Avis : The Reader - Page 4

Pendant un bon moment, l'histoire d'amour entre l'adolescent Michael et l'adulte Hanna ne me passionnait pas plus que ça. Puis, à partir du procès, les choses ont commencé à devenir plus intéressante et, plus le film avançait, plus l'intérêt que je lui portais allait crescendo. Au final, ce film s'avère plutôt riche, autant en émotion qu'en peinture des tréfonds de l'âme humaine; Il est toutefois dommage qu'une musique omniprésente et d'une grande médiocrité vienne couvrir des scènes qui, sans elle, ou avec une musique de qualité, auraient été beaucoup plus convaincantes.

Un beau film , profond et sensible. Un sujet délicat bien traité, assez astucieux. Le film doit beaucoup à la magistrale interprétation de Kate Winsley.A la fois du suspens , de l'imprévu et des sentiments authentiques.

Film traitant de la romance impossible et la réflexion de la responsabilité de chacun devant les crimes lors de la seconde guerre mondiale.
Un drame puissant porté par la grande presta oscarisée de Kate Winslet.

L'Allemagne face à son histoire sombre couplée à un amour fort entre deux êtres. Bonne réalisation .

Sur le papier, "The Reader" partait sur des bases qui avaient franchement de quoi faire peur ; un mélo dans le pur esprit hollywoodien, récompensé aux oscars, traitant de surcroît de la thématique post-Shoah... Craintes ayant pu se révéler infondées principalement grâce à l'approche de Stephen Daldry ; ce dernier a réussi en effet à ne pas perdre de vue que le sujet principal de son film n'est pas la Shoah mais reste une histoire d'amour. Sur ce point, "The Reader" remplit son cahier des émotions dont le thème central de la lecture s'avère un surprenant catalyseur. En somme, s'il n'en est pas bouleversant non plus, l'œuvre obéit scrupuleusement aux codes du genre, avec en prime une Kate Winslet trouvant non pas son meilleur rôle mais au moins celui de la reconnaissance. Stephen Daldry confirme sa réputation de bon artisan.

The reader a ce petit quelque chose, ce petit fond de sincérité qui font des films de Haldry un mélodrame lourd mais sensible. The reader traite de l'holocauste et du pardon. The reader hélas, laisse de front face à un sujet maint fois abordé et rarement réussit. On effleure les langoureux poncifs du genre mais on évite la facilité des sentiments complaisants. Il y a cependant un petit quelque chose de gênant dans sa mise en scène, cette lourdeur non pas liée au thème mais en résultante d'une réalisation suffocante, étouffante.Réalisation qui se veut telle non par choix mais plus par résultat et tentative d'enfoncer le film dans une noirceur poussive.
Le film est donc plus un théâtre de jeu où Kate Winslet explose de talent (son Oscar est pleinement mérité) et où l'on sent une grande implication dans l'évolution de son personnage, sur tous les plans. Fiennes est bien présent mais trop fade (effacé par Winslet également) pour faire valoir un tant soit peu de charisme. Le livre était intéressant mais de part son sujet et son support (forcément) se voulait bien plus intense et audacieux que le film ne l’est. Une adaptation donc assez fidèle pour son ambiance et son discours mais bien fade dans sa réalisation (et son ensemble) ; alors que la mise en scène elle, reste posée et délicate (plans et cadres très soignés). On ne peut en outre snober un tel métrage, Winslet donnant autant de force à un personnage d’une aura incroyable que la fiction, pour le coup, décuple beaucoup plus que les lettres.

The Re ader ou bien le troisième film de Stephen Daldry (après Billy Elliott et The Hours), qui adapte ici le best-seller de Bernhard Schlink, Der Vorleser (Le Liseur en français). Livre qui traite de la Shoah à partir d’une histoire d’amour à scandale (celle entre un jeune adolescent et une femme ayant le double de son âge). Un beau sujet qui sentait les Oscars ! Mais a-t-il mérité d’être nominé pour 5 catégories ?

