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    A la croisée des mondes : la boussole d'or
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "A la croisée des mondes : la boussole d'or" et de son tournage !

    Adapté de l'oeuvre de Philip Pullman

    A la croisée des mondes : la boussole d'or est le premier volet de l'adaptation de la série de romans du Britannique Philip Pullman, Les Royaumes du Nord (His Dark Materials en version originale), vendue à 14 millions d'exemplaires à travers le monde. Elle est composée de Les Royaumes du Nord (1995 - lauréat de la Canergie Medal), La Tour des Anges (1997) et Le Miroir d'Ambre (2000 - récompensé par le prestigieux Whitbread Book of the Year Award, prix qui n'avait encore jamais été décernéà un livre jeunesse). En 2005, Philip Pullman, auteur par ailleurs des aventures de Sally Lockhart, s'est également vu décerner par le gouvernement suédois l'Astrid Lindgren Memorial Award, second prix littéraire au monde après le Prix Nobel. Adaptée ici pour la première fois au cinéma, son oeuvre avait déjà été transposée à la radio en 2003 puis sur scène en 2004.

    Un fan à la barre

    Aussi surprenant que cela puisse paraître pour un projet de cette envergure, la réalisation de A la croisée des mondes : la boussole d'or a été confiée à Chris Weitz, réalisateur... du délirant American Pie en 1999. Son frère Paul Weitz, co-réalisateur du teen-movie, assurant la production exécutive de cette adaptation. Car Chris Weitz n'est pas qu'un trublion doué pour mettre en scène les galipettes d'un ado avec une tarte aux pommes : il a étudié à l'université la poésie anglo-saxonne et notamment l'oeuvre de John Milton (dont Le Paradis Perdu), influence majeure de la trilogie de Philip Pullman. La passion de Weitz pour les romans de Pullman, née au début des années 2000, a su convaincre les pontes de la New Line de lui confier le scénario (qui ont écarté du coup une première version signée Tom Stoppard, auteur entres autres de Shakespeare in Love), puis la réalisation. D'abord intimidé et pensant ne pas avoir les épaules pour ce travail (le poste sera un temps offert à Anand Tucker, réalisateur de Shop girl), Chris Weitz reviendra finalement sur sa décision, avec en tête deux principes : rester fidèle à l'univers des romans, et ne pas trahir leur esprit. Il sera, dans ce sens, soutenu tout au long de la production par Philip Pullman, premier conseiller de l'équipe. Pour l'anecdote, Chris Weitz a écrit la plus grande partie du scénario à Svalbard en Norvège, à 1 500 km au nord d'Oslo, lieu clé de La Boussole d'or.

    La note d'intention du réalisateur Chris Weitz

    "Des amis m'ont parlé d'une série de livres d'un auteur britannique qu'ils trouvaient absolument fantastiques. J'ai été à mon tour stupéfait par l'imagination, l'audace et l'intelligence de ces romans. En termes d'ambition et de profondeur philosophique, ils laissaient loin derrière tout ce que j'avais pu lire jusque-là. (...) Ce livre comportait tout ce qui ferait un grand film : une histoire passionnante et bouleversante, des personnages fascinants et riches, une réelle profondeur psychologique, une portée philosophique, un remarquable sens du merveilleux. C'est une histoire fantastique sur ce qui compte vraiment, sur l'esprithumain, la loyauté, la bonté et le libre arbitre. Pour moi, quand on décide de faire un film, on doit s'investir à fond dans chacun de ses aspects, et tout me passionnait dans ce projet, sans exception. (...) La magie de cette histoire repose au moins autant sur les relations des personnages que sur son caractère spectaculaire. C'est un monde parallèle remarquablement bien conçu, mais qui témoigne avec authenticité de notre monde à nous, de notre vie d'enfants, de parents et d'individus dans la société. Et même si l'héroïne est une enfant, il n'y a rien d'enfantin ni de simpliste dans cette histoire. Elle devait être traitée avec le ressenti de ce qui fait l'humain, les émotions et les sentiments des personnages. Le cosmique et le personnel devaient être liés, exactement comme l'a fait Pullman."

    Par les producteurs de l'Anneau

    A la croisée des mondes : la boussole d'or est produit sous l'égide des studios New Line Cinema, à qui l'on doit la trilogie du Seigneur des anneaux. On retrouve ainsi à la production exécutive Mark Ordesky, Michael Lynne et Robert Shaye (tous deux co-dirigeants de New Line), déjà présents au générique de la trilogie de Peter Jackson. Seul différence majeure : s'ils avaient pris le risque de se lancer dans l'aventure de l'Anneau en finançant une trilogie tournée simultanément, ils n'ont produit que le premier volet de A la croisée des mondes, les deux autres opus n'étant mis en chantier qu'en cas de succès. La faute, sans doute, à un très lourd budget, deux fois plus élévé que celui de La Communauté de l'anneau (180 M$ contre 93 M$).

