Avis : Exilé - Page 2

Jonnie To ou le western moderne rural revisité. Meilleur opus de ce réal. en duel avec The mission. Esthétique (même poussive) du gun fight. Narration très contruite ou chaque huis clos est utilisé pour les moindres recoins de son espace. Parmis les réal; qui découpe déjà son film lors du tournage, il nous offre un opus, d'une violence baroque esthétisée. Tout semble beau (impossible peut-être mais beau), jouant non des codes puisqu'il se les dessine lui même de sa propre "patte". Histoire banale d'un chassé croisé non stop, où il se permet de passer de l'humour noire à l'émotion en faisant un détour par le ballet visuel d'hommes sur le chemin de la perdition...On se laisse ainsi porter par sa mise en scène, fluide, belle, découpée et réflective dans son fond lié à sa forme...on aime ou pas toujours est il qu'il réussit à inventer qq chose de nouveau de ce style de cinéma...

Après les superbes "Election 1 et 2" Johnnie To n'est pas en reste avec "Exilé", Johnnie To devient de plus en plus fort... Pour chorégraphier la violence John Woo est battu ! Il y a du Leone et du Peckinpah à la sauce de HongKong et c'est grand. Le scénario est celui d'un grand western désenchanté, violent et sans concession. L'emménagement et le repas qui suit la première fusillade est d'un surréalisme bien mis en scène comme la paix après une bagarre entre gamin. En reprenant la trame de "The Mission" le pari était risqué. Mais dans "The Mission" l'histoire était traité comme un polar au scénario plus simple et plus classique alors qu'ici il le transforme en western moderne et crépusculaire qui en fait un film d'action de premier ordre.

Un bon cru, avec quelques grandes scènes de cinéma (les 10 premières minutes, l'attaque du fourgon, le règlement de compte final). To retrouve son équipe habituel (Anthony Wong, Francis Ng, Nick Cheung, Suet Lam et Simon Yam) et la complicité entre les acteurs est visible à l'écran. Le réalisateur a toujours inséré dans ses nombreux films des références au western, mais c'est encore plus flagrant ici. Un bel hommage à Sergio Leone.

Continuant de tourner à un rythme effréné, et après avoir proposé le remarquable diptyque Election, Johnnie To met en scène Exilé, où il va s'intéresser aux relations entre cinq tueurs à gage dont l'un a quitté le métier pour s'occuper de sa famille.

En tout cas, en quelques films vus, il m'a plutôt fait bon effet Johnnie To malgré quelques failles dans son cinéma, il parvient à créer des ambiances assez fortes, sur des scénarios vraiment bien ficelés. Ici, il axe son oeuvre autour des thématiques de la loyauté et de la vengeance, nous faisant suivre une histoire et des personnages qu'il traite bien, devenant intéressant voire passionnant. Il démontre d'abord une certaine maîtrise du scénario, sachant bien le raconter et surtout y mettre de l'intensité, et il en est de même pour les protagonistes et les relations qu'ils entretiennent.

Ses choix sont payants, à l'image de limiter les dialogues et de faire passer les propos et le poids des confrontations par le biais du jeu des comédiens ainsi que des regards ou des gestes. N'hésitant pas à ne pas forcément se prendre aux sérieux, il démontre une parfaite maîtrise du polars, mais aussi du temps et du calme avant la tempête. On ressent aussi une certaine influence du cinéma occidental, notamment quelques références à Sergio Leone, mais Exilé est bien un film personnel et surtout âpre, constamment sous tension et dans lequel on est plongé via une ambiance forte, immersive où tout sonne toujours vrai.

Johnnie To démontre aussi un véritable savoir-faire pour ce qui est de la mise en scène de l'action, avec des fusillades mémorables qui ne nous laisse jamais de répits. Esthétiquement superbe, l'oeuvre combine parfaitement le fond et la forme, tandis qu'il n'hésite pas à proposer d'excellentes idées de réalisation, avec une bande-originale collant parfaitement aux images. On pourra aussi apprécier de remarquables comédiens, sachant véhiculer les émotions des personnages, en particulier Anthony Wong et Nick Cheung.

Johnnie To propose avec Exilé un polar âpre et tendu où, tout en proposant une oeuvre forte par ses personnages et les émotions en découlant, il livre aussi un pur condensé d'action remarquablement mis en scène et interprété.

j'ai tout simplement adoré!c'est émouvant, fort et puissant avec une belle fin tragique!!superbe film!!!

A quoi pouvait-on s’attendre de la part de Johnnie To ? Après les excellents Breaking News (2005), Police Tactical Unit (2005) et la saga Election 1 & 2 (2007), il revient une fois de plus avec une histoire de gangster dans un lieu assez particulier, puisqu’il s’agit de Macau (avant sa rétrocession à la Chine en 1998). Si l’on constate une baisse de régime au début du film, passée la première demie-heure, tout s’accélère.
Il conjugue merveilleusement bien film mafieux et les westerns Spaghetti. Alliant à sa mise en scène, des spectaculaires scènes de fusillades. Entourés par des acteurs performants et qu’il connaît bien, tels que Anthony Wong Chau-Sang, Nick Cheung ou encore Simon Yam.
Johnnie To, égale à lui-même depuis ses débuts, réalise ici un polar surprenant et qui a de la gueule !