Allemagne de l'Ouest, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Un adolescent, Michael Berg, fait par hasard la connaissance de Hanna, une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Commence alors une liaison secrète et passionnelle. Pendant plusieurs mois, Michael rejoint Hanna chez elle tous les jours, et l'un de leurs jeux consiste à ce qu'il lui fasse la lecture.
Ce qui n’est pas dit dans ce synopsis et qui pourtant doit se savoir en regardant le film, c’est que notre bonne Hanna a été gardienne de prisonniers Juifs durant la guère et que cela, Michael va l’apprendre lors d’un procès de crimes Nazis, Hanna étant sur le banc des accusés ! Fait essentiel de l’histoire qui doit être mis en valeur, tant le film et donc le livre tendent à rendre cette histoire d’amour peu banale. Non pas l’âge des personnages concernés, mais par le chemin qu’elle va prendre dès les terribles révélations. Et même si le sujet de la Shoah règne durant la seconde partie du film avec les fameuses questions « faut-il pardonner ses bourreaux ? » ou encore « à-t-on eu raison de décerner l’image de Nazi à tous les Allemands de l’époque ? », cette romance reste au cœur même de l’histoire (notamment dans la première partie), qui va jusqu’à humaniser le monstre qu’est finalement Hanna. Vous l’aurez compris, la seconde partie est la plus intéressante, la plus puissante. La première, par contre, l’est moins… À cause du fait que le film prend aussitôt des airs de film romantique sans grande originalité, sorte d’initiation sexuelle d’un jeune garçon, qui repose essentiellement sur une multitude de séquences de nu qui sentent l’overdose, qui n’apportent rien à l’ensemble (si ce n’est une ambiance érotique dispensable) et rendent la première heure au combien répétitive (on se voit, on couche, on lis, on se voit, on lis, on couche). Pour se demander vraiment, au final, pourquoi cela s’appelle The Reader (le héros qui lit devenant anecdotique). Heureusement, la dernière partie reste bouleversante dans son propos qui prend enfin de l’ampleur, accompagnée de flash-back qui complète incroyablement le récit et le personnage de Michael. Mais avant cela, il faut attendre une heure d’inutiles ébats… Également dommage que l’ensemble soit « américaniser », la langue parlée étant l’Anglais et non l’Allemand (comme l’a fait Mel Gibson sur La Passion du Christ et Apocalypto et plus tard Angelina Jolie sur Au Pays du Sang et du Miel), ce qui aurait apporté plus d’impact à l’ensemble.

Sinon, il n’y a rien à dire de mal sur ce film, qui possède une mise en scène plutôt posée, renforçant l’émotion au possible. En plus d’une jolie musique composée par Nico Muhly. Mais ce qui fait surtout la force de The Reader, c’est sa distribution. Des acteurs qui excellent, dont le jeune David Kross, naturel et juste. Ralph Fiennes, qui rappelle que les rôles de pourritures (Voldemort, Francis Dolarhyde, Amon Göth et Adès) passent après des interprétations plus profondes et romantiques. Et enfin, la grande Kate Winslet, qui inonde par son talent chaque image du film. Récompensée par l’Oscar, le Golden Globe et le BAFTA de la meilleure actrice, elle arrive à rendre touchante et surtout humaine ce bourreau de la Seconde Guerre Mondiale, au point qu’il nous est difficile de vouloir la punir de ses crimes. Notamment durant sa lourde de peine en prison, où l’actrice se vieillit naturellement de manière remarquable, en plus d’un maquillage réussi. Comme quoi, un détail aussi technique n’est finalement rien sans la prestation du comédien qui le porte !

Que dire au final de The Reader ? C’est un beau film, il n’y a pas de doute ! Vu le sujet, l’interprétation, la mise en scène… Et pourtant, j’ai quelques réserves envers ce long-métrage à cause de sa première heure consacrée exclusivement à de l’amour quelconque, de l’érotisme dont on aurait pu se passer et qui nous fait surtout perdre du temps alors qu’une vingtaine de minutes auraient amplement suffi ! Et encore ! Vraiment dommage…

J'ai failli mettre 4 étoiles... un peu mou... et je crois que je ne le reverrai pas une seconde fois... Mais autrement c'est d'une émotion rare... Kate winslett extra ordinaire... une histoire magnifique qui tire aux larmes

