Avis : L'Ennemi intime - Page 8

Le petit séisme après la sortie d’Indigènes ne pouvait rester longtemps sans suite ; un an plus tard, Florent Siri s’y colle à son tour. L’homme étant plutôt connu alors pour ses polars bourrins, c’est peu dire qu’on espérait peu de son œil sur ce dossier touchy. On le découvre pourtant à mille lieux du procès gorgé de rancune de Rachid Bouchareb. Plus juste, peut-être moins ambitieux mais autrement impartial, c’est bien lui qui amène son public à s’interroger. Paris et son colonialisme, la barbarie des rebelles, la manipulation de masse, l’absurdité martiale, chacun en prend pour son grade, personne n’est irréprochable. Et tout le monde paie. Dans le désert de rocailles, pris sous le feu des balles, tour à tour chasseurs et chassés, les hommes s’interdisent de penser au sens de ce funeste cirque. Au milieu des tortures, massacres, trahisons, embuscades ou exécutions, ils ne veulent qu’être des soldats ; et vivre. Et surtout ne pas fuir. Involontairement volontaires, ils n’ont maintenant plus le choix : ils ne peuvent plus revenir. Si on peut regretter l’impression tenace de grosse machinerie France TV, force est d’avouer que la charge est puissante. Le duo Dupontel-Magimel dope les troupes, et si les nœuds de l’intrigue sont assez attendus, le rythme quant à lui est toujours bien présent. Prochaine étape pour le réalisateur : se forger un vrai style.

Après l'excellent huit-clos "Nid de Guêpes" et le film américain "Otages" avec Bruce Willis, Florent Emilio Siri plonge Benoît Magimel et Albert Dupontel dans l'enfer de la guerre D'Algérie qui n'est qu'à l'époque pas une guerre mais du simple maintien de l'ordre dans un département français.
Dans ce conflit des crimes sont commis des deux côtés...et on assiste à la plongée en enfer d'un jeune officier idéaliste qui pette les plombs au fur et à mesure des atrocités et des combats....
Ce film mérite son titre de "Platoon" français!!!
une petite pépite sur une période de notre histoire trop longtemps censurée et oubliée

Siri livre une véritable biographie de tout ce qui nous a été trop lontemps caché en Algérie. Torture, trahison, napal...Un film fort qui dénonce les pratiques, la barbarie des deux camps. On regrettera néanmoins des dialogues un peu trop joués, Siri ne semble pas très à l'aise pour débuter ses scènes de dialogues...

Sans être le "Platoon français", c'est un bon film de guerre qui mérite d'être vue. Car Florent Emilio Siri va trop loin lorsqu'il évoque le massacre des villageois puis lorsque le lieutenant Terrien recherche la mort. Sinon, le film est excellent, très bien réalisé, bien joué (notamment Albert Dupontel qui trouve enfin à mettre un peu de charisme dans sa froideur naturel) et expose les faits de manière objective avec une montée aux extrêmes entre les deux camps en raison du manque d'informations et de l'usure du temps. En somme un bon film de guerre sur un sujet difficile, la guerre d'Algérie, qu'il vaut voir au même titre que "La bataille d'Alger" et "Nuit noire, 17 octobre 1961".

L'ennemi Intime est un film de guerre à mi chemin entre Platoon et la 317 eme section . On sent d'ailleurs que ce sont deux inspirations majeures aussi bien scénaristique que visuelle.

On est dans un film assez apre et noir aux antipodes des films de guerre triomphants comme le jour le plus long, Paris brule-til ...

Il témoigne de l'escalade de la violence et de l'enlisement de la guerre d'Algerie dans une impasse à travers le destin dune patrouille, majoritairement composée d'appélés ,dans un poste avancé, confrontée à un ennemi invisible cruel et imprévisible

La mise en scène , la photographie sont magnifiques.
Dupontel est fabuleux en sous officier revenu de touT .Magimel se défend bien dans son role d'officier idéaliste en perdition. Mention spéciale à l'interprete du sodat harky.

Quelques scenes cependant nuisent au film (scene de pétage de plombs trop en décalage avec le reste du film)et l'empèche d'etre le chef d'oeuvre qu'il n'est pas loin d'etre.