Si Exilé est régulièrement présenté comme étant le meilleur Johnnie To a ce jour, il me semble en tout cas être l’un des plus caractéristiques de son style personnel : quelque part entre le western spaghetti et le film de triade… Quelque part entre Sergio Leone et John Woo. Gros plans sur des visages expressifs, ralentissement du temps et des images avant la tempête, éléments burlesques, couleurs saturées… Puis, des gunfights longues a souhait, stylisées, sanglantes, et un final en apothéose… Ce mélange audacieux n’est encore une fois que partiellement réussi : la faute a une ambiance bon-enfant persistante, et notamment cette histoire d’amitié un peu neuneu, qui tue dans l’œuf toute intensité dramatique. Cette faute de ton empêche Exilé de prétendre au statut d’incontournable auquel il aurait pu aisément accéder.

Ce film asiatique décomplexé, basé autour du thème central de l'amitié, est visuellement riche et innovant et ceci même lorsque Johnnie To se livre à des excès de loufoqueries à la lisière de la stupidité. On reste parfois sans voix comme lorsque l'incroyable gunfight du début se fini par une discussion autour d'une table et d'un bon repas. Le réalisateur interpelle par ses choix paradoxaux qui peuvent nous laisser dubitatif. Néanmoins, des idées somptueuses et les références aux western de Sergio Leone, comme la merveilleuse scène d'introduction, sont des plus jouissives. Un cinéma d'une grande liberté.

Bien plus que ces gunfights, ce qui surprend chez Johnnie To, c'est ça capacité et son attachement à créer et faire vivre des personnages aux personnalités fortes dont finalement nous ne savons rien. Ce sont des tueurs et c'est tout ce qu'il y a à savoir. Le reste s'attarde à l'aide d'un humour fin à nous faire apprécier ces hommes de main et leurs faiblesses malgré leurs fortes apparences. Et pour revenir encore aux quelques somptueux gunfights parsemés dans le film, c'est bien plus la mise en place qui les précédent, lente et agonisante, qui nous laisse bouche-bée. L'histoire de ces 5 amis est en plus bercée d'une lumière sombrement éclatante. Après "The Mission" qui était mon premier regard sur les films Hong-Kongais, Fulltime Killer, Breaking News, P.T.U et Sparrow, je prends une nouvelle claque, à la fois violente et délicate, et j'adore ça.

Johnnie To nous livre avec Exilé un western contemporain qui risque de faire saliver les amateurs du genre mais qui a mes yeux a un paquet de petit défauts ( pas fans de western a la base donc ceci joue deja un peu sur ma note ) .
La première chose qui frappe et ceci dès le début sera la réalisation extraordinaire que nous offres To, que ce soit dans la photographie, les cadrages, les plans et inévitablement dans les chorégraphie des gunfights tout est magnifique et To démontre un talent incroyable de réalisation .

Les fusillades qui sont a mes yeux le gros point positif du film, sont non seulement parfaitement chorégraphiés mais très intense, dynamique et puissante et une fois de plus le réalisateur démontre qu'il sait maitrisé a la perfection ce genre de scènes .

Ensuite le vrai soucis du film c'est qu'en dehors des fusillades c'est mou et ennuyeux, durant 1h je me suis demandé ou ça voulait vraiment en venir, c'était même un peu confus, puis quand tout se met bien a plat ça reste toujours ennuyeux .
J'ai eu du mal a me plonger dedans, le style Western me rebutant un peu mais étant d'une réalisation excellente je suis resté captivé .

L'action se déroule a Macao ce qui change de Hong Kong, et concernant les acteurs ils sont juste excellent .
Probablement pas mon préféré de Johnnie To car souvent ennuyeux mais une démonstration de réalisation grandiose et des fusillades puissante en font un film agréable .

To est un virtuose du film mafieux, ces personnages ont une classe démentielle. Il s'essaie maintenant au western moderne et c'est encore une réussite. Un très bon polar par le roi asiatique du gunfight

Un film de gangster avec une bonne intrique et divertissant. Néanmoins on a du mal à adhérer tant le film manque de profondeur et les personnages principaux sont difficilement crédible.

La mise en scène nous rappelle celle du grand Sergio LEONE.La réalisation est soignée.
Un film réussi signé Johnny TO qui confirme un style et un talent rare.

L'atout du film sont ses gunfights efficaces,car pour le reste Johnnie To aurait dut revoir sa copie avant de tourner. Le scénario est vide tout autant que les personnages,exilé devient rapidement ennuyeux par manque de contenu. Produire c'est bien mais produire de la qualité c'est nettement mieux.

A vouloir styliser chaque scène de manière de systématique, on a au final une œuvre sursaturée visuellement et un peu désincarnée. Un peu plus de sobriété aurait apporté un authentique lyrisme à ce film dont la pâte est d’une grande qualité mais la cuisson un peu trop dorée. Mais ne serait-ce pas le péché mignon de Johnnie To ?