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    La Horde sauvage
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    halou
    halou

    106 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2015
    Le chef d'oeuvre de l'auteur? Probablement étant donné la complexité du film et sa qualité cinématographique. La rigueur de sa réalisation et son originalité à l'époque sont remarquables (ralentis, violence non cachée et d'ailleurs longtemps censurée), ses acteurs impeccablement campés dans leur rôle sont marquants, la musique parfaitement diluée et mesurée. Un western crépusculaire moderne de référence.
    kibruk
    kibruk

    116 abonnés 2 416 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2012
    Bien que la "La horde sauvage" soit présenté comme l'une des œuvres majeures de Sam Peckinpah, je l'estime bien inférieur à plusieurs de ses autres films. S'il casse les codes du western de l'époque, il ne parvient pas à atteindre la dimension d'un "Il était une fois dans l'ouest" ou encore d'un "Little big man". Le jeu des acteurs et même l'histoire toute entière, donnent l'impression d'une exagération mal maîtrisée (comme les multiples crises de rire des héros, ou une solidarité suicidaire bien surprenante venant de brigands sans foi ni loi). Il reste quand même quelques scènes d'anthologie qui font de "La horde sauvage" un film de référence.
    pfloyd1
    pfloyd1

    107 abonnés 2 034 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2015
    La horde sauvage fait partie du top 10 des meilleurs western qu'il ne fallait pas manquer (cité un un mag spécialisé), donc acte. Même s'il ne faut pas perdre de vue qu'il a été tourné en 1969, je trouve le jeu d'acteur un peu kitch , un peu dépassé. Violent pour l'époque et, à ce que l'on m'a dit, c'est ce qui le différenciè des autres westerns (grandes scènes de tueries au début et à la fin), l'histoire plait. Cette traque interminable reste parfois pantois suite à des dénouement peu probable dans des situations critiques...un peu simplifié tout ça. La bande son n'est pas mémorable non plus; ceci dit il reste un bon western à voir, sans plus.
    this is my movies
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    643 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2016
    Considéré comme la réponse au western spaghetti, "La horde sauvage" peut aussi se voir comme un film désenchanté sur une génération qui se meurt, perdue dans ses souvenirs d'un monde meilleur et qui essaie de rester à la page dans ce monde qu'ils désapprouvent, Les tontons flingueurs en version hardcore en gros. S. Peckinpah affirme ici son style visuel qui fera école tout comme son ton très noir, pessimiste et sans concession. On débute par une fusillade d'anthologie et on conclut par une fusillade d'anthologie. Entre les deux, 6 hommes essaient de survivre au milieu d'un Mexique en proie à la guerre civile et pris en étau par un pays d'origine dans lequel ils sont hors la loi. Des interprètes formidables, un scénario bien construit, des rebondissements, de l'aventure, de la poussière, de la crasse, un engagement humaniste et en point d'orgue, un massacre sans nom, désespéré et inutile, preuve de leur impuissance. Magnifique, pas forcément l'oeuvre la plus noire du Maître mais une atmosphère de fin du monde qui prend à la gorge. D'autres critiques sur
    Miamsolo
    Miamsolo

    183 abonnés 1 467 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 décembre 2012
    Quand Sam Peckinpah réalise un western, il ne le fait pas à moitié et nous offre un spectacle bien plus violent et sanguinolent que ce dont on est habitué. Dans ce western, nous suivons cinq brigands qui vont s'allier avec un général mexicain pour braquer un train et ses armes. Si ce western se classe bien plus haut que les westerns de studios, j'y ai trouvé tout de même quelques points négatifs. Par exemple, on retrouve des scènes assez inutiles lorsqu'un cowboy sort une vanne et qu'ils se mettent tous à rigoler les uns après les autres. Parfois, on dirait un concours de celui qui rigole le plus. Un autre point inutile: certains dialogues (pas tous, car il y en a de très bon!) où les bandits parlent de femmes. D'ailleurs, la femme est trop souvent vulgarisée dans ce film. En même temps, ça montre bien l'époque où les femmes n'avaient rien à dire et où elles étaient utilisées comme simple objet. Mais bon, quand on voit toutes les 10 minutes une femme se faire payer par un homme, on se demande parfois où est le sujet principal. Mais ce ne sont que des détails, le film reste excellent, notamment grâce à ses séquences d'action. Ainsi, la fusillade du début constitue une des meilleures scènes du film. Idem pour la scène de fusillade finale, vraiment prenante, un peu comme si Peckinpah nous offrait un bouquet final après toute cette aventure. La Horde Sauvage est un très bon western, bien plus réaliste que certains films de studio avec John Wayne.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    166 abonnés 2 431 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juillet 2020
    La Horde Sauvage est un western de plutôt bonne qualité.
    Considéré comme un des films rares du genre western, le film marque par une pluralité de personnages dont on suit l'évolution spoiler: (fatidique puisqu'ils sont poursuivis tout le long du film par leur train de vie de hors-la-loi jusqu'à leur décès un à un)
    .
    Le casting mené par l'excellent William Holden est très convaincant (Ernest Borgnine, Robert Ryan, Edmond O'Brien, Warren Oates, …).
    Les scènes de fusillade tiennent en haleine et n'ont pas pris de ride avec le temps (notamment la dernière) pour voir que le film date tout de même de 1969.
    Le scenario n'est pas le plus intéressant de l'histoire du cinéma (et la trop grande pluralité des personnages se fait au détriment des personnages secondaires, qui ne restent pas forcément en mémoire très longtemps après le visionnage du long-métrage) mais il tient la route.
    Je ne le rangerais pas forcément parmi les meilleurs westerns que j'ai vu mais je ne l'ai pas moins trouvé très plaisant.
    Kloden
    Kloden