    Gandalf et Saroumane ne sont pas loin...

    Respectivement magicien gris (puis blanc) et magicien blanc dans Le Seigneur des anneaux, Ian McKellen et Christopher Lee sont tous deux de l'aventure A la croisée des mondes : le premier dans le rôle (vocal) de l'ours en armure Iorek Byrnison (en remplacement de Nonso Anozie, initialement choisi par le réalisateur Chris Weitz), le second dans celui d'un membre du Magisterium.

    Christopher Lee, l'homme des sagas

    En participant à la saga A la croisée des mondes, Christopher Lee inscrit son nom à une nouvelle franchise majeure après sa participation à James Bond, Le Seigneur des anneaux et Star Wars.

    Trouver Lyra...

    Central à la trilogie, le personnage de Lyra Belacqua, devait être confié à la bonne personne, capable de restituer à l'écran l'esprit et le caractère bien trempé de l'héroïne de Philip Pullman. Mais également à une comédienne inconnue du grand public. Chris Weitz ont donc lancé une grande vague de castings en avril 2006 à Cambridge, Oxford, Exeter et Kendal, auxquels ont participé plus de 10 000 jeunes comédiennes. Au final, c'est la jeune Dakota Blue Richards, née en 1994 et sans expérience d'actrice hormis quelques pièces pour son école, qui retiendra l'attention du réalisateur. Ce dernier se souvient : "Dakota Blue avait quelque chose de spécial, un truc qui vous captive immédiatement. J'ai regardé les cassettes des auditions, et j'ai tout de suite remarqué cette espèce de petite sauvageonne mal peignée, qui dégageait quelque chose de très fort et de très intéressant". Pour Deborah Forte, responsable du casting, "c'est une jeune personne extraordinaire. Elle a juste 12 ans, et n'avait jamais joué professionnellement, mais quand elle est arrivée devant la caméra, elle possédait cette intelligence, cette qualité brute, quelque chose de naturel et de sauvage qui était parfait pour Lyra. Même Philip Pullman, quand nous lui avons envoyéles cassettes, l'a identifiée tout de suite comme étant sa Lyra." Attachée aux deux potentiels autres volets de la trilogie, Dakota Blue Richards tourne parallèlement The Secret of Moonacre, un autre film de fantasy. Du tournage de A la croisée des mondes : la boussole d'or, elle a gardé deux accessoires : son précieux aléthiomètre, et un faux crâne baptisé "P".

    ... et convaincre Nicole.

    La belle (et terrifiante) Marisa Coulter est campée par Nicole Kidman, seule et unique actrice imaginée par Philip Pullman pour le rôle (selon la productrice Deborah Forte, l'actrice est courtisée par le romancier depuis 1996). Très intéressée par le projet d'adaptation, enthousiasmée par les romans, la comédienne déclina toutefois la proposition de l'auteur et de Chris Weitz, préférant se consacrer à des rôles plus chaleureux après plusieurs films aux personnages complexes. Il faudra toute la persuasion de Pullman pour la convaincre de se glisser dans la robe dorée de cet inquiétant personnage, aussi charmeur que glacial. "J'ai déjà joué des personnages qui font des choses détestables, mais on juge rarement le personnage que l'on joue. Il faut travailler depuis l'intérieur et essayer de trouver les motivations qui font qu'il agit comme il le fait, qu'il pense ce qu'il pense. Il faut découvrir sa vérité à lui, et espérer que son humanité filtre malgré tout." A noter que Nicole Kidman avait un temps été envisagée en sorcière blanche dans Le Monde de Narnia : chapitre 1, incarnée au final par Tilda Swinton.

    De James Bond à Lord Asriel

    Les personnages de Lord Asriel et de l'aéronaute Lee Scoresby ont respetivement été confiés à Daniel Craig et Sam Elliott. Philip Pullman avait déclaré pour sa part imaginer Jason Isaacs et Samuel L. Jackson dans les rôles. Avant Daniel Craig, grand fan des romans, Lord Asriel avait auparavant été incarné par Terence Stamp (dans une adaptation-radio en 2003) puis par un autre James Bond, Timothy Dalton (sur scène en 2004). Prenant part avec A la croisée des mondes à une franchise d'envergure pour la deuxième fois de sa carrière, l'interprète de 007 retrouve pour l'occasion Eva Green, sa partenaire de Casino Royale, mais également Nicole Kidman avec qui il partage l'affiche de Invasion. Le comédien donne son avis sur le film : "Le film achevé est exactement comme je l'avais imaginé. C'est un témoignage de la passion de Chris, du travail de toute son équipe, et du talent d'écrivain de Philip Pullman, un talent si universel que l'univers qu'il a créé peut à présent prendre vie en images dans toute sa richesse et sa complexité."