Sans doute un des films les plus surestimé de l'année et aussi l'un de ceux qui m'a la plus déçu... Kate Winslet est parfaite (comme d'habitude) mais elle était bien au-dessus dans "Les noces rebelles" ; Ralph Fiennes en fait des tonnes en dépressif surtout lorsqu'on pense qu'il est 30 ans après toujours aussi touché par une amourette de 2 mois un été ! La première partie n'est pas aussi sexuelle que les plus médisant critique, il y a une certaine sensualité qui sa dégage. La dimension "politique" du lien entre illetrisme et ce dont elle est coupable est plus mitigée ; l'explication est à la fois simpliste et pas assez traitée en profondeur d'où le flou que cela entraine... D'ailleurs comment est-il possible que personne entre l'enquête et le tribunal n'est remarqué son illettrisme ?! Invraisemblable... La dernière partie est la plus touchante, celle qui offre le plus d'émotion et où la psychologie des personnages prend enfin son importance mais le personnage de la fille était-elle vraiment nécessaire ?! Un film bancal assez irrégulier mais aux qualités certaines.

Voilà six ans que j'attends la sortie d'un nouveau film de Stephen Daldry. En effet The hours reste à ce jour mon film préféré. On se doutait bien que le metteur en scène pouvait difficilement faire mieux. Et c'est bien le cas. Si The reader est un bon film, on est loin de la qualité et de la réussite du précédent. Il n'y a pourtant pas grand chose à lui reprocher. La mise en scène est convaincante mais reste classique et un brin académique. Le montage en flash-back fonctionne bien moins bien que dans The hours. Le scénario est dans le même registre. Une histoire belle et forte mais à laquelle il manque quelque chose pour nous faire adhérer totalement. Quelques longueurs, une fin attendue... Les personnes qui ont lu le livre le préfère naturellement comme souvent. Techniquement rien à dire. Costumes, décors, montage, photo, son sont réussis. Seul le maquillage laisse un peu à désirer et rend les scènes du présent un peu moins crédible. La direction d'acteurs est donc le point fort du film. L'ensemble du casting est excellent. Daldry offre de nouveau l'Oscar de la meilleur actrice à une de ses interprètes. Malgré les époustouflantes prestations de Streep et Moore dans The hours, c'est Kidman qui avait décroché la statuette. Après cinq nominations infructueuses, Kate Winslet est enfin couronnée. Bizarrement pour ce film elle a obtenu le Golden Globe du second rôle féminin et celui de la meilleure actrice pour Les noces rebelles cette année. La récompense est méritée bien qu'elle l'aurait déjà largement mérité pour Eternal sunshine ou pour Little children...Très (trop !) attendu ce film est forcément un peu décevant pour moi. The Hours reste trop ancré dans ma mémoire. Stephen Daldry ne fera sans doute jamais mieux. Malgré tout c'est beau film qui se laisse regarder et devant la pauvreté des sorties de cet été qui est assurément à voir...

Archétype du film à Oscars : sujet tire-larmes, époque troublée, performances d'acteurs, mise en scène pachydermique, musique racoleuse et buzz crée par les producteurs avec distributions calculée. S. Daldry s'approprie 2 des meilleurs chef op' actuel pour soigné ses cadres et ses lumières avec des mouvements de caméra imperceptibles, K. Winslet se démène pour avoir sa statuette (sa prestation, et non sa perf', est bien plus imposante dans "Les noces rebelles") et la mérite du coup amplement tant sa transformation est totale, la musique dégouline, la reconstitution est magnifique, les acteurs sont en place, le scénario est une merveille de construction (et assez virtuose dans son genre) bref, on passe un bon moment. Mais tout cela est trop artificiel pour me toucher et me laisse par conséquent sur la bas côté. On est en droit d'aimer ça mais pour moi, c'est le film de trop d'un genre, qui hélas, n'est pas prêt de s'éteindre. D'autres critiques sur

Très bon film : une vraie histoire, des acteurs parfaits avec une mention spéciale pour Kate Winslet (qui souffre cependant de la difficulté de devoir traverser 40 ans, avec à la fin un grimage désastreux), un montage clair, une reconstitution des époques de grande qualité, des sentiments intelligemment exprimés sans manichéisme, de la réflexion. Une vraie réussite au milieu de l'été!