    115 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juillet 2014
    Pour mon premier Peckinpah, quoi de mieux, en théorie, que son oeuvre maîtresse, saluée comme l'un des derniers chef-d’œuvres du western. A mi-chemin entre un style classique et les atours du western spaghetti dont Leone faisait à l'époque les beaux jours, The Wild Bunch m'avait malheureusement je crois, été survendu sur son aspect crépusculaire, d'ailleurs très appuyé par l'affiche et même relayé par pas mal de plans larges écrasés, qui diminuent l'horizon et font presque disparaître le point de fuite, donnant en effet la sensation d'un crépuscule. Mais dans le fond, on est loin du ton contrit et amer de la disparition du far west, de ses valeurs et de ses légendes, postulat auquel je m'attendais et qui aura orienté ma vision du film. Au lieu de cela, les vieux gringos que Sam Peckinpah se plaît à filmer en plein massacres n'ont pas tout de cow-boys old school désemparés par un changement d'époque qu'ils ne maîtrisent pas. Acceptant et même appréciant l'usage des grenades et de la gatling, quand d'un autre côté ils semblent se souder face à la folie de leur temps et retrouver un sens de l'honneur perdu, leur écriture est paradoxale et mène à une vision opaque et quelque peu décousue. Peut-être Peckinpah ne souhaite simplement pas trop appuyer son trait, mais le résultat m'a laissé dans un inconfort usant, ne sachant quel sens finalement donner à ces bains d'hémoglobine répétés, qui finissent plus par figurer l'adaptation des technologies à la folie des hommes que celle des valeurs humaines à la marche du temps. Visuellement, le film a revanche extrêmement bien vieilli. Seul bémol comme souvent avec les films de cet âge, la bande-son que je trouve souvent forcée, et surtout le montage sonore aux ruptures abruptes, qui donnent un aspect trop fictionnel au récit. Mais les cadrages sont souvent magnifiques, la photo poussiéreuse (peut-être un peu trop lumineuse pour servir son propos, en revanche) est elle-aussi jolie, et la scène de l'attaque du train reste comme un grand moment de cinéma. Un grand film, mais une déception personnelle.
    Henrico
    Henrico

    139 abonnés 1 278 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2020
    Le degré de la violence stylisée portée à l’écran depuis 40 ans a atteint de tels sommets, surtout dans certains films asiatiques, qu’on à peine à mesurer l’intensité et l’impact de celle perpétrée par la Horde Sauvage à sa sortie. Le foisonnement des messages politiquement incorrects dans le cinéma contemporain est devenu également une monnaie tellement courante qu’on a tout autant de mal à apprécier le questionnement subversif et révolté des messages des films de Peckinpah. Peut-il exister des causes justes si tant est que celles-ci mettent en péril la vie de nombreux hommes et de femmes innocents. Les héros sont-ils tellement plus purs que les ripoux ? La justice l’est-elle vraiment ? Lorsque l’on voit ou revoit les films de Peckinpah, on ne peut s’empêcher de se rendre compte à quel point Woo, Tarentino, To, Verhoeven, et tant d’autres sont, pour beaucoup, ses fils.
    real-disciple
    real-disciple

