Avis sur Tu ne tueras point

Avec "Tu ne tueras point" que l'on reçoit comme un coup de poing à l'estomac, Krzysztof Kieslowski secoua le Festival de Cannes 1987! Violence glacèe de l'impitoyable histoire d'une double exècution: celle d'un chauffeur de taxi par un passager, et celle du meurtrier par la sociètè! Fort peu connu alors en Europe occidentale avant ce mètrage, Kieslowski faisait pourtant des films (pour le cinèma et la tèlèvision) depuis sa sortie de l'ècole de Lodz en 1969, et d'abord des documentaires dècapants, dont plus d'un avait eu des ennuis avec les censeurs! Et c'est pour serrer de plus près la noire rèalitè, de son pays en crise qu'il aborda la fiction! Ce film, sorte de cri qui fait mal, c'est ègalement le point de dèpart du "Dècalogue", oeuvre dèmesurèe et puissante proche du cinèma de Bresson...

Cinquième épisode du Décalogue, un drame choral glaçant et déroutant, servi par une mise en scène séduisante avec une photographie sépia sublime, mais malheureusement plombé par un récit peu captivant et sans émotion.
Pas le genre de film que tu revois avec plaisir !

Tu ne tueras point est l'extension cinématographique du cinquième volet du Décalogue, une série de téléfilms d’1 heure que Krzysztof Kieślowski réalisa en 1988. On peut cependant s’interroger sur l’intérêt de livrer une version longue. En effet, ce montage pour le cinéma correspond un peu aux clichés concernant les films d’auteurs d’Europe de l’Est, à savoir un film lent comportant peu de dialogues. On s’ennuie la grande majorité du temps. spoiler: Effectivement, seules les séquences du meurtre (son traitement très peu glamour montre à quel point le fait de tuer un homme est compliqué et horrible) et de la pendaison éveille un semblant d’intérêt chez le spectateur, ce qui correspond à un petit quart d’heure peut-être sur plus d’une heure vingt de métrage !
C’est d’autant plus dommage que le traitement de la photographie était extrêmement intéressant avec son travail sur les ombres et sa probable utilisation de filtres donnant à l’image un aspect oscillant entre le vert et le sépia. Tu ne tueras point est donc un film visuellement intéressant mais hélas globalement ennuyant.

Plus que tout autre discours tire-larme dénonçant la peine de mort, l’efficacité cruelle de la réalisation de Tu ne tueras point décortique avec une froideur bluffante les émotions de ses personnages et, à travers eux, celles de son public face à ce spectacle macabre. Rarement la mort n’aura été filmée avec un tel souci de réalisme, laissant derrière lui toute considération morale afin de nous laisser seuls face à nos sentiments et nos interrogations sur la légitimité de la peine capitale. Glaçant et audacieux, ce cinquième segment du décalogue de Krzysztof Kieślowski (une série de 10 téléfilms inspirés des 10 commandements dont seuls deux d’entre eux furent portés sur grand écran) est à lui seul un petit phénomène cinématographique intraitable.

Chef d’œuvre du cinéma polonais, Tu ne tueras point fait parti de ces films qui se regardent à travers une caméra : ne se contentant pas seulement de raconter une histoire, le film "met" également en image les émotions; à travers une photographie tout simplement magnifique.
Très en avance sur son temps, ce film est également une preuve du déclin du cinéma du XXIe siècle, dominé par le spectacle et la pop culture de bas étage hollywoodien.

Long-métrage tiré de la série du Décalogue du cinéaste polonais Krzysztof Kieslowski, Tu ne tueras point est un impressionnant conte philosophique et moral tourné dans la Pologne de la fin des années 80. Bénéficiant d'une lumière et d'un cadrage très particuliers, ce film, empli de désespérance, suit le destin tragique d'un jeune marginal, d'un chauffeur de taxi et d'un avocat venant d'intégrer le barreau dans une ambiance de Varsovie de fin du monde. Doté d'une superbe musique, cette triste balade dégage une violence hors du commun, questionne les notions de destin et de liberté, et se termine comme un vibrant plaidoyer contre la peine de mort. Remarquable.

Je n'ai pas du tout été séduit par Tu ne tueras point. Le personnage que l'on suit est certes assez terrifiant, il est tellement glaçant que le seul intérêt du film est de suivre le déambulement de cette sorte d'homme abandonné de Dieu. Cependant, le film est d'une froideur extrême et il ne se passe pas grand chose ce qui fait qu'en dehors de ça, je n'ai pas l'impression que le film raconte grand chose et on s'ennuie vachement devant. Dommage, les musiques sont en revanche magnifiques.

Adaptation cinéma du 5ème volet du Décalogue, créé à l’origine pour la télévision. Dans un monde glauque, sale, gris et humide, un chauffeur de taxi antipathique brique sa voiture, un jeune idéaliste passe ses derniers examens d’avocat, et un voyou provoque un accident volontairement puis assassine le chauffeur de taxi sauvagement. Jugé, il est condamné à la pendaison à laquelle on assistera avec tous les détails. Un film d’auteur, fort, qui se termine par un vibrant plaidoyer contre la peine de mort.

"Tu ne tueras point" n'est pas un film sur un meurtre, ni sur la peine de mort, mais un film sur le doute - la seule certitude permise par la condition humaine.