Admiration et innovation,voilà la recette d'un bout de femme qui aime filmer les femmes.

Faux-documentaire donc vrai fiction. On passe un très bon moment avec toutes ces actrices, melting-pot d'émotion féminine, crise professionnelle et personnelle, sans oublier les coulisses du show-biz. La narration est dynamique et pas figée, la réalisation posée. J'ai entendu pas mal de répliques franchement marrantes en plus.

Sujet original, intéressant, atypique... Un film dans le film, sauf que cette fois-ci c'est carrément limite un faux Making off du film qu'on regarde. Vraiment original et sympa comme sujet.
Les actrices se sont prises au jeu, certaines sont vraiment très drôles, notamment Karin Viard qui découvre les joies du voyage en bus.
Maïwenn se montre aussi assez ironique sur sa carrière (personne n'a vu ses films selon son fils, elle snobbe complètement certaines actrices car elle a une réputation à tenir etc.).

Un film différent. Si certains passages sont moins réussis, relevons le fait que le contrat est, pour moi, rempli.

Entre le documentaire et la comédie, Maïween nous livre un film qui nous montre qu'elle sait ne pas se prendre au sérieux. Il ne plaira pas à tout le monde (surtout pas à ceux qui critiquent en mal les films français à mon avis), mais pour ma part j'ai apprécié, je l'ai trouvé bien divertissant.

Un film sur les actrices, toutes les actrices, les stars, les populaires, les pas connues, celles qui sortent d’un certain cinéma d’auteur et les autres qui essaient de changer leurs images. Le tout filmé par un actrice-réalisatrice avec une certaine audace et une façon jouissive de perdre le spectateur entre le vrai et le faux, le documentaire, le film et même le film dans le film… Ce bal des actrices orchestré par Maïwenn aurait pu être pompeux voire narcissique mais se révèle jubilatoire, frais et enjoué. En acceptant de jouer le jeu, les participantes sont tour à tour drôles, touchantes, fortes et fragiles à la fois. Certaines, comme la toujours excellente Karine Viard joue à fond dans le registre de l’autodérision, d’autres sont plus authentiques comme Charlotte Rampling filmée dans ses appartements. Chacune, un peu comme dans le 8 femmes d’Ozon bénéficie d’une scénette chantée, liée à leur (faux) portrait. Et puis il y a les seconds rôles masculins, Yvan Attal à la recherche de sa nouvelle égérie et Joey Starr en papa gâteau et faux mari de la réalisatrice, ils sont tous les deux très bons. Tout est faux et tout sonne vrai, on rit devant les caricatures de Karine Viard et de Marina Foïs, on s’esclaffe devant les coups de gueules de Jeanne Balibar et on est touché par les prestations de Romane Bohringer et de Julie Depardieu… Bien sûr, toutes ne sont pas égales face à ce périlleux exercice mais offrent beaucoup pour notre plus grand plaisir. Et puis il a Maïwenn elle même, qui finalement se moque allègrement de son image et de son propre cinéma sans jamais se mordre la queue. Avec ce film d’un nouveau genre, la réalisatrice apporte un nouveau souffle au cinéma français, une belle réussite originale teintée de faux-semblants, d’insolence et de complaisance assumée. Un petit bonheur.