Si vous n'aimez pas les films de guerre, passez votre chemin . Mais en meme temps si vous devez en voir un au cinéma, l'ennemi intime est tout sauf un second choix

Poignant, choquant et crédible, tout est réuni pour un film choc. Le jeu d'acteur est tout simplement magique et les scènes de guerre sont bien rythmées. Seul petit bémol sur certain enchainement de plan rapide un peu raté (ou bizarre) à mon sens. On est presque déçu de se dire: "c'est déjà fini?".
Bref: Excellent!

Après de nombreux livres sur cette guerre, il manquait un long métrage. Florent Emilio-Siri nous sert un film coup de poing, assez réaliste et avec un excellent casting. Mais il se laisse aller à une "américanisation" du film et en perd un peu de sa saveur.

Pur film de guerre ayant pour cadre la Kabylie pendant la guerre d'Algérie. A travers le parcours d'une compagnie se noue le drame de l'Algérie. Jeunes appelés perdus dans une guerre sans nom, officiers avides de victoire, quel qu'en soit le prix, rebelles sans pitié mais redoutables guerriers et au milieu, les civils. Les séquences de guerre sont beaucoup plus réussies que celles d'Indigènes (scène des "bidons spéciaux", embuscade dans la forêt), filmées avec maestria par F.E Siri. Les interprètes sont tous excellents tandis que le scénario explore les états d'âme des soldats et la perte de l'innocence à travers le parcours de Terrien (B. Magimel, intense et habité) qui va peu à peu basculer. La surprise, c'est qu'au final le personnage de Dougnac s'en sort bien mieux (A. Dupontel fuyant comme la peste les rôles de salauds et c'est dommage car le film manque de confrontations directes). La folie est bien retranscrite, le dégoût pointe parfois et le film ne se montre pas ultra-violent à outrances (c'est violent oui mais moins que le sujet le laisser présager, suggérant le pire bien souvent). Une des séquences les plus fortes nous montre Terrien revenant au pays pour une perm' et qui découvre aux actualités Gaumont comment on traite "la guerre" en France : le contraste est saisissant et l'on comprend mieux la controverse que provoque cette guerre en France. Un film qui même s'il croule sous les références (Platoon, Apocalypse now, soldat Ryan) reste dans sa partie et trouve son propre ton. Une réussite. D'autres critiques sur

L'ennemi intime est un film qui dénonce la guerre d'Algérie, elle ne le fait pas avec des pincettes et y va fort en montrant la barbarie et le mensonge de l'état face a cette guerre "invisible" au peuple Français .
Au début sous des allures de simple film de guerre il s'en résultera un film avec un fond purement dénonciateur et sans limite, massacre, torture, utilisation du napalm, mutilations on offre une vision réaliste et poignante de la guerre d'Algérie mettant au confins des limites le mental des soldats, les poussant a bout chaque fois encore plus loin .

Beaucoup de fusillades, des plans somptueux, une réalisation vraiment parfaite offrant de magnifique paysages et une intensité captivante durant les combats .
Mais la vraie force du film vient bien évidemment de ses interprétations . Benoît Magimel qui refuse la violence et qui malgré lui deviendra ce qu'il ne voulait pas être, confronté a la réalité il se retirera dans sa propre folie croyant malgré tout encore en l'homme .

Pas spécialement un acteur que je porte dans mon coeur mais qui m'a convaincu au plus haut point tellement son jeu d'acteur est juste .
Je me souviendrais longtemps de la scène de torture ou toute la folie humaine causé par la difficulté de la guerre y est démontré, son interprétation résulte d'un grand talent et nous offres ici l'une des plus grosse scène de tout le métrage, bluffant dans sa façon de filmer, intense et percutant, juste magistral .

On a aussi Albert Dupontel livré dans la violence ou son jeu d'acteur atteint des sommets, un acteur qui offre d'ailleurs toujours une performance incroyable dans chaque films et ici ça ne déroge pas a la règle .

Un film poignant qui ose montrer ce que l'état a toujours caché, percutant dans ses propos, intense dans ses combats et magistral dans ses interprétations.