    68 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2012
    La Horde Sauvage est un film âpre, où le sentiment n'existe pas, cela touche au chaos d'où les derniers plans sur les poussières du désert qui volent et les vautours qui attendent de grignoter les cadavres. Je m'attendais, avec tout ce que j'avais entendu sur ce film, à quelque chose d'inoubliable, ce n'est pas le chef d'oeuvre que j'imaginais mais le film reste tout de même très bon, surtout la scène d'ouvertue et les dernières minutes où le massacre est total. Les plans sont vraiment travaillés avec talent, que ce soit le plan général ou le gros plan, les effets au ralenti ou cette grande séquence du vol d'arme dans le train. En tout cas, c'est quand même un film qu'il faut avoir vu, il a influencé beaucoup de réalisateurs dans sa violence esthétisée et apporte une vision très différente de l'Ouest comparé au western classique.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    54 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 août 2010
    Ca se regarde avec plaisir et intérêt, et ça tient à l’évidence une place à part dans l’histoire du western, mais ce n’est pas, à mon avis, le chef d’œuvre si souvent vanté. Peckinpah est virtuose, et son parti pris réaliste (si on accepte le sang couleur ketchup), cherchant à démystifier l’univers de l’ouest en lui redonnant toute sa violence et toute sa sauvagerie est intéressant. Maintenant, filmer des tueries, même avec talent, ne saurait suffire à faire un film. Et c’est en fait le reste qui fait aujourd’hui l’essentiel de l’intérêt de "La horde sauvage". Ce cocktail de camaraderie et de chacun pour soi qui à la fois fédère et sépare les membres de la bande de Pike. Cette description extrêmement vivante et colorée du Mexique, de ses militaires scélérats, ivrognes et corrompus, de ses villages chaleureux en dépit de tous les malheurs, de sa musique, de ses femmes, de ses enfants. Ces héros vieillissants (même si Peckinpah est loin d’être le premier à traiter ce thème) et finalement attachants. Cet humour grinçant, cette ironie omniprésente, d’autant plus efficace qu’on sent bien qu’à tout moment, un rien peut suffire à tout faire basculer dans la tragédie. Une séquence d’anthologie : le vol du train, génialement filmé. Les comédiens sont excellents (on y retrouve ce bon Edmond O’Brien, que j’avais tant admiré dans "L’Homme qui tua Liberty Valance", et qui est toujours aussi génial). Malgré tout, l’ensemble fait son âge et n’atteint jamais ni la grandeur héroïque des westerns hollywoodiens de l’âge d’or, ni le lyrisme éperdu et la perfection formelle des meilleurs westerns italiens. Ultime tentative américaine de redonner un souffle à un genre qui se meurt, "La horde sauvage" témoigne aussi, involontairement, du caractère inéluctable de ce déclin.
    NicoMyers
    NicoMyers

    51 abonnés 302 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 septembre 2009
    Avec les westerns spaghettis de Sergio Leone, La horde sauvage de Sam peckinpah fut l’un des grands westerns des années 60 qui participa au grand bouleversement du genre, et à sa disparition sous sa forme classique. En effet, le film présente une grande violence, stylisée sous formes de ralentis ou d’arrêts sur image, esthétique qui portera ses fruits jusqu’au dernier Tarantino. Mais cette grande violence, effrayante et souvent répugnante, n’est pas gratuite : le film se déroule au début du vingtième siècle, et elle semble représentée l’arrivée d’une nouvelle ère. La « horde sauvage » est en fait un groupe d’hommes de l’ouest encore touchés par des valeurs comme la fraternité, l’amitié et la parole d’honneur. Avec cette dernière mission au Mexique, ces bandits se retrouvent propulsés dans le monde qui leur succèdera : machines de guerres folles, dictateurs sanguinaires, cruauté banalisée en sont les maîtres mots. Les enfants machiavéliques qui jouent à torturer des insectes, et le général Prussien fanatique d’armes en sont les symboles. Ainsi, en filmant la mort d’une époque, Peckinpah filme aussi la mort du western. Il livre un film unique, parfois éprouvant, mais aussi touchant ; là se trouve la grande force du film : tons et rythmes y sont maniés avec talent, si bien que ces 2h20 ne laissent jamais place à l’ennui.
    The Claw
    The Claw

    59 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 août 2016
    Passé le générique d'ouverture et cette première séquence de fusillades, que reste-t-il du film ? Pas grand chose : beaucoup de bla-bla, une musique mexicaine qui n'en finit pas (et qui est vraiment désagréable avec ses sons stridents : ça m'a cassé les oreilles), et une intrigue décousue à laquelle je n'ai pas compris grand chose. Bref, je me suis ennuyé royalement devant ce soi-disant chef-d'oeuvre.
    emma emma
    emma emma