Pas facile d'aborder ce genre de thème, le nazisme en l'occurrence, en ne cherchant pas à accabler qui que ce soit et en mêlant histoire d'amour et procès contre le nazisme. Stephen Daldry réussi pourtant son pari osé haut la main en nous livrant un film très émouvant et aux multiples facettes. Le manque de culture, voire même dans une moindre mesure d'intelligence peut il excuser les crimes les plus odieux ? A l'évidence non, c'est pourtant une des clés de ce drame poignant entre autre. Kate Winslet est éblouissante de talent dans ce rôle de femme enfant qui ne saisi pas toujours bien la limite entre le bien et le mal, le personnage de Michael et parfaitement servi également avec deux acteurs de talent, l'un reconnu, Ralph Fiennes et l'autre certainement en devenir, David Kross, un personnage complexe, tiraillé entre un amour indicible et un devoir de mémoire, lui qui par omission volontaire ou lâcheté ou encore par respect coutera cher à sa bien-aimée avant de lui venir en aide disons différemment. Daldry, loin des poncifs, apporte une vision différente de la Shoah, avec de simples mots en lieu et place des images, c'est pourtant tout aussi fort que cette scène saisissante de la visite des camps de la mort d'après guerre. Un rappel également de la honte que pouvaient et que peuvent encore ressentir les trop nombreux illettrés, un manque dans la vie de tous les jours certes mais aussi une honte lourde de sens ici ... Pour finir sur ce sujet sensible et brûlant, comment auriez vous réagi si comme dans la superbe chanson de Goldman vous étiez né en 17 à Leidenstadt ... Loin d'excuser quoi que ce soit, Daldry apporte un regard nouveau et peut être moins caricatural d'un des plus grand drame du siècle dernier. Touchant, forçant à la réflexion et magnifiquement interprété, une très belle réussite.

Deux choses m'ont particulièrement déplu dans "The Reader", qui pourtant avait si bien commencé. La première est le fait, qu'encore une fois, nous jouons sur les sentiments avec se qui s'est passé pendant la seconde guerre mondiale. Certes, ce qui s'est passé est inexplicable et impardonnable mais pourquoi toujours traiter de ce sujet ? N'y a t'il pas d'autres choses à mettre à l'écran qui ne l'ait pas encore été ? On a toujours dit que faire rire était beaucoup plus difficile à faire que pleurer. Je trouve cela trop facile à force, surtout de nos jours. Personnellement, je n'ai pas eu un seul brin d'émotion pendant la vision de ce drame. Second gros hic, le protagoniste. Il est vraiment plus que banal, voir moche, il est timide, on ne l'entend jamais mais alors il arrive à se "faire" toutes les filles ou femmes qu'ils rencontrent au cours de sa vie sans même leur faire la cour ? Nous sommes dans une comédie romantique digne des films de teenagers américains ou quoi ? C'est quand même hallucinant. Cependant, il faut bien avouer que le long métrage est plutôt bien ficelé et que ce méli-mélo d'époque retranscrites sont réussis. Les plans et la photographie le sont tout autant tout comme la bande originale qui est envoutante et quie transporte tout au long de ses deux heures. Les acteurs sont bons, j'ai particulièrement apprécié la performance de Kate Winslet qui se métamorphosé complètement. Ralph Fiennes n'est pas trop présent mais assure l'essentiel tandis que le jeune acteur, qui joue son rôle étant jeune, a beaucoup de talent. Après, il est certain, que pour moi, nous aurions pu nous passer de certains passages assez inutiles, sans vouloir être méchant. En bref, un film sympathique, qui aurait pu être bien plus profond (c'est encore un avis personnel) mais pas complètement gâché non plus. 13/20.

Un film détonnant où l'on se laisse porter par les personnages et leurs émotions, entre voyeurisme et empathie humaine, on ne cesse de se mettre à place de Kate Winslet, simplement divine et récompensée par un oscar. Un drame historique grave qui laisse place à la réflexion et à l'émotion.