Indigènes il y a quelques mois, l'Ennemi intime aujourd'hui : le cinema francais se met enfin aux films de guerre (engagés) et c'est tant mieux ! Si l'on doit comparer ces deux films, disons que l'Ennemi intime est légèrement supérieure sur la forme mais d'égale qualité sur le fond. S'attaquant à un sujet véritablement tabou en France (la guerre d'Algérie), le réalisateur montre les horreurs comises dans les deux camps, et donne en tout cas envie de se documenter plus en profondeur sur cette guerre. La mise en scène de l'efficace Emilio Siri (Nid de guepes et, hélas, Otages) est tout à fait honnête à défaut d'être brillante. On apprécie également les magnifiques paysages. Les acteurs sont véritablement habités : Benoit Magimel est de plus en plus impressionnant, Dupontel (de plus en plus présent sur le grand écran pour notre plus grand plaisir) confirme qu'il fait désormais parti des plus grands, Aurélien Recoing et Marc Barré sont charismatiques... Le gouvernement parlait de projeter au lycéens la dernière palme d'or cannoise. Très bien. Mais cela ne serait-il pas égalment interessant de leur projeter l'Ennemi Intime ?

un film sur la souffrance psychologique des français appelés pendant la guerre d'Algérie. Des scènes et des images à en couper le souffle tellement la réalisation est excellente.On n'apprend pas grand chose sur cette guerre.Ce film est entièrement consacré à cette souffrance intérieure et l'incompréhension des soldats.Un duo magistral:Albert Dupontel et Benoît Magimel. à voir!

Nous avons un jeune réalisateur qui est F.E.Siri. Habitués à nous montrer des films d'action (Nid de Guepes, Otage), aujourd'hui il s'attaque à l'Histoire. L'histoire de la Guerre d'Algérie, sujet délicat, dangereux (faut pas se tromper!). On se laisse alors volontier emporter dans le film pour voir ce que ca donne. Verdict ? C'est un film dur, réaliste, superbement filmé et interprété par Magimel et Dupontel qui sont magistraux.
Le réalisateur ne lésine pas sur les réalités de cette guerre (tortures, prises d'assaut de villages...).Dans la continuité (chronologique) de "Indigènes", "L'ennemi intime" se voit plus réaliste et mieux interprété que ce premier.
Ensuite, quant aux personnages, nous sommes face à un Dupontel en habitué de guerre, qui est dur, qui sait tout, et qui est sous les ordres d'un Magimel débutant, qui va petit à petit suivre les traces de ce premier. L'évolution psychologique, psychique et mental de Magimel est savoureuse, parfaite.
Pour un jeune réalisateur, il fallait oser s'attaquer à ce type de sujet. Bien sur, tout n'est pas parfait, quelques maladresses sont à noter, mais en prenant du recul on peut dire que Florent Emilio Siri s'en sort parfaitement et nous livre un film magistral, avec un scénario tres bien ficelé.

"L'ennemi intime" est un très bon film de guerre français qui parle d'un sujet peu exploité de part sa délicatesse, la guerre d'Algérie. Le défi est pourtant bien réussi, le film montre les horreurs de cette guerre (que ce soit du coté algérien ou français), une guerre qui utilise encore une fois de jeunes soldats, des vies gâchées.
Un très beau film avec de superbes paysages.

Oeuvre intéressante. Une fois dépassés la demagogie de certains instants et certains plans séquences outragieusement plagiés sur Platoon et consor, on parvient à s'immerger dans l'univers étouffant du premier vrai film de guerre à la française. Florent Emilio Siri a fait ses arme outre atlantique et cela se voit! Pour l'interprétation ,Magimel et Dupontel sont impeccables.
Quant aux propos, on aura beau dire, mais je considère qu'il n'y a pas de tabou brisé. Ces atrocités dans les deux camps n'ont jamais été niées: elles nous ont même été enseignées en cours d'histoire. Le sujet en ce qui me concerne ne m'a donc rien apporté sur le plan pédagogique...
J'ai malgré tout trouvé intéressant la vision de la place des algériens engagés côté français: une place peu évidente à tenir.

un film de guerre particulièrement original sur l'histoire et le mental des personnages, Albert Dupontel y est très fort comme à son habitude, et les scènes de guerre sont époustouflantes de réalisme (mais n'égale pas celle du Soldat Ryan)