    Les daemons

    Dans l'univers de A la croisée des mondes, chaque être humain est accompagné d'un "animal fétiche", incarnation de son âme : les daemons (prononcez démons). Si ceux des adultes adoptent une forme définitive, ceux des enfants ne cessent d'évoluer et de se métamorphoser en fonction de l'état d'esprit de leur propriétaire, à l'image de Pantalaimon, le daemon de Lyra. Conséquence : au-delà du défi de créer d'innombrables créatures numériques, les équipes des effets visuels ont également dû s'attacher à insuffler aux daemons l'âme de chaque personnage et parfois plus encore, certains daemons, comme le singe doré de Marisa Coulter / Nicole Kidman, illustrant le côté obscur et l'inconscient de leur propriétaire. Quant aux comédiens, ils ont chacun passé une bonne partie du tournage à interragir avec... rien, les daemons étant ajoutés au film en post-production. Nicole Kidman se souvient : "Beaucoup d'acteurs pensent que l'apprentissage du mime n'est pas essentiel, qu'ils ne s'en serviront jamais. Mais aujourd'hui, avec tous ces effets visuels et ces tournages devant des écrans verts, le mime devient presque la discipline la plus importante à acquérir. Faire semblant d'échanger avec un singe doré qui n'est, au moment du tournage, qu'un jouet rembourré, c'est un vrai challenge." Le réalisateur Chris Weitz ajoute : "Le plus difficile a été les scènes de foule, avec d'innombrables humains et dæmons. Ces scènes auraient été impossibles à faire avec de vrais animaux parce que les dæmons ne se conduisent pas comme des animaux, ils sont une partie vivante de l'humain qu'ils accompagnent."

    Pantalaimon et les Minimoys

    Habitué des univers magiques et fantastiques (Neverland, Cinq enfants et moi, Charlie et la chocolaterie, Arthur et les Minimoys, Les Chroniques de Spiderwick), le jeune Freddie Highmore prête sa voix à Pantalaimon dans la version originale de A la croisée des mondes : la boussole d'or. Il remplace Adam Godley -qu'il côtoyait dans Charlie et la chocolaterie- initialement pressenti pour camper vocalement le daemon de Lyra.

    Une fillette et un ours

    Parvenir à retranscrire à l'écran la relation entre Lyra et l'ours en armure Iorek Byrnison était l'un des défis majeurs de cette adaptation. Le producteur Toby Emmerich explique : "Lorsque j'ai lu le livre, j'ai été séduit par les liens qui se développent entre Lyra et Iorek. Chris Weitz a magnifiquement transcrit cela dans son film, il a réussi à saisir l'interprétation remarquable de Dakota Blue Richards et l'éblouissante prestation voix de Ian McKellen, et à les unir à la perfection avec d'extraordinaires images de synthèse qui paraissent vivantes. Cette relation hors du commun entre une petite fille et un ours ne pouvait exister que dans le monde de Lyra, mais elle nous apparaît comme profondément humaine et chargée d'émotion." DDakota Blue Richards ajoute : "Iorek est la seule personne que Lyra pense meilleure qu'elle. Il est le seul qu'elle accepte réellement de reconnaître comme plus grand, plus fort et plus courageux qu'elle. Elle admire d'autres personnes, elle comprend qu'elles sont importantes, mais Iorek est la seule exception à sa conviction qu'elle est la meilleure." Pour le superviseur des effets visuels Michael L. Fink, "Iorek n'est pas un ours polaire, c'est un panserbjorne, un ours qui parle et porte une armure. Quand nous animons chaque partie de cet ours, qu'il coure à travers un fjord avec Lyra sur le dos, qu'il soit en train de combattre ou simplement de discuter, ses muscles, ses expressions, même le mouvement de sa fourrure, tout doit être d'une précision sans faille, unique, appartenant à ce seul personnage à ce moment précis. (...) Les personnages en images de synthèse devaient jouer aussi bien que les acteurs humains. Il fallait qu'on puisse oublier le côté technique, la fourrure, l'armure, les éraflures, la saleté sous les griffes, pour ne plus faire attention qu'à l'émotion de leur interprétation. On devait oublier la technique pour ne plus voir que l'être vivant."

