Avis sur En souvenir de nous

L’histoire de la production de ce film est singulière : tourné en 1994, il n’était jamais sorti. Néanmoins, un producteur, séduit par le film, propose au réalisateur de le terminer. Entre-temps, l’une des comédiennes est décédée, le scénario prend en compte cette disparition, et les mêmes comédiens et comédiennes reprennent leurs rôles, douze ans plus tard...
Le film original, “le mur des fées”, parlait déjà des souvenirs, de l’enfance perdue, d’un traumatisme originel. Son utilisation dans l’oeuvre présentée fait bien sûr tout le charme : tout ce qui semble suranné, trop sucré et idéalisé dans les images tournées en 1994, prend un aspect terriblement mélancolique. Le contraste entre les deux époques est volontairement amplifié : le passé est coloré, chaud (c’était l’été), passionné, gai ou dramatique, joué par des comédiennes survoltées passant du rire aux larmes. Le présent est gris (c’est l'hiver), terne, fataliste, raisonné, les peines sont énoncées presque froidement. Les acteurs ne sont pas maquillés, ils ont simplement vieilli, et leurs rides ne sont pas des artifices. Il ne s’agit pas seulement d’enterrer l’une des trois femmes, mais aussi de se pencher sur la douleur du temps qui passe. Le montage, faisant alterner les deux époques, est parfois un peu démonstratif, lourd de sens alors que des transitions presque aléatoires auraient probablement suffi à faire sentir la nostalgie, mais l’ensemble est tout de même une réussite, émouvant, sincère sans être larmoyant.

Brillant concept qui nous fait évoluer entre deux époques, à 12 ans d'écart, avec les mêmes comédiens.

La direction d'acteurs est impeccable... et rare ces derniers temps.

Malgré un sujet délicat (la solitude et le suicide), le réalisateur travaille l'émotion et les sentiments de ses personnages avec une grande subtilité et il fait mouche.

C'esta partir d'un moyen-metrage réalise en 1994(la date de mon année de naissance) et reste inedit, que le réalisateur Michel Leviant a construit ce film, en hommage a son actrice Helene Lapiower, decedée d'un cancer il y'a 5 ans. Un projet singulier et emouvant qui lui confere un charme certain .

l'histoire de la réalisation du film est effectivement intéressante, mais ne suffit pas à donner une profondeur réelle à l'histoire. Je me suis ennuyée pdt la projection, pensant que ça relevait davantage d'une téléfilm du samedi soir sur France 3...quelle n'a pas été ma surprise à la sortie d'apprendre qu'effectivement la première partie de ce film avait été réalisé pour la télé une dizaine d'années auparavant, sans autre scénario que l'histoire de trois filles en vacances ! Et bien cela se sent encore, et si l'équipe s'est certainement bcp amusée à tourner ces vacances d'été façon super-8, pour le spectateur qui n'y a pas participé, cela ne présente pas un grand intérêt, malgrè les tentatives pour donner plus de relief àl'histoire avec la mise en perspective ds un présent douloureux.

Si vous allez au cinéma pour apprendre quelque chose sur la vraie vie, sur vous, sur la communication avec des êtres faits de chair et de sentiment, courez voir ce film qui en contradiction avec une grande partie du cinéma français et sans prétention parle à des spectateurs intelligents et pas passifs.

Il vous demandera une participation active, vous ne pourrez pas en rater une minute comme dans des tas d'autres films faits pour la télé car chaque minute du film est nécessaire.

Sans avoir l'air d'y toucher, la poèsie, celle du temps qui passe, celle de la musique du coeur est présente légère légère légère...

Et après si vous avez de la chance d'avoir vibré avec le réalisateur, vous verrez, ce que je demande à un film, la vie un peu un tout petit peu changée ou bien vous conforterez les originalités que vous avez en vous, et que le réalisateur a en lui, car ce film c'est lui tout entier qui s'exprime avec une véracité rarement atteinte dans un art qui est illusion et prestidigitation du moins quand c'est Woody Allen ou un autre grand cinéaste qui nous fait rêver!

Le film est monté avec une précision, une méticulosité diabolique, et ceci sans avoir l'air d'y toucher, car ce n'est pas apparent, les trucs ne se demontent pas facilement, ils en touchent d'autant mieux notre subconscient.

Revoyez le et des tas de détails insignifiants vous apparaitront avec un sens de plus en plus précis, avec une richesse de sens, et pourtant sans répétition ou procédés lourds.

Vous chercherez peut-être à mieux comprendre vos enfants, votre femme, les blessures des uns et des autres, et les cadeaux qu'on se fait au cours d'une vie, d'un temps qui nous englobe avec nos passions, nos faiblesses, nos forces.

L'amour qui s'en dégage et non la tristesse comme on pourrait le croire vu le sujet,est merveilleusement exprimé par des acteurs et actrices qui joue "juste"

Les choses de la vie quoi...

très novice dans la critique de film mais m'initiant auprès d'une université sur cette spécification, mon avis est surtout public et sans prétention. J'ai eu du mal à entrer dans l'intrigue de ce film et j'ai d'autant plus apprécié par la suite lorsque l'on s'imprègne bien de l'histoire: il m'est devenu de plus en plus prenant. Magnifique véracité des décors et des personnages et pour cause ceux ci étant les mêmes malgré les 10 années d'intervalles de prises de vues. Il faut le voir absolument.

Membre d'une association de cinéma de Cannes, notre président nous a conseillé d'assister à la projection de ce film en présence du réalisateur. Avant de le voir, j'avais un préjugé tenace : des personnes se retrouvant pour parler du suicide de leur amie, ça sera triste à pleurer.......En l'ayant visionné, mon préjugé s'est fait lessiver : j'ai pris une jolie leçon d'émotion sans aucune sensiblerie. J'ai aimé ces souvenirs de vacances heureux qui font le sel de la vie...et ce malheur qui en fait le mystère.....