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    La Cité des femmes
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    3,7
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    kingbee49
    kingbee49

    30 abonnés 589 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2020
    Un festival de décadence onirique, un grand huit fantasmatique, un catalogue délirant et grivois de la femme, de toutes les sortes de femmes... C'est un peu ça, "La Cité des femmes"... La charge contre le féminisme n'est pas loin d'ailleurs (certains moments m'on fait penser à "Calmos" de Bertrand Blier) En bon Snaporaz, le fidèle Mastroianni incarne un séducteur perdu dans une étrange contrée et va de tableaux en tableaux... C'est foisonnant, inventif, baroque,déroutant, étrange, Fellinien en somme... Un très bon opus du maître quoique un peu longuet.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    95 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juin 2020
    « Quoi, encore Marcello ? », dit une voix off féminine avant de s'excuser d'être intervenue. Et oui, encore lui, le doux macho qui a hanté des chefs-d'œuvres de sa discrète masculinité. Mais ici, les rôles s'inversent : il est cette fois dans l'interprétation felinienne du féminisme et ce sera à lui de s'excuser d'être un homme.

    À toucher un sujet si sensible et si prompt à évoluer au fil du temps, un réalisateur quelconque se serait débrouillé pour ne pas prendre parti. Mais Fellini n'est pas quelconque et il fait l'exact inverse : il prend tous les partis.

    D'abord procès délirant du machisme par le féminisme extrême, le film enferme l'acteur dans un monde qui lui est hostile, quoi qu'il fasse et quoi qu'il dise. Souvent il passe d'une scène à l'autre comme si tout les séparait l'une de l'autre, même s'il ne fait que changer de pièce : cette bousculade des images, associée au doublage volontairement mauvais et à l'incapacité du protagoniste à rejoindre la gare qu'il quitte au tout début du film, fait son incrédulité : le monde des extrêmes lui semble tellement irrationnel qu'il ne pense pas à réfuter la réalité de ce qu'il traverse. Le parallèle est frappant avec la réalité… réelle. Ensuite seulement le film s'adoucit pour véritablement ouvrir des portes.

    La confidence (tenue bien peu secrète) faite trois ans auparavant par Simenon à son ami Fellini qu'il avait couché avec 10 000 femmes n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd : érigé en héros mythologique, voici l'écrivain transformé en macho suprême qui se flatte dans son temple à lui-même, où se trouve une impudique galerie de ses conquêtes.

    Fellini continue dans son obsession pour le monde antique, et c'est ce qui le garantit ici de faire fausse route en s'attelant à l'exégèse des mœurs : imaginer son film comme un futur passé, avec autant de sérieux dans la créativité que de doubles fonds dans l'exécution. Alors qu'on plonge dans les racines du monde, l'idée devient claire : la discrimination est primitive et la conscience d'elle doit être le premier pas vers l'illumination d'une époque moderne.

    De ce socle antique localisé, enfin on peut avancer vers un âge civilisé, dans la continuité de cette cité des femmes devenant de plus en plus agréable à Marcello. Du moins dans son esprit naïf, car il paiera au bout du compte. « Coupable de se sentir coupable », l'accusation est inextricable, presque visionnaire. Mais ce n'est pas cette qualité qui permet au cinéaste d'accomplir une œuvre neutre : c'est simplement qu'il a pris tous les partis, et qu'à force de précipiter les images les unes derrière les autres, la Femme a été comme forcée à se trouver elle-même dans ses images.

    La ménagère, la matronne, la fille, la mère, la tante, la nièce, la jumelle, l'autre jumelle, la féministe, l'accomodante, la lubrique, la chaste, l'adultère, la fidèle, la jeune, la vieille, Fellini les a « forcées » à n'être qu'une, révélant leur propre douleur de ne pas pouvoir être une multiplicité, leur accordant la miséricorde cinématographique alors même qu'il tourne leur revendication en ridicule. Métaphore grandiose que les deux jeunes danseuses en petite tenue gravissant des marches en même temps qu'une dame âgée, courbée, à la voix cassée. Toutes trois sont belles et Mastroianni n'y est plus insensible même si sa sentence n'est pas encore prononcée : et oui, une femme n'est pas faite que de grâce, même quand on a la délicatesse de la voir et de ne pas y associer seulement l'âge et la beauté. Le spectateur est jugé, lui aussi.