    29 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2021
    Western sanglant de Sam Peckinpah, réalisé en 1969.
    Au début du XXème siècle, une bande de malfrats menée par William Holden (avec son second couteau Ernest Borgnine), attaque au Texas le dépôt d’or des chemins de fer d’une petite ville, en plein milieu d’une procession de bigots anti-alcool. S’ensuit une fusillade de tous les diables où des hectolitres d’hémoglobine viennent repeindre la rue et les passants.
    Du côté de la loi, un certain Thornton (formidable Robert Ryan), l’ancien complice de Holden, sorti de force de sa geôle de Yuma pour l’occasion, et que l’Etat entend bien utiliser pour traquer et tuer son ancien bras droit. C’est ça, ou retour à la case prison. Après ce carnage et terrible fiasco des 2 côtés (les braqueurs n’ont pas eu l’or, mais ont fui, et le nombre d’innocents tués est dantesque), commence un périple jusqu’au Mexique, où la mauvaise troupe s’en prend cette fois à un transport ferroviaire d’armes, dans le but de les refiler au sanguinaire Général mexicain Mapache, contre une somme rondelette.
    Voilà pour le Pitch.

    On s’attend à un déferlement de violence, mais entre la scène d’ouverture à la sauce ketchup et celle de fin, où l’homme moderne a découvert la mitrailleuse (formidable gain-de-temps), pas tant d’effusion de sang que ça (pour un western, s’entend…) En revanche, la violence est partout, sous-jacente dans tous les plans ou presque. Tout peut péter à tout moment…
    Dans la même veine qu’un Aldrich avec son Vera Cruz, réalisé 15 ans plus tôt, Peckinpah nous plante une bande d’Américains plutôt frustres au milieu d’une horde de Mexicains mal dégrossis, eux aussi englués en ce début de XXème siècle dans une histoire nationale violente.
    Et le spectateur de se demander à quel groupe de protagonistes s’adresse réellement le titre du film… La horde, c’est celle de Holden ? Celle de Ryan, avec qui on la confond parfois un quart de seconde (sciemment) à l’image ? Ou les Mexicains, à la limite de la caricature pour certains personnages? On peut se le demander, d’autant plus qu’on passe le film à changer d’avis sur les protagonistes et leurs actions.. Le plus bel exemple avec Borgnine qu’on déteste quand il abandonne son complice Angel (Jaime Sanchez) aux Mexicains, puis qui revient le chercher avec les autres mais par intérêt personnel… Bref, on oscille d’un sentiment à l’autre à bien des moments clés du film. Et les personnages aussi: tout au long du film, les protagonistes semblent aptes à changer de camp au grès de leur intérêt, ou de leur nature profonde, et la violence peut jaillir de n’importe qui, au sein-même d’un groupe. La petite bande de justiciers menée par Ryan se retourne même un moment contre l’armée qui les escorte, sans raison apparente. Et Ryan, qui ronge son frein pendant tout le film d’avoir été contraint d’être du côté des « bons », lui qui rêverait de faire des coups avec son vieux pote Holden..

    Dès le plan d’ouverture, ce sont des gamins qui rigolent en martyrisant scorpions et fourmis: l’homme nait mauvais, quoiqu’on y fasse. Plus tard dans le film, un personnage se fera la réflexion que tout homme rêve de redevenir enfant. Dans le cas de ce film, ce n’est certainement pas pour retrouver son innocence, mais bien plutôt une immunité par rapport à la loi. Car les enfants font déjà preuve de cruauté, selon ce que nous sert Peckinpah, à l’image du bambin mexicain qui chevauche le corps d’Angel, torturé et trainé derrière un voiture, comme pour jouer « au grand ». C’est d’ailleurs un gamin qui tire la balle fatale sur Holden, qui mourra l’arme à la main, littéralement, comme il a vécu (bon, il n’était plus très frais de toutes façons…)
    Les femmes aussi en prennent pour leur grade, elles sont soit bigotes (la procession de la ligue de vertu très féminine du début du film) soit des prostituées en puissance, prêtes à trahir et à tuer (c’est une femme qui tire la première balle sur Holden). Que dire de la Mexicaine, ancienne fiancée d'Angel, qui nous sort un rire de diablesse quand on découvre qu'elle a -elle aussi- changé de soupirant.
    En fait, personne ne tire son épingle du jeu. Seuls les animaux ont grâce aux yeux de Peckinpah, victimes eux aussi de la violence aveugle des personnages. En plus des insectes déjà cités, on remarque la peur panique des chevaux, ce qu’on voit rarement dans les westerns, et un des frères Gorch tue un piaf après avoir malmené une Mexicaine, piaf qui sera largement vengé à la fin du film par une troupe de vautours bien contents du spectacle de désolation.