    Le cercle, figure centrale

    Le chef-décorateur Dennis Gassner a développé tous les designs du film, et notamment le Oxford du monde de Lyra, autour du cercle, forme géométrique rappelant la boussole d'or du titre ou aléthiomètre. Il a également veillé à "détourner" la réalité pour créer un monde parallèle crédible : "Tout ce projet reposait sur la translation, sur le glissement de quelque chose que l'on connaît vers quelque chose qui a une apparence différente, tout en semblant parfaitement authentique. Il fallait créer un monde autre, qui paraisse familier dans sa globalité mais possède sa propre identité. J'ai utilisé une démarche simple : prendre un élément et le combiner avec un autre afin d'obtenir quelque chose de nouveau, une sorte d'hybride, d'amalgame. C'est ce qui caractérise ce film du point de vue de la conception visuelle. Amalgamer des idées et des concepts, des environnements physiques et théoriques."

    Les costumes

    La chef-costumière Ruth Myers revient sur ses inspirations : "Nous avons voulu apporter aux gitans une certaine ethnicité, ils devaient donner l'impression de venir de toutes sortes d'endroits différents. Pour Mme Coulter, nous avons choisi l'époque la plus glamour possible, et avons pris pour référence des stars de cinéma des années 30 et 40, puis nous avons fait évoluer ses costumes. Les robes de Serafina Pekkala sont assez destructurées, et la tenue de l'émissaire du Magisterium devait projeter une image d'autorité. Même la transformation de Lyra, qui est d'abord une jeune fille peu soignée puis devient une jeune beauté maquillée et apprêtée grâce à Mme Coulter, avant d'évoluer à nouveau tandis qu'elle voyage vers le Nord, reflète précisément sa conscience grandissante d'elle-même."

    L'aléthiomètre

    Pour les besoins du film, l'équipe de décorateurs et d'accessoiristes a créé plusieurs versions de l'énigmatique aléthiomètre. Pour parvenir à capter le bon design, le romancier Philip Pullman a emmené le chef-décorateur Dennis Gassner au Musée des Pièces Mécaniques pour lui dévoiler les objets qui lui ont inspiré la fameuse boussole d'or du titre. "En un sens, l'aléthiomètre est la fusion de tous ces objets. Beaucoup de gens de mon équipe ont travaillé sur la science des symboles, ce qu'ils évoquent, et sur la manière dont Lyra les lit et les combine. C'est devenu une petite pièce du puzzle. Notre démarche sur ce film a été de trouver la pièce juste dans chaque cas. (...) Il s'agit d'un appareil magnétique lié au temps, un objet qui véhicule beaucoup d'émotions. L'histoire du temps a été unique en termes d'évolution, nous voulions donc créer un objet magique qui appartienne à la famille des appareils mesurant le temps."

    Une légende au montage

    La chef-monteuse du film n'est autre que Anne V. Coates, 87 ans, récompensée par un Oscar en 1963 pour son travail Lawrence d'Arabie. Le réalisateur Chris Weitz revient sur cette collaboration d'exception : "Lawrence d'Arabie est à mon sens le plus grand film jamais fait, et j'ai toujours eu envie de travailler avec Anne Coates. Il se trouve qu'elle aimait les livres. C'est fantastique pour moi : j'ai pu travailler avec l'une des plus grandes monteuses de tous les temps. Anne a apporté une grande richesse à la narration. Elle est très rapide, très consciente des effets visuels."

    Un Français à la baguette

    La musique de A la croisée des mondes : la boussole d'or est signée Alexandre Desplat. Lauréat du César de la Meilleure musique de film et de l'Ours d'Argent en 2006 pour De battre, mon coeur s'est arrêté, le compositeur français était déjà à l'oeuvre, hors de nos frontières, sur les scores de La Jeune fille à la perle, Birth, Otage, Casanova, The Alibi, Firewall, The Queen, Le Voile des illusions (Golden Globe en 2007), Lust, Caution, Le Merveilleux magasin de Mr Magorium et surtout Syriana, qui lui offre une nomination à l'Oscar en 2007.

    Une chanson signée Kate Bush

    Comme ils l'avaient fait sur la trilogie du Seigneur des anneaux (avec Enya sur le premier opus, Emiliana Torrini sur le deuxième et Annie Lennox sur le troisième), les producteurs de la New Line ont décidé de confier la chanson-phare de A la croisée des mondes : la boussole d'or à une autre voix majeure, Kate Bush. La chanteuse, qui a elle-même écrit et produit le morceau Lyra, sera accompagnée des choeurs du Magdalen College d'Oxford.