    La Cité des Femmes est pour moi le vrai point final de la grande période de Fellini. Ce n'est pas seulement une œuvre qui choie ses fonds défilants mais un témoignage audacieux et juste qu'on n'attend plus d'un homme aujourd'hui.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2019
    « La cité des femmes » : un train, un tunnel, un Marcello Mastroianni (Snàporaz) somnolant … et nous voilà partis pour une aventure à la Federico Fellini. Dans son compartiment Snàporaz voit devant lui une superbe femme et le train de s’arrêter en pleine campagne. La femme descend et notre Snàporaz de la suivre avec des « smic smac » prometteurs à travers les champs alors qu’elle lui dit « Partez avant que ce ne soit trop tard ! » Ils arrivent à l’hôtel Miramare qui est le siège d’un congrès féministe très vindicatif. Snàporaz va en prendre plein pour son grade mais il se doit de rester et est embarqué dans des aventures felliniennes : une séance de patinage à roulettes, une course de voitures la nuit, une motocycliste qui passe récolter des semences dans un champ, un avion sur lequel une femme tire au pistolet … Snàporaz passera devant un tribunal où une seule femme qui a reçu la rose de la femme de sa vie lancée par lui, va être bienveillante mais notre héros est réentraîné par les femmes et va arriver dans le palais du Dr Katzone, un de ses anciens copains d’école qui déjà à l’époque était très porté sur le sexe. Snàporaz découvre ce palais plein de symboles phalliques et une surprenante galeries de portraits de femmes « sonorisés » par leurs cris d’orgasme. Katzone fête sa 10 000ème femme … Snàporaz finira un peu éberlué, infantilisé, sur un grand toboggan symbolisant un vagin où il verra défiler devant lui toutes les femmes de sa vie : la servante, la poissonnière, la femme des thermes, les stars pulpeuses du cinéma américain, le bordel … Mais tout cela n’était qu’un rêve et Mastroianni de se réveiller avec devant lui sa femme mais aussi la belle inconnue et 2 jeunes qui chez Katzone l’avaient charmé avec des danses orientales et devaient le rejoindre … mais sur le lit, Snàporaz n’avait que des pommes. A noter au passage un hommage d’une part à Fred Astaire et d’autre part à Laurel et Hardy.
    Malgré la richesse des images et son inventivité décalée, ce « délire sexuel » de Fellini sorti en 1980 a pour ma part un peu vieilli et même si je ne me souviens plus des réactions des femmes à l’époque (on était grosso modo 20 ans après que les mouvements féministes se soient solidarisés), j’aimerais bien connaître l’avis actuel des féministes sur ce film. D’ailleurs oserait-on faire de nos jours un tel film ?
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    256 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 juillet 2009
    Bel objet comique & distrayant qu'il est inutile de trop décortiquer pour en saisir la substance, avec ces mini-saynètes symboliques et amusantes ou non dénoncant ces conventions ridicules et un peu inutiles; bien qu'il est vrai que l'oeuvre manque tout de même parfois de cette fameuse décontraction masculine ici dénoncée.
    Camusduverseau
    Camusduverseau

    43 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 janvier 2007
    Autre grand film de Federico Fellini... C'est un rêve éveillé de bout en bout. C'est délirant et même parfois très drôle !
    Jaba21
    Jaba21

    36 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2018
    Je n'ai pas la prétention de dire que je suis un spécialiste du cinéma de Fellini mais j'ai vu quelques oeuvres de sa filmographie et ce qui me frappe dans celle-ci, c'est l'onirisme qui se dégage de ces films.
    Dans le cas de La Cité des Femmes, c'est l'atmosphère fantasmagorique qui m'a séduit. On suit les mésaventures de notre séducteur (Mastroianni) avec beaucoup d'attention. On se demande vraiment où va nous conduire cette histoire et c'est ce qui la rend intéressante.
    La Cité Des Femmes n'est peut-être pas à conseiller au spectateur lambda mais par contre, les cinéphiles avertis y trouveront leur bonheur.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 21 mai 2014
    il m'est très difficile de donner une note définitive à ce film de Fellini car j'ai faillit m'endormir à la fin.
    c'est vraiment un film très particulier qui évoque le désir, et surtout les phantasmes de nos contemporains.
    la femme ici, représente les féministes et les hommes, eux aussi, en prennent plein leurs grade bien entendus. un film très particulier quoi.
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