    Après des décennies de western où les personnages se prenaient des balles sans une seule tâche de sang, on peut dire que Peckinpah a choisi un certain réalisme. La guerre ravage le Vietnam à la fin des années 60, et le réalisateur prend le parti de montrer la violence dans sa plus grande crudité. Le sang jaillit souvent, et le spectateur en reçoit plein la figure. Les USA se sont construits dans l’hyper-violence, et il est temps de montrer la vraie nature de l’homme, et d’enfin montrer dans les western que les hommes meurent salement, et dans d’atroces souffrances.
    Le montage participe amplement à la violence, avec une foultitude de plans très courts dans les tueries, des montages alternés qui font monter la sauce, des séquences qui s’étirent au-delà du réalisme comme l’effondrement du pont, et des flashbacks là-aussi toujours au service de souvenirs violents.
    Malgré la fulgurance de certains passage, on note malgré tout quelques petits ventres mous de-ci, de-là, notamment dans toutes les scènes de beuverie-coucheries, qui ont tendance à traîner en longueur. Le montage du film n’a pas eu l’air d’être une mince affaire, peut-être ces (tout) petits défauts viennent-ils de là.. En tous cas, et c’est dommage, le scénario souffre parfois de micros moments d’égarement, et le spectateur patauge parfois un peu.
    Quand le film se termine, on est à peu près dans le même état que Thornton, assommé par tant de violence, et heureux d’en être sorti sain et sauf. Robert Ryan livre dans cette séquence un jeu magistral, plein d’humanité, ce qui fait un bien fou, je ne vous le cache pas.
    La Horde sauvage se regarde comme un formidable spécimen de ce nouveau western, genre né à l’orée des années 70, où la frontière entre bien et mal, entre bons et mauvais s’efface en permanence. La fin du western classique, de John Wayne, et de cette bête vision manichéenne du gentil Américain confronté à des sauvages. Là, les sauvages, ce sont tous les hommes (et les femmes) du film, c’est l’époque elle-même.
    selenie
    selenie

    5 592 abonnés 6 049 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mai 2007
    De la même année que "Il était une fois dans l'Ouest" (1969 donc) de Leone son compère Peckinpah signe lui aussi un chef d'oeuvre du western crépusculaire, un must du genre. Sam Peckinpah utilise le ralenti 10 fois mieux et 10 fois plus efficacement que John Woo... Peckinpah lui ne magnifie pas la violence mais la montre au contraire plus brute et plus frontalement. Les sentiments sont ici mis de côté car pour une fois les héros sont des salauds. Dans le top 10 des westerns sans aucun doute avec lui aussi 2-3 scènes d'anthologie.
    Akamaru
    Akamaru

    2 858 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2009
    En 1969,à la croisée des chemins entre le classicisme de John Ford et le western spaghetti de Sergio Leone,"La Horde sauvage" est un western crépusculaire sublime.Sam Peckinpah s'amuse à démystifier ces héros de l'Ouest,en les présentant comme des êtres faillibles,tourmentés,humains avant tout.Et ce n'est pas pour rien que ces 5 hors-la-loi sont vieillissants.Ils ont connu la période fastueuse de la conquête de l'Ouest,et ne se reconnaissent plus dans ce monde mouvant où apparaissent des générals roulant en Ford T. et où la mitrailleuse est l'arme nec plus ultra.Des hommes dépassés par leur époque.Des bandits,certes déterminés,mais au code d'honneur infaillible.Peckinpah loue les valeurs de l'amitié et de la droiture propre à l'esprit de groupe.Surtout,il innove en disséminant une violence graphique et stylisée assez impressionnante,où l'hémoglobine gicle et les cadavres s'entassent dans des ralentis poussiéreux.La scène d'ouverture et la bataille finale sont des ballets chorégraphiés indépassables.Loin d'être poétique,"La Horde sauvage" prouve que la violence éclatante est incontrôlable,que le lyrisme élégiaque de l'oeuvre est intemporel.La bande de Pike,chef au sens de l'honneur poussé,se retrouve anachronique face à un régime mexicain pré-révolutionnaire,et à un magnat des chemins de fer corrompu à l'os.Très symbolique aussi le fait que Pike soit poursuivi par son ancien compère,Thornton,amer d'une trahison.Vraiment,un très bel écrin à un genre en perpétuel recommençement.
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