    Preview à Cannes

    Comme elle le fit en 2001 avec Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau, la New Line a dévoilé une dizaine de minutes de A la croisée des mondes : la boussole d'or en mai 2007, dans le cadre du Festival de Cannes.

    Le début du deuxième film déjà en boîte ?

    S'il s'est engagé à rester fidèle à l'univers et à l'esprit de l'oeuvre de Philip Pullman, le réalisateur Chris Weitz a pourtant fait une petite entorse aux romans : à l'instar des modifications effectuées par Peter Jackson sur Le Seigneur des anneaux : les deux tours et Le Seigneur des anneaux : le retour du roi (en déplaçant certaines scènes-clés d'un épisode à l'autre), le réalisateur de A la croisée des mondes : la boussole d'or a décidé d'intégrer les trois derniers chapitres du premier roman au début du second film, A la croisée des mondes : la tour des anges. Des séquences déjà tournées, qui laisseraient donc entendre qu'un deuxième long métrage est d'ores et déjà dans les tuyaux...

    Plus qu'une trilogie ?

    Au-delà des trois romans principaux qui composent A la croisée des mondes, Philip Pullman a écrit Lyra et les oiseaux, petite nouvelle située deux ans après Le Miroir d'Ambre. Il travaille également sur Once upon a Time in the North, centré sur la rencontre entre l'aéronaute Lee Scoresby et l'ours Iorek Byrnison, et The Book of Dust, qui raconte l'histoire d'une Lyra âgée de 17 ans. Des éléments qui pourraient éventuellement être utilisés par Chris Weitz pour les deux prochains films, à l'image de ce que Peter Jackson fit sur Le Seigneur des anneaux en utilisant certaines informations disponibles dans d'autres oeuvres de Tolkien (l'appendice sur Aragorn et Arwen par exemple).

    L'anti-Narnia ?

    Aussi populaire que Les Chroniques de Narnia, la trilogie A la croisée des mondes est considérée comme l'antithèse de l'oeuvre de C.S. Lewis au sein, paradoxalement, d'un univers similaire (héroïc-fantasy, mondes parallèles, animaux doués de parole, guerre entre le Bien et le Mal...). Plus sombres, plus complexes et plus adultes, les romans de Philip Pullman se caractérisent ainsi par leur dimension anti-religieuse, contrairement aux sept chapitres des Chroniques de Narnia, qui défendent en filigrane la foi et le christianisme. Pullman a d'ailleurs émis de nombreuses réserves et critiques vis à vis de cette dimension de l'oeuvre de Lewis, et certains de ces aspects racistes et misogynes.

    Petit lexique

    Le Magisterium : Ensemble des conseils qui forment le coeur du gouvernement dans le monde de Lyra. Le Magisterium resserre son contrôle sur la population, et cherche à éliminer le libre arbitre. Il a déclaré hérétiques les recherches de Lord Asriel sur la Poussière.

    Les Lumières du Nord (Aurora Borealis) : Les orages de particules chargées et les rayons solaires d'une très grande intensité provoquent une radiation lumineuse lorsqu'ils entrent en contact avec l'atmosphère. Ce phénomène se produit dans les territoires du Nord. Lord Asriel pense que ces Lumières masquent une magnifique cité dans le ciel.

    Le Nord : Les régions du Nord sont d'une grande beauté et d'une grande diversité, mais présentent de multiples dangers. C'est là que vivent les ours en armure, les Tartares, les sorcières, et d'innombrables créatures. Lord Asriel a photographié la Poussière et une sorte d'autre monde dans l'Aurore, lorsqu'il se trouvait dans un avant-poste au Nord.

    Panserbjornes : Les panserbjornes sont des ours en armure qui vivent dans la région de Svalbard, au Nord. N'étant pas humains, ils ne possèdent pas de dæmons, mais comparent les armures qu'ils se forgent eux-mêmes à leur âme.

    Photogramme : C'est une sorte d'image photographique, de diapositive.

    Samoyèdes : Peuple de chasseurs du Nord qui kidnappent Lyra et l'emmènent à Bolvangar.

    Mouches-espions : Petits insectes mécaniques. Certains prétendent qu'une âme est prisonnière à l'intérieur du mécanisme...

    Svalbard : Une région du Nord inhospitalière et glacée habitée par les ours en armure.

    Tartares : Peuple guerrier vivant dans le Nord.

    Sorcières : Ce sont des êtres féminins qui voyagent à travers les airs et vivent plusieurs siècles.

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